Notre bonne vieille école communale fut construite en 1880. A ses débuts, il est intéressant de noter qu’elle n’était pas mixte. En effet, elle recevait les filles du village voisin Rasiguères et nos garçons faisaient le chemin inverse. Dans nos recherches, les premières traces d’un instituteur nous mènent au temps de la mine de fer où il est noté qu’en 1901, Mme SARMET Rose enseignait dans notre commune.
Ensuite, il faut passer la première guerre mondiale et se projeter à l’année scolaire 23-24 pour faire connaissance avec Mr AUTHIER qui restera instituteur Planézol jusqu’à l’été 32.
Beaucoup d’élèves de cette époque, encore aujourd’hui, racontent combien il était sévère. D’ailleurs, le papa de Sidney, Mr Roger HUILLET, lui, avait baptisé cette époque-là ‘’l’école sous la tyrannie de Mr AUTHIER’’.
Viendra ensuite Melle PLA, deux années consécutives 32-33, 33-34.
Sans doute par manque d’effectif, l’école fermera une première fois pour les deux années suivantes (34-35, 35-36).
Elle rouvrira en 36-37 sous la période de Mr XIXONET qui s’occupera des élèves jusqu’à fin juin 42.
Melle CANAL lui succédera à l’automne de la même année pour (on ne sait avec exactitude) plusieurs années scolaires. Il est amusant aujourd’hui d’écouter ces anciens élèves raconter qu’au moment de la récréation de 9h45 environ, lorsque Mr Charles FAIGT descendait la rue qui passe devant l’école pour se rendre à son jardin, il se mettait parfois à discuter avec l’institutrice et du coup, la récréation durait jusqu’à … midi !!!
Les élèves en étaient venus, à la récré, à guetter, bien entendu, les pas de Charles.
Un petit flou s’installe ensuite jusqu’en l’année scolaire 52-53 où apparaît Mr MANYA.
A partir de 54-55 avec Mme POMEROL et grâce aux photos de classe, il est facile de reconstituer le puzzle des institutrices et des instituteurs.
Mr MESTRE Maurice enseignera en 55-56 et alors qu’il est nommé en maintien pour l’année suivante (56-57), c’est Mme PEDUSSAUT née HARROUET qui fait la rentrée (la raison de ce changement nous est inconnu, peut-être pour cause de service militaire).
De la même manière pour l’année 57-58, Mr POUDEROUX assure la rentrée alors que Mme PEDUSSAUT était normalement maintenue au poste (de santé fragile et la plupart du temps absente l’année précédente pour cause de maladie, elle aurait manifesté son désir de ne pas reprendre).
En 58-59, Mr POUDEROUX qui entame sa deuxième année, est remplacé le 5 novembre par Mme ALADERN pour cause de service militaire. On note que pour les quatre années de 55 à 59, les rentrées se faisaient le 1er octobre.
Les rentrées 59-60, 60-61 s’effectueront avec Mme BILLES successivement le 15 et le 16 septembre.
Mr Antoine SARDA, depuis bien connu dans le département, enseignera en cette année 61-62. Fait unique ou toujours rare : il rencontrera dans sa classe sa future épouse.
Melle ROCH Thérèse viendra en 62-63 et passera la main à Melle BLANC Geneviève pour l’année 63-64.
Tous, autant que nous sommes, gardons de Melle BLANC le souvenir d’une institutrice souriante, compétente, douce et gentille. Souhaitons que de nos jours, il y ait des institutrices de la même veine dans les écoles de nos enfants.
De septembre 64 à l’été 68, quatre années durant, Melle DAVIU épouse SEGUELA, avec fermeté, poursuivra notre enseignement. A ses côtés, nous découvrirons le plaisir de préparer les spectacles de Noël et surtout, nous connaîtrons un grand moment avec ce voyage en bus organisé en fin d’année pour aller à la mer (Le Barcarès ?). En quelques après-midis également, avec nos petits sacs à dos, nous irons de l’autre côté du pont, chercher les cailloux nécessaires à la construction du rebord de la future plate-bande de fleurs et de rosiers longeant le mur de la salle de classe.
Le 23 septembre 68, Mr TIXADOR ouvre le portail de l’école pour l’avant-dernière fois et pose pour la dernière photo de classe avec six élèves.
Sans le savoir, peut-être, Mr REBARDY, au cours de l’année 69-70, devient le dernier instituteur de la dernière classe. Courant été 70, la Mairie recevra le document officiel de la fermeture, cette fois définitive de notre école communale.
Pour l’avoir connue ouverte et vivante, pour y avoir beaucoup appris, beaucoup ri et pour m’y être beaucoup amusé, elle résonnera toujours de nos cris d’enfants.
Année 1964-1966
1911
La Société des Mines de Planèzes, dont le siège social est à Paris, demande la concession de mines de fer, manganèse et métaux connexes situées sur le territoire des communes de La Tour, Planèzes et Rasiguères. Pour vice de forme, la demande est rejetée.
1913
La S.A. des Mines de l’Agly dont le siège social est à Montpellier, sollicite la concession de mines sur Planèzes et Rasiguères.
1916
Planèzes. Concession accordée à la S.A. des Mines de l’Agly par le Ministère des Travaux Publics et des Transports, visée par le Président de la République, Raymond POINCARE.
1916-1931
Planèzes. Exploitation intensive.
1931
Planèzes. Epuisement du filon et arrêt des travaux.
- Déchéance et fermeture du site.
- Adjudication du matériel.
- Démontage des pylônes en bois du transporteur.
PLANEZES
En 1260, son nom est VILLA PLANASIIS.
Puis, en 1660, elle devient PLANESSES ou PLANEZES.
En 1706, Planesses est cité parmi les lieux du diocèse d’Alet auxquels le roi Louis XIV concéda que le prix du sel nécessaire aux troupeaux demeurerait réduit à 10 livres le minot, pour compenser les mauvaises récoltes successives dont avaient souffert les habitants.
Pendant longtemps, les localités de Planèzes et de La Tour partagent les mêmes seigneuries (1596 Bertrand de Guillard, 1779 Joseph-Henri d’Arnaud).
PLANEZES en 1891
- 175 habitants
- Etrangers : 3 espagnols qui sont journaliers agricoles
- Mineurs : O
denombrement de la population en 1901
PLANEZES
Canton de La Tour de France
160 habitants
Exploitants agricoles, vignerons, cultivateurs : 48
(Le recensement est fait de telle façon qu’on ne peut pas discerner les patrons des ouvriers)
Bergers :
- MALET François
- TARRENE Joseph
Chevriers :
- BEDOS Léon
- PIECHON Thomas
Cordonniers :
- BONNAURE Prosper
- BONNAURE Jacques
Maçon :
- SABATE Mathurin
Repasseuse :
- PLA Laurence
Bourrelier :
- JOBA Gilbert
Laboureur :
- JOURDA Raymond
Institutrice :
- SARMET Rose
Planèzes a perdu 15 habitants par rapport à la population de 1891 (175).
Aucun mineur ne figure au recensement.
On peut s’étonner qu’il n’y ait aucun commerce alimentaire (boucher, épicier, boulanger). Le recensement est formel sur ce point.
Les seuls étrangers résidant à Planèzes sont espagnols. Ils sont 3, cultivateurs
Le 9 juin 1916.
Le Préfet des Pyrénées-Orientales
Considérant que les constatations établissent l’existence d’un gisement.
Considérant que la Société justifie des capacités financières nécessaires et qu’elle s’est assurée le concours de la Sté Métallurgique de l’Ariège pour l’établissement d’un transport par câble aérien.
Considérant que ‘institution de cette concession est de nature à contribuer au développement de la richesse publique et à fournir de l’activité à la contrée.
Autorise l’exploitation sur une étendue de 245 hectares.
Arrêté préfectoral entériné par le Ministère des Travaux Publics et des Transports.
Le Président de la République Raymond POINCARE.
Sur le rapport du Ministère des Travaux Publics et des Transports.
Vu la pétition présentée le 18 mars 1913 par la Société Anonyme des Mines de l’Agly.
Décrète qu’il est fait concession à cette Société.
On remarquera que les démarches ont duré trois ans.
Entre-temps, un fait nouveau est intervenu et qui va bouleverser la vie du pays tout entier : la guerre vient de se déclarer avec son cortège habituel de catastrophes.
Les Mines de fer seront fortement sollicitées, ce métal étant indispensable à l’industrie de l’armement.
Il faut produire, le plus possible. Les Français étant mobilisés, il sera fait appel de toute urgence à de la main-d’œuvre étrangère.
Des ouvriers espagnols, italiens viendront en nombre. On leur construira des logements, sur le site même. Certains viennent en famille et les enfants seront scolarisés avec les petits français.
Le document que nous présentons ci-après est significatif. Il donne, pour ainsi dire, le ‘’dessous des cartes ».
Les intérêts considérables mis en jeu lors d’une installation industrielle de ce type font obligation aux candidats à la concession d’avoir du répondant.
Les amateurs, pour sérieux qu’ils soient, n’ont pas leur place ici.
Quant aux sommes dérisoires allouées aux propriétaires de parcelles et à la commune de Planèzes, il semble, là aussi, que ce soit la règle du jeu au plan national.
Les autochtones devront savoir exploiter au maximum le retombées économiques secondaires générées par l’activité minière et elles ne sont pas négligeables.
Toulouse le 27 mai 1916
DEMANDE EN CONCESSION DE MINES DE FER PAR LA SOCIETE DES MINES DE L’AGLY
RAPPORT DE L’INGENIEUR DES MINES
Par une pétition sur timbre en date du 18 mars 1913 présentée par M. Georges BOUTTE, représentant la Société.
EXPLOITABILITE DU GITE
Le minerai de Planèzes est de l’hématite brune (sesquioxyde de fer hydraté), il se désagrège facilement et donne beaucoup de menu : sa qualité est bonne. Les analyses suivantes faites sur minerai desséché à 100° montrent la régularité de sa composition chimique.
- fer…………………56,76 à 59,12%
- silice…………….2,20 à 3,96%
- phosphore……0,020 à 0,026%
- soufre…………0,195 à 0,205%
Seule, la teneur en soufre est assez élevée, encore n’empêche-t-elle pas, loin de là, la vente du minerai.
Le minerai de Planèzes est assez friable et fait beaucoup de menu dans les parties les plus élevées du gîte, sa consistance s’améliore en profondeur.
Le gîte, situé à l’extrémité S.O. du plateau de la Tourèze est d’accès difficile : aussi le problème du transport du minerai abattu a-t-il une grande importance.
Nous avons dit que de la cote 300 à Planèzes par un mauvais chemin, et de Planèzes à Estagel par une bonne route (sauf la traversée de La Tour de France) on pouvait, avec des charrettes, transporter le minerai en gare. Mais ce transport par charrette coûterait 3,50 francs la tonne minimum. De plus, il exigerait qu’on remontât, à l’intérieur, dans la mine, tout le minerai jusqu’au niveau 300, opération aussi peu pratique qu’irrationnelle.
Il est tout indiqué de faire, au contraire, le sortage du minerai par le bas des travaux, c’est-à-dire par la galerie 190 creusée d’ailleurs à cette fin. Malheureusement, l’orifice de cette galerie de rabais se trouve presque au fond de l’étroit ravin de Trémoine qui s’ouvre entre deux murailles calcaires.
On pourrait songer à installer un Decauville, qui, à flanc de ravin, et sans travaux d’art trop onéreux, remonterait le minerai jusqu’au village de Planèzes : là, il serait repris par charrette ou camion automobile pour être expédié en gare. Une solution meilleure, à ce qu’il nous semble, est l’installation d’un câble aérien, qui, partant de la recette 190, irait aboutir en gare d’Estagel (7,500 km), ou en gare de Maury (4,500 km) ou encore, en pleine voie de la Compagnie du Midi, entre Maury et Estagel avec embranchement particulier.
[ndlr. Les cotes –300, 190- sont les hauteurs par rapport au niveau de la mer.]
Les trois tracés ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients : c’est ainsi que le tracé aboutissant à Estagel est très long, que celui aboutissant à Maury se trouve en terrain difficile, que celui aboutissant en pleine voie entre Maury et Estagel exige l’installation d’un embranchement particulier avec toutes ses sujétions.
De plus, le câble de transport, qu’on adopte un tracé ou l’autre ne sera pas automoteur en raison du peu de différence de niveau entre ses extrémités. Il devra être commandé par un moteur électrique, le courant électrique existant à proximité.
On peut évaluer à un franc par tonne le prix du transport du minerai par câble, énergie comprise.
Le prix de revient du minerai nous paraît pouvoir s’établir comme suit :
- Abattage (explosifs et bois compris) : 4 francs
- Roulage et entretien des galeries : 1 franc
- Remblayage : 1 franc
- Transport par câble : 1 franc
- Frais généraux et divers : 1,50 franc
- Soit : 8,50 francs
Quant au prix de vente, à 50% de fer et 5% d’humidité, il peut être évalué à 11 francs : il serait de 12,50 francs si l’on pouvait arriver régulièrement à la teneur de 55% de métal. Prenant la moyenne 11,75 francs comme prix de vente probable, on voit qu’il reste une marge de bénéfice de 3,25 francs par tonne (il est vrai que nous n’avons pas fait entrer dans nos calculs le prix de revient de l’amortissement du câble). L’exploitation du gîte sera donc rémunératrice : au moins lorsque les installations de transport nécessaires auront été faites.
En tout cas, la mine est techniquement exploitable, ce point ne peut faire aucun doute.
FACULTES FINANCIERES DE LA SOCIETE
La Société des Mines de l’Agly a donc découvert et aménagé un gîte de fer exploitable. Cette Société possède-t-elle les capacités financières nécessaires pour achever de mettre le gîte en valeur et en faire l’exploitation ?
Nous avons vu que cette Société avait été constituée d’abord au capital de 300000 francs, tout à fait insuffisant pour permettre l’exécution des travaux sérieux étant donné que la Société a dû avant tout, payer à une Société précédente de 225 000 francs.
Une augmentation de capital de 100 000 francs fut alors décidée par le Conseil d’Administration (autorisé par l’Assemblée Générale des actionnaires à porter le capital jusqu’à 600 000 francs).
Cette augmentation a été en grande partie absorbée par le développement des travaux de recherches, l’aménagement du gîte et l’achat du matériel.
Le gîte ayant été reconnu important, la question du transport de minerai s’est posée : c’est surtout l’obligation d’installer un transporteur aérien qui a décidé le Conseil d’Administration à émettre la 2 ème tranche d’actions nouvelles, devant porter le capital à 600 000 francs.
Cette augmentation de capital était en voie de souscription au moment de la déclaration de guerre : elle aboutira facilement, à ce qu’il semble, si l’Etat accorde la concession. En tout cas, elle a déjà donné, 100 000 francs de plus, portant le capital à 500 000 francs (souscripteurs ordinaires).
En outre, la Société Métallurgique de l’Ariège, vient de mettre à la disposition de la Société de l’Agly, pour construire un câble, 150 000 francs à prendre à mesure des besoins.
Il ne semble donc pas, que les capacités financières de la Société des Mines de l’Agly puissent être mises en doute ; elles ont été largement suffisantes pour permettre à cette Société :
- d’exécuter des travaux de recherche et d’aménagement très étendus
- de maintenir en bon état d’entretien depuis près de deux ans, 2000 m environ de puits et galeries qui sont prêtes pour l’extraction.
Elles suffiront pour ce qui reste à faire si la concession est accordée, c’est-à-dire installer le câble de transport, commencer l’exploitation.
Disons, à ce propos, que la Société de l’Agly a effectué une excellente opération financière en achetant d’occasion le matériel des mines de fer de Beau-Soleil (Var) : un bi-câble aérien de 11,500 km avec ses bennes et quatre stations ; 100 berlines ; plusieurs km de rail ; plusieurs centaines de mètres de tuyaux ; un gros treuil d’extraction et trois petits treuils à vapeur ; un chevalement et trois batteries de chaudière.
OPPOSITIONS
Les deux oppositions notifiées à Monsieur le Préfet des Pyrénées Orientales, l’une au nom des 12 propriétaires indivis, l’autre au nom de la commune de planèzes, sont identiques dans leurs conclusions.
Les opposants protestent contre la modicité de la redevance trésfoncière offerte (0,10 Fr par ha) ; ils protestent également contre la non-indication du mode de paiement de cette redevance (lieu et époque) et contre son injuste répartition, les hectares non minéralisés devant être rémunérés, au même titre que les hectares minéralisés.
La protestation porte principalement sur le taux de la redevance offerte, car les propriétaires, comme la commune de Planèzes entendent faire substituer au chiffre de 0,10 Fr par ha :
- une redevance fixe de 0,50 Fr par ha
- une redevance proportionnelle de 0,30 Fr par tonne de minerai extrait.
A l’appui de leurs oppositions, les propriétaires et la commune produisent le texte de traités passés par eux à différents explorateurs aux droits desquels s’est substituée, disent-ils, la Société des Mines de l’Agly.Ces traités comportent le droit de recherches, le droit d’exploitation des minières et même, pour certains, le droit d’exploitation des mines. Cette
dernière clause étant illégale doit être considérée comme inexistante. Restent le droit de recherches et le droit d’exploiter le minerai des minières.
Or l’institution d’une concession ne change rien, pour ces deux points, aux conditions existantes.
Elle laissera à la commune et aux propriétaires tous leurs droits sur le minerai de minières existant dans leurs terrains (les opposants paraissent croire, au contraire, que l’institution d’une concession annexera le plan des minières à la mine). Elle ne privera pas davantage la commune ni les propriétaires de leurs droits à redevance spéciale pour les terrains que le concessionnaire pourra occuper, soit pour ses recherches, soit pour son exploitation.
Dans ces conditions, nous sommes d’avis qu’il n’y a pas lieu de déroger à la forme habituelle en accordant aux opposants un redevance basée sur le tonnage extrait de leurs propriétés. Nous estimons également qu’il n’y a pas lieu d’augmenter ici le taux de la redevance par ha, et nous proposons que cette redevance soit fixée comme d’habitude à 0,10 Fr par hectare et par an.
CONCLUSIONS
Le périmètre demandé forme un quadrilatère dont le grand axe est dirigé N0-SE, comme le pendage du gîte ferrugineux principal. Les sommets sont désignés par des lettres se suivant dans l’ordre alphabétique.
Le sommet A choisi par les demandeurs est l’angle Nord-Ouest de la Tour de Trémoine, parcelle n°566, section G du plan cadastral de la commune de Rasiguères. La seule observation à laquelle donne lieu ce choix est la suivante : étant donné l’orientation de l’édifice et pour éviter toute ambiguïté, il vaut mieux dire l’ange Nord.
Le sommet B, Pilon de Las Ravaillères, est le point de jonction commun aux 4 communes de Maury, La Tour de France, Rasiguères et Planèzes.
Le sommet C et défini par la société pétitionnaire, comme l’angle Nord-Ouest de l’ancienne église de Planèzes, parcelle n°567, section A du plan cadastral de la commune de Planèzes. Ici encore, il vaut mieux dire l’angle Nord.
Le sommet D enfin (clocher de Rasiguères), ne donne lieu à aucune observation de notre part.
Sous les réserves de détail faites plus haut, nous estimons que le périmètre désigné par les demandeurs est bien choisi, bien défini et que ses sommets peuvent être adoptés tels quels.
La superficie renfermée dans ce périmètre est de 245 hectares.
- Pour l’Ingénieur des Mines
- Le Sous-Ingénieur chargé de l’intérim
- Signé : RAYNAUD
AVIS DE L’INGENIEUR EN CHEF DES MINES
Le dossier de l’affaire est régulier et complet ; les formalités d’enquête ont été régulièrement et complètement remplies.
J’ai visité les travaux de Planèzes le 5 mai 1916, accompagné de M. BOUTTE et son Ingénieur Conseil. Entrés par l’exploitation à ciel ouvert, nous avons suivi en descendant tous les traçages aux différents étages pour sortir par la galerie inférieure (niveau 190). Le développement des galeries de traçage dans la colonne minéralisée est tel que, comme elles forcent beaucoup, leur entretien coûte assez cher. Il n’est pas douteux que la Société de l’Agly aurait pu reconnaître très convenablement son gîte avec trois fois moins de galeries.
Ce gîte est un amas localisé au contact des calcaires et des schistes dans une sorte de grotte très apparente ; le minerai est de l’hématite brune ou limonite ; est-ce comme le pense M. le Sous-Ingénieur RAYNAUD, un remplissage remanié, résultant de l’altération sur place par les eaux d’une colonne primordiale pyriteuse ? Tout le fait supposer ; d’abord la teneur en fer, de l’ordre de 58% ; de plus, la teneur en soufre résiduel qui est assez élevée, 0,20% environ ; ensuite, la consistance de la matière, qui est très inégale, très friable au voisinage des épontes, plus solide dans la masse ; enfin, l’allure de la colonne minéralisée, nettement détachée de ses épontes, non soudée à celle-ci est logée dans une véritable grotte.
La minéralisation a été suivie d’une façon continue sur 125 m en vertical, depuis le niveau 345, point le plus haut des ciels ouverts, jusqu’au niveau 220 où la grande descenderie de recherche a dû quitter le minerai en raison du prolongement de celui-ci. Quant à la section horizontale de l’amas ferrugineux, elle ne mesurait guère plus de 90m2 aux affleurements, tandis qu’elle atteint 1800m2 au niveau 260 ; c’est là qu’elle est la plus importante. En profondeur, au niveau extrême reconnu par les recherches, soit au 220, la section de l’amas minéralisé paraît devoir atteindre 1000m2 au moins.
En résumé, j’estime avec M. le Sous-Ingénieur RAYNAUD, que les travaux de la Société de l’Agly ont nettement reconnu à Planèzes un tonnage global d’hématite qui, réparti sur 125 m en vertical, avec une section de gîte variable, n’est certainement pas inférieur à 300 000 tonnes. Ce tonnage justifie largement, à mon avis, l’institution d’une concession de fer.
J’ajouterai que sur ce tonnage, il resterait à peine 20 000 tonnes au grand maximum d’affleurements qu’on peut songer à prendre à ciel ouvert ; tout le surplus est du minerai à exploiter par travaux souterrains, donc concessible.
La situation financière de la Société des Mines de l’Agly justifie-t-elle en sa faveur d’une concession de mines ?
Ainsi que l’a dit dans son rapport M. le Sous-Ingénieur RAYNAUD, cette Société, constituée au capital de 300 000 Fr a décidé, en présence du résultat acquis par ces travaux de porter son capital jusqu’à l’extrême limite de 600000 Fr ; sur cette somme, malgré l’état de guerre, on est arrivé sans difficulté à 500 000 Fr. Etant donné le tonnage reconnu et la nécessité d’installer un câble, il aurait probablement fallu, pour avoir un fond de roulement appréciable, aller jusqu’à un capital de 6 à 700 000 Fr. La Société de l’Agly aurait pu, à cet effet, terminer l’émission des 100 000 Fr de capital non souscrit, puis, lancer une tranche d’actions nouvelles de 100 autres mille francs ; elle a préféré avoir recours à l’aide financière d’une de ces clientes en minerai de Planèzes, la Société Métallurgique de l’Ariège, qui lui a promis son appui jusqu’à la concurrence de 150 000 Fr.
La question nous paraît ainsi comme résolue, car en ajoutant ces 150 000 Fr promis aux 500 000 Fr souscrits, on obtient le chiffre total de 650 000 Fr, suffisant à ce qu’il nous semble.
- Toulouse, le 29 mai 1916
- L’Ingénieur en chef des Mines
LES MINEURS EN 1921
PLANEZES 282 habitants
- DONNY Jean F
- HUBERT Ildéphonse (Ingénieur) F
- HUBERT Honoré (comptable) F
- LAURIOL Paul (cantinier) F
- LAURIOL Zoé (cantinière) F
- GRANIER Joseph F
- GRANIER Germain F
- BALDI Lazare I
- PEYRARD Jean F
- LEGAZ Geronimo E
- MEMBRADO Juan E
- MEMBRADO Antonio E
- MEMBRADO Joachim E
- GHIRARDELLI Pietro I
- GHIRARDELLI Luigi I
- GHIRARDELLI Eurzio I
- GHIRARDELLI Guilio I
- SANCHEZ Florentin E
- QUERAL Martin E
- RIBOUILL Joseph E
Tous sont salariés à la S.A. des Mines de l’Agly.
A Planèzes, les mineurs étrangers et leurs familles représentent 79 personnes, soit 28% de la population.
EVOLUTION DE LA POPULATION DE NOTRE VILLAGE DE 1834 A 1926
- 1834 120
- 1861 138
- 1891 172
- 1901 160
- 1921 282
- 1926 152
MINEURS FIGURANT SUR LES LISTES DE RECENSEMENT
- 1891 0
- 1901 0
- 1921 20
- 1931 3
PLANEZES 1928
- 152 habitants
- Superficie : 602 hectares
- Fête locale : 29 juin
- Coopérative :
- de vinification
Maire :
- MALET François
Adjoint :
- JEAN François
Conseillers :
- JEAN Adolphe,
- HUILLET Raymond,
- MALET Théophile,
- MALET Albert,
- PRATS Louis,
- CHIFFRE Paul,
- MALET Louis,
- PARES Julien.
Secrétaire de mairie :
- AUTHIER
Instituteur laïc :
- AUTHIER
Garde :
- PUIG Louis
Receveur buraliste :
- MALET Albert
Assurances :
- JEAN Adolphe
Café :
- PARES Julien
Courtier en marchandises :
- JEAN Adolphe
Engrais, produits chimiques :
- JEAN Adolphe
Epicerie :
- MALET Louise
Grains, fourrage :
- JEAN Adolphe
Correspondant de journaux :
- MALET Louis
Marchand de journaux :
- MALET Louis
Maréchal-Ferrant :
- MEROU Jules
Mercerie :
- MALET Louise
FERMETURE DE LA MINE DE PLANEZES
En 1931, le filon est à peu près épuisé.
C’est heureux car l’activité minière des P.O. est à bout de souffle, concurrencée par les mines de Lorraine et les produits d’importation.
Sur cette période, nous n’avons pas eu accès aux documents d’archives, couverts pour quelques années encore par la protection légale sur les mines.
Mais peu importe, à ce moment là, l’histoire est déjà écrite.
Il n’est pas primordial de savoir à qui a été confiée l’adjudication du matériel.
Ces travaux, dits de ‘’déchéance du site » ont duré jusqu’en 1940 et les mineurs qui ont vécu ces moments ne doivent pas en garder un excellent souvenir.
Voir démolir l’outil de travail, bien que cela ait été programmé longtemps à l’avance, est toujours pour l’homme un moment difficile.
Renseignements tirés d’une étude réalisée en 1997 par Monsieur Jean RIFA intitulée LE FER, MINES ET MINEURS DU FENOUILLEDES
Historique
C’est sans doute aux frères Couffy que l’on doit la découverte du gisement de Planèzes.
Mineurs et chercheurs infatigables, ils allaient par la montagne, bien souvent à la rencontre de désillusions, partant sur les données imprécises d’un berger ou d’un chasseur, ou bien partant d’eux même à l’aventure.
C’est à eux que l’on doit tous les travaux de la Tourèzes , du versant de Planèzes et de Latour de France.
Attirés par un pointement plus important vers la côte 315, ils y attaquèrent une descenderie qui, dés le niveau 300, reconnut l’importance de l’amas que l’on exploite actuellement.
Le manque de fonds les maintenant dans leur rôle de chercheurs les obligea à vendre.
Ce fut le départ d’une société qui, plus tard, devait être celle des Mines de l’agly
Aperçu géologique
Dans toute la région, une énorme masse calcaire recouvre au nord des synclinaux de schistes siluriens, base et roche noire de la formation ferrifère.
Au sud, vers l’ Agly, on trouve toute la gamme des roches cristallophylliennes, gneiss, micaschistes et autres.
Gîte
Le gîte de Planèzes se présente sous forme d’amas, de direction N.N.E plongeant vers le S.E sous un angle de 35° environ pour la première zone.
Dans la seconde, la direction est ouest. C’est avec plongement de 45° à 50° au sud (voir plan géologique et coupes)
Dans la première zone, amas de substitution à des calcaires avec, comme départ originel la pepite de fer qui, sous le contact des eaux d’infiltration passe au sulfate de fer, puis au carbonate de fer en présence des carbonates de chaux et se transforme par disparition de l’acide carbonique
Dans la deuxième zone, remplissage de grottes avec un minerai d’apport provenant de l’érosion de massifs qui se trouvaient anciennement sur la Tourèzes.
On rencontre fréquemment, inclus dans ces minerais, des rognons de calcaires roulés ou des paillettes de schistes qui dénoncent bien l’apport.(voir coupe de la grotte passant par les niveaux 272 et 238 ; pages 14.)
Le principal des amas reconnus sur 100 mètres de hauteur (du 216 au 315) a une longueur de 50 mètres et une puissance moyenne variant de 10 à 20 mètres.
Teneur et aspect du minerai
Le minerai se présente sous forme d’hématite brune excessivement friable et donnant
à l’ analyse :
FE= 59.40 % SIO²= 1.90 % S= 0.09 % PH= 0.02 a 0,04% , la densité est de 3.1.
Parfois on rencontre dans la masse des poches de limonite assez pure.
Dans la première zone, la minéralisation a comme mur les schistes métamorphiques rouges et comme toit le calcaire.
La deuxième zone comprend presque exclusivement des remplissages de grottes formées dans les calcaires.
Exploitation
Quatre niveaux sont actuellement en exploitation : les 238 ; 260 ; 280 ; 315.
L’abattage se fait par tranches horizontales prises en montant avec remblais complets.
La hauteur d’une tranche est de 2M.00.
Avant de commencer l’exploitation d’un étage, on se met en communication avec l’étage supérieur par un puits vertical monté généralement dans le milieu du massif.
Ce puits a 2 compartiments.
Le premier servira à l’aérage, à la venue des remblais et à la circulation du personnel.
Les puits pour l’évacuation du minerai : deux au moins se trouvent à chaque extrémité du massif.
Ils se forment dans les remblais au fur et à mesure de l’élévation des tranches ;
alors que celui à remblais se supprime.
Le traçage principal A, se fait presque toujours dans le milieu de l’amas et suivant sa longueur.
Sur ce traçage, et en allant vers le toit et vers le mur, on attaque les recoupes secondaires B, espacées de 10 en 10 mètres.
C’est alors que commence la période d’exploitation proprement dite.
De chacune de ces recoupes partent des dépilages C ayant 2 mètres de hauteur et 2 mètres de largeur.
La distance entre deux recoupes étant de 10 mètres, la longueur de chaque dépilage n’excède pas 5 mètres, ce qui permet sans reculage onéreux le chargement direct dans le wagonnet, celui-ci arrivant jusqu’au fond des secondaires .
Le rendement par homme à l’abattage varie de 2 T 900 à 3 T par journée de 8 heures.
L’abattage se fait soit au pic, soit à la cheddite et dans ce cas, le forage des trous de mine se fait à l’aide de tarrières, rarement de burins.
Remblayage
Suivant la disposition de l’étage en exploitation, le remblayage se fait soit avec les déblais provenant des recherches des niveaux supérieurs, soit avec ceux provenant d’une carrière extérieure ou encore de chambres d’éboulements provoquées dans les anciens travaux.
Roulage
Les niveaux 220, 238 et 260 sont en communication avec la galerie de sortie (dite galerie de la mule) au niveau 190, par un puits à deux compartiments de 70 m de hauteur et à section rectangulaire de 2,60 m x 1,50 m.
Dans les tranches et les niveaux intermédiaires, le roulage est fait par des hommes avec des wagonnets genre Decauville contenant 700 kg de minerai.
Dans la galerie de sortie, on emploie des berlines contenant 800 kg de minerai et traînées en trains de 6 par un mulet, jusqu’aux trémies de chargement du câble.
Boisage
Le système de boisage ne diffère pas de ceux déjà décrits pour les Compagnies du Nord et du Pas-de-Calais.
Le boisage des tranches, recoupes, voies secondaires et principales est le même. Il se fait à entailles et à gorge de loup. Le boisage des puits se fait avec des bois de chêne et à cadres touchants, comme pour les buses d’aérage.
Carrière
Les exploitations plus distantes de la surface, telles celles du 238 et 260 sont alimentées en remblais par des carrières de calcaire, ouvertes aux niveaux 270 et 300.
L’abattage s’y fait à l’aide de marteaux perforateurs type Jugersool B.B.R.13 et Hardy-Gimplex B-5 alimentés par un compresseur Jugersool de 12 chevaux.
Ce dernier est actionné par un moteur à essence Rustic de 15 cv, consommant 4 a 5 L d’essence à l’heure pour une pression de 15 kg d’air comprimé.
Bon an, mal an, on extrait de ces carrière 5 à 6000 mètres cubes de déblais par année.
Cable
Sortant de la mine, le minerai est versé dans une trémie d’une capacité de 500 tonnes et se trouvant a proximité du départ du câble.
Ce dernier, d’une longueur de 3 km 900, part de la côte 180, passe à la côte 310 pour terminer à la côte 120 où la Société possède un embranchement particulier sur la ligne Quillan Rivesaltes ( compagnie du Midi).
Sur ces 4 kilomètres, les câbles porteurs sont soutenus par deux stations intermédiaires et 30 pylônes de hauteurs variant de 3 m 50 à 24 m, le tout en bois (voir plan).
Les tensions intermédiaires permettent de tronçonner les porteurs en plusieurs parties et de n’avoir pas à tomber 4 kilomètres de câble pour effectuer une réparation au dit porteur.
De plus, à chaque station, l’extrémité du câble est reliée à un contre poids chargé à 14 t pour le porteur plein et 9 t pour le porteur vide, permettant ainsi une tension des câble plus rapide et plus efficace.
Le passage d’un tronçon de câble à un autre ce fait sur un système d’aiguille.
Le câble porteur a un diamètre de 30 mm côté plein, et 22 mm côté vide.
Le tracteur de 14 mm a donné aux essais à la traction une résistance de 10 tonnes 500.
Les bennes d’un poids total de 97 kg transportent chacune 350 kg de minerai, et sont espacées de 100 mètres en 100 mètres.
L’appareil d’embrayage est à friction. Deux mâchoires serrent le câble et un excentrique maintient le serrage.
La vitesse du câble est de 1 m 10 par seconde, ce qui donne un débit de 11 tonnes 500 à 12 tonnes à l’heure.
La mise en marche est effectuée par une machine à vapeur ½ fixe, 25 chevaux consommant 50 kg de charbon et 375 litres d’eau à l’heure.
Les tronçons de câble sont reliés entre eux par des manchons constitués par deux fusées et une vis de raccord au milieu.
Toute en acier, une extrémité de la fusée à le même diamètre que le câble et l’autre, que le pas de vis.
Pour raccorder, on introduit le bout du câble par la pointe de la fusée, puis on ligature avant de séparer les fils du câble.
On commence par travailler ceux de l’âme, les fils de couronne l’étant ensuite.
Chaque fil est retourné en forme de crochet sur 1 cm de long.
Il en est de même pour les autres fils, mais en les laissant 2 à 3 cm plus long que les précédents, de façon à ne pas former un bourrelet trop gros pour entrer dans la fusée.
La partie recourbée étant introduite dans la fusée, on coule dessus un bain d’étain de part (peut-être) et d’autre.
Après la fin de la guerre, les exploitations agricoles sur Rasiguères sont presque à l’abandon, peu travaillées pendant des années par manque de bras ; les rendements sont faibles et les hommes revenus de la guerre, valides ou diminués, prennent conscience de la nécessité de se regrouper en cave coopérative. En cette fin d’année 1919, le 11 octobre, paraît aux annonces légales de l’Indépendant : “ L’Assemblée Générale Constitutive de la Cave Coopérative de Rasiguères aura lieu le 19/10/1919 à 9 heures à la salle de la Mairie. ”
A l’issue de celle-ci, les membres fondateurs élisent celui qui sera et restera le premier Président de la SCV de Rasiguères : Monsieur Bascou Paul.
Sont présents à cette réunion Monsieur Jorda, Directeur de la CRCA et Féliz Dezande, Notaire à Latour de France. Monsieur Fourty (Ingénieur des Services Améliorations Agricoles) estime à 165 000 Frs le coût de la construction de la dite cave qui doit produire 5 000 hls.
165 000 francs répartis comme suit :
- 50 000 Frs : capital social (500 parts à 100 Frs la part)
- 100 000 Frs : avance de l’Etat (à rembourser sur 20 ans, taux : 2%)
- 15 000 Frs : subvention Améliorations Agricoles (1% du coût total)
3/12/1919
Vu les plans et devis de Monsieur Reverdy (architecte), devis qui se montent à 270000 Frs, le capital social passe à 85 000 Frs (850 parts à 100 Frs la part).
Le Conseil d’Administration (CA) demande, par l’intermédiaire de la CRCA, une aide à l’Etat de 170 000 Frs (double du capital social) et non plus 100 000 Frs.
26/12/1919
Le CA juge urgent d’acheter l’emplacement de la future cave.
Un terrain appartenant à Monsieur Bourreil Célestin, lieu-dit ‘’Le Bousquet » N°579P de 2 230 m2 pour 4 000 Frs.
Un terrain appartenant à Monsieur Bedos Jean, lieu-dit ‘’Le Bousquet » N°579P de 375 m2 pour 1 535 Frs.
25/02/1919
Lettre de Monsieur Reverdy demandant pour commencer les travaux la nécessité de trouver un entrepreneur dans la région. L’entreprise Giralt sera choisie.
Le CA désigne Monsieur Dalbies Justin, maçon à Rasiguères, pour surveiller la future construction de la cave, tout au long de sa durée. Il percevra 16 Frs par jour.
23/04/1920
Lettre du Ministre de l’Agriculture datant du 15/04 adressée au Directeur de la CRCA qui, vu la situation florissante de la viticulture (bénéfices importants réalisés par les viticulteurs du Midi) :
Premièrement, afin de préserver les deniers du Trésor, ajourne la subvention de 1%.
Deuxièmement, charge le Crédit Agricole d’intervenir auprès des caves pour réduire les demandes de prêts.
Troisièmement, en ce qui concerne les prêtes, s’engage sur 10 ans et plus sur 20 ans.
27/07/1920
Confirmation que le Ministère accorde 150 000 Frs remboursables sur 10 ans.
31/10/1920
Le Président informe que les fonds provenant de l’avance de l’Etat sont épuisés et qu’il y a lieu de faire un nouvel emprunt à la CRCA (27 000 Frs).
5/11/1920
Situation embarrassante de l’entrepreneur qui ne peut continuer les travaux à cause d’une saisie-arrêt de 12 000 Frs notifiée par Monsieur Grando, huissier à Latour, au nom de Monsieur Villa, camionneur à Maury.
Le Président, avec l’autorisation du CA, avancera le 1/10 ème de garantie nécessaire à la main levée de la dite saisie et les travaux reprendront.
14/03/1921
L’entrepreneur Giralt étant en liquidation, la SCV Rasiguères obtient le droit de continuer les travaux. Monsieur Dalbies Baptiste de Rasiguères, se propose pour terminer la cave aux conditions suivantes : les journées seront payées chaque semaine et le matériel au fur et à mesure de son arrivage.
21/04/1921
Les travaux vont reprendre. Il faut fixer le taux des journées.
Un charretier (un cheval) : 35 Frs
Un charretier ( deux chevaux) : 55 Frs
Un maçon : 20 Frs
Un manoeuvre : 12 Frs
07/06/1921
Dépense totale cave : 310 000 Frs, soit 40 000 Frs de plus que prévu. Nécessité d’augmenter le capital social (+ 20 000) et nouvel emprunt de 20 000 Frs à 6%.
02/09/1921
La cave non terminée, le CA s’engage par une demande faite au Ministre de l’Agriculture à rembourser sur 9 annuités au lieu de 10.
04/09/1921
Nouvel emprunt de 7 000 Frs à 6% pour finir la cave.
01/10/1921
Prix des journées de cave :
- caviste et comptable : 20 Frs
- manoeuvre : 18 Frs
- journée pressurage : 16 Frs ( vin à volonté mais défense expresse d’en emporter à domicile)
Le CA alloue une indemnité
- mensuelle de 60 Frs au caviste
- annuelle de 300 Frs au secrétaire.
09/10/1921
Apport vendange : 548 152 kg à 10°2 de moyenne.
18/10/1921
Offre du courtier Monsieur Llaurs (Perpignan) refusée à main levée et à l’unanimité pour toute la cave, offre de 82 Frs l’hl pour environ 4 500 hls de vin.
01/11/1921
Offre de Monsieur Bourdouil (négociant en vin de Cases de Pène) acceptée à main levée et à l’unanimité pour 84 Frs l’hl sur la totalité, avec un acompte de 60 000 Frs versé dans la semaine.
11/06/1922
Le capital social grimpe à 124 800 Frs pour régulariser les dépenses nécessaires à la finition de la cave.
23/06/1922
Nécessité de construire une cuve (125 hls) recevant l’eau du toit et servant au nettoyage de la cave. Elle sera construite par Dalbies Baptiste au prix de 15 Frs l’hl.
27/09/1922
Offre de Monsieur Vergès Mercenal (70 Frs l’hl pour 400 hls), sur le raisin Alicante et Aramont restant en cave : 18 pour, 4 contre.
22/11/1922
Proposition d’agrandissement car toute la récolte 22 n’a pu être logée.
Proposition d’accepter d’autres coopérateurs même de Planèzes.
15/01/1923
Prévision d’un achat de terrain, lieu-dit ‘’Le Bousquet » n° 583P, 800 m2, prix 4 000 Frs, appartenant à Monsieur Bênet Joseph.
04/02/1923
L’achat du terrain est accompli. Prix de l’agrandissement : 120 00 Frs. Le capital social passe à 229 500 Frs (2 295 parts à 100 Frs).
15/09/1923
Offre de Monsieur Marty de Latour de France acceptée à l’unanimité pour l’Alicante et l’Aramont (65 Frs les 100 kg).
20/09/1923
La cave autorise la Maison Violet Frères à loger des raisins de non-coopérateurs moyennant une location de 5 Frs les 100 kg.
04/11/1923
Frais d’agrandissement : 150 000 et non pas 120.
Le Président est autorisé à contracter un emprunt de 30 000 Frs à Monsieur Marius Sabineu demeurant à Lansac.
Monsieur Estève François, secrétaire-comptable, démissionne.
07/11/1923
Aux mêmes conditions d’embauche, Monsieur Honoré Foussat devient le nouveau secrétaire.
26/01/1924
Ordre du jour : création d’une fédération des caves coopératives des PO.
13/06/1924
Démission du Président, Monsieur Bascou Paul.
Monsieur Truillet Philippe obtient l’unanimité des suffrages au 2 ème tour après un 1 er tour nul, Truillet : 3. Glory : 3.
09/07/1924
Droit d’entrée aux nouveaux coopérateurs : 3 Frs l’hl. Le montant reste acquis à la SCV.
01/08/1924
Démission du Président Truillet. Monsieur Glory Joseph, Vice-Président propose de pourvoir en premier au remplacement de Monsieur Truillet comme administrateur en appelant un des trois membres suppléants. Par trois voix à main levée, Monsieur Saint-Loup François est désigné membre titulaire du CA. Messieurs Glory Joseph et Commenge Jules quittent alors la séance. L’élection du Président prévue à l’ordre du jour ne peut avoir lieu.
06/08/1924
Election du Président : élu à l’unanimité, Monsieur Bascou Paul.
Absents non excusés : Messieurs Glory Joseph et Commenge Jules.
09/11/1924
Petite récolte : 580 611 kg. Obligation d’une retenue de 7 Frs les 100 kg pour l’exercice 24-25.
20/11/1924
Lettre de démission de la Vice-Présidence de Monsieur Glory Joseph (remplacé par Monsieur Figuères Auguste).
19/05/1927
Projet de doter la cave de l’installation électrique.
20/08/1927
Le CA décide de s’octroyer une réflexion de 24 heures pour chaque offre d’achat de vin.
09/09/1930
Nécessité d’agrandir la cave (plus de coopérateurs et plus de vignes).
10/11/1930
Projet d’achat vigne lieu-dit ‘’Le Bousquet » appartenant à Monsieur Meyrou Constant.
28/02/1931
Le capital social à l’origine de 50 000 Frs et actuellement de 262 000 Frs, est porté à 362 000 Frs ( 3 620 parts à 100 Frs). Indispensable vu les nouveaux apports de créer 4 000 hls de cuverie supplémentaire.
Edification d’une salle pour le CA.
01/11/1932
La vente libre des raisins refusés par la Maison Violet est instituée.
24/06/1933
Projet de construction d’un réduit pour logement des ouvriers et d’un cabinet d’aisance (devis demandé à Monsieur Dalbies Baptiste).
26/07/1933
Pour le Congrès National qui se tient à Perpignan le 12/08, le CA fait don de deux bonbonnes de vin pour le banquet qui clôture le Congrès.
07/12/1934
Le quorum n’ayant pas été atteint lors d’une réunion pour débattre d’une offre d’achat de vin le CA passe au vote le texte suivant :
‘’L’assemblée sera valablement constituée quel que soit le nombre des présents. Les décisions prises seront valables pour tous les sociétaires. »
Cette résolution sera adoptée deux jours plus tard : 27 pour, 13 contre.
Apport récolte
- Année 1921 : 548 152 kg
- Année 1922 : 790 304 kg
- Année 1923 : 632 430 kg
- Année 1924 : 580 611 kg
- Année 1925 : 649 164 kg
- Année 1926 : 756 725 kg
- Année 1927 : 695 885 kg
- Année 1928 : 807 663 kg
- Année 1929 : 766 145 kg
- Année 1930 : 825 371 kg
- Année 1931 : 1 350 132 kg
- Année 1932 : 980 492 kg
- Année 1933 : 782 934 kg
- Année 1934 : 1 362 574 kg
- Année 1935 : 1 401 482 kg
Maison Violet Frères (Byrrh à Thuir)
De 1922 à 1935, la Maison Violet achètea non-stop une grosse partie de la récolte rasiguéroise. Lors de sa première offre, ses conditions (qui seront reconduites à chaque fois) sont les suivantes :
- Prix : 77 Frs les 100 kg de raisins
- 13° minimum
- Récolte saine et mûre rendue sur bascule (bascule prêtée gratuitement par la cave)
- A titre exceptionnel, accepte les raisins sains 12° minimum.
- Peut résilier le contrat à tout moment si la vendange n’est pas saine.
- Manutention et frais à la charge de la cave Byrrh.
- Par chèque, 150 000 Frs versés à l’acceptation du contrat.
- Deuxième acompte représentant la moitié du solde fin novembre.
- Solde fin janvier.
- La cave Byrrh prend en charge les appointements mensuels du caviste et lui paie ses journées de vendanges.
- D’un commun accord, la Maison Violet et la cave de Rasiguères fixent, huit jours avant, la date de l’ouverture des vendanges.
L’offre de 77 Frs les 100 kg et les conditions ci-dessus énumérées sont acceptées à l’unanimité.
Tableau des offres de la Maison Violet Frères (période 22-35)
1922 : 77 Frs les 100 kg (vote : unanimité)
1923 : 67 Frs les 100 kg (vote : 46 pour, 1 contre)
1924 : 78 Frs les 100 kg + 2 Frs prime à la qualité ( 27 pour, 4 contre)
1925 : 70 Frs les 100 kg ( 39 pour, 2 contre)
1926 : 100 Frs les 100 kg (refusé) , 100 Frs les 100 kg + 2 Frs de prime à la qualité ( 30 pour, 17 contre)
1927 : 160 Frs les 100 kg (5 pour, 44 contre) , 165 Frs les 100 kg (37 pour, 9 contre)
1928 : 182 Frs les 100 kg (refusé) , 185 Frs les 100 kg (49 pour, 6 contre)
1929 : 118 Frs les 100 kg (37 pour, 10 contre)
1930 : 164 Frs les 100 kg (38 pour, 16 contre)
1931 : 138 Frs les 100 kg (50 pour, 3 contre)
1932 : 11°-11°4 : 108 Frs les 100 kg , 11°5-12°5 : 118 Frs les 100 kg , 12°6-14° : 128 Frs les 100 kg , au-dessus de 14° : 138 Frs les 100 kg (48 pour, 2 contre)
1933 : 11°5-12°5 : 90 Frs les 100 kg , 12°6-14° : 105 Frs les 100 kg , au-dessus de 14° : 115 Frs les 100 kg (44 pour, 8 contre)
1934 : 12°-13° : 90 Frs les 100 kg , 13°-14° : 98 Frs les 100 kg , au-dessus de 14° : 108 Frs les 100 kg (45 pour, 1 contre)
1935 : 12°-13° : 47 Frs les 100 kg , 13°-14° : 51 Frs les 100 kg , au-dessus de 14° : 55 Frs les 100 kg (unanimité)
En 1936, la Maison Violet ne fera pas d’offre.
Avec le recul, on ne peut que s’étonner de la fluctuation des prix pratiqués à l’époque.
- GRIEU André
- CHIFFRE Jean
- GRIEU André
- BAILLETTE Jean
- BAILLETTE François
- CHIFFRE Jean-pierre
- CAZENOVE Pierre
- CHIFFRE Jean-pierre
- BALLETTE Joseph
- JEAN Joseph
- PARES Melchior
- BERTHOMIEU Jaques
- PARES Julien
- BAILLETTE Jean-pierre
- SEGUELA Arnaud
- FREJUL Joseph
- BASCOU François
- PARES Constant
- BASCOU François
- PARES Constant
- PARES Louis
- PRATS Louis
- MALET François
- JEAN François
- MALET Charles
- JOURDA Josette
- HUILLET Sidney
- 1793-1795
- 1795-1800
- 1800-1805
- 1805-1816
- 1816-1821
- 1821-1829
- 1829-1830
- 1830-1831
- 1831-1843
- 1843-1843
- 1843-1848
- 1848-1852
- 1852-1855
- 1855-1866
- 1866-1867
- 1867-1871
- 1871-1871
- 1871-1875
- 1875-1878
- 1878-1881
- 1881-1915
- 1915-1925
- 1925-1945
- 1945-1953
- 1953-1977
- 1977-2001
- 2001-
Les premières notes retrouvées dans les archives de la Mairie et concernant le projet de rénovation de notre église romane datant du XI e et XII e siècles, remontent à l’année 1982. Mme Josette Jourda est alors maire de notre commune (1977-2001) et donnera beaucoup de son énergie pour mener le projet à son terme. Il faut attendre pourtant le 5 octobre 1993 et la réunion d’appel d’offre de la première tranche des travaux de rénovation de notre ‘’chapelle » pour prendre conscience que le projet démarre vraiment. De cette date-là, aux années 99-2000, beaucoup de réunions et de dossiers seront nécessaires pour que l’église St Pierre, en trois actes, première tranche, deuxième tranche et travaux complémentaires, arrive à faire peau neuve.
Dans ce projet, notre commune sera aidée par les subventions du Conseil Général, du Conseil Régional et de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC). Sans ces trois organismes, il est clair que ce beau projet de rénovation n’aurait jamais vu le jour.
Le 29 juin 2001, jour de la St Pierre, le village entier se retrouve en ses murs pour fêter son inauguration. Après la messe célébrée en duo, dans la petite salle par l’abbé Duval, curé de notre paroisse depuis 1952 et le Père Joseph Hernandez, après les incontournables discours de notre nouveau premier magistrat, Huillet Sidney et bien sûr, de l’abbé Duval, les villageois se retrouvent à l’heure de l’apéro, sous les remparts de notre petite église pour apprécier à la fois, les vins de notre cave et les plats préparés par toutes les personnes présentes mais surtout, pour partager un bon moment de fraternité.
A ce jour, nous y fêtons régulièrement les fêtes de Noël et Pâques avec goûter et contes à la clé.
En résumé, nous dirons : vraiment, du beau travail accompli !
Situation exacte:
- A la sortie ouest du village, direction rasiguères, à gauche
Epoque:
- XVII-XVIII eme siecle
Destination actuelle:
- inutilisé
Description:
puits protégé par une tour de 3 m de diamètre à la base sur 5m de hauteur environ.
Appareillage:
pierres et galets liés au mortier. La tour se termine par un toit pyramidal de la même venue, une petite porte, aujourd’hui cloturée,perméttait l’accé au puits
Direction des Archives Départementales
Recherche du lieu de Planèzes
Ledit jour, premier octobre et an, estans audit lieu de Planèzes acistés dudi Jeans Bers (?) bailli et Domeng Armengaud, nous sommes transportés au vila(ge) pour faire la par– //
de l’Auriol, le Pla Bas C- conil, le camp delz Olliens [Ollieus], le Pech de Roquecorbe, la Tourisse , la Jasse de las Baques et aultres endroitz et avons trouvé jugé en contenance à la quantité de mil trente sept cesterées terre, scavoir de bonne trois cesterées, de moyenne quarante huit cesterées, de foible deux cens trente sept cesterées, de herm sept cens quarante-neuf cesterées, jugé les deux cens cinquante foible et les deux cens inutille.
Dans laquelle quantité de terre sus mentionnée ne sont comprises les pièces suivans pour estre bien noble et non rural (?) : premièrement un vieux chasteau ruiné, une petite maison où le vicaire habite estant faite dans les // ruines dudit chasteau –
a las Jasses contenant deux cesterées terre, deux ferrati de mesme contenance, tout ce dessus appar|tenant] au seigneur dudit Planèzes, le sieur du Vivier y a aussy un fief noble concistant en deux olivetes, deux petites vignes et champs joignantz le vilage, que le tout peut contenir quatre ou cinq cesterées terre.
- Terre bonne III cesterées |trois]
- Terre moyenne XLVIII cesterées [48]
- Terre foible IIc XXXVII cesterées [237]
- Terre herme VIIc XLIX cesterées [749]
Gracieusement transcrit par Mme la Directrice des Archives Départementales de PERPIGNAN
EXTRAIT DU BULLETIN DE LA SOCIETE AGRICOLE ET SCIENTIFIQUE DES PYRENEES ORIENTALES DE 1935
Jean de Voysins, seigneur d’Arques (Aude) avait épousé une fille de François Belcastel, ancien seigneur de La Tour de France, appelée Isabeau. Il dressa, en 1480, un dénombrement de ses divers domaines féodaux. On rencontre dans ce document la nomenclature de ses fiefs. La localité de PLANEZES est mentionnée dans le nombre des propriétés de ce seigneur au même titre que celle de La Tour de France.
« Sia so lo denombrement de las terras et senhorias que jo Joan de Vesis segnor d’Arquas tinc del rey nostre sobiran segnor.
La Tour de Fenouillèdes totalimen destruhida gastada pilhada et las personas murtridas per los enemics aragonesos ont a un castel romput moyena et bassa juridictio.
- Item censos dargen VC
- Item censos de galinas XX
- Item agriers de vi XX saumadas
- Item agriers de blat tant soquiol,
- froment, comme autros blats V saumadas
- Item lo moli del blat rabatudes
- réparations et autros despens XXC
- item lo moli del oly rebatudes
- réparations et autros despens VIII l.
- Item journals que valen IC,
- Item herbatges quant y a bestial IC,
- Item foriscapis VI l.
Per so que los enemichs d’Arago n’an menat tot lo bestial et las gens non pot hom levar de la renda.
Planesas am juridiction moyena et bassa hont a un castel.
- Item d’agriers de vi
- Item censos de galinas X saumades
- Item agriers de blat XV
- Item de queste de pasquié V saumadas
- Item journal et autros censos menuts I l
- I f.
Loqual loc es estat destruit et afogar per los aragonesos et los habitants y son morts et sen son anats totalment que lo dit loc dimora inhabitable et no se potres levar de las rendas.
Loqual denombrement baile jo sobredit Johan de Vesis, segnor d’Arquas a vos mossur lo commissari am protestation de metre et ajutar si res avai laisst de mettre per obli o autrament et de tolre si cans y avia mesa que no li digues metre si necessaria era et am los autros protestations necessarias et en tals cas acostumadas de mettre et de fayre ». (Archives municipales de La Tour de France).
Un cahier de reconnaissance contient celles que Jean de Voysins avait faites au roi Louis XI en 1480. Le parchemin fut transcrit à Carcassonne, à cette date. Il s’exprime ainsi :
« Sapiau tots que los présents veiran que ieu Jean de Vesis segnor d’Arquas adnove et reconissi a tenir del rei nostre sire in fe et homatge… Arquas, Puyvert, Montfort, Villefort. »
Le dénombrement des terres et seigneuries de François de Montesquieu fut effectué à Carcassonne, le 17 mai 1639. Il établissait de la sorte le relevé de ses domaines seigneuriaux :
- 1° Les Châteaux et seigneuries des lieux de La Tour , Planèzes, Saint-Martin, avec toute justice haute, moyenne et basse, mère et mixte empire. La terre de ces seigneuries lui apporte environ 10 sestiers de blé, tout frais déduits ;
- 2° La tasque de ces seigneuries lui revient à peine de 20 sestiers de blé, frais déduits ;
- 3° La tasque du vin, frais déduits, environ 20 charges de vin ;
- 4° Pour l’huile, la tasque lui revient environ à 1 charge huile ;
- 5° Le courtage, mesurage et permission de débiter les chairs lui rapportent environ 25 livres ;
- 6° Il a encore une vigne de 10 journée à fossoyer, qui porte environ 4 charges de vin ;
- 7° Il a encore deux moulins à eau, l’un pour faire la farine, l’autre pour l’huile dans un même enclos, encore un moulin drapier. Il est vrai que le moulin drapier est vieux, les autres sont en bon état.
« Mais, notait avec amertume le seigneur, depuis quelques temps, les habitants dudit lieu de La Tour , en hayne du procès qu’ils ont pendant contre moy, de leur autorité privée ont fait construire deux moulins à farine et à huile, dans un arrière-fief qui relève de moy et qui est au sieur archevêque de Narbonne, tellement que depuis mes moulins demeurent en chôme et ne me rapportent aucune rente, au contraire ; il faut y employer beaucoup de réparations. »
- 8° Pour les droits de censives, de lods, de rentes, il y a aussi procès entre François de Montesquieu et les habitants de La Tour de France. Sur ce fondement, les habitants prennent prétexte de ne payer que fort peu, environ 10 livres par an ;
- 9° Le seigneur démontre qu’il a été déchargé du ban et arrière ban soit à raison de son âge ou des services rendus au roy et à ses prédécesseurs et encore parce que les terres de La Tour , Planèzes, Saint-Martin sont limitrophes du royaume d’Espagne, ainsi qu’il est notoire, tellement qu’en raison des guerres entre Sa Majesté et le roi d’Espagne, il est obligé pour la conservation de ces places de tenir garnison de plusieurs soldats à l’entretien desquels les revenus de la dite place sont insuffisants :
« En 1636, les ennemis de l’Estat commencèrent de faire des courses sur les frontières, et même un régiment espagnol estoit logé à Estagel, qui est proche de La Tour , et comme le lieur de La Tour est un lieu sans aucune forteresse, partie des familles s’en allèrent. En l’année 1637, levèrent le siège de Leucate, le dit lieu de La Tour déserta entièrement et demeura inhabitable pendant deux années de suite, à cause des courses que les ennemis faisaient, et mesme que feu Monseigneur le prince de Condé avait fait une ordonnance qui défendait de ne tenir aucune sorte de bestail à trois lieues de la frontière dans le terroir du dit La Tour. Il ne se trabaillait rien. En l’année 1639, l’armée du Roy campe durant onze jours au dit La Tour , ce qui ruina tout à fait le dit lieu et en l’année 1640, le lieu acheva de se perdre entièrement par le pillage et le brûlement de tous le lieu, à la réserve de l’église qui fut sauvegardée par l’armée espagnole, ce qui fut cause que le dit lieu demeure quasi désert pendant quelques années. »
François de Montesquieu mourut en l’année 1639, son fils, Annet de Montesquieu recueillit sa succession.
EXTRAIT DU LIVRE
« LES CELLERES ET LA NAISSANCE DU VILLAGE EN ROUSSILLON »
(M. AYMAT CATAFAU)
Planèzes
Fenouillèdes
Planèzes ne fait pas partie du diocèse d’Elne, on excusera cette incursion en pays d’Oc, motivée par la présence du terme cellera dans la documentation réunie sur ce village 1.
La villa Planasiis n’est mentionnée pour la première fois qu’en 1260, l’ancienne église Saint-Pierre, située à l’écart du pôle villageois actuel, groupé autour d’un piton rocheux où s’élevait le château, daterait des XI è- XII è siècles. Une parcelle ovale non bâtie l’entoure, c’est l’ancien cimetière.
En 1365, le village compte vingt feux mais il n’y en avait plus qu’un à la fin du XIV è siècle 2.
Regroupement villageois et cellera :
Un intéressant document daté de 1363 évoque une cellera en des termes très surprenants et pose d’importantes questions. Il s’agit du contrat de cession en acapte de trois terrains à bâtir à trois hommes différents, par le seigneur de Planèzes, Bernard Guillem du Vivier (seigneurie importante du Fenouillède)3. En effet, à trois reprises, le seigneur accorde un patuum en des termes identiques : le preneur devra y bâtir une ou des maisons, et ce terrain est situé « intus cellariam seu fortalicium que debet fieri in dicto loco ».
Il y a là sans aucun doute l’indication d’une volonté de construire un « fort » appelé « cellera » , loti de manière organisée par le seigneur du lieu. De plus, l’un de ces terrains, confrontant cum castro dicti loci, il semble clair que le centre de ce regroupement de maisons est le siège du pouvoir châtelain4.
Un pôle villageois a pu exister autour de l’église. Par suite de la concurrence exercée par le château du seigneur ou des ravages causés par des incursions militaires, ce village ecclésial a disparu, ou est mourant ; le châtelain cherche alors à peupler un nouveau village au pied de son château.
Le nom de cellera vient-il du fait qu’il organise dans cet enclos sous-castral le regroupement des celliers et des provisions ? Est-il un souvenir d’une première « vraie » cellera formée jadis autour de l’église ? Ou plus simplement, le terme a-t-il pris un sens générique de « fort villageois » ? Ceci ne manquerait pas d’être important comme indice de la diffusion du phénomène et du mot de « cellera » , même avec un sens galvaudé.
Plan et vestiges architecturaux :
Le château devait se trouver à l’emplacement actuel du château d’eau, sur le rocher qui surplombe le village. A quelques centaines de mètres au nord-est, l’église est encore entourée de son cimetière. Au nord de l’église, une petite éminence est surmontée de rochers qui portent la trace d’aménagements pouvant avoir servis à fixer des poutres, poteaux ou fondations de constructions en bois (une fortification ?).
Synthèse :
Le cas de Planèzes montre en formation une cellera atypique, de création tardive et d’initiative seigneuriale, au pied du château. Cette création peut en outre faire suite à l’abandon d’un site d’habitat plus ancien groupé autour de l’église. Le phénomène de réorganisation de l’habitat à la fin du moyen-âge a pris des formes différentes, autour du château ou sous la forme de « forts »5. Il n’est pas indifférent qu’en bordure du pays catalan, où le phénomène de la cellera a marqué durablement les formes villageoises, le nom choisi comme équivalent de fortalicium soit celui de cellera . Une cellera dénaturée, qui désigne une toute autre réalité. Cet usage révèle son omniprésence dans les structures villageoises et dans les esprits.
• C’est bien entendu d’abord à mon ami Dominique Baudreu que s’adressent ses excuses. Lui qui étudie les village du Fenouillèdes, et que j’ai informé de mes rares empiètements sur ses terres, comme il m’a tenu au courant de ses travaux, qui m’ont bien souvent servi de référence et d’exemple.
• G.G.C.C.,vol. 14, p.476-477.
• B. Alart, C.M., t.XV, p.64-66, notule de Gaucelme Ferreol, notaire d’Ille, année 1363.
• Si c’étaient des celliers qui devaient être construits, on pourrait penser à une « cellera » du type du castillo diposito dont parlait Settia, colloque de Rome, 1980. Il semble qu’il s’agisse ici d’une opération de refondation du village autour du château.
• On pense aux « forts du Toulousain » et à leur structuration en « loges », nés dans la deuxième moitié du XIVe siècle, et étudiés par Anne Briançon, thèse en cours à l’Université de Toulouse-Le Mirail.
Planèzes et ses environs
Sur la rive gauche de l’Agly, le village de Planèzes est construit au pied de la butte qui portait le château, à l’emplacement du réservoir actuel. A environ 300 mètres au nord-est du château s’élève l’ancienne église entourée de son cimetière. A la même distance de l’église, à peu près, vers le nord, un piton rocheux porte les vestiges d’aménagements pouvant correspondre à la fixation de constructions en bois (tours ?).
Plan cadastral de Planèzes : le village au pied du château et l’église à l’extérieur
Situation exacte:
- Dans le village, prés de la cave coopérative
Dates construction et principaux remaniements:
- Guerre 1914-1918 / Guerre 1939-1945
Historique:
- Monument en ciment armé construit aprés la guerre de 1914/1918. une plaque de marbre porte l’ inscription suivante:
- PLANEZES A SES ENFANTS MORTS POUR LA PATRIE ( nom des morts)
- une deuxième plaque porte les noms des morts de la guerre 39/45
Situation exacte:
- Sur la route Planèzes / Rasigueres, chemin avant le cimetière à gauche, ruines prés de la rivière.
Epoque:
- début XIX eme siècle
Destination actuelle:
- edifice en ruines, meules et pressoir presque detruits.
Description:
- edifice de plan rectangulaire (8x30x12 m env.), divisé en trois partie: emplacement des meules, du pressoir et de la récolte.
Restent encore en place:
- 3 meules circulaires d’un diamètre de 1.50 m et de 13 cm d’épaisseur, sur un bâti de maçonnerie, avec cerclage en fer. Au centre de chaque meule un trou circulaire de 30 cm de diamètre servait à engager l’axe d’entrainement ou d’écoulement lors de l’écrasement des olives. La cavité que l’on aperçoit sous chaque meule est soit un réservoir, soit l’emplacement de la turbine d’entrainement.
- Dans un autre corps de bâtiment est le pressoir.
Fait rarissime dont peu de personnes, si elles revenaient, pourraient se vanter mais qui colle parfaitement à la peau d’un personnage à part.
D’être d’évidence le dernier maillon de la lignée Loubet de Sceaury ne l’empêchait pas à sa façon d’aimer les enfants. Sa rue, étirée toute en longueur telle une baguette de pain, coincée entre sa maison de maître et son jardin, fermés tous deux à double tour, représentait pour les gamins le terrain de jeux idéal. Lassé d’être dérangé toutes les 3 minutes à chaque ballon perdu, il se résignait de bon cœur en chaque occasion, à confier les clés de son domaine aux footballeurs en herbe, qui ne manquaient jamais de les lui ramener poliment, une fois fini de s’amuser.
Dans sa maison immense comme un château où le plus dur était, une fois franchi le seuil, de s’y repérer, les vendangeurs, les soirs de paie, se frottaient 20 fois les souliers sur le paillasson avant d’entrer pendant que Monsieur Paul comptait et recomptait 100 fois leur dû au cas où 5 centimes (des francs à l’époque) se seraient égarés ou rajoutés.
Il croquait l’ail de bon cœur avec au moins autant de plaisir que les enfants chipant les bigarreaux d’Alexandrine, à la différence qu’en vieil avocat qu’il avait été et vieux solitaire qu’il était devenu, il adorait discuter avec les villageois à charge pour eux de se placer discrètement dans le bon sens du vent.
Personnage hors norme, capable de batailler une heure durant sur une paie pour 4 sous et qui, le moment venu, confiera la destinée de ses chères vignes à l’organisme SAFER, pour une redistribution honnête aux viticulteurs du terroir, tournant ainsi du même coup résolument le dos aux ‘’sirènes étrangères’’ beaucoup plus lucratives.
Et comment apprécier à sa juste valeur ce don des dons fait à notre Commune, comprenant entre autres, maison de maître, cave particulière, maisons jumelées sur la place (démolies et rebâties depuis en une Mairie flambant neuve) et surtout, par-dessus tout et Ô combien inespéré pour toutes celles et ceux qui ont été un jour enfants au village, son immense jardin aux portes dorénavant toujours ouvertes.
Les sous sols de sa maison se sont transformés en deux belles salles : l’une abritera dans un futur proche toute une ribambelle de fûts où mijoteront à vie des vieux VDN, l’autre étant prévue pour les déguster. Quant à sa Cave ancestrale datant de 1919 qui, des décennies durant, parfuma tout le quartier d’arômes Carignan-Grenache-Macabeo, ses cuves se sont envolées à l’image de moineaux apeurés, dès le début des travaux de démolition (octobre 2007), sous les coups répétés de la pelle mécanique pour laisser place petit à petit et au fil des mois, à une superbe réalisation dont il serait sûrement fier.
Sous l’œil talentueux et vigilant de notre architecte attitrée Sophie (gîtes, Mairie), durant 18 mois, tous les corps de métier, de la démolition de la 1ère tuile à la dernière couche de peinture, se sont relayés pour mener à bien cette tâche commune.
La palme du mérite revient incontestablement à notre Alex, formidable trait d’union entre tous les artisans, omniprésent pour aider, conseiller, dépanner les uns et les autres, sans parler de son téléphone, véritable standard tous les mercredis après-midi, lors des réunions de chantier, permettant ainsi aux chefs d’entreprise ne pouvant honorer leurs rendez-vous de joindre Sophie pour s’excuser et se tenir au courant de la marche à suivre.
Ses derniers d’ailleurs, conviés en Mairie le 8 avril 2009, pour signer les dossiers de fin de travaux, se fendront tous d’une parole gentille pour Alex, grand absent pour cause d’hospitalisation.
Le vendredi précédent (3 avril 2009), la Municipalité recevait le Président du Conseil Général, Monsieur Bourquin Christian, venu apporter sa pierre à l’édifice sous forme d’une manne financière si indispensable à la réalisation de ce type de projet.
En ce 5 juin 2009, où bon nombre de ‘’grosses cylindrées’’ politiques du département s’inscrivaient aux abonnés absents pour cause de quêtes européennes sous d’autres cieux, Monsieur Guy Ilary, Conseiller Général du Canton, coupait, comme le veut la coutume, le ruban tricolore, inaugurant ainsi, en présence de pratiquement tout le village, la ‘’Maison de Paul’’.
Les invités, entre toasts et vins de terroir, prenaient grand plaisir à découvrir les lieux avec, en ‘’musique de fond’’, la fanfare de Cases de Pène, les Pépères band.
Aujourd’hui, les travaux terminés, la poussière retombée, la rue regoudronnée, la fanfare envolée et le calme revenu, sachez bien, Paul, que ‘’pitchounettes et pitchounets’’ Planézols (toutes générations confondues), celles et ceux qui ne le sont plus, le sont encore ou le deviendront, vous sont éternellement reconnaissants de leur avoir confié, avant de vous en aller, votre merveilleux jardin aux mille souvenirs.
Quoi qu’il arrive,
aucune tramontane jamais,
aussi forte soit-elle,
ne soufflera le parfum subtil
de l’ail flottant
‘’rue Loubet de Sceaury’’.
27 ET 29 JUIN, 29 AOUT 2007 : LE CONSEIL MUNICIPAL AU TRAVAIL
4 JUILLET 2007 : OUVERTURE DES PLIS POUR L’APPEL D’OFFRES
OCTOBRE 2007 – AVRIL 2009 : LES TRAVAUX
3 AVRIL 2009 : VISITE DU PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL MONSIEUR BOURQUIN CHRISTIAN
8 AVRIL 2009 : SIGNATURES DE FIN DE TRAVAUX
5 JUIN 2009 : L’INAUGURATION
LES ENTREPRISES ET LEURS ARTISANS
Alex Ferronnerie
Apave
Art et Nuance Peinture
Camar Démolition
Elec Fenouillèdes
Esteban Bois et Charpente
Gab 66 Joints
JE.LU.PI Étancheité
LA2P Plancher Placo
Lopez Carrelage
Maitre D’Oeuvre
MenuiPro
Mio Plomberie
Navarro Maçonnerie
Ros Peinture
Serrurerie du Vallespir Charpente Metallique
époque:
- Eglise du début du XIX° siècle.
- Clocher tour du XX° siècle. (Moderne)
Description:
- C’est un édifice de plan rectangulaire sans matériaux de réemploi apparents.
Le clocher a été édifié en 1913, il contient une cloche placée dans une cage en fer.
L’église conserve deux statues du début du XIX° siècle.
situation:
- Centre du village
Historique:
- Il s’agit d’un édifice contemporain.
Bénitier
Emplacement de l’objet:
- A droite en entrant
Matiere:
- Marbre rouge et blanc sculpté
Dimensions:
- Hauteur: 33 cm
- Diamètre: 45 cm
Epoque:
- début du XIX siècle
Description:
- Bénitier de forme arrondie à moitier encastré dans le mur : Un ressaut de 5 cm court le long du bord supèrieur.
La cloche
Enplacement de l’objet:
- Cage en fer, à l’extérieur du clocher
Matiere:
- Bronze
Croix processionnelle.
Enplacement de l’objet:
- Sacristie
Matiere:
- Bronze argenté
Dimensions:
- Croix sans la hamp: hauteur 65 cm ;largeur 45 cm
Epoque:
- Fin XVII , debut XVIII eme siècle
Thème iconographique :
- A l’avers: Christ en croix
- Au revers: Vierge à l’enfant
Description:
- Croix sur virolle ornée de motifs végétaux; A l’estrémité ornements en forme de fleurs stylisées
Cuve baptismale
Emplacement de l’objet:
- à gauche en entrant
Matiere:
- pierre sculptée
Dimensions:
- hauteur: 65 cm ; diametre: 90 cm
Epoque:
- romane
Description:
- forme arrondie sans décoration ni inscription, au fond un trou pour l’écoulement de l’eau
Vierge des douleurs
Emplacement de l’objet:
- dans la nef à droite du choeur
Matiere:
- bois sculpté, peint pour le visage et le mains. Tissus et dentelles pour les vêtements
Dimensions:
- 1.30 m env.
Epoque:
- fin du XVIII, debut du XIX eme siecle
Theme iconographique:
- Vierge des sept douleurs
Description:
- statue mannequin vêtue de tissu noir et de d’entelles La vierge porte une couronne à rayons et un coeur percé de sept glaives sur la poitrine. Elle porte le linceul du christ sur ses mains. Sur le socle, l’inscription: « MATER DOLOROSA »
Saint roch
Emplacement de l’objet:
- à droite dans le choeur
Matière:
- bois sculpté, peint.
Dimensions:
- hauteur: 1 m env.
Epoque:
- datée: 1854
Theme iconographique:
- ST. Roch et son chien
Description:
- le saint est revêtu de la cape de péllerin, orné de coquilles st.jaques, il porte une robe courte dévoilant la blessure de la cuisse droite. Il porte les cheveux longs et la barbe et tient sa main droite sur le coeur, le bras gauche allongé. Sa tête est tournée vers le ciel, à droite. Un chien, portant un pain dans la geule, est à ses pieds. Sur le socle l’ inscription: EX VOTO PAROCHIOE PLANESES TEMPORE PESTILENTIOE 1854
Au début du XXème siècle, il n’y avait pas de couverture sociale comme aujourd’hui. C’est pourquoi, les habitants de nos villages ont éprouvé le besoin de s’entraider aussi bien moralement que financièrement en cas de maladie. C’est ainsi que fut créée en 1937 la Société de Secours Mutuels « La Solidarité », à l’initiative de Monsieur Jean François. C’est à la suite de son mariage avec Mademoiselle Puig Jeanne, originaire de Pollestres et amie de Monsieur Asquirol, qui occupait un poste important au sein de la Société Centrale Mutualiste « La Roussillonnaise » dont le siège est à Perpignan, que ce dernier convainc Monsieur Jean François de créer à Planèzes une Société de Secours Mutuels, initiative qui recueillit une large adhésion auprès des habitants de Planèzes.
Ce fut donc Monsieur Jean François qui en assura la Présidence et la Société s’affilia immédiatement à la Roussillonnaise. Le rôle de la Société était de percevoir les cotisations des adhérents : les assurés obligatoires (ouvriers agricoles en général) et les assurés facultatifs (exploitants agricoles, artisans ou commerçants).
A titre d’exemple, en 1939, nous trouvons 20 adhérents (10 de chaque catégorie) ; en 1953, 62 (25 hommes, 26 femmes, 11 enfants) ; en 1978, 59. Par trimestre, en 1940, un patron paie 45 F de cotisation, un ouvrier ou employé 69 F (si c’est un homme) ou 57 F (si c’est une femme).
Toutefois, il semble que, en ce qui concerne les assurés obligatoires, le montant de leur cotisation était reversé à la Mutualité Sociale Agricole (MSA). Par le canal de son Trésorier, la Société reversait aux adhérents le montant des prestations maladie que remboursait la MSA ou la Roussillonnaise.
Le premier Trésorier était Monsieur Malet Julien. A son décès, en 1946, ce fut Monsieur Jourda Alfred qui le remplaça. A la démission de ce dernier, au début des années 50, Monsieur Malet Joseph assure ce travail.
Après le décès de Monsieur Jean François, en 1981, Monsieur Malet Joseph lui succède à la Présidence , cumulant les fonctions avec celles de Secrétaire et de Trésorier. Il est bon de rappeler que si, officiellement, il y avait un Secrétaire, c’était le Président qui remplissait cette fonction.
Les premières années, le Président et le Trésorier tiennent à la Mairie le premier dimanche après-midi de chaque trimestre une permanence afin de percevoir (souvent en liquide) les cotisations des adhérents. Avec le temps, trop de personnes oubliant la permanence, le Secrétaire finit par faire du porte à porte pour les encaissements. Puis, sur un litige ou deux, pour plus de clarté, il fut convenu de délivrer un reçu à chaque adhérent attestant du paiement des cotisations. La Société possède, dès sa création, un CCP où sont versés chèques (assez rares) et liquide, liquide grâce auquel elle peut faire ses versements à la Roussillonnaise. Et vice-versa, cette dernière y reverse, tous les trimestres, les frais de gestion.
Ayant de plus en plus de responsabilités au sein du village (notamment en devenant en 1976 Président de la Cave Coopérative ), Monsieur Joseph Malet demande à une bonne connaissance siégeant à la Roussillonnaise s’il existe un moyen plus facile de gérer les comptes de la Solidarité afin d’avoir plus de temps disponible. Il lui est répondu qu’avec la naissance de l’informatique, l’appel et le remboursement des prestations se feront bientôt directement à la Roussillonnaise (d’après nos documents, aux environs de 1979).
Légalement, une Assemblée Générale (AG) est obligatoire tous les ans. Mais comme le dit encore aujourd’hui Monsieur Malet : « Il n’y a jamais eu de problème, donc pas de problème, pas d’AG. »
La Société fournit quand même tous les ans son état statistique (comptabilité) à la Préfecture ainsi que la structure de son Bureau (Président, Vice-Président, Secrétaire, Trésorier). Concernant sa gestion, les deux premiers cités ont l’autorisation du Bureau pour signer tout document nécessaire à sa bonne marche. Les primes à la naissance (exemple : 500 F en 1953) et les aides lors d’un décès existent au départ de la Société en 1937. Lors des obsèques d’un de ses membres, tous les adhérents se placent en tête du cortège, regroupés sous la bannière de la Solidarité avec, épinglée sur la poitrine, une cocarde aux couleurs rouge et verte du village (Madame Veuve Henric Bascou, délégué communal de la MSA finance l’achat de la bannière).
En 1999, la Roussillonnaise demande aux différentes Sociétés de Secours Mutuels, de fusionner avec elle afin que leurs adhérents soient directement pris en charge par elle. Cela ne change rien, vu que pour la plupart des adhérents, c’est chose faite depuis les années 80. On peut même dire que la Solidarité , à ce moment là, est au point mort, excepté le fait que toute nouvelle adhésion passe obligatoirement par elle. Ironie du sort : l’unique réunion que tient la Société de Secours Mutuels « La Solidarité » a pour objet la fusion avec la Roussillonnaise. Démarche faite auprès de la Préfecture par la Roussillonnaise elle-même, motivée par le fait que toutes ces Sociétés engendrent des frais supplémentaires inutiles vu le passage à l’informatique. Lors de la fusion, la Roussillonnaise récupère les fonds de la Société.
PS : Il va sans dire que c’est bénévolement que toutes ces personnes s’impliquèrent pour la bonne marche de la Société de 1937 à 2001
Nos rues, ruelles, places et placettes furent dans le temps, tout naturellement, caillouteuses, poussiéreuses, sentant bon la terre nue et saupoudrées même parfois d’un petit zeste de fumier bien frais.
Des marelles par dizaines y étaient aussi facilement tracées qu’effacées, les « petits soldats » s’y camouflaient sans difficulté et nos vélos s’y régalaient en dérapages contrôlés.
Pour nous, enfants, ces rues immenses nous emportaient bien souvent, sous l’effet de notre imagination, vers des pays merveilleux, perdus bien des années plus tard, sans trop savoir ni où, ni quand, ni comment …
Nous y dérangions souvent nos mères et grands-mères, sur les visages desquels se lisait le plaisir évident de se retrouver à tout coin de rue, tricotant et papotant à qui mieux mieux.
Nos pères et grands-pères, jamais trop éloignés d’elles, discutaient à tire larigot chasse-gibier-chien, charrues-sillons-chevaux, puits-légumes-jardin, bigos-bières-bistrot, vent du nord-mistral-marin …
Hormis une poignée de charrettes ou chariots posée ici ou là, les seules véhicules à encombrer les rues étaient nos vélos et « carrétons » à quatre sous. Même la première camionnette bâchée de Monsieur Faigt ne faisait pas désordre dans le paysage.
Par la force des choses, le goudron s’est glissé dans notre village sans en oublier le moindre recoin.
Sans y gagner au change, l’odeur d’huile, d’essence, de gas-oil a remplacé celle tellement plus familière de nos chevaux qui ne s’emballeront plus dans ces rues à la moindre tracasserie.
Aujourd’hui, les voitures, camions, bennes et remorques, en plus, qu’on le veuille ou non, d’embarrasser nos devants de portes, ont considérablement réduit le champ de jeux de nos enfants et le champ tout court de nos anciens.
Alors, ces photos se veulent être, simplement, un hommage rendu à une époque superbe mais révolue, bien révolue sous le goudron et qui, hélas, ne reviendra plus.
Depuis toujours, les enfants qu’ils soient jaunes, rouges, noirs ou blancs, aiment courir derrière un ballon qui roule. Nous, nous aimions cela. Et nous avions la chance dans notre petit village d’être nombreux. Alors, les rues devenaient vite pour nous les plus beaux stades du monde. Et deux cailloux posés au sol à chaque extrémité les plus belles cages. Ces rues, bien sûr, étaient choisies en fonction de la patience ou de l’absence des voisins. Bien avant les grandes instances du football international, nous avions inventé sans le savoir, le “ but en or ” ou “ la mort subite ”.. Dans ces matchs interminables, quand la nuit tombait et que nos chères mamans nous appelaient, il y en avait toujours un pour lancer “ le prochain qui marque a gagné ”, car pour nous, le nul n’existait pas. C’est là, je crois, tout petit, dans ces rues poussiéreuses pas encore goudronnées, que nous avons découvert le plaisir de jouer et de gagner. Nous apprîmes un jour qu’un village organisait son premier tournoi de sixte de football. Ce village inconnu, du nom de Prats de Sournia, était tellement loin, là haut derrière les montagnes que nous décidâmes d’y camper pour le tournoi. C’était notre première participation à un tournoi en 78 et nous étions au début d’une décennie formidable au cours de laquelle nous allions sympathiser avec tous les villages de ce merveilleux pays que sont les Fenouillèdes. En y repensant, notre plus grande fierté c’est de n’avoir jamais eu le moindre problème, le moindre accroc sur un terrain avec nos adversaires. Prats de Sournia, le Balcon des Fenouillèdes tellement il est haut perché, avec son indestructible et incontournable maire, Jeannot Calvet (mieux que Thierry Rolland et Jean-Michel Larqué lorsqu’il a un micro dans les mains).
Bien secondé par Guy, Didier et tout le staff lors de l’organisation du tournoi.
Pézilla du Conflent avec Louis, André, Robert…
Rabouillet avec “ le Corse ”, Pascal…
Caudiès avec Serge, René, Patrice…
L’ “ Aïchous ” de Sournia avec les frères Blanc.
Le Vivier avec les Palmade, les Fourcade…
Ansignan, bien sûr, que nous devions traverser pour rentrer chez nous et où la halte était obligatoire lorsque nous redescendions parfois de Prats avec la coupe qui finissait par sentir bon l’anis.
Et que dire de nos amis de Latour avec qui la rivalité était aussi forte que notre amitié. Que de belles parties disputées face à Pierre, Thierry, Frédo, Alain, Denis…
Dix années. Dix années magnifiques remplies que de bons souvenirs (Même les défaites paraissent douces aujourd’hui) !
Les nuits d’été, les bals de village étaient les meilleurs endroits pour se retrouver entre équipes et supporters la veille d’un tournoi, comme à Fosse qui précédait souvent Le Tournoi de l’été, Prats.
Même si beaucoup de visages restent encore inconnus aujourd’hui, c’étaient vraiment de belles soirées.
Et puis, sur les terrains de Prats, en 1988, où nous avions débuté dix ans plus tôt, la boucle se referma doucement.
C’était une belle période et malgré les années passées, elle reste là au fond de nous, fraîche, intacte, sans une ride.
Prats vient de fêter son 26ème tournoi des Fenouillèdes.
Vers le 15 août, toi, le touriste, si tu lis ces lignes, délaisse les plages trop chaudes et trop bruyantes et file vers le balcon des Fenouillèdes t’oxygéner…
A.O.C. (Appellation d’Origine Contrôlée)
Eté 1981. Laissant définitivement Paris derrière eux, Brigitte et Sidney viennent s’installer au village. Une décision mûrement réfléchie qui voit ce dernier reprendre les vignes de son père Roger. Dans ce cadre magnifique qu’il connaît comme sa poche depuis sa plus tendre enfance, une seule chose lui manque vraiment à la longue : son groupe de musique : Loose Blues. C’est là, au milieu de ses vignes, que lui vient l’idée d’en créer un au village.
En quelques mois seulement, sous sa baguette, naît le groupe A.O.C (Appellation d’Origine Contrôlée, petit clin d’œil aux bons vins de notre terroir). Style de musique : blues – rythm’and blues.
La première formation du groupe est la suivante :
Chant : Brigitte, Sidney
Piano : Nancy
Batterie: François
Basse, harmonica : Gérard
Guitares : Henri, Sid
Les répétitions du groupe se font tous les samedis après-midi chez Nancy, qui, comme son frère Sidney, a laissé également, sans regret, la capitale, pour revenir au pays.
Le premier concert aura lieu au cours de l’été 83 à Souvignes chez Jacqueline. A l’occasion de cette fête, Christian qui habite à Soulatges, dans l’Aude (un temps saxophoniste à Toulouse dans une fanfare des Beaux-Arts), se voit proposer de rejoindre le groupe, ce qu’il fait pratiquement instantanément.
1984. Le premier à lâcher le groupe sera Henri, ses doigts étant plus habiles à manier un manche de pioche que des cordes de guitare. En cette même année, apparaît Michel, originaire de Prats de Sournia, et qui est pour beaucoup dans la venue de son copain François comme batteur au sein du groupe A.O.C.
C’est à l’occasion d’un tournoi de sixte dans son village en 1980, qu’il était tombé par hasard, sur Brigitte et Sidney, perdus de vue depuis belle lurette. De fil en aiguille, il se retrouve donc, 4 ans plus tard, au milieu de ses amis, au chant, avec en prime, une basse pendue autour du cou, Gérard retrouvant sa guitare. Peu après, François quittant la région, quitte du même coup le groupe. Yvan, le mari de Nancy, passionné de batterie, prend le relais sans aucun souci, d’autant plus que les répétitions se passant à domicile, il avait eu le temps de se familiariser avec tous les morceaux.
Formation AOC 84 :
Chant : Brigitte, Michel, Sidney.
Piano : Nancy.
Batterie : Yvan.
Basse : Michel.
Saxo : Christian.
Harmonica : Gérard.
Guitares : Gérard, Sidney.
1986. C’est l’année du grand changement. Fabienne arrive dans le groupe. Elle aime bien le saxo. Depuis quelques temps déjà, elle prend des cours avec Christian, qu’elle a rencontré lors d’une fête à Soulatges. Pendant cette période, elle a le mérite de louer son instrument. Christian se rappelle aujourd’hui combien elle était douée. Il était fasciné par sa facilité à jouer et sa bonne oreille.
Pour différentes raisons, Nancy et Yvan ( futurs parents), Michel (travail) quittent AOC à leur tour. A partir de ce moment là, les répétitions se font chez Brigitte et Sidney.
De cette fin d’année 86 à 89 , Brigitte, Christian, Fabienne, Gérard , Sidney se munissent d’une boite à rythme devenue indispensable pour les concerts et répétitions et sur laquelle sont enregistrées basse et batterie qui font, du coup cruellement défaut.
Petit retour en arrière en 1977.
L’arrivée de Gérard dans le groupe s’est faite sûrement par le biais d’un concert donné sur la place du village au cours de l’été 77 par la chanteuse Giselle Bellsolā (sa belle sœur). Guitariste du groupe, au cours de l’apéritif qui s’en suit, il tombe en pleine discussion avec notre président de la cave coopérative Monsieur Malet Joseph, qui lui propose la place de peseur aux quais pendant la période des vendanges. Il le sera de 77 à 84. Il se lie d’ amitié avec Brigitte et Sidney lors de leur venue au village en 81. Sans le savoir, ils sont déjà les trois piliers d’AOC .
Formation AOC 86
Chant : Brigitte, Sidney .
Saxos : Fabienne, Christian.
Harmonica : Gérard.
Guitares : Gérard, Sidney .
1989. Fabienne habite Montner. Un de ses voisins s’appelle Stéphane et… joue de la basse. Il ne tardera pas à se retrouver très rapidement à Planèzes pour y répéter tous les samedi après midi.
Il est Normand. Descendu de sa chère Normandie en compagnie d’un ami (Hervé), en 86 jusqu’à Couiza (Aude), l’un s’installera au pied de Bugarach dans les Corbières (à la Bastide), l’autre atterrissant à Montner. Ils ont la particularité de jouer du même instrument.
Hervé joue d’abord en Normandie dans le groupe SOON, puis plus tard à la Bastide avec QUARTET GAEC qui n’a pas de batteur . L’idée tente Hervé, qui prend des cours avec Patrick Lemoine, batteur professionnel à Paris, et dès 86 passe le plus clair de son temps libre sur sa batterie.
Du coup, c’est le plus naturellement du monde que Stéphane pense à lui pour remplacer la boîte à rythme sans âme d’AOC.
1990. Hervé (qui à déjà vu AOC en concert) fait mieux connaissance avec les musiciens Planézols au cours des vendanges 90. Le contact est si chaleureux qu’il ne les quittera plus. Aujourd’hui, en 2008, il est depuis longtemps employé communal au village et apprécié de tous. Avec le recul, on peut lui tirer un coup de chapeau, pour avoir fait le trajet La Bastide-Planèzes (60kms Aller- retour) à chaque répétition, dans sa 104. Petit bémol pour lui, garée chemin des vignes, sa 104 sera visitée une nuit de tramontane et sa batterie dérobée.
Stéphane à la basse, Hervé à la batterie, la boîte à rythme sans aucun regret est remisée à l’unanimité.
Formation AOC 90 :
Chant : Brigitte, Gérard, Sidney .
Saxos : Fabienne, Christian .
Basse : Stéphane .
Batterie : Hervé .
Harmonica : Gérard .
Guitares : Gérard, Sidney .
1993. Stéphane s’en va. De même que Christian. Pour ce dernier, ‘’Aoctiste’’ depuis 84, qui compensait, comme il le disait lui même, son manque d’oreille par un gros travail, il méritait vraiment de faire partie de l’enregistrement un an plus tard à Planèzes , de l’ unique CD du groupe . Dommage. Recruté par annonce, arrive donc en 93 Christian Michel, (Chris) ancien bassiste devenu routier. Il peut dire un grand merci à AOC pour l’avoir remis dans le circuit. Après un bout de chemin Planézol, il joue un temps avec Olivier DEUS avant de continuer l’aventure avec le groupe Nico BACKTON qui dure toujours en 2008.
Formation AOC 93.
Chant : Brigitte, Gérard, Sidney.
Saxo : Fabienne .
Basse : Chris.
Batterie : Hervé.
Harmonica : Gérard.
Guitares : Gérard, Sidney.
1994. Cette année là, un dernier changement intervient : l’ancien bassiste remplaçant le nouveau.
26 et 27 Mars 94 : enregistrement à Planèzes par Jérome Wahart et Jean Jacques Baudet du CD d’AOC .
Formation AOC 94. Enregistrement CD .
Chant : Brigitte, Gérard, Sidney.
Saxo : Fabienne.
Basse : Stéphane.
Batterie : Hervé.
Harmonica : Gérard.
Guitares : Gérard, Sidney.
Automne 1995. Trop touché par la disparition de Fabienne, le groupe arrête.
Avril 1996. A Soulatges (chez Mimi), un concert est joué en sa mémoire.
Suivront quelques concerts exceptionnels :
– Tuchan. Mariage Pierrot. Octobre 98. St Roch.
- Tuchan. 45 ans Babé. Février 2000. La Peyrière .
- Jardin Loubet De Sceaury. 100 ans (50 chacun) de Marité et Jean-Louis. Août 2000.
En 2008, le groupe n’ est pas mort, il dort seulement. Et s’il venait à se réveiller pour une belle occasion, quelque chose nous dit, que cela ne serait pas pour déplaire à Gérard, qui a toujours considéré AOC comme son oasis. Ne déplairait ni à Gérard, ni au reste du groupe d’ailleurs.
Concerts AOC.
Eté 83. Souvignes.
14 Avril 84. Calces.
11 Août 84.Estagel. St Vincent.
Juillet 85. St Paul. Le Châtelet.
Juin 86. Ecole Latour de France.
Juin 86. Tuchan. St Roch.
Juin 88. Tuchan. St Roch.
17 Juillet 88. Serrabonne.
1988 . Col de Jau.
1989. Nantilla.
29 Juillet 89. St Féliu.
Novembre 90. Le Pech.
21 Décembre 90. Latour de France. Chez Juju .
Hiver 91. Soulatges. Chez Mimi.
29 Juin 91. Nyls.
27 Juillet 91. Bras en Provence.
3 Août 91. St Feliu.
21 Janvier 92. Estagel. Salle Arago.
7 Mars 92. Estagel. Chez Zaia à l’ Elypse.
Eté 92. Planèzes. Place du village.
Eté 92. Souvignes.
8 Août 92. Estagel. Colisée.
92. Cabestany. Tremplin Rock.
30 Mai 93. Argelès. Valmy.
Eté 93. Tuchan. St Roch.
26 Juin 94. Opoul . La Bel Oriol. Dernier concert AOC.
15 août 2009, Planèzes, 50 ans Hervouz, jardin Loubet de Sceaury
Les Musicos
Les Concerts
Calces 14 Avril 1984
Estagel 11 Août 1984
Latour de France Juin 1986
Saint Roch 07 Juin 1986
Saint Roch 27 Juin 1986
Serrabonne Juillet 1988
Marcevol Mars 1989
Saint Féliu 29 Juillet 1989
Marcevol Janvier 1990
Saint Féliu 28 Juillet 1990
Latour de France 21 Décembre 1990
La Bastide 9 10 Février 1991
NYLS 29 Juin 1991
Saint Féliu 3 Août 1991
Aix 27 Juillet 1991
Estagel 21 Janvier 1992
Estagel 7 Mars 1992
Estagel 8 Août 1992
Argeles 30 Mai 1993
Enregistrement 1994
Bel Oriol Opoul 26 Juin 1994
Planèzes, 15 Août 2009, 50 ans Hervouz
Bien malin qui dira d’où viennent les vide-greniers et où s’est tenu le premier.
Toujours, depuis belle lurette, ils fleurissent ici et là, par monts et par vaux, et rare est le village de notre beau Roussillon aujourd’hui à ne pas organiser le sien.
Le nôtre n’a pas échappé à la mode et, venu l’automne 2006, il a vu débarquer dans ses rues et ruelles sa première ribambelle d’exposants.
Depuis, bon an mal an, au gré du temps et des envies, le troisième dimanche d’octobre lui est consacré.
Comme pour la St Jean ou la St Pierre, l’occasion est ainsi donnée aux Planézols de se retrouver autour d’un café chaud ou d’une bière fraîche.
Et si, au milieu de tout ce capharnaüm, les ‘’perles rares’’ datant au moins de sous Léon Blum, sont vraiment rares, on se régale de se promener dans nos placettes et ruelles pleines de vie et de couleurs.