Notre bonne vieille école communale fut construite en 1880. A ses débuts, il est intéressant de noter qu’elle n’était pas mixte. En effet, elle recevait les filles du village voisin Rasiguères et nos garçons faisaient le chemin inverse. Dans nos recherches, les premières traces d’un instituteur nous mènent au temps de la mine de fer où il est noté qu’en 1901, Mme SARMET Rose enseignait dans notre commune.
Ensuite, il faut passer la première guerre mondiale et se projeter à l’année scolaire 23-24 pour faire connaissance avec Mr AUTHIER qui restera instituteur Planézol jusqu’à l’été 32.
Beaucoup d’élèves de cette époque, encore aujourd’hui, racontent combien il était sévère. D’ailleurs, le papa de Sidney, Mr Roger HUILLET, lui, avait baptisé cette époque-là ‘’l’école sous la tyrannie de Mr AUTHIER’’.
Viendra ensuite Melle PLA, deux années consécutives 32-33, 33-34.
Sans doute par manque d’effectif, l’école fermera une première fois pour les deux années suivantes (34-35, 35-36).
Elle rouvrira en 36-37 sous la période de Mr XIXONET qui s’occupera des élèves jusqu’à fin juin 42.
Melle CANAL lui succédera à l’automne de la même année pour (on ne sait avec exactitude) plusieurs années scolaires. Il est amusant aujourd’hui d’écouter ces anciens élèves raconter qu’au moment de la récréation de 9h45 environ, lorsque Mr Charles FAIGT descendait la rue qui passe devant l’école pour se rendre à son jardin, il se mettait parfois à discuter avec l’institutrice et du coup, la récréation durait jusqu’à … midi !!!
Les élèves en étaient venus, à la récré, à guetter, bien entendu, les pas de Charles.
Un petit flou s’installe ensuite jusqu’en l’année scolaire 52-53 où apparaît Mr MANYA.
 A partir de 54-55 avec Mme POMEROL et grâce aux photos de classe, il est facile de reconstituer le puzzle des institutrices et des instituteurs.
Mr MESTRE Maurice enseignera en 55-56 et alors qu’il est nommé en maintien pour l’année suivante (56-57), c’est Mme PEDUSSAUT née HARROUET qui fait la rentrée (la raison de ce changement nous est inconnu, peut-être pour cause de service militaire).
De la même manière pour l’année 57-58, Mr POUDEROUX assure la rentrée alors que Mme PEDUSSAUT était normalement maintenue au poste (de santé fragile et la plupart du temps absente l’année précédente pour cause de maladie, elle aurait manifesté son désir de ne pas reprendre).
En 58-59, Mr POUDEROUX qui entame sa deuxième année, est remplacé le 5 novembre par Mme ALADERN pour cause de service militaire. On note que pour les quatre années de 55 à 59, les rentrées se faisaient le 1er octobre.
Les rentrées 59-60, 60-61 s’effectueront avec Mme BILLES successivement le 15 et le 16 septembre.
Mr Antoine SARDA, depuis bien connu dans le département, enseignera en cette année 61-62. Fait unique ou toujours rare : il rencontrera dans sa classe sa future épouse.
Melle ROCH Thérèse viendra en 62-63 et passera la main à Melle BLANC Geneviève pour l’année 63-64.
Tous, autant que nous sommes, gardons de Melle BLANC le souvenir d’une institutrice souriante, compétente, douce et gentille. Souhaitons que de nos jours, il y ait des institutrices de la même veine dans les écoles de nos enfants.
De septembre 64 à l’été 68, quatre années durant, Melle DAVIU épouse SEGUELA, avec fermeté, poursuivra notre enseignement. A ses côtés, nous découvrirons le plaisir de préparer les spectacles de Noël et surtout, nous connaîtrons un grand moment avec ce voyage en bus organisé en fin d’année pour aller à la mer (Le Barcarès ?). En quelques après-midis également, avec nos petits sacs à dos, nous irons de l’autre côté du pont, chercher les cailloux nécessaires à la construction du rebord de la future plate-bande de fleurs et de rosiers longeant le mur de la salle de classe.
Le 23 septembre 68, Mr TIXADOR ouvre le portail de l’école pour l’avant-dernière fois et pose pour la dernière photo de classe avec six élèves.
Sans le savoir, peut-être, Mr REBARDY, au cours de l’année 69-70, devient le dernier instituteur de la dernière classe. Courant été 70, la Mairie recevra le document officiel de la fermeture, cette fois définitive de notre école communale.
Pour l’avoir connue ouverte et vivante, pour y avoir beaucoup appris, beaucoup ri et pour m’y être beaucoup amusé, elle résonnera toujours de nos cris d’enfants.

Année 1964-1966

1911

La Société des Mines de Planèzes, dont le siège social est à Paris, demande la concession de mines de fer, manganèse et métaux connexes situées sur le territoire des communes de La Tour, Planèzes et Rasiguères. Pour vice de forme, la demande est rejetée.

1913

La S.A. des Mines de l’Agly dont le siège social est à Montpellier, sollicite la concession de mines sur Planèzes et Rasiguères.

1916

Planèzes. Concession accordée à la S.A. des Mines de l’Agly par le Ministère des Travaux Publics et des Transports, visée par le Président de la République, Raymond POINCARE.

1916-1931

Planèzes. Exploitation intensive.

1931

Planèzes. Epuisement du filon et arrêt des travaux.

  • Déchéance et fermeture du site.
  • Adjudication du matériel.
  • Démontage des pylônes en bois du transporteur.

PLANEZES

En 1260, son nom est VILLA PLANASIIS.

Puis, en 1660, elle devient PLANESSES ou PLANEZES.

En 1706, Planesses est cité parmi les lieux du diocèse d’Alet auxquels le roi Louis XIV concéda que le prix du sel nécessaire aux troupeaux demeurerait réduit à 10 livres le minot, pour compenser les mauvaises récoltes successives dont avaient souffert les habitants.

Pendant longtemps, les localités de Planèzes et de La Tour partagent les mêmes seigneuries (1596 Bertrand de Guillard, 1779 Joseph-Henri d’Arnaud).

PLANEZES en 1891

  • 175 habitants
  • Etrangers : 3 espagnols qui sont journaliers agricoles
  • Mineurs : O

denombrement de la population en 1901

PLANEZES

Canton de La Tour de France

160 habitants

Exploitants agricoles, vignerons, cultivateurs : 48

(Le recensement est fait de telle façon qu’on ne peut pas discerner les patrons des ouvriers)

Bergers :

  • MALET François
  • TARRENE Joseph

Chevriers :

  • BEDOS Léon
  • PIECHON Thomas

Cordonniers :

  • BONNAURE Prosper
  • BONNAURE Jacques

Maçon :

  • SABATE Mathurin

Repasseuse :

  • PLA Laurence

Bourrelier :

  • JOBA Gilbert

Laboureur :

  • JOURDA Raymond

Institutrice :

  • SARMET Rose

Planèzes a perdu 15 habitants par rapport à la population de 1891 (175).

Aucun mineur ne figure au recensement.

On peut s’étonner qu’il n’y ait aucun commerce alimentaire (boucher, épicier, boulanger). Le recensement est formel sur ce point.

Les seuls étrangers résidant à Planèzes sont espagnols. Ils sont 3, cultivateurs

Le 9 juin 1916.

Le Préfet des Pyrénées-Orientales

Considérant que les constatations établissent l’existence d’un gisement.

Considérant que la Société justifie des capacités financières nécessaires et qu’elle s’est assurée le concours de la Sté Métallurgique de l’Ariège pour l’établissement d’un transport par câble aérien.

Considérant que ‘institution de cette concession est de nature à contribuer au développement de la richesse publique et à fournir de l’activité à la contrée.

Autorise l’exploitation sur une étendue de 245 hectares.

Arrêté préfectoral entériné par le Ministère des Travaux Publics et des Transports.

Le Président de la République Raymond POINCARE.

Sur le rapport du Ministère des Travaux Publics et des Transports.

Vu la pétition présentée le 18 mars 1913 par la Société Anonyme des Mines de l’Agly.

Décrète qu’il est fait concession à cette Société.

On remarquera que les démarches ont duré trois ans.

Entre-temps, un fait nouveau est intervenu et qui va bouleverser la vie du pays tout entier : la guerre vient de se déclarer avec son cortège habituel de catastrophes.

Les Mines de fer seront fortement sollicitées, ce métal étant indispensable à l’industrie de l’armement.

Il faut produire, le plus possible. Les Français étant mobilisés, il sera fait appel de toute urgence à de la main-d’œuvre étrangère.

Des ouvriers espagnols, italiens viendront en nombre. On leur construira des logements, sur le site même. Certains viennent en famille et les enfants seront scolarisés avec les petits français.

Le document que nous présentons ci-après est significatif. Il donne, pour ainsi dire, le ‘’dessous des cartes ».

Les intérêts considérables mis en jeu lors d’une installation industrielle de ce type font obligation aux candidats à la concession d’avoir du répondant.

Les amateurs, pour sérieux qu’ils soient, n’ont pas leur place ici.

Quant aux sommes dérisoires allouées aux propriétaires de parcelles et à la commune de Planèzes, il semble, là aussi, que ce soit la règle du jeu au plan national.

Les autochtones devront savoir exploiter au maximum le retombées économiques secondaires générées par l’activité minière et elles ne sont pas négligeables.

Toulouse le 27 mai 1916

DEMANDE EN CONCESSION DE MINES DE FER PAR LA SOCIETE DES MINES DE L’AGLY

RAPPORT DE L’INGENIEUR DES MINES

Par une pétition sur timbre en date du 18 mars 1913 présentée par M. Georges BOUTTE, représentant la Société.

EXPLOITABILITE DU GITE

Le minerai de Planèzes est de l’hématite brune (sesquioxyde de fer hydraté), il se désagrège facilement et donne beaucoup de menu : sa qualité est bonne. Les analyses suivantes faites sur minerai desséché à 100° montrent la régularité de sa composition chimique.

  • fer…………………56,76 à 59,12%
  • silice…………….2,20 à 3,96%
  • phosphore……0,020 à 0,026%
  • soufre…………0,195 à 0,205%

Seule, la teneur en soufre est assez élevée, encore n’empêche-t-elle pas, loin de là, la vente du minerai.

Le minerai de Planèzes est assez friable et fait beaucoup de menu dans les parties les plus élevées du gîte, sa consistance s’améliore en profondeur.

Le gîte, situé à l’extrémité S.O. du plateau de la Tourèze est d’accès difficile : aussi le problème du transport du minerai abattu a-t-il une grande importance.

Nous avons dit que de la cote 300 à Planèzes par un mauvais chemin, et de Planèzes à Estagel par une bonne route (sauf la traversée de La Tour de France) on pouvait, avec des charrettes, transporter le minerai en gare. Mais ce transport par charrette coûterait 3,50 francs la tonne minimum. De plus, il exigerait qu’on remontât, à l’intérieur, dans la mine, tout le minerai jusqu’au niveau 300, opération aussi peu pratique qu’irrationnelle.

Il est tout indiqué de faire, au contraire, le sortage du minerai par le bas des travaux, c’est-à-dire par la galerie 190 creusée d’ailleurs à cette fin. Malheureusement, l’orifice de cette galerie de rabais se trouve presque au fond de l’étroit ravin de Trémoine qui s’ouvre entre deux murailles calcaires.

On pourrait songer à installer un Decauville, qui, à flanc de ravin, et sans travaux d’art trop onéreux, remonterait le minerai jusqu’au village de Planèzes : là, il serait repris par charrette ou camion automobile pour être expédié en gare. Une solution meilleure, à ce qu’il nous semble, est l’installation d’un câble aérien, qui, partant de la recette 190, irait aboutir en gare d’Estagel (7,500 km), ou en gare de Maury (4,500 km) ou encore, en pleine voie de la Compagnie du Midi, entre Maury et Estagel avec embranchement particulier.

[ndlr. Les cotes –300, 190- sont les hauteurs par rapport au niveau de la mer.]

Les trois tracés ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients : c’est ainsi que le tracé aboutissant à Estagel est très long, que celui aboutissant à Maury se trouve en terrain difficile, que celui aboutissant en pleine voie entre Maury et Estagel exige l’installation d’un embranchement particulier avec toutes ses sujétions.

De plus, le câble de transport, qu’on adopte un tracé ou l’autre ne sera pas automoteur en raison du peu de différence de niveau entre ses extrémités. Il devra être commandé par un moteur électrique, le courant électrique existant à proximité.

On peut évaluer à un franc par tonne le prix du transport du minerai par câble, énergie comprise.

Le prix de revient du minerai nous paraît pouvoir s’établir comme suit :

  • Abattage (explosifs et bois compris) : 4 francs
  • Roulage et entretien des galeries : 1 franc
  • Remblayage : 1 franc
  • Transport par câble : 1 franc
  • Frais généraux et divers : 1,50 franc
  • Soit : 8,50 francs

Quant au prix de vente, à 50% de fer et 5% d’humidité, il peut être évalué à 11 francs : il serait de 12,50 francs si l’on pouvait arriver régulièrement à la teneur de 55% de métal. Prenant la moyenne 11,75 francs comme prix de vente probable, on voit qu’il reste une marge de bénéfice de 3,25 francs par tonne (il est vrai que nous n’avons pas fait entrer dans nos calculs le prix de revient de l’amortissement du câble). L’exploitation du gîte sera donc rémunératrice : au moins lorsque les installations de transport nécessaires auront été faites.

En tout cas, la mine est techniquement exploitable, ce point ne peut faire aucun doute.

FACULTES FINANCIERES DE LA SOCIETE

La Société des Mines de l’Agly a donc découvert et aménagé un gîte de fer exploitable. Cette Société possède-t-elle les capacités financières nécessaires pour achever de mettre le gîte en valeur et en faire l’exploitation ?

Nous avons vu que cette Société avait été constituée d’abord au capital de 300000 francs, tout à fait insuffisant pour permettre l’exécution des travaux sérieux étant donné que la Société a dû avant tout, payer à une Société précédente de 225 000 francs.

Une augmentation de capital de 100 000 francs fut alors décidée par le Conseil d’Administration (autorisé par l’Assemblée Générale des actionnaires à porter le capital jusqu’à 600 000 francs).

Cette augmentation a été en grande partie absorbée par le développement des travaux de recherches, l’aménagement du gîte et l’achat du matériel.

Le gîte ayant été reconnu important, la question du transport de minerai s’est posée : c’est surtout l’obligation d’installer un transporteur aérien qui a décidé le Conseil d’Administration à émettre la 2 ème tranche d’actions nouvelles, devant porter le capital à 600 000 francs.

Cette augmentation de capital était en voie de souscription au moment de la déclaration de guerre : elle aboutira facilement, à ce qu’il semble, si l’Etat accorde la concession. En tout cas, elle a déjà donné, 100 000 francs de plus, portant le capital à 500 000 francs (souscripteurs ordinaires).

En outre, la Société Métallurgique de l’Ariège, vient de mettre à la disposition de la Société de l’Agly, pour construire un câble, 150 000 francs à prendre à mesure des besoins.

Il ne semble donc pas, que les capacités financières de la Société des Mines de l’Agly puissent être mises en doute ; elles ont été largement suffisantes pour permettre à cette Société :

  • d’exécuter des travaux de recherche et d’aménagement très étendus
  • de maintenir en bon état d’entretien depuis près de deux ans, 2000 m environ de puits et galeries qui sont prêtes pour l’extraction.

Elles suffiront pour ce qui reste à faire si la concession est accordée, c’est-à-dire installer le câble de transport, commencer l’exploitation.

Disons, à ce propos, que la Société de l’Agly a effectué une excellente opération financière en achetant d’occasion le matériel des mines de fer de Beau-Soleil (Var) : un bi-câble aérien de 11,500 km avec ses bennes et quatre stations ; 100 berlines ; plusieurs km de rail ; plusieurs centaines de mètres de tuyaux ; un gros treuil d’extraction et trois petits treuils à vapeur ; un chevalement et trois batteries de chaudière.

OPPOSITIONS

Les deux oppositions notifiées à Monsieur le Préfet des Pyrénées Orientales, l’une au nom des 12 propriétaires indivis, l’autre au nom de la commune de planèzes, sont identiques dans leurs conclusions.

Les opposants protestent contre la modicité de la redevance trésfoncière offerte (0,10 Fr par ha) ; ils protestent également contre la non-indication du mode de paiement de cette redevance (lieu et époque) et contre son injuste répartition, les hectares non minéralisés devant être rémunérés, au même titre que les hectares minéralisés.

La protestation porte principalement sur le taux de la redevance offerte, car les propriétaires, comme la commune de Planèzes entendent faire substituer au chiffre de 0,10 Fr par ha :

  • une redevance fixe de 0,50 Fr par ha
  • une redevance proportionnelle de 0,30 Fr par tonne de minerai extrait.

A l’appui de leurs oppositions, les propriétaires et la commune produisent le texte de traités passés par eux à différents explorateurs aux droits desquels s’est substituée, disent-ils, la Société des Mines de l’Agly.Ces traités comportent le droit de recherches, le droit d’exploitation des minières et même, pour certains, le droit d’exploitation des mines. Cette

dernière clause étant illégale doit être considérée comme inexistante. Restent le droit de recherches et le droit d’exploiter le minerai des minières.

Or l’institution d’une concession ne change rien, pour ces deux points, aux conditions existantes.

Elle laissera à la commune et aux propriétaires tous leurs droits sur le minerai de minières existant dans leurs terrains (les opposants paraissent croire, au contraire, que l’institution d’une concession annexera le plan des minières à la mine). Elle ne privera pas davantage la commune ni les propriétaires de leurs droits à redevance spéciale pour les terrains que le concessionnaire pourra occuper, soit pour ses recherches, soit pour son exploitation.

Dans ces conditions, nous sommes d’avis qu’il n’y a pas lieu de déroger à la forme habituelle en accordant aux opposants un redevance basée sur le tonnage extrait de leurs propriétés. Nous estimons également qu’il n’y a pas lieu d’augmenter ici le taux de la redevance par ha, et nous proposons que cette redevance soit fixée comme d’habitude à 0,10 Fr par hectare et par an.

CONCLUSIONS

Le périmètre demandé forme un quadrilatère dont le grand axe est dirigé N0-SE, comme le pendage du gîte ferrugineux principal. Les sommets sont désignés par des lettres se suivant dans l’ordre alphabétique.

Le sommet A choisi par les demandeurs est l’angle Nord-Ouest de la Tour de Trémoine, parcelle n°566, section G du plan cadastral de la commune de Rasiguères. La seule observation à laquelle donne lieu ce choix est la suivante : étant donné l’orientation de l’édifice et pour éviter toute ambiguïté, il vaut mieux dire l’ange Nord.

Le sommet B, Pilon de Las Ravaillères, est le point de jonction commun aux 4 communes de Maury, La Tour de France, Rasiguères et Planèzes.

Le sommet C et défini par la société pétitionnaire, comme l’angle Nord-Ouest de l’ancienne église de Planèzes, parcelle n°567, section A du plan cadastral de la commune de Planèzes. Ici encore, il vaut mieux dire l’angle Nord.

Le sommet D enfin (clocher de Rasiguères), ne donne lieu à aucune observation de notre part.

Sous les réserves de détail faites plus haut, nous estimons que le périmètre désigné par les demandeurs est bien choisi, bien défini et que ses sommets peuvent être adoptés tels quels.

La superficie renfermée dans ce périmètre est de 245 hectares.

  • Pour l’Ingénieur des Mines
  • Le Sous-Ingénieur chargé de l’intérim
  • Signé : RAYNAUD

AVIS DE L’INGENIEUR EN CHEF DES MINES

Le dossier de l’affaire est régulier et complet ; les formalités d’enquête ont été régulièrement et complètement remplies.

J’ai visité les travaux de Planèzes le 5 mai 1916, accompagné de M. BOUTTE et son Ingénieur Conseil. Entrés par l’exploitation à ciel ouvert, nous avons suivi en descendant tous les traçages aux différents étages pour sortir par la galerie inférieure (niveau 190). Le développement des galeries de traçage dans la colonne minéralisée est tel que, comme elles forcent beaucoup, leur entretien coûte assez cher. Il n’est pas douteux que la Société de l’Agly aurait pu reconnaître très convenablement son gîte avec trois fois moins de galeries.

Ce gîte est un amas localisé au contact des calcaires et des schistes dans une sorte de grotte très apparente ; le minerai est de l’hématite brune ou limonite ; est-ce comme le pense M. le Sous-Ingénieur RAYNAUD, un remplissage remanié, résultant de l’altération sur place par les eaux d’une colonne primordiale pyriteuse ? Tout le fait supposer ; d’abord la teneur en fer, de l’ordre de 58% ; de plus, la teneur en soufre résiduel qui est assez élevée, 0,20% environ ; ensuite, la consistance de la matière, qui est très inégale, très friable au voisinage des épontes, plus solide dans la masse ; enfin, l’allure de la colonne minéralisée, nettement détachée de ses épontes, non soudée à celle-ci est logée dans une véritable grotte.

La minéralisation a été suivie d’une façon continue sur 125 m en vertical, depuis le niveau 345, point le plus haut des ciels ouverts, jusqu’au niveau 220 où la grande descenderie de recherche a dû quitter le minerai en raison du prolongement de celui-ci. Quant à la section horizontale de l’amas ferrugineux, elle ne mesurait guère plus de 90m2 aux affleurements, tandis qu’elle atteint 1800m2 au niveau 260 ; c’est là qu’elle est la plus importante. En profondeur, au niveau extrême reconnu par les recherches, soit au 220, la section de l’amas minéralisé paraît devoir atteindre 1000m2 au moins.

En résumé, j’estime avec M. le Sous-Ingénieur RAYNAUD, que les travaux de la Société de l’Agly ont nettement reconnu à Planèzes un tonnage global d’hématite qui, réparti sur 125 m en vertical, avec une section de gîte variable, n’est certainement pas inférieur à 300 000 tonnes. Ce tonnage justifie largement, à mon avis, l’institution d’une concession de fer.

J’ajouterai que sur ce tonnage, il resterait à peine 20 000 tonnes au grand maximum d’affleurements qu’on peut songer à prendre à ciel ouvert ; tout le surplus est du minerai à exploiter par travaux souterrains, donc concessible.

La situation financière de la Société des Mines de l’Agly justifie-t-elle en sa faveur d’une concession de mines ?

Ainsi que l’a dit dans son rapport M. le Sous-Ingénieur RAYNAUD, cette Société, constituée au capital de 300 000 Fr a décidé, en présence du résultat acquis par ces travaux de porter son capital jusqu’à l’extrême limite de 600000 Fr ; sur cette somme, malgré l’état de guerre, on est arrivé sans difficulté à 500 000 Fr. Etant donné le tonnage reconnu et la nécessité d’installer un câble, il aurait probablement fallu, pour avoir un fond de roulement appréciable, aller jusqu’à un capital de 6 à 700 000 Fr. La Société de l’Agly aurait pu, à cet effet, terminer l’émission des 100 000 Fr de capital non souscrit, puis, lancer une tranche d’actions nouvelles de 100 autres mille francs ; elle a préféré avoir recours à l’aide financière d’une de ces clientes en minerai de Planèzes, la Société Métallurgique de l’Ariège, qui lui a promis son appui jusqu’à la concurrence de 150 000 Fr.

La question nous paraît ainsi comme résolue, car en ajoutant ces 150 000 Fr promis aux 500 000 Fr souscrits, on obtient le chiffre total de 650 000 Fr, suffisant à ce qu’il nous semble.

  • Toulouse, le 29 mai 1916
  • L’Ingénieur en chef des Mines

LES MINEURS EN 1921

PLANEZES 282 habitants

  • DONNY Jean F
  • HUBERT Ildéphonse (Ingénieur) F
  • HUBERT Honoré (comptable) F
  • LAURIOL Paul (cantinier) F
  • LAURIOL Zoé (cantinière) F
  • GRANIER Joseph F
  • GRANIER Germain F
  • BALDI Lazare I
  • PEYRARD Jean F
  • LEGAZ Geronimo E
  • MEMBRADO Juan E
  • MEMBRADO Antonio E
  • MEMBRADO Joachim E
  • GHIRARDELLI Pietro I
  • GHIRARDELLI Luigi I
  • GHIRARDELLI Eurzio I
  • GHIRARDELLI Guilio I
  • SANCHEZ Florentin E
  • QUERAL Martin E
  • RIBOUILL Joseph E

Tous sont salariés à la S.A. des Mines de l’Agly.

A Planèzes, les mineurs étrangers et leurs familles représentent 79 personnes, soit 28% de la population.

EVOLUTION DE LA POPULATION DE NOTRE VILLAGE DE 1834 A 1926

  • 1834 120
  • 1861 138
  • 1891 172
  • 1901 160
  • 1921 282
  • 1926 152

MINEURS FIGURANT SUR LES LISTES DE RECENSEMENT

  • 1891 0
  • 1901 0
  • 1921 20
  • 1931 3

PLANEZES 1928

  • 152 habitants
  • Superficie : 602 hectares
  • Fête locale : 29 juin
  • Coopérative :
  • de vinification

Maire :

  • MALET François

Adjoint :

  • JEAN François

Conseillers :

  • JEAN Adolphe,
  • HUILLET Raymond,
  • MALET Théophile,
  • MALET Albert,
  • PRATS Louis,
  • CHIFFRE Paul,
  • MALET Louis,
  • PARES Julien.

Secrétaire de mairie :

  • AUTHIER

Instituteur laïc :

  • AUTHIER

Garde :

  • PUIG Louis

Receveur buraliste :

  • MALET Albert

Assurances :

  • JEAN Adolphe

Café :

  • PARES Julien

Courtier en marchandises :

  • JEAN Adolphe

Engrais, produits chimiques :

  • JEAN Adolphe

Epicerie :

  • MALET Louise

Grains, fourrage :

  • JEAN Adolphe

Correspondant de journaux :

  • MALET Louis

Marchand de journaux :

  • MALET Louis

Maréchal-Ferrant :

  • MEROU Jules

Mercerie :

  • MALET Louise

FERMETURE DE LA MINE DE PLANEZES

En 1931, le filon est à peu près épuisé.

C’est heureux car l’activité minière des P.O. est à bout de souffle, concurrencée par les mines de Lorraine et les produits d’importation.

Sur cette période, nous n’avons pas eu accès aux documents d’archives, couverts pour quelques années encore par la protection légale sur les mines.

Mais peu importe, à ce moment là, l’histoire est déjà écrite.

Il n’est pas primordial de savoir à qui a été confiée l’adjudication du matériel.

Ces travaux, dits de ‘’déchéance du site » ont duré jusqu’en 1940 et les mineurs qui ont vécu ces moments ne doivent pas en garder un excellent souvenir.

Voir démolir l’outil de travail, bien que cela ait été programmé longtemps à l’avance, est toujours pour l’homme un moment difficile.

Renseignements tirés d’une étude réalisée en 1997 par Monsieur Jean RIFA intitulée LE FER, MINES ET MINEURS DU FENOUILLEDES

Historique

C’est sans doute aux frères Couffy que l’on doit la découverte du gisement de Planèzes.

Mineurs et chercheurs infatigables, ils allaient par la montagne, bien souvent à la rencontre de désillusions, partant sur les données imprécises d’un berger ou d’un chasseur, ou bien partant d’eux même à l’aventure.
C’est à eux que l’on doit tous les travaux de la Tourèzes , du versant de Planèzes et de Latour de France.
Attirés par un pointement plus important vers la côte 315, ils y attaquèrent une descenderie qui, dés le niveau 300, reconnut l’importance de l’amas que l’on exploite actuellement.
Le manque de fonds les maintenant dans leur rôle de chercheurs les obligea à vendre.
Ce fut le départ d’une société qui, plus tard, devait être celle des Mines de l’agly


Aperçu géologique

Dans toute la région, une énorme masse calcaire recouvre au nord des synclinaux de schistes siluriens, base et roche noire de la formation ferrifère.
Au sud, vers l’ Agly, on trouve toute la gamme des roches cristallophylliennes, gneiss, micaschistes et autres.

Gîte

Le gîte de Planèzes se présente sous forme d’amas, de direction N.N.E plongeant vers le S.E sous un angle de 35° environ pour la première zone.
Dans la seconde, la direction est ouest. C’est avec plongement de 45° à 50° au sud (voir plan géologique et coupes)
Dans la première zone, amas de substitution à des calcaires avec, comme départ originel la pepite de fer qui, sous le contact des eaux d’infiltration passe au sulfate de fer, puis au carbonate de fer en présence des carbonates de chaux et se transforme par disparition de l’acide carbonique

Dans la deuxième zone, remplissage de grottes avec un minerai d’apport provenant de l’érosion de massifs qui se trouvaient anciennement sur la Tourèzes.
On rencontre fréquemment, inclus dans ces minerais, des rognons de calcaires roulés ou des paillettes de schistes qui dénoncent bien l’apport.(voir coupe de la grotte passant par les niveaux 272 et 238 ; pages 14.)
Le principal des amas reconnus sur 100 mètres de hauteur (du 216 au 315) a une longueur de 50 mètres et une puissance moyenne variant de 10 à 20 mètres.

Teneur et aspect du minerai

Le minerai se présente sous forme d’hématite brune excessivement friable et donnant
à l’ analyse :
FE= 59.40 % SIO²= 1.90 % S= 0.09 % PH= 0.02 a 0,04% , la densité est de 3.1.

Parfois on rencontre dans la masse des poches de limonite assez pure.
Dans la première zone, la minéralisation a comme mur les schistes métamorphiques rouges et comme toit le calcaire.
La deuxième zone comprend presque exclusivement des remplissages de grottes formées dans les calcaires.


Exploitation


Quatre niveaux sont actuellement en exploitation : les 238 ; 260 ; 280 ; 315.
L’abattage se fait par tranches horizontales prises en montant avec remblais complets.
La hauteur d’une tranche est de 2M.00.
Avant de commencer l’exploitation d’un étage, on se met en communication avec l’étage supérieur par un puits vertical monté généralement dans le milieu du massif.
Ce puits a 2 compartiments.
Le premier servira à l’aérage, à la venue des remblais et à la circulation du personnel.
Les puits pour l’évacuation du minerai : deux au moins se trouvent à chaque extrémité du massif.
Ils se forment dans les remblais au fur et à mesure de l’élévation des tranches ;
alors que celui à remblais se supprime.
Le traçage principal A, se fait presque toujours dans le milieu de l’amas et suivant sa longueur.
Sur ce traçage, et en allant vers le toit et vers le mur, on attaque les recoupes secondaires B, espacées de 10 en 10 mètres.
C’est alors que commence la période d’exploitation proprement dite.
De chacune de ces recoupes partent des dépilages C ayant 2 mètres de hauteur et 2 mètres de largeur.
La distance entre deux recoupes étant de 10 mètres, la longueur de chaque dépilage n’excède pas 5 mètres, ce qui permet sans reculage onéreux le chargement direct dans le wagonnet, celui-ci arrivant jusqu’au fond des secondaires .
Le rendement par homme à l’abattage varie de 2 T 900 à 3 T par journée de 8 heures.
L’abattage se fait soit au pic, soit à la cheddite et dans ce cas, le forage des trous de mine se fait à l’aide de tarrières, rarement de burins.

Remblayage

Suivant la disposition de l’étage en exploitation, le remblayage se fait soit avec les déblais provenant des recherches des niveaux supérieurs, soit avec ceux provenant d’une carrière extérieure ou encore de chambres d’éboulements provoquées dans les anciens travaux.

Roulage

Les niveaux 220, 238 et 260 sont en communication avec la galerie de sortie (dite galerie de la mule) au niveau 190, par un puits à deux compartiments de 70 m de hauteur et à section rectangulaire de 2,60 m x 1,50 m.

Dans les tranches et les niveaux intermédiaires, le roulage est fait par des hommes avec des wagonnets genre Decauville contenant 700 kg de minerai.

Dans la galerie de sortie, on emploie des berlines contenant 800 kg de minerai et traînées en trains de 6 par un mulet, jusqu’aux trémies de chargement du câble.

Boisage

Le système de boisage ne diffère pas de ceux déjà décrits pour les Compagnies du Nord et du Pas-de-Calais.

Le boisage des tranches, recoupes, voies secondaires et principales est le même. Il se fait à entailles et à gorge de loup. Le boisage des puits se fait avec des bois de chêne et à cadres touchants, comme pour les buses d’aérage.


Carrière

Les exploitations plus distantes de la surface, telles celles du 238 et 260 sont alimentées en remblais par des carrières de calcaire, ouvertes aux niveaux 270 et 300.
L’abattage s’y fait à l’aide de marteaux perforateurs type Jugersool B.B.R.13 et Hardy-Gimplex B-5 alimentés par un compresseur Jugersool de 12 chevaux.
Ce dernier est actionné par un moteur à essence Rustic de 15 cv, consommant 4 a 5 L d’essence à l’heure pour une pression de 15 kg d’air comprimé.
Bon an, mal an, on extrait de ces carrière 5 à 6000 mètres cubes de déblais par année.


Cable


Sortant de la mine, le minerai est versé dans une trémie d’une capacité de 500 tonnes et se trouvant a proximité du départ du câble.
Ce dernier, d’une longueur de 3 km 900, part de la côte 180, passe à la côte 310 pour terminer à la côte 120 où la Société possède un embranchement particulier sur la ligne Quillan Rivesaltes ( compagnie du Midi).
Sur ces 4 kilomètres, les câbles porteurs sont soutenus par deux stations intermédiaires et 30 pylônes de hauteurs variant de 3 m 50 à 24 m, le tout en bois (voir plan).
Les tensions intermédiaires permettent de tronçonner les porteurs en plusieurs parties et de n’avoir pas à tomber 4 kilomètres de câble pour effectuer une réparation au dit porteur.
De plus, à chaque station, l’extrémité du câble est reliée à un contre poids chargé à 14 t pour le porteur plein et 9 t pour le porteur vide, permettant ainsi une tension des câble plus rapide et plus efficace.
Le passage d’un tronçon de câble à un autre ce fait sur un système d’aiguille.


Le câble porteur a un diamètre de 30 mm côté plein, et 22 mm côté vide.
Le tracteur de 14 mm a donné aux essais à la traction une résistance de 10 tonnes 500.
Les bennes d’un poids total de 97 kg transportent chacune 350 kg de minerai, et sont espacées de 100 mètres en 100 mètres.
L’appareil d’embrayage est à friction. Deux mâchoires serrent le câble et un excentrique maintient le serrage.
La vitesse du câble est de 1 m 10 par seconde, ce qui donne un débit de 11 tonnes 500 à 12 tonnes à l’heure.
La mise en marche est effectuée par une machine à vapeur ½ fixe, 25 chevaux consommant 50 kg de charbon et 375 litres d’eau à l’heure.
Les tronçons de câble sont reliés entre eux par des manchons constitués par deux fusées et une vis de raccord au milieu.


Toute en acier, une extrémité de la fusée à le même diamètre que le câble et l’autre, que le pas de vis.
Pour raccorder, on introduit le bout du câble par la pointe de la fusée, puis on ligature avant de séparer les fils du câble.
On commence par travailler ceux de l’âme, les fils de couronne l’étant ensuite.
Chaque fil est retourné en forme de crochet sur 1 cm de long.
Il en est de même pour les autres fils, mais en les laissant 2 à 3 cm plus long que les précédents, de façon à ne pas former un bourrelet trop gros pour entrer dans la fusée.
La partie recourbée étant introduite dans la fusée, on coule dessus un bain d’étain de part (peut-être) et d’autre.

21 janvier 1923

Assemblée Générale Constitutive (AGC) : salle de la Mairie, 10h

Réunion des membres fondateurs de la Société Coopérative Vinicole (SCV) de Planèzes sur convocation insérée dans l’Indépendant des PO en date du 19/01.

En présence de Monsieur Dézande, Notaire de Latour de France, le 1 er Conseil d’Administration de la cave est élu à l’unanimité et se compose ainsi :

Messieurs Jean Alphonse, Malet François, Malet Louis, Jean Adolphe, Malet Antoine, Sabaté Mathurin et Malet Henri.

Le Capital Social (CS) de fondation se compose de 886 parts d’une valeur de 100Frs la part (88 600 Frs).

L’AGC donne tous pouvoirs au CA :

  • pour demander  au Génie Rural, une subvention du 12 ème de la dépense pour la création de la cave.
  • pour demander  une avance à l’Etat Français par l’intermédiaire de la Caisse Régionale du Crédit Agricole des PO (CRCA) pour une durée de 15 ans (taux : 2%) ayant pour but la construction de la cave coopérative et l’achat de matériel nécessaire à son fonctionnement.
  • pour choisir et acheter un terrain afin d’y bâtir la cave.
  • pour prier Monsieur Reverdy (Architecte à Narbonne) d’établir plans et devis de la future cave sous les indications et le contrôle du Génie Rural.

21/01/23

Séance du Conseil d’Administration (SCA), 11h30

Election du bureau

Le CA se réunit pour la première fois et à l’unanimité désigne le bureau suivant :

  • Président : Malet François
  • Vice-Président : Jean Alphonse
  • Trésorier : Malet Louis
  • Secrétaire : Jean Adolphe

08/02/23

SCA, 20h

Montant du devis : 296 753 Frs et 91 centimes.

Il y a lieu de demander au Génie Rural une subvention de 24 753 Frs, 91 centimes représentant environ le 12 ème de la somme, de faire appel aux avances de l’Etat par l’intermédiaire de la CRCA d’un prêt à long terme de 183 400 Frs (2% sur 15 ans). Ainsi, le total du prêt du CS et de la subvention couvrirait le devis.

Choix du terrain : terrain de 1 970 m2 (prix : 7 Frs le m2) appartenant aux propriétaires suivants :

  • Sales Justin (917 m2)
  • Parès Julien (172 m2)
  • Malet Irénée (881 m2)

A l’unanimité, le CA décide l’achat du terrain section A n°562, 562bis et 421bis, lieu-dit ‘’Le Pujol » ou ‘’Le Roc ». Contenance : 19 ares 70 ca. Prix : 13 790 Frs.

09/04/23

SCA, achat du terrain

Le CA donne pleins pouvoirs au Président pour toute décision à prendre à ce sujet et si faire se peut, prendre tout engagement qu’il ne sera porté aucunement atteinte à l’alimentation en eau potable de la fontaine publique qui se trouve en contrebas des terrains acquis, en un mot faire le nécessaire.

15/04/23

SCA, 20h

En vertu de l’article 29 des statuts, Monsieur Sabaté Mathurin est considéré comme démissionnaire. Il est remplacé à l’unanimité par Calvet Zéphirin.

26/06/23

SCA, 20h

Choix des appareils et installation mécanique de la cave.

Devis de la Maison Les Fils de A. Fourcade, constructeur à St Paul de Fenouillet, PO.

Un fouloir égrappoir, une pompe à vendange coq

Une presse hydraulique Mabille

Une moto-pompe Fafeur

Deux moteurs Millot

Un pont bascule Duchêne

Un matériel complet de cave

Le CA est d’avis de le prendre en considération et de le porter à la connaissance du Génie Rural.

31/07/23

SCA, 20h

Proposition d’achat d’une foulo-pompe Mabille modèle 23, prix : 7000 Frs.

Le Président explique qu’il est indispensable de posséder une double machinerie. Placée à côté du fouloir égrappoir, une foulo-pompe Mabille pourrait être actionnée par le même moteur et ainsi, en cas de panne du 1 er appareil, les vendanges pourraient se continuer. Le CA décide de l’achat à l’unanimité.

15/01/24

20h, SCA

Le CA donne pleins pouvoirs au Président Malet François pour représenter la Société (condition indispensable pour percevoir la subvention accordée le 3 mars 23 par le Ministre de l’Agriculture).

06/02/24

14h, SCA

Ordre du jour : création de la Fédération des Caves Coopératives des PO.

Le Président expose que Monsieur Henri Carcassonne, Président de la CGV des PO a pris l’initiative de la création d’une Fédération des Caves du département.

Après lecture des statuts de cette Fédération, le CA approuve à l’unanimité et délègue le Vice-Président, Monsieur Alphonse Jean pour représenter la cave à la réunion du lendemain 7 février, pour la création définitive de cette Fédération.

14/02/24

19h, SCA

Ordre du jour : ouverture d’un compte en banque. A l’unanimité, le CA vote pour et désigne Messieurs Malet François et Malet Louis pour s’occuper de son fonctionnement.

20/04/24

20h, AGE

Ordre du jour : couvertures des quais et de la machinerie. Construction d’un bureau.

Le Président explique qu’il serait utile de couvrir les quais et la machinerie par une terrasse en ciment afin que la pluie ne continue pas de détériorer le matériel et profiter de l’occasion pour construire côté sud à moindres frais un petit bureau. Devis établi par Dalbiès Baptiste (entrepreneur à Rasiguères) de 9 500 Frs.

Les coopérateurs à l’unanimité votent pour.

25/08/25

SCA, 14h

Demandes d’admission de nouveaux sociétaires :

Monsieur Parès Julien comme membre adhérent et Monsieur Martimort Joseph en remplacement de Monsieur Massé Zéphirin dont il a acheté la propriété.

Le Président fait ressortir que l’avantage de la Société est d’avoir le maximum de coopérateurs à la condition, bien entendu, d’avoir la contenance nécessaire pour loger leur récolte. Il estime que la contenance de la cave permet d’accepter les deux demandes d’admission. Parès Julien versera un droit d’entrée de 13 Frs par hl + 15 Frs de Capital Social par hl soit 28 Frs par hl de vin déclaré.. Martimort Joseph sera admis en remplacement et en franchise pour les parts et la quantité revenant à Massé Zéphirin.

07/09/25

20h, AGE

A l’unanimité, Messieurs Parès et Martimort sont admis dans les conditions exposées par le Président.

16/06/26

20h, SCA

Nomination du Président du CA.

Jean Alphonse, Vice-Président, ouvre la séance en déclarant avoir reçu de Malet François Président, la lettre suivante :

Planèzes le 14 juin 1926

Le Président de la Cave Coopérative à Monsieur le Vice-Président

J’ai l’honneur de te remettre la démission du Président du CA.

Fait à Planèzes, le 14 juin 1926

Signé : Malet François

Le Vice-Président expose que conformément à l’article 27 des statuts, il doit être procédé à l’élection du Président. A l’unanimité, le conseil désigne Monsieur Jean Alphonse. Monsieur Jean Alphonse accepte les fonctions de Président et déclare qu’il y a lieu de pourvoir à son remplacement comme Vice-Président. A l’unanimité, le conseil désigne Monsieur Malet François comme Vice-Président.

[Monsieur Malet François était en juin 26 maire du village. Afin de pouvoir donner plus de temps à la Mairie, il avait décidé de laisser les commandes de la cave à Monsieur Jean Alphonse, son beau-frère.]

15/08/27

14h, SCA

Le Président ouvre la séance. Il expose qu’il serait utile et même nécessaire d’éclairer la cave coopérative à l’électricité. Le local se trouverait ainsi bien éclairé et cela éviterait des accidents qui peuvent se produire par suite de l’éclairage de fortune de lampes à carbure. Il expose ensuite que Monsieur Huillet Jules, titulaire de 24 parts, n°600 à 623, désire les céder à la suite de partages à ses deux fils.

  • Premièrement, Huillet Edmond, 12 parts, n°600 à 611.
  • Deuxièmement, Huillet Justin, 12 parts, n°612 à 623.

Le conseil à l’unanimité décide de faire exécuter immédiatement les travaux pour l’éclairage électrique de la cave et accepte de transférer les parts de Monsieur Huillet Jules sur ses deux fils.

[Il faut savoir que les personnes faisant partie du CA sont renouvelables tous les trois ans, exception faite des deux premières années de la création de la cave où certains conseillers furent réélus après une ou deux années de mandat. Le conseil au nombre de sept se renouvelant tous les ans pour 1/3, il fut décidé de réélire lors de la première et deuxième années, un ‘’moyen tiers » (deux personnes) et la troisième année, un ‘’gros tiers » (trois personnes) et ainsi de suite, les années suivantes.]

11/09/27

14h, élection du bureau

Le Président déclare que conformément aux statuts, il y a lieu de procéder à la nomination du bureau. A l’unanimité sont désignés comme membres les administrateurs suivants :

  • Président : Jean Alphonse
  • Vice-Président : Malet François
  • Trésorier : Malet Louis
  • Secrétaire : Jean Adolphe

18/12/31

17h, Siège Social, SCA

Le Conseil d’Administration de la Société Coopérative de Vinification de Planèzes s’est réuni au Siège Social pour désigner un membre chargé d’effectuer tous retraits sur ses dépôts à la Caisse Régionale. Le Président expose au Conseil que pour régulariser le fonctionnement de notre compte de dépôt à la Caisse Régionale, il y a lieu de désigner un membre ayant la signature pour effectuer tous retraits à cette Caisse. Après avoir délibéré, le Conseil d’Administration désigne à l’unanimité Monsieur Jean Alphonse, Président de notre Société, pour effectuer tous retraits de fonds sur notre dépôt à la Caisse Régionale du Crédit Agricole à Perpignan.

Le Président lève la séance à 18h.

08/12/35

14h, salle de la Mairie, SCA

Les membres du Conseil d’Administration de la Société se sont réunis à 14h, salle de la Mairie, sous la présidence de Monsieur Jean Alphonse, Président, pour délibérer sur l’ordre du jour suivant : agrandissement de la Cave.

Le Président ouvre la séanceà 14h. Il expose que nous n’avons pas pu loger la récolte 1934 et que nous avons eu des excédents pour 500 hl environ. La récolte 1935 a laissé plus de 1.200 hl d’excédent. Ces non logés ont causé une grave perte aux coopérateurs, ces vins ayant été vendus à des prix dérisoires. Vu les demandes formulées par de nombreux coopérateurs, et conformément à l’article 8 des statuts, il y aurait lieu de construire un agrandissement de la Cave de 2.000 hl environ.

Le Conseil d’Administration à l’unanimité se range à l’avis du Président et décide de convoquer le 22 décembre prochain les coopérateurs en Assemblée Générale Extraordinaire. Rien n’étant plus à l’ordre du jour, le Président lève la séance à 15h.

22/12/35

14h, salle de la Mairie, AGE

Suite à la réunion du 8 décembre 1935, et après que le Président ait exposé la situation, les coopérateurs à main levée et à l’unanimité, se rangent à l’avis du Conseil d’Administration et lui donnent tous pouvoirs pour mener à bien et aux meilleurs conditions, la construction de l’agrandissement de la Cave dont la contenance serait augmentée de 2.000 hl environ.

Rien n’étant plus à l’ordre du jour, et personne ne demandant la parole, le Président remercie les coopérateurs et lève la séance à 16h.

11/07/37

14h, salle de la Mairie, AGE

Ordre du jour : admission de nouveaux statuts.

Le Président déclare la séance ouverte. Le nombre d’émargements constate la présence de 32 sociétaires. Conformément à l’article 39 des statuts, l’Assemblée Générale est valablement constituée. Il expose qu’il a reçu une circulaire de Monsieur Ronayrenc, Contrôleur Conseil des Sociétés Coopératives Agricoles des Pyrénées-Orientales, l’invitant à faire adopter le texte statutaire de l’édition 1936 élaboré par la Caisse Nationale de Crédit Agricole à Paris dont lecture est donnée. Il fait ensuite observer qu’il y a lieu d’adopter ces nouveaux statuts. Il demande à l’Assemblée de se prononcer. A l’unanimité, les coopérateurs se prononcent favorablement.

Rien n’étant plus à l’ordre du jour, le Président remercie les coopérateurs et lève la séance à 15h.

14/09/38

19h, salle de la Mairie, SCA

Les membres du Conseil d’Administration se sont réunis sous la Présidence de Monsieur Jean Alphonse. Monsieur Jean Alphonse décide de se démettre de ses fonctions de Président, son état de santé ne lui permettant plus de s’occuper désormais de la gestion de la Société. Les membres du CA s’inclinent devant la décision de leur Président et après avoir adressé leurs félicitations les plus sincères à celui qui pendant 15 ans a géré d’une façon impeccable les intérêts de la SCV, nomment à l’unanimité pour le remplacer, Monsieur Pont François.

Monsieur Jean Alphonse est désigné comme Vice-Président, Monsieur Jean François comme Secrétaire Administratif, Monsieur Malet Louis est maintenu dans ses fonctions de Trésorier.

La séance est levée à 20h.

14/12/38

20h, salle de la Mairie, AGE

Les membres de la SCV, dûment convoqués, se sont réunis à la salle de la Mairie, sous la présidence de Monsieur Pont, pour délibérer sur l’ordre du jour suivant : admission de Monsieur Jean Benjamin demeurant à Latour de France comme adhérent à la Société.

Il expose qu’il a reçu une demande d’admission de Monsieur Jean Benjamin, propriétaire à Planèzes. Il signale que celui-ci était déjà coopérateur à Rasiguères et que la plus grande partie de ses propriétés sont sises sur le territoire de Planèzes. Il estime que la cuverie actuelle est largement suffisante pour loger les apports du demandeur. Dans ses conditions, il demande à l’Assemblée de l’admettre comme coopérateur et propose de lui imposer un droit d’entrée de 350 frs. Cette somme représente le montant de la retenue qui aurait été faite sur ses apports s’il avait adhéré à la Société lors de l’agrandissement de 1937. D’autre part, il lui sera attribué 15 parts de 100 frs chacune s’élevant au total à 1.500 frs. Ses sommes seront versées entre les mains du Trésorier dès que Monsieur Jean Benjamin aura reçu son certificat d’inscription.

L’Assemblée entrant dans les vues de son Président, se prononce à l’unanimité pour son admission comme adhérent à la Société sous les conditions exposées ci-dessus.

Séance levée à 21h.

18/09/38

14h, salle de la Mairie, SCA

Le Président ouvre la séance à 14h. Il expose qu’il a reçu de divers coopérateurs des demandes de transferts en raison de décès, succession ou partages.

•  Les parts de Monsieur Pratx Louis devront être transférées à Monsieur Bobo Louis.

•  Les parts de Monsieur Malet Louis devront être partagées entre Messieurs Malet Julien-Segui et Malet Léon dans la proportion de 14 pour le premier et 24 pour le second.

•  Les parts de Monsieur Malet Julien Sales devront être partagées dans la proportion de 8 pour Madame Yvonne Malet épouse Bartissol, les 7 autres restant entre les mains du susnommé.

Les membres du Conseil à l’unanimité homologuent ses transferts et autorisent l’émission des certificats d’inscription y afférant.

Ainsi délibéré les jours, mois et an que dessus.

7/01/39

19h00, salle de la Mairie, AGE

Ordre du jour : – Nomination de trois nouveaux membres du CA.

– Taux de la retenue à effectuer par 100 kg de vendange en 38-39.

Le nombre d’émargements constate la présence de 30 sociétaires.

Le Président déclare que, conformément à l’article 40 des statuts, l’Assemblée Générale est valablement constituée.

Il expose qu’à la suite du décès de notre regretté Vice-Président Monsieur Alphonse Jean –dont il dit à nouveau tous les mérites-, le Conseil d’Administration ne se trouve plus au complet. D’autre part, les décisions à prendre en Conseil étant souvent capitales, il serait bon que cet organisme s’adjoigne deux nouveaux membres, comme le veulent d’ailleurs les nouveaux statuts.

Après délibération :

L’Assemblée nomme comme nouveaux membres, Messieurs Bartissol Georges, Calvet Zéphirin, Malet Charles.

Cette question réglée, Monsieur le Président rappelle à l’Assemblée que le déficit pour l’année 1937-38 s’élèvera à 38.000 frs environ ; que pour le combler, il est nécessaire que la Société s’impose un effort sérieux.

Il estime que le taux de la retenue pourrait être relevé de 6 à 8 frs par 100 kg de vendange. Certaines dépenses de l’exercice à venir pouvant être reportées à l’exercice suivant par suite de l’extinction de la dette de la Société envers la Caisse de Crédit Agricole, cette retenue serait suffisante pour combler le déficit sis-dit.

Après mûre délibération, l’Assemblée se range à l’avis du Président et adopte ces conclusions à l’unanimité.

L’ordre du jour étant épuisé et aucun sociétaire ne demandant la parole, Monsieur le Président lève la séance à 21h00.

8/03/39

20h, salle de la Mairie, SCA

Le Président propose au Conseil de déposer au bureau de Poste de Latour de France les pièces justificatives pour les diverses opérations à effectuer au guichet et notamment l’encaissement des mandats ou autres valeurs ainsi que pour obtenir l’ouverture d’un livret de Caisse Nationale d’Epargne.

Le Conseil approuve la proposition faite et charge son Président de faire toutes démarches utiles en ce sens. Il désigne en outre Messieurs Pont François, Président et Malet Louis, Trésorier, pour signer conjointement toutes pièces (demandes de remboursement, quittances, etc).

Le Président donnant suite lecture d’une lettre de l’Association des Propriétaires d’Appareils Electriques du Sud-Est, dont le Siège Social est à Marseille, 32 rue Edmond Rostand, ainsi que les statuts qui y sont joints.

Cette Société a pour but d’assurer le contrôle de l’installation électrique de la Cave, et en ce qui concerne notre Société, la cotisation annuelle serait de 300 frs.

A l’unanimité, le Conseil décide d’adhérer à cette Société.

24/08/40

21h, salle de la Mairie, AG

Extrait :

Troisième Résolution

L’AG élit comme administrateurs les trois administrateurs sortants, à savoir :

  • Calvet Zéphirin
  • Bartissol Georges
  • Malet Charles

Monsieur le Président fait observer que, comme plusieurs coopérateurs, Monsieur Bartissol Georges est actuellement prisonnier en Allemagne. Il adresse à tous un souvenir ému, et leur souhaite une prompte libération qui leur permettra de reprendre leur activité au sein de la Société. Il dit les souffrances qu’ils ont endurées pour nous, et il invite l’Assemblée, en souvenir d’eux, et de ceux qui sont tombés au champ d’honneur, à observer une minute de silence.

L’Assemblée, très émue, se lève à la voix de son Président, et se recueille en songeant à ceux qui ne sont plus et dont le suprême sacrifice n’a pu empêcher les malheurs de la Patrie.

Après cette belle manifestation de patriotisme, le Président, constatant que l’ordre du jour est épuisé, lève la séance à 22h30.

25/08/40

Salle de la Mairie, SCA

Le Conseil d’Administration accrédite Monsieur Pont François, Président et Monsieur Louis Malet, Trésorier, pour signer tous chèques et pièces relatives à la Société.

En cas d’empêchement des précédents, Messieurs Jean François et Malet Théophile, Vice-Présidents, sont désigner pour les remplacer.

10/01/43

10h, salle de la Mairie, AGO

En ouvrant la séance, Monsieur Pont François, Président du Conseil d’Administration, constate que la liste d’émargements indique que 28 membres sont présents ou représentés. Par suite, le quorum légal étant atteint, l’Assemblée peut valablement délibérer.

Monsieur le Président expose qu’en raison des circonstances actuelles, il n’avait pas été tenu d’Assemblée Générale depuis 1940. En conséquence, ainsi que le mentionne l’ordre du jour, la présente Assemblée va délibérer sur les comptes des exercices 1939-40, 1940-41, 1941-42.

Rapport du Conseil d’Administration

Messieurs,

Conformément à la loi et aux statuts, nous vous avons réuni en AGO à l’effet de statuer sur les comptes des exercices 1939-1940, 1940-1941 et 1941-1942.

Les circonstances actuelles ne nous ont pas permis de nous réunir comme chaque année pour discuter des comptes de l’exercice précédent. Nous nous en excusons avec l’espoir qu’à l’avenir, nous pourrons chaque année, retrouver le rythme régulier de nos délibérations.

22/ 05/43

15h, salle de la Mairie, AGO

Le Président expose à l’Assemblée qu’en raison du blocage des vins doux naturels à la propriété et de la nécessité pour les coopérateurs de faire face à leurs affaires, il serait opportun de réaliser un emprunt.

L’Assemblée, après avoir entendu les explications de son Président, autorise un emprunt de trois cent quatre vingt mille francs et donne au Président, Monsieur Pont François et au Trésorier, Monsieur Malet Louis, mandat de signer toutes pièces, effets ou autres, relatifs à cet emprunt qui sera fait pour une durée de 3 mois auprès de la Caisse Régionale de Crédit Agricole.

Ainsi fait et délibéré à Planèzes, les jour, mois et an que dessus.

25/09/43

Salle de la Mairie, délibération du CA

Le Président invite le Conseil à désigner un de ses membres pour effectuer auprès de l’Administration des Postes, toutes opérations postales, Caisses Nationales d’Epargne et chèques postaux.

Le Conseil désigne à l’unanimité pour une durée de deux ans :

  • Monsieur Pont François, Président et en cas d’empêchement,
  • Monsieur Malet Charles, Secrétaire.

Fait à Planèzes, les jour, mois et an que dessus.

1/01/45

14h, salle de la Mairie, AG

Le Président donne lecture de la circulaire n°1 du Comité Départemental d’Action Agricole en date du 1 er décembre 1944 et de la lettre du délégué chargé de la viticulture, au sein du Comité du 23 décembre dernier. Ces deux documents prévoient le renouvellement par l’Assemblée Générale des membres des Conseils d’Administration des Caves Coopératives suivant les règles statutaires antérieurs à 1940.

Après les explications du Président, il est passé au vote et, à l’unanimité, les membres du Conseil d’Administration sont maintenus dans leurs fonctions.

25/10/47

20h, salle de la Mairie, SCA

Le Conseil d’Administration, pour assurer le fonctionnement des comptes ouverts dans les établissements de crédit, désigne :

1° Pour la signature des endos et chèques délivrés aux coopérateurs pour répartition de fonds : Monsieur Pont François.

2° Pour la signature des autres chèques : MM Pont François et Malet Louis, conjointement.

3° En cas d’empêchement du Président ou du Trésorier, Monsieur Malet Théophile donnera sa signature.

9/01/49

15h, salle de la Mairie, SCA

Après avoir signalé la carence d’un négociant acheteur qui n’a pas tenu ses engagements et payé comme convenu au 31 octobre 1948 la totalité d’un lot de 500 hl de vin ordinaire (qui n’a pas d’ailleurs été retiré), faisant l’objet de son achat du 12 octobre, le Président expose l’urgente nécessité de faire une répartition de fonds aux coopérateurs.

Il estime en conséquence qu’il y a lieu de procéder à un emprunt auprès de la Caisse Régionale de Crédit Agricole de 2.465.000 frs, gagé sur 500 hl de vin rouge 13°.

Le Conseil en décide ainsi et donne à MM Pont François, Président et Malet Louis, Trésorier, tous pouvoirs pour toutes les formalités et signatures relatives à l’emprunt, ainsi que pour renouvellement éventuel.

29/01/49

19h, salle de la Mairie, SCA

Le Président invite le Conseil à désigner un de ses membres pour effectuer auprès de l’Administration des Postes, toutes opérations postales, Caisse Nationale d’Epargne et compte chèques postaux.

Le Conseil désigne à l’unanimité pour une durée de deux ans :

M. Pont François et en cas d’empêchement, M. Malet Louis.

28/03/49

19h, salle de la Mairie, SCA

Le Président signale qu’en raison de la mévente des vins doux naturels et du blocage d’une partie de ces vins en vue du vieillissement, il serait néanmoins opportun de prévoir une répartition de fonds aux coopérateurs. La Société ne disposant pas de disponibilités suffisantes, le Président estime qu’il y aurait lieu de procéder à un emprunt auprès de la Caisse Régionale de Crédit Agricole de 2.500.000 francs, gagé sur 500 hectos de VDN. Le Conseil en décide ainsi et donne à MM. Pont François, Président et Malet Louis, Trésorier, tous pouvoirs pour toutes les formalités et signatures relatives à l’emprunt ainsi que pour renouvellement éventuel.

11/12/49

14h, salle de la Mairie, AGO

Adoption des nouveaux statuts

7/02/50

19h, salle de la Mairie, SCA

Le Président signale au Conseil l’urgente nécessité de faire une répartition de fonds aux coopérateurs pour permettre à ces derniers de faire face aux dépenses importantes qu’exige la propriété à cette époque de l’année.

Comme les disponibilités en caisse sont insuffisantes en vue de la répartition qui s’impose, le Président estime qu’il y aurait lieu de procéder à un emprunt auprès de la Caisse Régionale de Crédit Agricole de deux millions, gagé sur 850 hectos de vin rouge de 12°.

Après discussion, le Conseil décide de procéder à l’emprunt de deux millions et donne à MM. Pont François et Malet Louis, respectivement Président et Trésorier de la Société, tous pouvoirs pour formalités et signatures relatives à cet emprunt ainsi que pour renouvellement éventuel.

9/06/50

20h, salle de la Mairie, SCA

Le Président signale au Conseil l’urgente nécessité de faire une répartition de fonds aux coopérateurs pour permettre à ces derniers de faire face aux dépenses importantes qu’exige la propriété à cette époque de l’année.

Les disponibilités en caisse étant insuffisantes, le Président estime qu’il y aurait lieu de procéder à un emprunt auprès de la Caisse Régionale de Crédit Agricole de deux millions de francs, gagé sur 850 hectos de vin rouge Corbières titrant 12°.

Après discussion, le Conseil décide d’effectuer l’emprunt proposé.

Il donne également tous pouvoirs à MM. Pont François et Malet Louis, respectivement Président et Trésorier de la Société pour formalités et signatures relatives à cet emprunt.

20/09/50

15h, salle de la Mairie, SCA

Le Conseil pour assurer le fonctionnement des comptes ouverts dans les établissements de crédit, désigne :

 Pour la signature des endos et des chèques délivrés aux coopérateurs pour répartition de fonds, M. Pont François, Président.

 Pour la signature des autres chèques, MM. Pont François et Malet Louis, conjointement.

3° En cas d’empêchement de M. Pont François ou de M. Malet Louis, M. Malet Charles donnera sa signature.

27/08/50

19h, salle de la Mairie, SCA

Le Président ayant exposé qu’il serait urgent de répartir des fonds aux coopérateurs et signaler que les disponibilités en banque sont insuffisantes, le Conseil à l’unanimité décide de faire un emprunt auprès de la Caisse Régionale de Crédit Agricole de un million cinq cent mille francs (remboursés le 7/12/50). M. Pont François, Président et M. Malet Louis, Trésorier sont désignés pour remplir toutes formalités relatives à cet emprunt.

26/09/50

Salle de la Mairie, SCA

Tous les membres du CA sont présents.

Le Conseil, à l’unanimité, est d’avis de faire un emprunt de un million cent quarante mille francs pour le financement des alcools achetés à M. Cassagnes, à Pia, en vue de l’élaboration des vins doux naturels (transformé en financement VDN le 30/12/50).

M. Pont François, Président et M. Malet Louis, Trésorier sont désignés pour remplir toutes formalités relatives à cet emprunt.

29/09/50

Salle de la Mairie, SCA

Le Président signale que pour faire face aux dépenses des vendanges et pressurages, il serait urgent de faire une répartition de fonds aux coopérateurs. Les disponibilités en caisse étant insuffisantes, il propose de procéder à un emprunt de 1.000.000 frs à la Caisse Régionale. Après discussion, le Conseil décide de faire l’emprunt proposé gagé sur 400 hectos de vin rouge, récolte 1950, 12°5, et désigne pour remplir toutes formalités et donner les signatures nécessaires, MM. Pont François et Malet Louis (effet remboursé au 31/01/51).

9/11/50

Salle de la Mairie, SCA

Le Président signale qu’en raison de la mévente des vins, les disponibilités en caisse sont insuffisantes pour faire une répartition de fonds aux coopérateurs. Il propose en conséquence d’effectuer auprès de la Caisse Régionale de Crédit Agricole un emprunt de quatre millions cinq cent mille francs.

Après discussion, le Conseil décide de procéder à l’emprunt proposé, gagé sur 1.600 hectos de vin rouge Corbières du Roussillon, récolte 1950, titrant 14° et désigne pour remplir toutes formalités et donner les signatures nécessaires MM. Pont François et Malet Louis.

29/12/50

18h, Mairie, SCA

Financement VDN, récolte 1950.

Le Président donne lecture d’une lettre du Directeur de la Caisse Régionale de Crédit Agricole qui rappelle qu’aux termes de la circulaire du 23 août 1950, le financement des alcools avait un caractère provisoire et qu’en conséquence, pour la régularité des opérations, les prêts devraient être transformés en financement VDN après mutage.

Le Président propose donc à l’Assemblée de procéder auprès de la Caisse Régionale de Crédit Agricole, un emprunt de 1.140.000 frs, pour trois mois, gagé sur 228 hectos de VDN, récolte 1950. Le Conseil décide de faire l’emprunt proposé et désigne pour remplir toutes formalités et donner les signatures nécessaires MM. Pont François et Malet Louis, respectivement Président et Trésorier de la Société (Effet remboursé par anticipation en février 51).

23/11/51

Mairie, SCA

Financement VDN 1951 et Corbières 1951.

Le Président expose au Conseil qu’il est absolument indispensable :

1° De demander le financement des vins doux naturels 1951 qui ne seront débloqués en partie qu’à la date du 1 er mai 1952.

 D’envisager une répartition de fonds aux coopérateurs en demandant le financement des vins rouges ordinaires (Corbières Supérieurs du Roussillon) de la récolte 1951.

Le Conseil, compte tenu des disponibilités de la Société, et sur la proposition de son Président, décide de procéder auprès de la Caisse Régionale de Crédit Agricole :

 A un emprunt de 1.400.000 frs pour trois mois, gagé sur 200 hectos de VDN 1951.

2° A un emprunt de 3.600.000 frs pour trois mois, gagé sur 1.350 hectos de vin Corbières titrant 13°5.

En outre, le Conseil désigne pour remplir toutes formalités et donner les signatures nécessaires MM. Pont François, Président, et Malet Charles, Trésorier.

6/10/52

20h, Mairie, SCA

Financement des alcools de mutage VDN 1952.

Le Président informe le Conseil que l’achat des alcools de mutage, destinés à l’élaboration des VDN, pose une question de trésorerie qu’il y a lieu de résoudre d’urgence ; les entreposeurs des alcools de l’Etat demandant le paiement de ces alcools dès leur livraison.

Or, on ne peut pas faire une déclaration partielle de VDN, ne pouvant préjuger au moins un mois à l’avance du sort de la récolte.

La Caisse Régionale, après étude de la question, aurait décidé de financer provisoirement ces alcools, sous réserve de nous engager à transformer ce prêt en prêt de financement de VDN, dès leur élaboration et en accordant la garantie solidaire des membres du Conseil d’Administration en l’attente d’une inscription en garantie sur ces vins à la Régie.

Ceci exposé, et après en avoir délibéré, le Conseil décide de demander à la Caisse Départementale à Perpignan, un prêt de 2.140.000 frs pour régler les achats d’alcools de mutage des VDN de la récolte 1952.

  • Mandate M. Pont, Président pour effectuer la demande de prêt au Crédit Agricole, et le désigne avec M. Malet Charles, Trésorier pour signer le billet à ordre afférent à cet emprunt.
  • Accorde à l’unanimité la garantie solidaire des membres du Conseil d’Administration à la Société prêteuse renonçant expressément au bénéfice de discussions et de divisions.
  • Prend l’engagement vis à vis de la Caisse Régionale de transformer le présent prêt en prêt de financement sur VDN 1952 dès que l’élaboration en sera faite.
  • Invite le Président à faire payer les alcools achetés par virement au compte de l’entreposeur à la Caisse Régionale.

25/11/52

20h, Mairie, SCA

Emprunt pour financement des VDN 52.

Le Président rappelle que conformément aux engagements pris par délibération du 6 octobre 52, il y a lieu de procéder sans retard au remboursement de l’emprunt consenti par la CRCA pour le financement des alcools de mutage destinés aux VDN 52.

Il propose en conséquence de demander à bénéficier du financement des VDN 52 qui ne seront débloqués, en partie, qu’à la date du 1 er mai 53.

Le Conseil, compte tenu des disponibilités de la Société, et sur la proposition de son Président, décide de procéder auprès de la Caisse Régionale à un emprunt de trois millions de francs pour trois mois, gagé sur 500 hectos de VDN, récolte 52, à raison de 6.000 frs par hecto.

Il désigne MM. Pont François et Malet Charles, Président et Trésorier, pour remplir toutes formalités et donner toutes signatures concernant cet emprunt.

29/12/52

18h, Mairie, SCA

Financement des vins rouges ordinaires, récolte 52.

Le Président expose au Conseil qu’il semble absolument indispensable pour permettre aux coopérateurs de faire face aux dépenses nécessaires à leurs exploitations, d’envisager une répartition de fonds en demandant le financement des vins rouges ordinaires de la récolte 52.

Le Conseil

•  Considérant qu’aucune vente concernant la récolte 52 n’a pu être réalisée jusqu’à ce jour.

•  Compte tenu des disponibilités de la Société et sur la proposition de son Président, décide de procéder auprès de la CRCA à un emprunt de 2.800.000 frs, pour trois mois, gagé sur mille hectolitres de vins Corbières Supérieurs titrant 14°.

•  En outre, le Conseil désigne pour remplir toutes formalités et donner les signatures nécessaires MM. Pont François et Malet Charles, respectivement Président et Trésorier de la Société.

17/01/53

18h, Mairie, AGE

Prorogations de la Société Coopérative.

Les membres de la Société Coopérative dénommée ‘’Société Coopérative de Vinification de Planèzes », Société civile, particulière de personnes régie par l’ordonnance n°45-2325 du 12 octobre 1945 et texte subséquent, dont le siège est à Planèzes, canton de Latour de France, département des P.O., régulièrement constituée et publiée, se sont réunis en Assemblée Générale Extraordinaire au Siège de la Coopérative.

M. Pont François, propriétaire viticulteur, demeurant à Planèzes, préside en qualité de Président du CA.

MM. Malet François et Malet Louis, viticulteurs, demeurant à Planèzes, sont appelés comme Assesseurs.

M. Malet Charles, propriétaire demeurant à Planèzes comme Secrétaire.

M. le Président constate, d’après la feuille de présences dressée et certifiée véritable par les membres du Bureau que 41 sociétaires sont présents ou représentés sur 57 inscrits.

L’AGE représentant plus des 2/3 des membres inscrits à ce jour est déclarée régulièrement constituée.

L’Assemblée est appelée à délibérer sur l’ordre du jour suivant :

Prorogations de la Société. Pouvoirs au Président.

Le Président expose aux coopérateurs que la Société Coopérative de Planèzes a été constituée pour une durée de 30 ans qui ont commencé à courir le 21 janvier 1923, date de l’Assemblée Générale Constitutive.

La durée de la Société venant à expiration à la date du 21 janvier 1953, il y a lieu avant cette date, de proroger la durée de la Société pour une nouvelle période.

M. le Président propose une prorogation de cinquante années, à compter du 21 janvier 1953 jusqu’au 21 janvier 2003.

Ceci exposé, il a été procédé au vote.

Résolution unique

Les membres de la Société Coopérative de Vinification de Planèzes, réunis en AGE, après avoir entendu le Président en son exposé, adoptent les conclusions de son rapport et prorogent la durée de la Société pour cinquante années entières et consécutives à compter du 21 janvier 1953 jusqu’au 21 janvier 2003.

Pour l’enregistrement, l’actif net de la Société est évalué à 167.300 frs.

Tous pouvoirs sont donnés au Président du CA à l’effet de déposer un extrait de la présente délibération aux minutes de M. Gibrat, notaire à Latour de France, en vue de la publicité légale, faire toutes déclarations et affirmations, signer tous actes et pièces, substituer et généralement faire le nécessaire.

Cette résolution est adoptée à l’unanimité.

Rien n’étant plus à l’ordre du jour, et personne ne demandant la parole, la séance est levée à 20h.

21 janvier 1923 : Assemblée Générale Constitutive

Premier conseil d’administration

Président :

  • MALET François

Vice-président :

  • JEAN Alphonse

Trésorier :

  • MALET Louis

Secrétaire :

  • JEAN Adolphe

Administrateurs :

  • MALET Antoine
  • MALET Henri
  • SABATE Mathurin

15 avril 1923 

Mr. MALET François, Président, ouvre la séance. Lecture est donnée par le Secrétaire de la lettre recommandée adressée le 30 mars 1923 à Mr. SABATE Mathurin, membre du Conseil d’administration.

Le Président expose que, conformément à l’article 29 des statuts, ce dernier est considéré comme démissionnaire.

Le Conseil, à l’unanimité approuvant la décision qui a été prise par son Président, ce dernier propose, conformément à l’article 27 des statuts, de nommer Mr. CALVET Zéphirin, membre du Conseil d’administration. Le Conseil, à l’unanimité, approuve le choix de son Président.

Président :

  • MALET François

Vice-président :

  • JEAN Alphonse

Trésorier :

  • MALET Louis

Secrétaire :

  • JEAN Adolphe

Administrateurs :

  • MALET Antoine
  • MALET Henri
  • CALVET Zéphirin

16 juin 1926

Mr. JEAN Alphonse, Vice-Président, ouvre la séance.

Il déclare qu’il a reçu de Mr. MALET François, Président, la lettre suivante :

Planèzes, le 14 juin 1926

Le Président de la Cave Coopérative à Mr le Vice-Président

J’ai l’honneur de te remettre la démission de Président du Conseil d’Administration.

Fait à Planèzes le 14 juin 1926

MALET François

Le Vice-Président que, conformément à l’article 27 des statuts, il doit être procédé à l’élection du Président.

A l’unanimité, le Conseil désigne Mr JEAN Alphonse.

Mr JEAN Alphonse accepte les fonctions de Président, et déclare qu’il y a lieu de pourvoir à son remplacement comme Vice-Président.

A l’unanimité, le Conseil désigne Mr MALET François comme Vice-Président.

Mr MALET François étant maire du village, il a passé la main à son beau-frère JEAN Alphonse à la tête de la coopérative, afin que l’un et l’autre aient plus de temps à consacrer à leur charge respective.]

Président :

  • JEAN Alphonse

Vice-président :

  • MALET François

Trésorier :

  • MALET Louis

Secrétaire :

  • JEAN Adolphe

Administrateurs :

  • MALET Antoine
  • MALET Henri
  • CALVET Zéphirin

25 septembre 1932

Le Conseil d’administration passe à huit membres.

Président :

  • JEAN Alphonse

Vice-président :

  • MALET François

Trésorier :

  • MALET Louis

Secrétaire :

  • JEAN Adolphe

Administrateurs :

  • MALET Antoine
  • MALET Henri
  • CALVET Zéphirin
  • PONT François

30 septembre 1934

Mr JEAN François remplace Mr CALVET Zéphirin.

Président :

  • JEAN Alphonse

Vice-président :

  • MALET François

Trésorier :

  • MALET Louis

Secrétaire :

  • JEAN Adolphe

Administrateurs :

  • MALET Antoine
  • MALET Henri
  • JEAN François
  • PONT François

12 septembre 1935

Mr MALET Théophile remplace son père Antoine et Mr HUILLET Edmond remplace MALET Henri.

Président :

  • JEAN Alphonse

Vice-président :

  • MALET François

Trésorier :

  • MALET Louis

Secrétaire :

  • JEAN Adolphe

Administrateurs :

  • MALET Théophile
  • HUILLET Edmond
  • JEAN François
  • PONT François

14 septembre 1938

Mr JEAN Alphonse décide de se démettre de ses fonctions de Président, son état de santé ne lui permettant plus de s’occuper désormais de la gestion de la Société.

Les membres du C.A. s’inclinent devant la décision de leur Président et après avoir adressé leurs félicitations les plus sincères à celui qui pendant 15 ans a géré d’une façon impeccable les intérêts de la S.C.V, nomme à l’unanimité pour le remplacer Mr PONT François.

Mr JEAN Alphonse est désigné comme Vice-Président. Mr JEAN François comme Secrétaire administratif. Mr MALET Louis étant maintenu dans ses fonctions de Trésorier.

Président :

  • PONT François

Vice-président :

  • JEAN Alphonse

Trésorier :

  • MALET Louis

Secrétaire :

  • JEAN François

Administrateurs :

  • MALET Théophile
  • HUILLET Edmond
  • MALET François
  • JEAN Adolphe

7 janvier 1939

Le Président déclare que, conformément à l’article 40 des statuts, l’A.G. est valablement constituée.

Il expose qu’à la suite du décès de notre regretté Vice-Président Mr JEAN Alphonse (décédé le 16 novembre 1938), dont il dit à nouveau tous les mérites, le C.A. ne se trouve plus au complet.

D’autre part, les décisions à prendre en Conseil étant souvent capitales, il serait bon que cet organisme s’adjoigne deux nouveaux membres comme le veulent d’ailleurs les nouveaux statuts.

Après délibération, l’Assemblée nomme comme nouveaux membres du C.A.

  • BARTISSOL Georges
  • CALVET Zéphirin
  • MALET Charles

Président :

  • PONT François

Vice-président :

  • MALET Théophile
  • JEAN François

Trésorier :

  • MALET Louis

Secrétaire :

  • CALVET Zéphirin

Administrateurs :

  • HUILLET Edmond
  • MALET François
  • JEAN Adolphe
  • MALET Charles
  • BARTISSOL Georges

25 août 1940

On retrouve exactement le même bureau à l’Assemblée Générale, puis pour cause de guerre, la prochaine réunion n’aura lieu que le 25 septembre 1943. Nous retrouvons alors un C.A. à neuf membres.


25 septembre 1943

Mr LOUBET DE SCEAURY Alphonse remplace Mr MALET François.

Manque à la réunion Mr HUILLET Edmond (guerre).

Président :

  • PONT François

Vice-président :

  • MALET Théophile
  • JEAN François

Trésorier :

  • MALET Louis

Secrétaire :

  • MALET Charles

Administrateurs :

  • CALVET Zéphirin
  • LOUBET DE SCEAURY Alphonse
  • JEAN Adolphe
  • BARTISSOL Georges

20 juillet 1947

Mr MALET Léon remplace Mr BARTISSOL Georges qui a quitté la commune.

Mr JEAN Adolphe disparaît du C.A.

Président :

  • PONT François

Vice-président :

  • MALET Théophile
  • JEAN François

Trésorier :

  • MALET Louis

Secrétaire :

  • MALET Charles

Administrateurs :

  • CALVET Zéphirin
  • LOUBET DE SCEAURY Alphonse
  • MALET Léon
  • HUILLET Edmond

6 août 1952

Mr LOUBET DE SCEAURY Paul remplace son père.

Président :

  • PONT François

Vice-président :

  • MALET Théophile
  • JEAN François

Trésorier :

  • MALET Louis

Secrétaire :

  • MALET Charles

Administrateurs :

  • CALVET Zéphirin
  • LOUBET DE SCEAURY Paul
  • MALET Léon
  • HUILLET Edmond

15 mai 1955

Mr PUIG Auguste remplace Mr MALET Louis.

On notera que Mr MALET Louis aura été Trésorier du 21/01/23 au 15/05/55

TITRE I

Constitution et objet de la Société

Article 1. Il est formé entre les sociétaires actuels et ceux qui seront ultérieurement admis par le Conseil d’administration, une Société Coopérative vinicole à forme civile, qui sera régie par les articles 1832 et suivants du Code Civil sur le contrat de société, par la loi du 5 août 1920 et par les dispositions qui suivent.

Art. 2. Cette Société prend le nom de ‘’Société Coopérative de Vinification de Planèzes ‘’.

Sa circonscription territoriale comprend exclusivement le territoire de la commune de Planèzes et des communes limitrophes.

Son siège social est établi à Planèzes (Pyrénées Orientales).

Art. 3. Elle a pour but :

1° D’améliorer la production, de transformer et de conserver les produits et les sous-produits de la vigne, en vue d’obtenir pour ses adhérents des prix de vente plus rémunérateurs ;

2° La construction et l’appropriation d’une cave commune de vinification ;

3° De produire et de mettre en vente un type de vin spécial ;

4° Elle pourra également, si tel est l’intérêt de la société, et sur décision du Conseil d’administration, vendre la vendange fraîche en tout ou partie, après approbation de l’Assemblée générale.

Art. 4. La durée de la Société est fixée à 30 ans, à partir de l’Assemblée générale constitutive, mais elle pourra être fusionnée, prolongée ou dissoute par anticipation par décision de l’Assemblée générale.

Art. 5. Pour être sociétaire, il faut être propriétaire ou fermier de vignes situées sur le territoire de Planèzes et communes limitrophes et membre du Syndicat professionnel agricole des Pyrénées-Orientales ou de la Confédération Générale des Vignerons.

Les sociétaires s’engagent à livrer à la coopérative la totalité de leurs produits en vendanges pendant les trente années de durée de la Société, à l’exception de ceux qui sont nécessaires à la consommation de leur famille ou du personnel de leur exploitation.

Art. 6. Les immeubles et objets mobiliers appartenant à la Société seront personnels à cette dernière ; aucun membre ne pourra prétendre y avoir individuellement aucun droit.

Tous les membres de la Société seront solidaires les uns des autres pour la garantie des emprunts qui seront contractés pour les besoins de la Société et pour le remboursement du capital.

Les membres n’ayant aucun droit individuel sur l’actif social qui demeurera la propriété exclusive de la Société, il ne pourra être fait par les créanciers personnels d’un des membres aucune saisie sur les biens sociaux.

TITRE II

Admissions, retraites, exclusions

Art. 7. L’accès de la Société est ouvert aux veuves majeures et aux femmes non mariées majeures ; toutefois, elles ne pourront faire partie de la commission de vente, ni de la commission de contrôle, ni du conseil d’administration.

Peuvent également être admises comme sociétaires les associations agricoles ayant leur siège ou leur rayon d’action dans la circonscription.

Art. 8. Le nombre de sociétaires est illimité.

Après la constitution de la Société et à partir du 21 janvier 1923, les nouveaux sociétaires seront admis comme membres adhérents.

Ils seront présentés par le Conseil d’administration à l’Assemblée générale qui statuera sur l’admission. Ils payeront :

 Un droit d’entrée fixé à 1O francs par 25 hectolitres ou fraction de cette quantité ; 

2° En proportion de leur rapport une somme double du montant des retenues faites annuellement aux membres fondateurs, plus la valeur globale correspondant au logement du nombre d’hectolitres déclarés.

Toutefois, le Conseil d’administration se réserve le droit de n’entreprendre des travaux d’agrandissement ou de construction d’annexes que lorsque le nombre d’adhérents admis sera jugé suffisant.

Dans le cas où, à l’avenir, des agrandissements devraient être faits à la cave coopérative, à la suite d’augmentations d’apports par un certain nombre de membres fondateurs, les frais d’agrandissement seraient entièrement supportés par ces sociétaires, par rapport à leurs augmentations d’apports et les dits travaux ne pourront être entrepris qu’après avis favorable du Conseil d’administration, et approbation par l’Assemblée générale.

Art. 9. Ceux qui ne sont pas actuellement propriétaires de vignobles et qui le deviendront par la suite, pourront être admis aux mêmes conditions que les membres fondateurs, sous réserve du dernier paragraphe de l’article précédent, et à condition de se faire inscrire pour au moins une part.

Art. 10. La liste des membres fondateurs sera officiellement close le jour de la constitution définitive de la Société.

Art. 11. Les sociétaires qui, par suite d’héritages ou de causes quelconques augmenteront leur apport à la Cave Coopérative devront, suivant la règle établie par l’article 18, souscrire des parts au prorata de cette augmentation sous réserve des deux derniers paragraphes de l’article 8.

Art. 12. L’usufruitier ou héritier d’un sociétaire, non associé lui-même, sera admis en remplacement et en franchise pour la part des produits seulement lui revenant par usufruit ou héritage.

Toutefois, l’admission du remplaçant sera subordonné aux conditions prescrites par les articles 5 et 8 des statuts.

Art. 13. En cas de décès d’un adhérent, aucune opposition de scellés ne pourra être faite sur les biens de la société ; le décès, la retraite, l’interdiction et la déconfiture d’un ou plusieurs de ses membres, ne pourra entraîner la dissolution de la Société ou sa liquidation. La Société continuera de plein droit entre les autres associés.

Art. 14. Le Conseil d’administration peut, pour des raisons graves, proposer l’exclusion d’un membre notamment si ce sociétaire a été condamné à une peine infamante ou s’il a cherché à nuire à la Société par des actes ou des agissements de nature à léser ses intérêts.

L’exclusion est prononcée par l’Assemblée générale, le sociétaire ayant été appelé par lettre recommandée à lui adressée par le Président du Conseil d’administration, contradictoirement entendu ou ayant fait défaut.

Art. 15. Tout membre aura la faculté de donner sa démission ; mais le membre démissionnaire ne pourra prétendre au remboursement de sa part dans le fonds social et dans le fonds de réserve.

Il ne pourra à nouveau être admis dans la Société.

Si le sociétaire démissionnait pour une cause de force majeure (cessation de bail, changement de domicile, etc), le Conseil d’administration jugerait s’il y a lieu de lui accorder une indemnité et, dans l’affirmative, en fixerait le montant.

Art. 16. Les membres exclus perdent tous leurs droits au fonds social et au fonds de réserve, sans préjudice des recours qui peuvent être exercés contre eux devant les tribunaux, s’il en est ainsi décidé par l’Assemblée générale.

Art. 17. Quel que soit le motif de sortie, sauf le cas de décès, le membre sortant perd tous ses droits sur le fonds social et sur le fonds de réserve ; il sera tenu de tous les engagements pris par la Société antérieurement à sa sortie et ne pourra plus être membre de la dite Société.

TITRE III

Capital social- Parts sociales

Art. 18. Le capital social est fixé quant à présent à 88 600 francs et divisé en 886 parts de 100 francs chacune entièrement versées.

Chaque associé s’engage à souscrire un nombre de parts se rapprochant le plus possible de la somme proportionnelle à sa déclaration d’apport ; toutefois, les souscriptions ne peuvent être inférieures à une part au minimum.

La possession d’une part comporte de plein droit adhésion aux statuts et aux décisions de l’Assemblée générale, ainsi qu’à tous les règlements d’administration intérieure approuvés par elle.

Art. 19. Le capital social pourra être augmenté par des versements successifs faits par les associés ayant augmenté leurs propriétés ou par l’admission de nouveaux membres. Il pourra, par contre, être réduit par suite de reprises d’apports résultant de retraites, d’exclusions, décès d’associés, sans qu’il puisse descendre au-dessous du montant ayant servi de base à l’avance de l’Etat.

La somme au-dessous de laquelle le capital social ne pourra être diminué par les reprises d’apport est de 66 450 francs.

Dans le cas où le capital viendrait à être augmenté, il ne pourrait être réduit de plus du quart du maximum atteint.

Art. 20. L’intérêt servi au capital versé sur les parts est fixé à 5% et peut être modifié annuellement par l’Assemblée générale sans qu’il puisse dépasser 6%.

Les parts seront remboursées aux pairs et sans qu’aucun dividende soit attribué au capital ou aux fractions de capital.

Art. 21. Les parts sont nominatives ; elles sont indivisibles et ne sont transmissibles qu’entre associés, par voie de cession, et après autorisation du Conseil d’administration.

La Société pourra toujours exercer un droit de préemption au prix fixé par la dernière Assemblée générale.

Art. 22. Le remboursement des parts ne pourra être effectué qu’après libération des prêts consentis à la Société, soit par l’Etat, soit les tiers, au cours des deux premières années après la constitution ; leur remboursement n’excédera en aucun cas leur prix initial.

Le remboursement des avances de l’Etat primera celui de tout autre emprunt.

TITRE IV

Engagement des sociétaires – Solidarité

Art. 23. Les sociétaires s’engagent conjointement, solidairement et indivisiblement sur tous leurs biens à rembourser les avances qui pourraient être faites par l’Etat français, représenté par l’Office National du Crédit Agricole, par l’intermédiaire de la Caisse Régionale du Crédit Agricole Mutuel des Pyrénées-Orientales, en application de la loi du 5 août 1920, ainsi que pour le montant des prêts qui pourraient être consentis par cette Caisse.

Art. 24. Pour garantir en toutes circonstances le remboursement des avances reçues de l’Office National du Crédit Agricole, il sera constitué un compte dénommé “ Réserve spéciale ”.

L’excédent des recettes, déduction faite des charges, amortissements de toute nature, frais généraux, réserve ordinaire, intérêt du capital, sera affecté à cette “ Réserve spéciale ” dans une proportion que devra fixer chaque année l’Assemblée générale et qui ne pourra être inférieure à 0 fr. 10% des dits excédents.

Le reste sera réparti entre les sociétaires au prorata de la quantité et de la valeur des produits fournis par eux à la Société.

Lorsque la “ Réserve spéciale ” atteindra un chiffre représentant cinq fois le montant de la somme à rembourser annuellement à l’Office à raison de ses avances, l’excédent des recettes, après prélèvement pour la réserve ordinaire et l’intérêt du capital, sera versé aux sociétaires à titre de ristourne au prorata de la valeur des produits fournis par eux à la Société.

Le montant de ce prélèvement sera fixé par le Conseil et soumis à l’approbation de l’Assemblée générale.

Art. 25. En prévision d’une ou plusieurs récoltes déficitaires, l’Assemblée générale pourra décider qu’il sera prélevé une certaine somme chaque année de récolte abondante destinée à atténuer les charges des associés, les années de moindre rendement.

Art. 26. Les sociétaires s’engagent à se conformer aux prescriptions contenues dans le règlement intérieur approuvé par l’Assemblée générale. Ce règlement ne pourra être modifié qu’après approbation de la majorité des sociétaires.

TITRE V

Administration de la Société

Art. 27. La Société sera gérée par un Conseil d’administration , pris parmi les membres fondateurs et renouvelable par tiers tous les ans.

Pour la première période, les membres sortants sont désignés par voie de tirage au sort ; il en sera fait de même pour la seconde l’année suivante.

Les membres sortants sont rééligibles.

Le Conseil d’administration est composé de sept membres. Ils sont nommés au scrutin de liste secret par l’Assemblée générale spécialement convoquée à cet effet.

En cas de démission ou de décès d’un membre du Conseil d’administration, il sera pourvu provisoirement à son remplacement par le Conseil d’administration, par voie d’élection, jusqu’à la prochaine Assemblée générale qui procède à l’élection définitive ; le membre ainsi nommé achève le temps de celui qu’il a remplacé.

Art. 28. Le Conseil d’administration nomme le bureau qui se compose d’un président, d’un vice-président, d’un trésorier et d’un secrétaire, recrutés dans son sein, et peut faire révoquer tous les employés salariés.

Le secrétaire remplira les fonctions de directeur-comptable et pourra être rétribué ; toutes les fonctions d’administrateur sont gratuites.

Art. 29. Le Conseil d’administration est chargé de l’administration générale de la Société et de son fonctionnement ; il se réunit au lieu désigné par la convocation du Président aussi souvent que les besoins de la Société l’exigent, et au moins une fois par mois, et toutes les fois que quatre de ses membres fondateurs en feront la demande.

La présence de la majorité des membres est nécessaire pour la validité des délibérations.

Les membres du Conseil sont tenus d’assister à toutes les délibérations, sauf à se faire excuser valablement.

Les décisions sont prises à la majorité des membres présents.

En cas de partage, la voix du Président de séance est prépondérante.

Les délibérations du Conseil seront transcrites sur un registre spécial et signées par tous les membres présents.

Après trois absences consécutives non motivées, le membre manquant sera considéré comme démissionnaire.

Les copies ou extraits des délibérations du Conseil seront délivrées et signées par le Président et le Secrétaire.

Art. 30. Le Conseil a les pouvoirs les plus étendus ; pour la gestion des biens et affaires de la Société. Il pourvoit à la manutention des produits et sous-produits vinicoles, destinés à la vente suivant les procédés qui lui paraissent les plus convenables.

Il en règle le mode et les conditions de vente suivant le règlement intérieur de la Société, qui permet de déterminer la nature, la qualité et la valeur des divers types de vin récoltés.

Il procède à l’acquisition du sol nécessaire à l’établissement, à l’aménagement et à l’approvisionnement des immeubles sociaux. Il peut traiter, transiger, compromettre, donner tous désistements, mainlevées, avec ou sans paiement, et accepter tout legs ou donation qui pourront être faits à la Société.

Il convoque l’Assemblée générale, arrête les comptes à lui soumettre.

Il représente la Société en justice, par la personne de son Président, ou d’un administrateur-délégué, tant en demandant qu’en défendant.

Il choisit le personnel et en a l’exclusive direction. Il peut arrêter avec les fournisseurs de la Société des achats, marchés, contrats de durée ne dépassant pas la somme de 5.000 francs, et, d’une manière générale, il accomplit tous les actes qu’il juge utiles dans l’intérêt de la Société.

Art. 31. Les employés seront payés au chiffre fixé par le Conseil, qui déterminera aussi le montant des allocations à leur accorder s’il y a lieu.

Art. 32. Pour tous les actes et opérations, la comptabilité sera tenue conformément aux prescriptions du Code de Commerce et aux instructions de l’Office national du Crédit Agricole.

Art. 33. Le Président fait exécuter toutes les décisions prises par le Conseil d’administration ; il représente la Société dans ses rapports avec les tiers et avec l’autorité ayant droit de surveillance.

Il communique au Conseil toutes les pièces. Il a la police des assemblées et veille à ce que les discussions ne s’écartent pas de leur but spécial.

Art. 34. Le Vice-Président seconde le Président et le remplace en cas d’absence ou d’empêchement.

Si tous les deux sont absents ou empêchés, le Conseil délègue le pouvoir à un de ses membres.

Art. 35. Le Trésorier est chargé des valeurs en caisse dont il est responsable ; il doit en rendre compte à toutes les réquisitions émanant d’un ou plusieurs membres du Conseil d’administration.

Le Secrétaire est chargé de rédiger tous les procès-verbaux de réunion du Conseil d’administration ou des Assemblées générales.

Il remplit aussi les fonctions de directeur-comptable sous la responsabilité du Président du Conseil d’administration ; il peut recevoir délégation du Président et, en se conformant à ses instructions, être chargé de la direction de tout le travail, de la correspondance et de tout ce qui est nécessaire à la bonne marche du service.

Tous les autres employés sont sous ses ordres.

Art. 36. Les membres du Conseil d’administration ne contractent, en raison de leur gestion, aucune obligation personnelle ou solidaire ; ils ne répondent que de l’exécution de leur mandat.

TITRE VI

Commission de Contrôle

Art. 37. Il est nommé tous les ans une Commission de contrôle composée de trois membres qui sont rééligibles.

Les membres doivent être pris en dehors du Conseil d’administration. La Commission de contrôle doit se réunir aussi souvent que les besoins de la Société l’exigent.

Elle a le droit en tout temps de prendre communication des livres, documents et pièces comptables pour examiner les opérations de la Société.

Elle peut recevoir, en outre, telles attributions qu’il convient à l’Assemblée générale de lui donner.

En cas d’urgence, sur sa demande, le Président doit convoquer l’Assemblée générale.

Art. 38. A la fin de chaque exercice, la Commission de contrôle fait un rapport à l’Assemblée générale ordinaire sur la situation de la Société et sur les comptes de gestion présentés par les administrateurs.

Elle remet ce rapport au Président au moins cinq jours avant l’Assemblée générale.

TITRE VII

Assemblée générale

Art. 39. Sur la convocation du Conseil d’administration, la Société se réunit au moins une fois par an en Assemblée générale ; elle est régulièrement constituée et représente l’universalité des sociétaires.

Les décisions sont obligatoires pour tous, même pour les absents, les dissidents ou incapables.

Les convocations seront faites par écrit et devront parvenir aux sociétaires 48 heures à l’avance.

Elles devront mentionner l’ordre du jour de l’Assemblée générale.

Les décisions seront prises par la majorité des membres inscrits.

Une Assemblée générale ordinaire aura lieu chaque année dans le courant du mois de septembre.

L’Assemblée générale peut, en outre, se réunir extraordinairement toutes les fois que le Conseil d’administration en reconnaît l’utilité, ou que la Commission de contrôle le requiert d’urgence.

Art. 40. L’Assemblée générale est valablement constituée par la présence de la moitié des sociétaires inscrits et délibère valablement à la majorité des voix.

Si l’Assemblée générale ne réunissait pas ces conditions, il en serait provoqué une seconde par convocation individuelle à huit jours d’intervalle.

Chaque sociétaire absent ou empêché pourra se faire représenter, mais par un autre sociétaire seulement, en lui donnant un pouvoir régulier.

Les décisions de cette Assemblée générale sont valables quel que soit le nombre de sociétaires.

Art. 41. L’ordre du jour des Assemblées générales est arrêté par le Conseil d’administration.

L’Assemblée générale ordinaire entend le rapport des administrateurs et de la Commission de contrôle sur la situation de la Société, sur le bilan et les comptes.

Elle autorise tous les emprunts avec ou sans hypothèques, ou tout placement de fonds, en fixe les conditions.

Elle nomme les administrateurs et les membres de la Commission de contrôle.

Elle délibère et statue définitivement et souverainement sur les questions qui ne sont pas du ressort du Conseil, notamment sur les demandes d’exclusion de sociétaires formulées par lui, confie tous les pouvoirs supplémentaires qui lui sont reconnus utiles.

Elle peut modifier les statuts à la condition que ce soit porté à l’ordre du jour, que ces modifications soient approuvées par les deux tiers des sociétaires et sous la réserve que les dites modifications auront été portées à la connaissance de la Caisse Régionale et acceptées par le ministre compétent et l’Office national du Crédit Agricole.

Art. 42. Dans les votes aux Assemblées générales, chaque sociétaire aura droit à une voix, quel que soit le nombre de ses parts ; il pourra, en outre, représenter un ou plusieurs sociétaires absents sans jamais pouvoir disposer de plus de trois voix, quel que soit le nombre de pouvoirs dont il serait porteur.

Art. 43. L’Assemblée générale décide sur l’augmentation ou sur la réduction du fonds social, la prorogation ou la dissolution de la Société, sa fusion avec d’autres Sociétés, sa transformation en Société anonyme ; mais pour tous les cas énoncés dans le présent article, les décisions ne seront valablement prises que par une majorité représentant au moins les deux tiers des sociétaires et sous la réserve des prescriptions indiquées au dernier paragraphe de l’article quarante-un.

Art. 44. Le contrôle des membres présents à l’Assemblée générale sera fait par appel nominatif.

Il sera dressé procès-verbal des délibérations de l’Assemblée ; ces procès-verbaux seront signés par le Président et le Secrétaire.

Les copies ou extraits de délibérations seront certifiés et signés par le Président du Conseil d’administration, ou par le Président de l’Assemblée.

TITRE VIII

Dissolution – Liquidation

Art. 45. La dissolution de la Société ne pourra être décidée avant la période pour laquelle elle a été constituée, à moins qu’en Assemblée générale cette dissolution ne soit votée par les trois quarts des sociétaires ; chaque sociétaire participant alors à l’actif et au passif, au prorata de la quantité des produits fournis par lui à la Société, à moins que l’Assemblée générale ne décide de transférer l’actif à une Société analogue, ou à une oeuvre d’intérêt général.

L’Assemblée générale nommera un ou plusieurs liquidateurs.

Ses pouvoirs seront continués jusqu’à la fin de la liquidation, notamment pour donner décharge aux liquidateurs.

TITRE IX

Dispositions générales

Art. 46. Toutes les contestations qui pourraient s’élever entre les associés relativement aux affaires sociales devront être soumises à l’examen du Conseil d’administration qui s’efforcera de les régler à l’amiable.

S’il n’y réussissait pas, elles seront obligatoirement soumises à l’arbitrage.

Les arbitres seront choisis parmi les membres d’une coopérative d’une autre localité.

Art. 47.  En cas de contestations quelconques entre les associés, ou entre la Société et les associés au sujet des affaires sociales, elles seront soumises à la juridiction des tribunaux de Perpignan.

Tout sociétaire sera tenu d’élire domicile dans l’arrondissement de Perpignan ; faute de quoi, toutes les notifications, significations et assignations lui seront valablement faites au parquet de M. le Procureur de la République près le tribunal de Perpignan.

Art. 48. La comptabilité doit être tenue conformément au Code de Commerce et aux instructions de l’Office nationale du Crédit Agricole sans que cette disposition puisse modifier le caractère purement civil de la Société Coopérative.

La Société doit se soumettre aux opérations de contrôle et de surveillance ordonnées par l’Office national du Crédit Agricole et de la Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel des Pyrénées-Orientales.

Les modifications aux statuts ou la dissolution de la Société ne pourront être considérées comme acquises que lorsque l’Office national de Crédit Agricole aura notifié qu’il n’y fait pas objection à raison des conditions dans lesquelles l’avance de l’Etat a été consentie.

Art. 49. L’année sociale commencera le 1 er septembre et finira le 31 août.

Par exception, le premier exercice comprend le temps écoulé entre la condition définitive de la Société et le 31 août 1924.

L’intérêt à servir aux porteurs de parts commencera à courir à partir du 1 er décembre 1922.

Un règlement intérieur sera établi et engagera les sociétaires comme les statuts eux-mêmes ; il aura force de loi et pourra être modifié chaque année en Assemblée générale.

Art. 50. Dans le cas où la Société aurait reçu une avance de l’Etat et où elle n’aurait pas observé les conditions d’attributions prévues, la fraction de l’avance dont elle serait débitrice deviendrait immédiatement exigible et le Directeur général de l’Office National du Crédit Agricole en poursuivrait immédiatement le recouvrement.

La Société serait tenue en outre de verser à l’Office Nationale du Crédit Agricole la différence entre le taux réduit de 2% et un intérêt de 6% calculée depuis la date de l’avance jusqu’à celle de son remboursement.

En cas de dissolution ou de perte de caractère coopératif dans un délai de dix ans après le paiement de la subvention du Génie Rural, le montant de cette subvention serait intégralement remboursé au Trésor Public avant toute répartition de l’actif entre les sociétaires.

Art. 51. La Société s’engage à faire approuver son règlement intérieur par l’Office National du Crédit Agricole.

Art. 52. Toutes les fois qu’on envisagera une modification à apporter aux statuts, le projet de la modification sera d’abord soumis à la Caisse Régionale, responsable du remboursement de l’avance laquelle en avisera l’Office National du Crédit Agricole.

Le projet ne pourra être soumis à l’Assemblée Générale qu’après approbation par l’Office.

Planèzes, le 21 janvier 1923.

Pour copie certifiée conforme :

Le Président : MALET

Le Secrétaire : JEAN

REGLEMENT INTERIEUR

ARTICLE PREMIER . Le présent règlement qui, avec les statuts, détermine et règle la marche de la Coopérative a force de loi et engage tous les sociétaires comme les statuts eux-mêmes.

ART. 2. Chaque année l’Assemblée générale nommera une commission de cinq membres, chargés de visiter la récolte des propriétaires pour fixer la date de la cueillette.

Dans le cas où la Commission trouverait des récoltes avariées, dont les raisins pourraient compromettre la qualité générale des vins de la cave, ils seront vendangés avant ou après les autres, selon l’avis de la commission, d’accord avec le Conseil d’administration.

ART. 3. Les vendanges seront livrées par les coopérateurs et déchargés à la Cave Coopérative.

Elles doivent être saines et propres sans mélange de feuilles, d’herbes, terre et exemptes de toute addition étrangère.

Elles seront pesées à leur livraison à la Cave : il sera délivré pour chaque voyage un reçu en kilos de la quantité livrée ; les reçus porteront en même temps l’indication de la richesse des moûts correspondante s’il y a lieu.

Une surveillance rigoureuse sera exercée à la décharge de la vendange pour empêcher l’introduction des raisins avariés.

ART. 4. Tout coopérateur qui n’aura pas fait de vin chez lui pour sa consommation pourra le prendre à la Cave.

Ce vin lui sera livré au prix où l’on aura vendu le vin similaire.

ART. 5. La manipulation des raisins en cave se fera aux frais de la Société.

La retenue de ces frais sera faite à chaque sociétaire à la vente du vin au prorata de la vendange apportée par lui.

ART. 6. Les raisins des coopérateurs provenant des communes limitrophes du même cru sont admis à la Cave Coopérative.

Toutefois tout sociétaire, domicilié et propriétaire dans une commune limitrophe, ou autre, ne pourra porter à la Cave Coopérative que les raisins de vignes situées exclusivement sur le territoire de la commune de Planèzes.

ART. 7. Si, sur décision de l’Assemblée générale les raisins susceptibles de servir à la fabrication de mistelles, vins mistelés ou vins spéciaux, étaient vendus, il sera fait deux types de vins.

Chaque type de vin fera l’objet d’un compte spécial.

ART. 8. Après les vendanges, le vin étant fait, le Président convoquera l’Assemblée générale pour renseigner les coopérateurs sur les quantités et qualités approximatives du vin produit.

Il invitera les sociétaires à lui faire parvenir un pli cacheté dans lequel chacun fera connaître à quel prix il estime l’hectolitre du vin de la Cave.

La moyenne ainsi obtenue par le groupage des prix servira d base au Président qui convoquera l’Assemblée générale lorsque les offres seront faite dans les environs du prix moyen.

La vente totale ne pourra être faite qu’en Assemblée générale et aux deux tiers plus un des membres inscrits.

ART. 9. Les sociétaires pourront renouveler leur estimation du prix de vente chaque semaine.

A cet effet ils feront parvenir au Président leurs nouvelles estimations. Les plis cachetés pourront être déposés soit à la poste, soit à la boite qui sera placée à la Cave.

Cette correspondance sera dépouillée tous les jeudis par le Président et les nouveaux prix résultant des nouvelles estimations seront les prix minimum fixés pour la semaine.

Les sociétaires qui n’auront pas modifié leur estimation seront censés maintenir les prix indiqués par leur dernier envoi.

ART. 10. Toutefois, sur décision de l’Assemblée générale, la vente du vin pourra être faite par lots.

Toute proposition d’achat devra être faite au Président.

ART. 11. Dans le courant du mois de juillet, le vin qui restera en cave sera vendu à la majorité absolue, c’est-à-dire à la moitié plus un des membres présents.

ART. 12. Il ne sera délivré d’échantillons aux courtiers et négociants que moyennant le versement de 0 fr. 50 centimes par demi-litre et au-dessous.

Toutefois, si l’envoi des échantillons est suivi d’achat, la valeur en sera remboursée.

ART. 13. La Cave se réserve la vente ou l’utilisation des sous-produits de la vendange (marcs, tartres, lies, etc.) qui servira à créer le fonds de réserve.

ART. 14. Les associés qui voudront toucher des avances sur leur récolte, en feront la demande par écrit au Président qui fera les emprunts nécessaires à la Caisse locale.

Il en assurera la répartition ainsi que le remboursement frais compris.

ART. 15. Toute vente sera suivie d’une distribution de fonds aux jours et heures fixés par le Président. Ceux qui ne se présenteront pas, ou qui n’auront pas informé le Président attendront à une distribution prochaine.

L’entrée de la Cave Coopérative est interdite à quiconque n’est pas sociétaire s’il n’est pas accompagné d’un membre de l’Association ou porteur d’une autorisation spéciale du Président.

ART. 16. Un inventaire détaillé de tous les livres et pièces de bureau sera établi et confié à la garde du secrétaire-comptable qui en sera responsable.

Les registres et toutes les pièces comptables seront mis à la disposition de tout coopérateur sans déplacement.

Les coopérateurs pourront en prendre connaissance pendant le mois qui suivra l’Assemblée générale.

ART. 17. Un inventaire détaillé de tous les objets appartenant à la Coopérative sera dressé par les soins du Conseil d’administration et affiché dans les bureaux.

ART. 18. Il sera établi un service de surveillance pour empêcher toute fraude pouvant porter atteinte aux intérêts de la Société.

Dans ce but la Société Coopérative décide de s’affilier à la Confédération générale des vignerons.

ART. 19. Par application de l’article 14 des statuts, pourront être exclus de la Société les coopérateurs qui, sous le couvert d’apport de leur récolte, auront apporté ou tenté d’apporter dans la Cave des vendanges de non sociétaires.

Les dispositions de l’article 14 précité seront applicables aux sociétaires fermiers de vignes appartenant à des non coopérateurs.

ART. 20. Les propriétaires âgés de plus de 70 ans, les infirmes, les femmes veuves, célibataires ou divorcées, les résidents en dehors, pourront se faire représenter par leurs enfants majeurs ou par un sociétaire dans toutes les réunions de l’Assemblée.

Les mandataires auront droit de vote pour un mandat unique. Les procurations seront établies en double exemplaire dont l’un sera déposé aux archives de la Société : elles seront signées par le Président et les parties.

La signature des illettrés sera remplacée par celle de deux sociétaires témoins.

Par une déclaration expresse déposée au siège de la Société, la mandant pourra retirer le pouvoir à son mandataire

ART. 21. Tout sociétaire hormis les personnes visées à l’article 20 du présent règlement, qui sans motifs légitimes n’assistera pas à une Assemblée générale, convoquée par écrit quarante-huit heures à l’avance, sera passible d’une amende de cinq francs et de dix francs pour toute absence consécutive y compris la deuxième.

Les sociétaires qui auront à justifier d’un empêchement à répondre à l’appel, le consigneront par écrit sur leur convocation, ou toue autre feuille qui sera déposée dans la boite aux lettres de la Cave, avant l’heure de la réunion.

Le Conseil d’administration statuera définitivement sur l’application des amendes qui seront portées au double lorsque le motif invoqué par l’absent sera reconnu faux.

ART. 22. L’Assemblée générale sera convoquée dans la huitaine toutes les fois que dix sociétaires au moins en feront la demande dûment motivée et signée.

ART. 23. Le présent règlement qui est susceptible de modifications chaque année à l’Assemblée générale devra être soumis à l’Office National du Crédit Agricole.

Planèzes, le 21 janvier 1923.

Pour copie certifiée conforme :

Le Président : MALET

Le Secrétaire : JEAN

AGUILAR Joseph•  AGUILAR Maurice•  ALCAÏNE Mariano•  ALIBERT Francis•  ANIORT Georgette née FIGUERES•  ANIORT René•  ARNOLD Jean-Louis•  BASCOU Bertrand•  BASCOU Henri•  BASCOU Jean•  BARCELO Joseph•  BARCELO Marie-Thérèse née MALET•  BARRIERE Pierre•  BARTISSOL Yvonne née MALET•  Vve BEC Joséphine née CHIFFRE CHIFFRE•  BEDOS Bruno•  BEDOS Francis•  BEDOS François•  BEDOS Joseph•  BEDOS Jules•  BEDOS Léon•  BEDOS Marius•  Vve BEDOS Marius née MALET Simone•  BEDOS Nicole née FIGUERES•  BEDOS Thérèse épouse FONT Pierre•  BERTRAND Jean•  BISSEZ-MAILLARD
•  BLANQUET Joseph•  BOBO Louis•  Vve BOBO Louis née PRATX Marie-Louise•  BONNAURE Alice•  BOSCH Laurent•  BOSCH Marie-Josée née FONS
•  CALVET Zéphirin•  Vve CALVET Zéphirin née RAYNAUD Anna•  CARLETTI Frédéric•  CASENOVE René•  CASTRES Jean-Louis
•  CASTRES Monique née MALET•  Vve CERQUEDA Anna•  CHIFFRE Clovis
•  CHIFFRE Paul•  CLIMENS André•  COLL-LACOUR François•  COLL-LACOUR Henri•  CONTE François•  CONTE Henri•  COQ Etienne•  COUROUNAT-SOL Paulette
•  CUSSOL Adèle•  CUSSOL Sœurs •  DABLEMONT Jacques
•  Vve DABLEMONT Jacques née JUIGNET Simone
•  DELONCA Jocelyne née AGUILAR•  DELONCLE René•  DONADILLE Francine•  DONADILLE François•  FABRE Marie née JOURDA•  FAIGT Charles•  FEUERSTEIN Georges•  FEUERSTEIN Louis•  Vve FEUERSTEIN Louis née DONADILLE Suzanne•  FEUERSTEIN Thierry•  FIGUERES Augustin•  Vve FIGUERES Augustin née CLIMENS Jeanne•  FONS Dominique née TAILLAN•  FONS Juliette•  FONS Léon•  Vve FONS Maria née SABATE•  FONT Pierre•  FRONTIN Serge
•  FUENTES Zéphirin•  G.A.E.C. ROQUE-COURBE
• GUISSET Joseph•  Vve GUISSET Joseph née LACOUR Elise•  HENRIC-BASCOU•  Vve HENRIC née BASCOU Françoise•  HUBERT Honoré•  HUILLET Brigitte née DE BROCA•  HUILLET Edmond•  HUILLET Jules•  HUILLET Justin•  HUILLET René•  HUILLET Roger•  HUILLET Sidney•  HULARD Patrick•  HYLARI Jean-Michel•  JEAN Achille•  JEAN Adolphe•  Vve JEAN Adolphe née ARIBAUD Jeanne•  JEAN Alphonse•  Vve JEAN Alphonse née MALET Marguerite
•  JEAN Benjamin•  JEAN Constant
•  JEAN Firmin
•  JEAN François•  JEAN Joseph (FOXONET)•  JEAN Joseph (URSOT)•  JEAN Joséphine•  JEAN Solange•  JIMENEZ Antoine•  JIMENEZ Joseph•  JIMENEZ Pierre•  Vve JOBA Joséphine née_JEAN•  JOURDA Alfred•  JOURDA Georges•  JOURDA Joseph•  JOURDA Louis•  JOURDA Marie épouse_FABRE•  JOURDA Raymond
•  Vve JOURDA Raimond née BENET Françoise•  LAURIOL Louisette épouse ROLLAND
•  LAURIOL Paul
•  LOUBET DE SCEAURY Alphonse•  LOUBET DE SCEAURY Paul •  MALET Albert•  MALET André•  MALET Antoine•  MALET Charles•  MALET Christine•  MALET Claude
•  Vve MALET Elisa née_BEIT•  MALET François•  MALET-GUITER Léon•  Vve MALET GUITER Léon née GUITER Marie-Thérèse•  MALET Henri•  MALET Irénée•  Vve MALET Irénée née CALVET Marie•  MALET Joseph•  MALET Julien (SEGUY)•  MALET Julien (SALES)•  Vve MALET Julien née SEGUY Jeanne•  MALET Justin
•  MALET Léon•  MALET Louis•  MALET Louise•  MALET Monique•  MALET Paul•  MALET Théophile•  MARQUET Marie-Thérèse née MARENDOWSKY•  MARTYMORT Joseph•  MASSE Zéphirin
•  MEROU Jules•  Vve MEROU Jules née BARBAZA Marie-Louise•  MEROU Zéphirin•  MOULIS Jean-Paul•  NEGEL Hélène née DONADILLE•  NEGEL Lucile•  NEGEL Arthur•  NEGRE Albert•  PADRIXE Marcel
•  PALLARD Christophe•  PARES Georgette•  PARES Julien•  Vve PARES Julien née VIGNAUD Delphine•  PARES Louis•  Vve PARES (les héritiers)  •  PASQUETTE Gilles•  PETIT Catherine née TORGA•  PLA Laurence•  PONT Cécile née SALES•  PONT François•  Vve PONT François née SALES Cécile•  PRATX Louis•  PUIG Auguste•  PUIG Fernand•  PUIG Jean•  PUIG Louis•  PUIG Robert•  RIBES Célestin•  RIBES Joseph•  RIBES Lucien•  ROGER Jean-Pierre•  SABATE Edouard•  Vve SABATE Julie née GRIEU
•  SABATE-FONS Maria•  SABATE Mathurin•  S.C.V. Planèzes•  S.A.F.E.R. du Languedoc Roussillon
•  SAINGENEST Martine née AGUILAR•  SALES Francis•  SALES Justin (BEDOS)•  SALES Justin (PARES)
•  SALES Marcelle
•  SALES Maryse née MALET•  SANTALO Anna
•  TORGA Andrée née MALET•  TORGA Pierre

Dates des Assemblées Générales Ordinaires (ou Extraordinaires) de la Cave Coopérative de Planèzes depuis sa création en 1923 jusqu’à la fusion avec Rasiguères en 1996

L’Assemblée Générale régulièrement constituée représente l’universalité des coopérateurs.

La convocation à l’Assemblée Générale doit être faite au moins un mois avant la date fixée au moyen d’une affiche placardée à la porte de la Mairie du Siège Social et de la Mairie de chacune des autres communes comprises dans la circonscription. A cette convocation sont joints les rapports du Conseil d’Administration et des Commissaires aux Comptes ainsi que le bilan de l’exercice écoulé.

L’ordre du jour est arrêté par le Conseil d’Administration. Il peut comporter, outre les propositions émanant du Conseil ou s’il y a lieu des Commissaires aux Comptes, toute question présentée au Conseil six semaines au moins avant la convocation de l’Assemblée Générale sur la requête revêtue de la signature d’un dixième au moins du total des coopérateurs.

L’Assemblée Générale Ordinaire est tenue chaque année dans les six mois qui suivent la clôture de l’exercice. Elle a pour objet, après lecture des rapports du Conseil d’Administration et des Commissaires aux Comptes, de fixer l’intérêt à servir aux parts, de déterminer le taux des ristournes, de constater et de décider les diminutions et augmentations du capital, de délibérer sur toutes les autres questions figurant à l’ordre du jour.

L’Assemblée Générale Ordinaire annuelle ou convoquée extraordinairement, doit être composée d’un nombre égal de membres présents ou représentés égal à la moitié de celui des coopérateurs inscrits à la Coopérative à la date de la convocation ; l’Assemblée Générale Extraordinaire d’un nombre de membres présents ou représentés égal aux deux tiers au moins de celui des coopérateurs inscrits à la Coopérative à la date de la convocation.

– 28 septembre 1924 32 sociétaires présents ou représentés

– 27 septembre 1925 36 sociétaires présents ou représentés

– 12 septembre 1926 37 sociétaires présents ou représentés

– 4 septembre 1927 34 sociétaires présents ou représentés

– 3 septembre 1928 37 sociétaires présents ou représentés

– 15 septembre 1929 32 sociétaires présents ou représentés

– 8 septembre 1930 34 sociétaires présents ou représentés

– 6 septembre 1931 34 sociétaires présents ou représentés

– 25 septembre 1932 35 sociétaires présents ou représentés

– 10 septembre 1933 33 sociétaires présents ou représentés

– 30 septembre 1934 32 sociétaires présents ou représentés

– 8 septembre 1935 32 sociétaires présents ou représentés

– 27 septembre 1936 34 sociétaires présents ou représentés

•  Pas d’Assemblée Générale en 1937

•  8 septembre 1938 37 sociétaires présents ou représentés

•  26 mai 1939 29 sociétaires présents ou représentés

•  22 août 1940 29 sociétaires présents ou représentés

•  En raison de la guerre, la prochaine Assemblée Générale aura lieu le 10 janvier 1943 et portera sur les exercices 39-40, 40-41 et 41-42.

•  10 janvier 1943 28 sociétaires présents ou représentés

•  19 mars 1944 31 sociétaires présents ou représentés

•  18 mars 1945 34 sociétaires présents ou représentés

•  26 mai 1946 40 sociétaires présents ou représentés

•  27 juillet 1947 35 sociétaires présents ou représentés

•  25 juillet 1948 32 sociétaires présents ou représentés

•  31 juillet 1949 41 sociétaires présents ou représentés

•  27 juillet 1950 40 sociétaires présents ou représentés

•  8 juillet 1951 42 sociétaires présents ou représentés

•  6 août 1952 38 sociétaires présents ou représentés

•  11 août 1953 43 sociétaires présents ou représentés

•  19 août 1954 36 sociétaires présents ou représentés

•  15 mai 1955 38 sociétaires présents ou représentés

•  17 juin 1956 32 sociétaires présents ou représentés

•  2 juin 1957 29 sociétaires présents ou représentés

•  27 avril 1958 34 sociétaires présents ou représentés

•  28 mai 1959 28 sociétaires présents ou représentés

•  Pas d’Assemblée Générale en 1960.

•  30 mai 1961 28 sociétaires présents ou représentés

•  28 avril 1962 27 sociétaires présents ou représentés

•  18 mai 1963 27 sociétaires présents ou représentés

•  27 mars 1964 30 sociétaires présents ou représentés

•  10 avril 1965 37 sociétaires présents ou représentés

•  16 avril 1966 31 sociétaires présents ou représentés

•  29 avril 1967 39 sociétaires présents ou représentés

•  11 mai 1968 29 sociétaires présents ou représentés

•  25 mars 1969 27 sociétaires présents ou représentés

•  28 février 1970 29 sociétaires présents ou représentés

•  25 février 1971 27 sociétaires présents ou représentés

•  29 février 1972 26 sociétaires présents ou représentés

•  3 mars 1973 22 sociétaires présents ou représentés

•  15 mars 1974 32 sociétaires présents ou représentés

•  28 février 1975 30 sociétaires présents ou représentés

•  11 mars 1976 21 sociétaires présents ou représentés

•  26 février 1977 29 sociétaires présents ou représentés

•  25 février 1978 25 sociétaires présents ou représentés

•  10 mars 1979 22 sociétaires présents ou représentés

•  18 avril 1980 27 sociétaires présents ou représentés

•  22 mai 1981 26 sociétaires présents ou représentés

•  15 mai 1982 23 sociétaires présents ou représentés

•  26 mai 1983 23 sociétaires présents ou représentés

•  8 juin 1984 27 sociétaires présents ou représentés

•  4 septembre 1985 29 sociétaires présents ou représentés

•  13 juin 1986 26 sociétaires présents ou représentés

•  23 juillet 1987 25 sociétaires présents ou représentés

•  22 juin 1988 25 sociétaires présents ou représentés

•  15 juin 1989 22 sociétaires présents ou représentés

•  14 juin 1990 25 sociétaires présents ou représentés

•  13 juin 1991 25 sociétaires présents ou représentés

•  15 juin 1992 24 sociétaires présents ou représentés

•  15 juin 1993 24 sociétaires présents ou représentés

•  1 er juin 1994 29 sociétaires présents ou représentés

•  22 mai 1995 28 sociétaires présents ou représentés

•  3 juin 1996 30 sociétaires présents ou représentés

Récolte 1923 

42 sociétaires ont apporté au chai commun 368.782 kg de raisins vendus de la façon suivante :
  1. •  347.714 kg de raisins à raison de 75 Frs les 100 kg.
  2. •  21.068 kg de raisins à raison de 65 Frs les 100 kg.

Récolte 1924

42 sociétaires ont apporté au chai commun 328.691 kg de raisins vendus de la façon suivante :

  1. •  307.776 kg de raisins à raison de 85 Frs les 100 kg.
  2. •  166 hectolitres 07 de vin de teinturier à raison de 80 Frs l’hectolitre.

Récolte 1925

43 sociétaires ont apporté au chai commun 449.876 kg de raisins vendus de la façon suivante :

  1. •  449.876 kg de raisins à raison de 72 Frs les 100 kg.

Récolte 1926

42 sociétaires ont apporté au chai commun 402.602 kg de raisins vendus de la façon suivante :

  1. •  388.092 kg de raisins à raison de 110 Frs les 100 kg.
  2. •  113 hectolitres 97 de vin de teinturier à raison de 124 Frs 80 l’hectolitre.

Récolte 1927

42 sociétaires ont apporté au chai commun 423.370 kg de raisins vendus de la façon suivante :

  1. •  394.189 kg de raisins grenaches et carignans à raison de 168 Frs les 100 kg.
  2. •  231 hectolitres 89 litres de vin de teinturier à raison de 168 Frs 30 l’hectolitre.

Récolte 1928

44 sociétaires ont apporté au chai commun 446.768 kg de raisins vendus de la façon suivante :

  1. •  419.416 kg de raisins grenaches et carignans à raison de 196 Frs les 100 kg.
  2. •  223 hectolitres 42 litres de vin de teinturier à raison de 209 Frs 15 l’hectolitre.

Récolte 1929

44 sociétaires ont apporté au chai commun 418.068 kg de raisins vendus de la façon suivante :

  1. •  396.871 kg de raisins grenaches et carignans à raison de 128 Frs les 100 kg.
  2. •  164 hectolitres de vin de teinturier à raison de 145 Frs 80 l’hectolitre.

Récolte 1930

44 sociétaires ont apporté au chai commun 437.169 kg de raisins vendus de la façon suivante :

  1. •  411.098 kg de raisins à raison de 172 Frs les 100 kg.
  2. •  209 hectolitres 56 litres de vin de teinturier à raison de 163 Frs 40 l’hectolitre.

Récolte 1931

44 sociétaires ont apporté au chai commun 681.038 kg de raisins vendus de la façon suivante :

  1. •  653.459 kg de raisins grenaches et carignans qui ont produit 4.977 hectolitres 43 de vin dont le montant des ventes s’est élevé à la somme 651.392 Frs 67 (130 Frs l’hectolitre).
  2. •  27.579 kg de raisins alicante qui ont produit 212 hectolitres 60 litres de vin vendu à raison de 103 Frs l’hectolitre.

Récolte 1932

44 sociétaires ont apporté au chai commun 470.620 kg de raisins vendus à la Maison Violet de la façon suivante :

  1. •  179.923 kg de raisins grenaches et carignans à raison de 110 Frs l’hectolitre.
  2. •  167.919 kg de raisins à raison de 120 Frs les 100 kg.
  3. •  18.116 kg de raisins à raison de 130 Frs les 100 kg.
  4. •  86.211 kg de raisins vinifiés en vin ordinaire qui ont produit 693 hectolitres 80 de vin à 140 Frs 15 l’hectolitre.
  5. •  18.451 kg de vin de teinturier qui ont produit 142 hectolitres de vin vendu à raison de 112 Frs 40 l’hectolitre.

Récolte 1933

44 sociétaires ont apporté au chai commun 436.506 kg de raisins vendus de la façon suivante à la Maison Violet :

  1. •  2.982 kg de raisins grenaches et carignans à raison de 90 Frs les 100 kg.
  2. •  248.479 kg de raisins à raison de 105 Frs les 100 kg.
  3. •  166.269 kg de raisins à raison de 115 Frs les 100 kg.
  4. •  18.776 kg de raisins teinturiers vinifiés en vin ordinaire qui ont produit 147 hectolitres 62 litres de vin à raison de 110 Frs l’hectolitre.

Récolte 1934

44 sociétaires ont apporté au chai commun 667.800 kg de raisins vendus de la façon suivante à la Maison Violet Frères :

  1. •  267.318 kg de raisins à raison de 110 Frs les 100 kg.
  2. •  168.185 kg de raisins à raison de 100 Frs les 100 kg.
  3. •  172.013 kg de raisins à raison de 90 Frs les 100 kg.
  4. •  60.284 kg de raisins vinifiés en vin ordinaire qui ont produit 467 hectolitres 42 litres dont les ventes s’élèvent à 23.064 Frs 45.

Récolte 1935

44 sociétaires ont apporté au chai commun 775.928 kg de raisins vendus de la façon suivante à la Maison Violet Frères :

  1. •  524.683 kg de raisins à raison de 48 Frs les 100 kg.
  2. •  6.429 kg de raisins à raison de 52 Frs les 100 kg.
  3. •  244.816 kg de raisins vinifiés en vin ordinaire qui ont produit 1.941 hectolitres 89 litres de vin dont le total des ventes s’élève à 144.107 Frs 80.

Récolte 1936

44 sociétaires ont apporté au chai commun 343.727 kg de raisins dont la totalité a été vendue à la Maison Clarac et Chauvain, Vermouthiers à Sète, à raison de 110 Frs les 100 kg.

Récolte 1937

44 sociétaires ont apporté au chai commun 415.689 kg de raisins vendus de la façon suivante à la Maison Clarac et Chauvain, Vermouthiers à Sète (Hérault) :

  1. •  403.034 kg de grenaches et carignans vendus à 165 Frs les 100 kg.
  2. •  12.655 kg de raisins d’alicante qui ont produit 97 hectolitres 30 litres de vin titrant 10,7 et vendus au prix de 14 Frs le degré.

Récolte 1938

48 sociétaires ont apporté au chai commun 735.135 kg de raisins vendus à la Maison Clarac et Chauvain, Vermouthiers à Sète (Hérault) :

  1. •  708.780 kg de raisins grenaches et carignans à raison de 142 Frs les 100 kg.
  2. •  16.691 kg d’alicante vendus après vinification à 15 Frs 50 le degré (volume : 127 hectolitres 42 litres).
  3. •  9.664 kg de macabeu à 190 Frs les 100 kg.

Avec la guerre, il ne sera plus question dans le registre des procès-verbaux que de  »total de recettes ».

Les récoltes en kilos de raisins et le nombre des sociétaires ne seront plus mentionnés.

Offres d’achat de récoltes de raisins

Période 1923-1938

11 septembre 1923 : Assemblée Générale Ordinaire, 20h00, salle de la Mairie

Deux offres en vue de l’achat de la récolte 23 en raisins de la Société Coopérative

1 ère offre : Maison Fuoc, Vins à Nîmes, prix : 75 Frs les 100 kg de raisins

2 ème offre : Maison Violet à Thuir (P.O.), prix : 75 Frs les 100 kg de raisins

A l’unanimité, les coopérateurs se prononcent pour la vente, et après lecture des conditions faites par les deux maisons, la première récolte de la SCV de Planèzes est vendue à la Maison Fuoc par 29 voix pour et 5 contre.

30 août 1924 : Assemblée Générale Extraordinaire (AGE), 19h00, salle de la Mairie

Offre en vue de l’achat de la récolte 24 en raisins grenaches et carignans de la Maison Clarac Frères et Chauvain, Vermouthiers à Cette [‘’Cette » est bien écrit ainsi dans le texte original], Hérault au prix de 85 Frs les 100 kg de raisins.

A l’unanimité, les coopérateurs présents se prononcent pour la vente.

9 septembre 1925 : AGE, 12h00, salle de la Mairie.

Offre en vue de l’achat de la récolte 25 en raisins grenaches et carignans de la Maison Clarac Frères et Chauvain, Vermouthiers à Cette, Hérault, au prix de 72 Frs les 100 kg de raisins.

A l’unanimité moins 6 voix, les coopérateurs se prononcent pour la vente.

13 septembre 1926 : AGE, 20h00, salle de la Mairie.

Offre d’achat des moûts de la récolte 26, grenaches vinifiés en Vins Doux Naturels et carignans vinifiés en mistelles et vins ordinaires de la part de la Société Victor Anthérien, Vins à Frontignan, Hérault, au prix de 110 Frs les 100 kg de raisins.

Les coopérateurs présents se prononcent à l’unanimité moins 4 voix pour la vente.

6 septembre 1927 : AGE, 20h00, salle de la Mairie.

Offre en vue de l’achat de la récolte 27 en raisins grenaches et carignans de la part de la Maison J. et S. Violet Frères à Thuir, P.O., au prix de 168 Frs les 100 kg de raisins.

Par 30 voix contre 6, les coopérateurs se prononcent pour la vente.

30 août 1928 : AGE, 10h00, salle de la Mairie.

Offre d’achat de la récolte 28 en moûts vinifiés en Vins Doux Naturels, mistelles et vins ordinaires de la part de la Maison Clarac Frères et Chauvain, Vermouthiers, à Cette, Hérault, au prix net de 196 Frs les 100 kg de raisins.
A l’unanimité, les coopérateurs se prononcent pour la vente.

2 septembre 1929 : AGE, 20h00, salle de la Mairie.

Offre d’achat de la récolte 29 en moûts vinifiés en Vins Doux Naturels, mistelles et vins ordinaires de la part de la Maison Clarac Frères et Chauvain, Vermouthiers, à Sète, Hérault, au prix net de 128 Frs les 100 kg de raisins.

A la majorité, les coopérateurs présents se prononcent pour la vente.

7 septembre 1930 : AGE, 17h00, salle de la Mairie.

Offre d’achat de la récolte 30 en moûts vinifiés en Vins Doux Naturels, mistelles et vins ordinaires de la part de la Maison Clarac Frères et Chauvain, Vermouthiers, à Sète, Hérault, au prix net de 172 Frs les 100 kg de raisins.

A l’unanimité moins deux voix, les coopérateurs se prononcent pour la vente.

[Il n’est pas mentionné sur le registre des procès-verbaux, pour les années 1931 et 1932, d’AGE en vue d’offres d’achat de récoltes.]

4 septembre 1933 : AGE, 20h00, salle de la Mairie.

Offre d’achat de la récolte 33 en raisins grenaches et carignans de la part de la Maison J. et S. Violet Frères à Thuir, P.O., au prix de :

  1. •  90 Frs les 100 kg pour les raisins titrant de 12° à 12°5.
  2. •  105 Frs les 100 kg pour les raisins titrant de 12°6 à 14°.
  3. •  115 Frs les 100 kg pour les raisins titrant de 14°1 et au-dessus.

Les coopérateurs présents se prononcent pour la vente à l’unanimité moins 7 voix.

31 août 1934 : AGE, 11h00, salle de la Mairie.

Offre d’achat de la récolte 34 en raisins grenaches et carignans de la part de la Maison J. et S. Violet Frères à Thuir, P.O., au prix de :

  1. •  90 frs les 100 kg pour les raisins titrant de 12° à 13°.
  2. •  100 frs les 100 kg pour les raisins titrant de 13°1 à 14°.
  3. •  110 frs les 100 kg pour les raisins titrant de 14°1 et au-dessus.

A l’unanimité, les coopérateurs présents se prononcent pour la vente.

5 septembre 1935 : AGE, 10h30, salle de la Mairie.

Offre d’achat de la récolte 35 en raisins grenaches et carignans de la part de la Maison J. et S. Violet Frères à Thuir, P.O., au prix de :

  1. •  48 frs les 100 kg pour les raisins titrant de 12° à 13°.
  2. •  52 frs les 100 kg pour les raisins titrant de 13°1 à 14°.
  3. •  56 frs les 100 kg pour les raisins titrant de 14°1 et au-dessus.

A l’unanimité, les coopérateurs présents se prononcent pour la vente.

6 septembre 1936 : AGE, 9h00, salle de la Mairie.

Offre d’achat de la récolte 36 en moûts vinifiés en vins doux naturels, mistelles et vins ordinaires de la part de la Maison Clarac Frères et Chauvain, Vermouthiers à Sète, Hérault, au prix de 110 frs les 100 kg.

Les coopérateurs présents se prononcent pour la vente à l’unanimité moins 4 voix.

[De la même façon que pour les années 31 et 32, il n’y a pas de traces dans le registre des procès-verbaux, d’AGE en vue d’offres d’achat pour l’année 37.]

9 septembre 1938 : AGE, 12h30, salle de la Mairie

Offre d’achat de la récolte 38 en moûts vinifiés en vins doux naturels, mistelles et vins ordinaires de la part de la Maison Clarac Frères et Chauvain, Vermouthiers à Sète, Hérault, jusqu’à concurrence de 550.000 kg de raisins aux conditions ci-après :

Sur les 550.000 kg de vendanges fraîches, 880 hectolitres environ seront vinifiables en vins doux naturels.

Les prix seront les suivants :

  • 12° à 13° : 142 frs les 100 kg de raisins.
  • 13°1 à 14° : 155 frs les 100 kg de raisins.
  • 14°1 et au-dessus : 170 frs les 100 kg de raisins.

Une prime de 50 frs par 100 kg de raisins sera versée pour les raisins vinifiés en vins doux naturels soit, 115.000 kg environ.

Paiement : premier acompte à l’achat, 1/3 en novembre, le solde en décembre.

Après échange de vues entre les coopérateurs, ces conditions de vente sont acceptées à l’unanimité des membres présents.

[Nous sommes à la veille de la guerre et on ne trouvera plus trace dans le registre des procès-verbaux, d’offres d’achat de récoltes lors des AGE et il n’y sera plus question que de ‘’total de recettes », les récoltes en kg et le nombre des sociétaires n’étant plus mentionnés.]

Après la fin de la guerre, les exploitations agricoles sur Rasiguères sont presque à l’abandon, peu travaillées pendant des années par manque de bras ; les rendements sont faibles et les hommes revenus de la guerre, valides ou diminués, prennent conscience de la nécessité de se regrouper en cave coopérative. En cette fin d’année 1919, le 11 octobre, paraît aux annonces légales de l’Indépendant : “ L’Assemblée Générale Constitutive de la Cave Coopérative de Rasiguères aura lieu le 19/10/1919 à 9 heures à la salle de la Mairie. ”

A l’issue de celle-ci, les membres fondateurs élisent celui qui sera et restera le premier Président de la SCV de Rasiguères : Monsieur Bascou Paul.

Sont présents à cette réunion Monsieur Jorda, Directeur de la CRCA et Féliz Dezande, Notaire à Latour de France. Monsieur Fourty (Ingénieur des Services Améliorations Agricoles) estime à 165 000 Frs le coût de la construction de la dite cave qui doit produire 5 000 hls.

165 000 francs répartis comme suit :

  • 50 000 Frs : capital social (500 parts à 100 Frs la part)
  • 100 000 Frs : avance de l’Etat (à rembourser sur 20 ans, taux : 2%)
  • 15 000 Frs : subvention Améliorations Agricoles (1% du coût total)

3/12/1919

Vu les plans et devis de Monsieur Reverdy (architecte), devis qui se montent à 270000 Frs, le capital social passe à 85 000 Frs (850 parts à 100 Frs la part).

Le Conseil d’Administration (CA) demande, par l’intermédiaire de la CRCA, une aide à l’Etat de 170 000 Frs (double du capital social) et non plus 100 000 Frs.

26/12/1919

Le CA juge urgent d’acheter l’emplacement de la future cave.

Un terrain appartenant à Monsieur Bourreil Célestin, lieu-dit ‘’Le Bousquet » N°579P de 2 230 m2 pour 4 000 Frs.

Un terrain appartenant à Monsieur Bedos Jean, lieu-dit ‘’Le Bousquet » N°579P de 375 m2 pour 1 535 Frs.

25/02/1919

Lettre de Monsieur Reverdy demandant pour commencer les travaux la nécessité de trouver un entrepreneur dans la région. L’entreprise Giralt sera choisie.

Le CA désigne Monsieur Dalbies Justin, maçon à Rasiguères, pour surveiller la future construction de la cave, tout au long de sa durée. Il percevra 16 Frs par jour.

23/04/1920

Lettre du Ministre de l’Agriculture datant du 15/04 adressée au Directeur de la CRCA qui, vu la situation florissante de la viticulture (bénéfices importants réalisés par les viticulteurs du Midi) :

Premièrement, afin de préserver les deniers du Trésor, ajourne la subvention de 1%.

Deuxièmement, charge le Crédit Agricole d’intervenir auprès des caves pour réduire les demandes de prêts.

Troisièmement, en ce qui concerne les prêtes, s’engage sur 10 ans et plus sur 20 ans.

27/07/1920

Confirmation que le Ministère accorde 150 000 Frs remboursables sur 10 ans.

31/10/1920

Le Président informe que les fonds provenant de l’avance de l’Etat sont épuisés et qu’il y a lieu de faire un nouvel emprunt à la CRCA (27 000 Frs).

5/11/1920

Situation embarrassante de l’entrepreneur qui ne peut continuer les travaux à cause d’une saisie-arrêt de 12 000 Frs notifiée par Monsieur Grando, huissier à Latour, au nom de Monsieur Villa, camionneur à Maury.

Le Président, avec l’autorisation du CA, avancera le 1/10 ème de garantie nécessaire à la main levée de la dite saisie et les travaux reprendront.

14/03/1921

L’entrepreneur Giralt étant en liquidation, la SCV Rasiguères obtient le droit de continuer les travaux. Monsieur Dalbies Baptiste de Rasiguères, se propose pour terminer la cave aux conditions suivantes : les journées seront payées chaque semaine et le matériel au fur et à mesure de son arrivage.

21/04/1921

Les travaux vont reprendre. Il faut fixer le taux des journées.

Un charretier (un cheval) : 35 Frs

Un charretier ( deux chevaux) : 55 Frs

Un maçon : 20 Frs

Un manoeuvre : 12 Frs

07/06/1921

Dépense totale cave : 310 000 Frs, soit 40 000 Frs de plus que prévu. Nécessité d’augmenter le capital social (+ 20 000) et nouvel emprunt de 20 000 Frs à 6%.

02/09/1921

La cave non terminée, le CA s’engage par une demande faite au Ministre de l’Agriculture à rembourser sur 9 annuités au lieu de 10.

04/09/1921

Nouvel emprunt de 7 000 Frs à 6% pour finir la cave.

01/10/1921

Prix des journées de cave :

  • caviste et comptable : 20 Frs
  • manoeuvre : 18 Frs
  • journée pressurage : 16 Frs ( vin à volonté mais défense expresse d’en emporter à domicile)

Le CA alloue une indemnité

  • mensuelle de 60 Frs au caviste
  • annuelle de 300 Frs au secrétaire.

09/10/1921

Apport vendange : 548 152 kg à 10°2 de moyenne.

18/10/1921

Offre du courtier Monsieur Llaurs (Perpignan) refusée à main levée et à l’unanimité pour toute la cave, offre de 82 Frs l’hl pour environ 4 500 hls de vin.

01/11/1921

Offre de Monsieur Bourdouil (négociant en vin de Cases de Pène) acceptée à main levée et à l’unanimité pour 84 Frs l’hl sur la totalité, avec un acompte de 60 000 Frs versé dans la semaine.

11/06/1922

Le capital social grimpe à 124 800 Frs pour régulariser les dépenses nécessaires à la finition de la cave.

23/06/1922

Nécessité de construire une cuve (125 hls) recevant l’eau du toit et servant au nettoyage de la cave. Elle sera construite par Dalbies Baptiste au prix de 15 Frs l’hl.

27/09/1922

Offre de Monsieur Vergès Mercenal (70 Frs l’hl pour 400 hls), sur le raisin Alicante et Aramont restant en cave : 18 pour, 4 contre.

22/11/1922

Proposition d’agrandissement car toute la récolte 22 n’a pu être logée.

Proposition d’accepter d’autres coopérateurs même de Planèzes.

15/01/1923

Prévision d’un achat de terrain, lieu-dit ‘’Le Bousquet » n° 583P, 800 m2, prix 4 000 Frs, appartenant à Monsieur Bênet Joseph.

04/02/1923

L’achat du terrain est accompli. Prix de l’agrandissement : 120 00 Frs. Le capital social passe à 229 500 Frs (2 295 parts à 100 Frs).

15/09/1923

Offre de Monsieur Marty de Latour de France acceptée à l’unanimité pour l’Alicante et l’Aramont (65 Frs les 100 kg).

20/09/1923

La cave autorise la Maison Violet Frères à loger des raisins de non-coopérateurs moyennant une location de 5 Frs les 100 kg.

04/11/1923

Frais d’agrandissement : 150 000 et non pas 120.

Le Président est autorisé à contracter un emprunt de 30 000 Frs à Monsieur Marius Sabineu demeurant à Lansac.

Monsieur Estève François, secrétaire-comptable, démissionne.

07/11/1923

Aux mêmes conditions d’embauche, Monsieur Honoré Foussat devient le nouveau secrétaire.

26/01/1924

Ordre du jour : création d’une fédération des caves coopératives des PO.

13/06/1924

Démission du Président, Monsieur Bascou Paul.

Monsieur Truillet Philippe obtient l’unanimité des suffrages au 2 ème tour après un 1 er tour nul, Truillet : 3. Glory : 3.

09/07/1924

Droit d’entrée aux nouveaux coopérateurs : 3 Frs l’hl. Le montant reste acquis à la SCV.

01/08/1924

Démission du Président Truillet. Monsieur Glory Joseph, Vice-Président propose de pourvoir en premier au remplacement de Monsieur Truillet comme administrateur en appelant un des trois membres suppléants. Par trois voix à main levée, Monsieur Saint-Loup François est désigné membre titulaire du CA. Messieurs Glory Joseph et Commenge Jules quittent alors la séance. L’élection du Président prévue à l’ordre du jour ne peut avoir lieu.

06/08/1924

Election du Président : élu à l’unanimité, Monsieur Bascou Paul.

Absents non excusés : Messieurs Glory Joseph et Commenge Jules.

09/11/1924

Petite récolte : 580 611 kg. Obligation d’une retenue de 7 Frs les 100 kg pour l’exercice 24-25.

20/11/1924

Lettre de démission de la Vice-Présidence de Monsieur Glory Joseph (remplacé par Monsieur Figuères Auguste).

19/05/1927

Projet de doter la cave de l’installation électrique.

20/08/1927

Le CA décide de s’octroyer une réflexion de 24 heures pour chaque offre d’achat de vin.

09/09/1930

Nécessité d’agrandir la cave (plus de coopérateurs et plus de vignes).

10/11/1930

Projet d’achat vigne lieu-dit ‘’Le Bousquet » appartenant à Monsieur Meyrou Constant.

28/02/1931

Le capital social à l’origine de 50 000 Frs et actuellement de 262 000 Frs, est porté à 362 000 Frs ( 3 620 parts à 100 Frs). Indispensable vu les nouveaux apports de créer 4 000 hls de cuverie supplémentaire.

Edification d’une salle pour le CA.

01/11/1932

La vente libre des raisins refusés par la Maison Violet est instituée.

24/06/1933

Projet de construction d’un réduit pour logement des ouvriers et d’un cabinet d’aisance (devis demandé à Monsieur Dalbies Baptiste).


26/07/1933

Pour le Congrès National qui se tient à Perpignan le 12/08, le CA fait don de deux bonbonnes de vin pour le banquet qui clôture le Congrès.

07/12/1934

Le quorum n’ayant pas été atteint lors d’une réunion pour débattre d’une offre d’achat de vin le CA passe au vote le texte suivant :

‘’L’assemblée sera valablement constituée quel que soit le nombre des présents. Les décisions prises seront valables pour tous les sociétaires. »

Cette résolution sera adoptée deux jours plus tard : 27 pour, 13 contre.

Apport récolte

  • Année 1921 : 548 152 kg
  • Année 1922 : 790 304 kg
  • Année 1923 : 632 430 kg
  • Année 1924 : 580 611 kg
  • Année 1925 : 649 164 kg
  • Année 1926 : 756 725 kg
  • Année 1927 : 695 885 kg
  • Année 1928 : 807 663 kg
  • Année 1929 : 766 145 kg
  • Année 1930 : 825 371 kg
  • Année 1931 : 1 350 132 kg
  • Année 1932 : 980 492 kg
  • Année 1933 : 782 934 kg
  • Année 1934 : 1 362 574 kg
  • Année 1935 : 1 401 482 kg

Maison Violet Frères (Byrrh à Thuir)

De 1922 à 1935, la Maison Violet achètea non-stop une grosse partie de la récolte rasiguéroise. Lors de sa première offre, ses conditions (qui seront reconduites à chaque fois) sont les suivantes :

  • Prix : 77 Frs les 100 kg de raisins
  • 13° minimum
  • Récolte saine et mûre rendue sur bascule (bascule prêtée gratuitement par la cave)
  • A titre exceptionnel, accepte les raisins sains 12° minimum.
  • Peut résilier le contrat à tout moment si la vendange n’est pas saine.
  • Manutention et frais à la charge de la cave Byrrh.
  • Par chèque, 150 000 Frs versés à l’acceptation du contrat.
  • Deuxième acompte représentant la moitié du solde fin novembre.
  • Solde fin janvier.
  • La cave Byrrh prend en charge les appointements mensuels du caviste et lui paie ses journées de vendanges.
  • D’un commun accord, la Maison Violet et la cave de Rasiguères fixent, huit jours avant, la date de l’ouverture des vendanges.

L’offre de 77 Frs les 100 kg et les conditions ci-dessus énumérées sont acceptées à l’unanimité.

Tableau des offres de la Maison Violet Frères (période 22-35)

1922 : 77 Frs les 100 kg (vote : unanimité)

1923 : 67 Frs les 100 kg (vote : 46 pour, 1 contre)

1924 : 78 Frs les 100 kg + 2 Frs prime à la qualité ( 27 pour, 4 contre)

1925 : 70 Frs les 100 kg ( 39 pour, 2 contre)

1926 : 100 Frs les 100 kg (refusé) , 100 Frs les 100 kg + 2 Frs de prime à la qualité ( 30 pour, 17 contre)

1927 : 160 Frs les 100 kg (5 pour, 44 contre) , 165 Frs les 100 kg (37 pour, 9 contre)

1928 : 182 Frs les 100 kg (refusé) , 185 Frs les 100 kg (49 pour, 6 contre)

1929 : 118 Frs les 100 kg (37 pour, 10 contre)

1930 : 164 Frs les 100 kg (38 pour, 16 contre)

1931 : 138 Frs les 100 kg (50 pour, 3 contre)

1932 : 11°-11°4 : 108 Frs les 100 kg , 11°5-12°5 : 118 Frs les 100 kg , 12°6-14° : 128 Frs les 100 kg , au-dessus de 14° : 138 Frs les 100 kg (48 pour, 2 contre)

1933 : 11°5-12°5 : 90 Frs les 100 kg , 12°6-14° : 105 Frs les 100 kg , au-dessus de 14° : 115 Frs les 100 kg (44 pour, 8 contre)

1934 : 12°-13° : 90 Frs les 100 kg , 13°-14° : 98 Frs les 100 kg , au-dessus de 14° : 108 Frs les 100 kg (45 pour, 1 contre)

1935 : 12°-13° : 47 Frs les 100 kg , 13°-14° : 51 Frs les 100 kg , au-dessus de 14° : 55 Frs les 100 kg (unanimité)

En 1936, la Maison Violet ne fera pas d’offre.

Avec le recul, on ne peut que s’étonner de la fluctuation des prix pratiqués à l’époque.

  1. GRIEU André
  2. CHIFFRE Jean
  3. GRIEU André
  4. BAILLETTE Jean
  5. BAILLETTE François
  6. CHIFFRE Jean-pierre
  7. CAZENOVE Pierre
  8. CHIFFRE Jean-pierre
  9. BALLETTE Joseph
  10. JEAN Joseph
  11. PARES Melchior
  12. BERTHOMIEU Jaques
  13. PARES Julien
  14. BAILLETTE Jean-pierre
  15. SEGUELA Arnaud
  16. FREJUL Joseph
  17. BASCOU François
  18. PARES Constant
  19. BASCOU François
  20. PARES Constant
  21. PARES Louis
  22. PRATS Louis
  23. MALET François
  24. JEAN François
  25. MALET Charles
  26. JOURDA Josette
  27. HUILLET Sidney
  • 1793-1795
  • 1795-1800
  • 1800-1805
  • 1805-1816
  • 1816-1821
  • 1821-1829
  • 1829-1830
  • 1830-1831
  • 1831-1843
  • 1843-1843
  • 1843-1848
  • 1848-1852
  • 1852-1855
  • 1855-1866
  • 1866-1867
  • 1867-1871
  • 1871-1871
  • 1871-1875
  • 1875-1878
  • 1878-1881
  • 1881-1915
  • 1915-1925
  • 1925-1945
  • 1945-1953
  • 1953-1977
  • 1977-2001
  • 2001-

Les premières notes retrouvées dans les archives de la Mairie et concernant le projet de rénovation de notre église romane datant du XI e et XII e siècles, remontent à l’année 1982. Mme Josette Jourda est alors maire de notre commune (1977-2001) et donnera beaucoup de son énergie pour mener le projet à son terme. Il faut attendre pourtant le 5 octobre 1993 et la réunion d’appel d’offre de la première tranche des travaux de rénovation de notre ‘’chapelle » pour prendre conscience que le projet démarre vraiment. De cette date-là, aux années 99-2000, beaucoup de réunions et de dossiers seront nécessaires pour que l’église St Pierre, en trois actes, première tranche, deuxième tranche et travaux complémentaires, arrive à faire peau neuve.

Dans ce projet, notre commune sera aidée par les subventions du Conseil Général, du Conseil Régional et de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC). Sans ces trois organismes, il est clair que ce beau projet de rénovation n’aurait jamais vu le jour.

Le 29 juin 2001, jour de la St Pierre, le village entier se retrouve en ses murs pour fêter son inauguration. Après la messe célébrée en duo, dans la petite salle par l’abbé Duval, curé de notre paroisse depuis 1952 et le Père Joseph Hernandez, après les incontournables discours de notre nouveau premier magistrat, Huillet Sidney et bien sûr, de l’abbé Duval, les villageois se retrouvent à l’heure de l’apéro, sous les remparts de notre petite église pour apprécier à la fois, les vins de notre cave et les plats préparés par toutes les personnes présentes mais surtout, pour partager un bon moment de fraternité.

A ce jour, nous y fêtons régulièrement les fêtes de Noël et Pâques avec goûter et contes à la clé.

En résumé, nous dirons : vraiment, du beau travail accompli !

Situation exacte:

  • A la sortie ouest du village, direction rasiguères, à gauche

Epoque:

  • XVII-XVIII eme siecle

Destination actuelle:

  • inutilisé

Description:

puits protégé par une tour de 3 m de diamètre à la base sur 5m de hauteur environ.

Appareillage:

pierres et galets liés au mortier. La tour se termine par un toit pyramidal de la même venue, une petite porte, aujourd’hui cloturée,perméttait l’accé au puits

Direction des Archives Départementales

Recherche du lieu de Planèzes

Ledit jour, premier octobre et an, estans audit lieu de Planèzes acistés dudi Jeans Bers (?) bailli et Domeng Armengaud, nous sommes transportés au vila(ge) pour faire la par– //

de l’Auriol, le Pla Bas C- conil, le camp delz Olliens [Ollieus], le Pech de Roquecorbe, la Tourisse , la Jasse de las Baques et aultres endroitz et avons trouvé jugé en contenance à la quantité de mil trente sept cesterées terre, scavoir de bonne trois cesterées, de moyenne quarante huit cesterées, de foible deux cens trente sept cesterées, de herm sept cens quarante-neuf cesterées, jugé les deux cens cinquante foible et les deux cens inutille.

Dans laquelle quantité de terre sus mentionnée ne sont comprises les pièces suivans pour estre bien noble et non rural (?) : premièrement un vieux chasteau ruiné, une petite maison où le vicaire habite estant faite dans les // ruines dudit chasteau –

a las Jasses contenant deux cesterées terre, deux ferrati de mesme contenance, tout ce dessus appar|tenant] au seigneur dudit Planèzes, le sieur du Vivier y a aussy un fief noble concistant en deux olivetes, deux petites vignes et champs joignantz le vilage, que le tout peut contenir quatre ou cinq cesterées terre.

  • Terre bonne III cesterées |trois]
  • Terre moyenne XLVIII cesterées [48]
  • Terre foible IIc XXXVII cesterées [237]
  • Terre herme VIIc XLIX cesterées [749]

Gracieusement transcrit par Mme la Directrice des Archives Départementales de PERPIGNAN

EXTRAIT DU BULLETIN DE LA SOCIETE AGRICOLE ET SCIENTIFIQUE DES PYRENEES ORIENTALES DE 1935

Jean de Voysins, seigneur d’Arques (Aude) avait épousé une fille de François Belcastel, ancien seigneur de La Tour de France, appelée Isabeau. Il dressa, en 1480, un dénombrement de ses divers domaines féodaux. On rencontre dans ce document la nomenclature de ses fiefs. La localité de PLANEZES est mentionnée dans le nombre des propriétés de ce seigneur au même titre que celle de La Tour de France.

« Sia so lo denombrement de las terras et senhorias que jo Joan de Vesis segnor d’Arquas tinc del rey nostre sobiran segnor. 

La Tour de Fenouillèdes totalimen destruhida gastada pilhada et las personas murtridas per los enemics aragonesos ont a un castel romput moyena et bassa juridictio.

  • Item censos dargen VC
  • Item censos de galinas XX
  • Item agriers de vi XX saumadas
  • Item agriers de blat tant soquiol,
  • froment, comme autros blats V saumadas
  • Item lo moli del blat rabatudes
  • réparations et autros despens XXC
  • item lo moli del oly rebatudes
  • réparations et autros despens VIII l.
  • Item journals que valen IC,
  • Item herbatges quant y a bestial IC,
  • Item foriscapis VI l.

Per so que los enemichs d’Arago n’an menat tot lo bestial et las gens non pot hom levar de la renda.

Planesas am juridiction moyena et bassa hont a un castel.

  • Item d’agriers de vi
  • Item censos de galinas X saumades
  • Item agriers de blat XV
  • Item de queste de pasquié V saumadas
  • Item journal et autros censos menuts I l
  • I f.

Loqual loc es estat destruit et afogar per los aragonesos et los habitants y son morts et sen son anats totalment que lo dit loc dimora inhabitable et no se potres levar de las rendas.

Loqual denombrement baile jo sobredit Johan de Vesis, segnor d’Arquas a vos mossur lo commissari am protestation de metre et ajutar si res avai laisst de mettre per obli o autrament et de tolre si cans y avia mesa que no li digues metre si necessaria era et am los autros protestations necessarias et en tals cas acostumadas de mettre et de fayre ». (Archives municipales de La Tour de France).

Un cahier de reconnaissance contient celles que Jean de Voysins avait faites au roi Louis XI en 1480. Le parchemin fut transcrit à Carcassonne, à cette date. Il s’exprime ainsi :

« Sapiau tots que los présents veiran que ieu Jean de Vesis segnor d’Arquas adnove et reconissi a tenir del rei nostre sire in fe et homatge… Arquas, Puyvert, Montfort, Villefort. »

Le dénombrement des terres et seigneuries de François de Montesquieu fut effectué à Carcassonne, le 17 mai 1639. Il établissait de la sorte le relevé de ses domaines seigneuriaux :

  • 1° Les Châteaux et seigneuries des lieux de La Tour , Planèzes, Saint-Martin, avec toute justice haute, moyenne et basse, mère et mixte empire. La terre de ces seigneuries lui apporte environ 10 sestiers de blé, tout frais déduits ;
  • 2° La tasque de ces seigneuries lui revient à peine de 20 sestiers de blé, frais déduits ;
  • 3° La tasque du vin, frais déduits, environ 20 charges de vin ;
  • 4° Pour l’huile, la tasque lui revient environ à 1 charge huile ;
  • 5° Le courtage, mesurage et permission de débiter les chairs lui rapportent environ 25 livres ;
  • 6° Il a encore une vigne de 10 journée à fossoyer, qui porte environ 4 charges de vin ;
  • 7° Il a encore deux moulins à eau, l’un pour faire la farine, l’autre pour l’huile dans un même enclos, encore un moulin drapier. Il est vrai que le moulin drapier est vieux, les autres sont en bon état.

« Mais, notait avec amertume le seigneur, depuis quelques temps, les habitants dudit lieu de La Tour , en hayne du procès qu’ils ont pendant contre moy, de leur autorité privée ont fait construire deux moulins à farine et à huile, dans un arrière-fief qui relève de moy et qui est au sieur archevêque de Narbonne, tellement que depuis mes moulins demeurent en chôme et ne me rapportent aucune rente, au contraire ; il faut y employer beaucoup de réparations. »

  • 8° Pour les droits de censives, de lods, de rentes, il y a aussi procès entre François de Montesquieu et les habitants de La Tour de France. Sur ce fondement, les habitants prennent prétexte de ne payer que fort peu, environ 10 livres par an ;
  • 9° Le seigneur démontre qu’il a été déchargé du ban et arrière ban soit à raison de son âge ou des services rendus au roy et à ses prédécesseurs et encore parce que les terres de La Tour , Planèzes, Saint-Martin sont limitrophes du royaume d’Espagne, ainsi qu’il est notoire, tellement qu’en raison des guerres entre Sa Majesté et le roi d’Espagne, il est obligé pour la conservation de ces places de tenir garnison de plusieurs soldats à l’entretien desquels les revenus de la dite place sont insuffisants :

« En 1636, les ennemis de l’Estat commencèrent de faire des courses sur les frontières, et même un régiment espagnol estoit logé à Estagel, qui est proche de La Tour , et comme le lieur de La Tour est un lieu sans aucune forteresse, partie des familles s’en allèrent. En l’année 1637, levèrent le siège de Leucate, le dit lieu de La Tour déserta entièrement et demeura inhabitable pendant deux années de suite, à cause des courses que les ennemis faisaient, et mesme que feu Monseigneur le prince de Condé avait fait une ordonnance qui défendait de ne tenir aucune sorte de bestail à trois lieues de la frontière dans le terroir du dit La Tour. Il ne se trabaillait rien. En l’année 1639, l’armée du Roy campe durant onze jours au dit La Tour , ce qui ruina tout à fait le dit lieu et en l’année 1640, le lieu acheva de se perdre entièrement par le pillage et le brûlement de tous le lieu, à la réserve de l’église qui fut sauvegardée par l’armée espagnole, ce qui fut cause que le dit lieu demeure quasi désert pendant quelques années. »

François de Montesquieu mourut en l’année 1639, son fils, Annet de Montesquieu recueillit sa succession.

EXTRAIT DU LIVRE

« LES CELLERES ET LA NAISSANCE DU VILLAGE EN ROUSSILLON »

(M. AYMAT CATAFAU)

Planèzes

Fenouillèdes

Planèzes ne fait pas partie du diocèse d’Elne, on excusera cette incursion en pays d’Oc, motivée par la présence du terme cellera dans la documentation réunie sur ce village 1.

La villa Planasiis n’est mentionnée pour la première fois qu’en 1260, l’ancienne église Saint-Pierre, située à l’écart du pôle villageois actuel, groupé autour d’un piton rocheux où s’élevait le château, daterait des XI è- XII è siècles. Une parcelle ovale non bâtie l’entoure, c’est l’ancien cimetière.

En 1365, le village compte vingt feux mais il n’y en avait plus qu’un à la fin du XIV è siècle 2.

Regroupement villageois et cellera :

Un intéressant document daté de 1363 évoque une cellera en des termes très surprenants et pose d’importantes questions. Il s’agit du contrat de cession en acapte de trois terrains à bâtir à trois hommes différents, par le seigneur de Planèzes, Bernard Guillem du Vivier (seigneurie importante du Fenouillède)3. En effet, à trois reprises, le seigneur accorde un patuum en des termes identiques : le preneur devra y bâtir une ou des maisons, et ce terrain est situé « intus cellariam seu fortalicium que debet fieri in dicto loco ».

Il y a là sans aucun doute l’indication d’une volonté de construire un « fort » appelé « cellera » , loti de manière organisée par le seigneur du lieu. De plus, l’un de ces terrains, confrontant cum castro dicti loci, il semble clair que le centre de ce regroupement de maisons est le siège du pouvoir châtelain4.

Un pôle villageois a pu exister autour de l’église. Par suite de la concurrence exercée par le château du seigneur ou des ravages causés par des incursions militaires, ce village ecclésial a disparu, ou est mourant ; le châtelain cherche alors à peupler un nouveau village au pied de son château.

Le nom de cellera vient-il du fait qu’il organise dans cet enclos sous-castral le regroupement des celliers et des provisions ? Est-il un souvenir d’une première « vraie » cellera formée jadis autour de l’église ? Ou plus simplement, le terme a-t-il pris un sens générique de « fort villageois » ? Ceci ne manquerait pas d’être important comme indice de la diffusion du phénomène et du mot de «   cellera » , même avec un sens galvaudé.

Plan et vestiges architecturaux :

Le château devait se trouver à l’emplacement actuel du château d’eau, sur le rocher qui surplombe le village. A quelques centaines de mètres au nord-est, l’église est encore entourée de son cimetière. Au nord de l’église, une petite éminence est surmontée de rochers qui portent la trace d’aménagements pouvant avoir servis à fixer des poutres, poteaux ou fondations de constructions en bois (une fortification ?).

Synthèse :

Le cas de Planèzes montre en formation une cellera atypique, de création tardive et d’initiative seigneuriale, au pied du château. Cette création peut en outre faire suite à l’abandon d’un site d’habitat plus ancien groupé autour de l’église. Le phénomène de réorganisation de l’habitat à la fin du moyen-âge a pris des formes différentes, autour du château ou sous la forme de « forts »5. Il n’est pas indifférent qu’en bordure du pays catalan, où le phénomène de la cellera a marqué durablement les formes villageoises, le nom choisi comme équivalent de fortalicium soit celui de cellera . Une cellera dénaturée, qui désigne une toute autre réalité. Cet usage révèle son omniprésence dans les structures villageoises et dans les esprits.

•  C’est bien entendu d’abord à mon ami Dominique Baudreu que s’adressent ses excuses. Lui qui étudie les village du Fenouillèdes, et que j’ai informé de mes rares empiètements sur ses terres, comme il m’a tenu au courant de ses travaux, qui m’ont bien souvent servi de référence et d’exemple.

•  G.G.C.C.,vol. 14, p.476-477.

•  B. Alart, C.M., t.XV, p.64-66, notule de Gaucelme Ferreol, notaire d’Ille, année 1363.

•  Si c’étaient des celliers qui devaient être construits, on pourrait penser à une « cellera » du type du castillo diposito dont parlait Settia, colloque de Rome, 1980. Il semble qu’il s’agisse ici d’une opération de refondation du village autour du château.

•  On pense aux « forts du Toulousain » et à leur structuration en « loges », nés dans la deuxième moitié du XIVe siècle, et étudiés par Anne Briançon, thèse en cours à l’Université de Toulouse-Le Mirail.

Planèzes et ses environs

Sur la rive gauche de l’Agly, le village de Planèzes est construit au pied de la butte qui portait le château, à l’emplacement du réservoir actuel. A environ 300 mètres au nord-est du château s’élève l’ancienne église entourée de son cimetière. A la même distance de l’église, à peu près, vers le nord, un piton rocheux porte les vestiges d’aménagements pouvant correspondre à la fixation de constructions en bois (tours ?).

Plan cadastral de Planèzes : le village au pied du château et l’église à l’extérieur

Situation exacte:

  • Dans le village, prés de la cave coopérative

Dates construction et principaux remaniements:

  • Guerre 1914-1918 / Guerre 1939-1945

Historique:

  • Monument en ciment armé construit aprés la guerre de 1914/1918. une plaque de marbre porte l’ inscription suivante:
  • PLANEZES A SES ENFANTS MORTS POUR LA PATRIE ( nom des morts)
  • une deuxième plaque porte les noms des morts de la guerre 39/45

Situation exacte:

  • Sur la route Planèzes / Rasigueres, chemin avant le cimetière à gauche, ruines prés de la rivière.

Epoque:

  • début XIX eme siècle

Destination actuelle:

  • edifice en ruines, meules et pressoir presque detruits.

Description:

  • edifice de plan rectangulaire (8x30x12 m env.), divisé en trois partie: emplacement des meules, du pressoir et de la récolte.

Restent encore en place:

  • 3 meules circulaires d’un diamètre de 1.50 m et de 13 cm d’épaisseur, sur un bâti de maçonnerie, avec cerclage en fer. Au centre de chaque meule un trou circulaire de 30 cm de diamètre servait à engager l’axe d’entrainement ou d’écoulement lors de l’écrasement des olives. La cavité que l’on aperçoit sous chaque meule est soit un réservoir, soit l’emplacement de la turbine d’entrainement.
  • Dans un autre corps de bâtiment est le pressoir.

Fait rarissime dont peu de personnes, si elles revenaient, pourraient se vanter mais qui colle parfaitement à la peau d’un personnage à part.
D’être d’évidence le dernier maillon de la lignée Loubet de Sceaury ne l’empêchait pas à sa façon d’aimer les enfants. Sa rue, étirée toute en longueur telle une baguette de pain, coincée entre sa maison de maître et son jardin, fermés tous deux à double tour, représentait pour les gamins le terrain de jeux idéal. Lassé d’être dérangé toutes les 3 minutes à chaque ballon perdu, il se résignait de bon cœur en chaque occasion, à confier les clés de son domaine aux footballeurs en herbe, qui ne manquaient jamais de les lui ramener poliment, une fois fini de s’amuser.
Dans sa maison immense comme un château où le plus dur était, une fois franchi le seuil, de s’y repérer, les vendangeurs, les soirs de paie, se frottaient 20 fois les souliers sur le paillasson avant d’entrer pendant que Monsieur Paul comptait et recomptait 100 fois leur dû au cas où 5 centimes (des francs à l’époque) se seraient égarés ou rajoutés.
Il croquait l’ail de bon cœur avec au moins autant de plaisir que les enfants chipant les bigarreaux d’Alexandrine, à la différence qu’en vieil avocat qu’il avait été et vieux solitaire qu’il était devenu, il adorait discuter avec les villageois à charge pour eux de se placer discrètement dans le bon sens du vent.
Personnage hors norme, capable de batailler une heure durant sur une paie pour 4 sous et qui, le moment venu, confiera la destinée de ses chères vignes à l’organisme SAFER, pour une redistribution honnête aux viticulteurs du terroir, tournant ainsi du même coup résolument le dos aux ‘’sirènes étrangères’’ beaucoup plus lucratives.
Et comment apprécier à sa juste valeur ce don des dons fait à notre Commune, comprenant entre autres, maison de maître, cave particulière, maisons jumelées sur la place (démolies et rebâties depuis en une Mairie flambant neuve) et surtout, par-dessus tout et Ô combien inespéré pour toutes celles et ceux qui ont été un jour enfants au village, son immense jardin aux portes dorénavant toujours ouvertes.
Les sous sols de sa maison se sont transformés en deux belles salles : l’une abritera dans un futur proche toute une ribambelle de fûts où mijoteront à vie des vieux VDN, l’autre étant prévue pour les déguster. Quant à sa Cave ancestrale datant de 1919 qui, des décennies durant, parfuma tout le quartier d’arômes Carignan-Grenache-Macabeo, ses cuves se sont envolées à l’image de moineaux apeurés, dès le début des travaux de démolition (octobre 2007), sous les coups répétés de la pelle mécanique pour laisser place petit à petit et au fil des mois, à une superbe réalisation dont il serait sûrement fier.
Sous l’œil talentueux et vigilant de notre architecte attitrée Sophie (gîtes, Mairie), durant 18 mois, tous les corps de métier, de la démolition de la 1ère tuile à la dernière couche de peinture, se sont relayés pour mener à bien cette tâche commune.
La palme du mérite revient incontestablement à notre Alex, formidable trait d’union entre tous les artisans, omniprésent pour aider, conseiller, dépanner les uns et les autres, sans parler de son téléphone, véritable standard tous les mercredis après-midi, lors des réunions de chantier, permettant ainsi aux chefs d’entreprise ne pouvant honorer leurs rendez-vous de joindre Sophie pour s’excuser et se tenir au courant de la marche à suivre.
Ses derniers d’ailleurs, conviés en Mairie le 8 avril 2009, pour signer les dossiers de fin de travaux, se fendront tous d’une parole gentille pour Alex, grand absent pour cause d’hospitalisation.
Le vendredi précédent (3 avril 2009), la Municipalité recevait le Président du Conseil Général, Monsieur Bourquin Christian, venu apporter sa pierre à l’édifice sous forme d’une manne financière si indispensable à la réalisation de ce type de projet.
En ce 5 juin 2009, où bon nombre de ‘’grosses cylindrées’’ politiques du département s’inscrivaient aux abonnés absents pour cause de quêtes  européennes sous d’autres cieux, Monsieur Guy Ilary, Conseiller Général du Canton, coupait, comme le veut la coutume, le ruban tricolore, inaugurant ainsi, en présence de pratiquement tout le village, la ‘’Maison de Paul’’.
Les invités, entre toasts et vins de terroir, prenaient grand plaisir à découvrir les lieux avec, en ‘’musique de fond’’, la fanfare de Cases de Pène, les Pépères band.
Aujourd’hui, les travaux terminés, la poussière retombée, la rue regoudronnée, la fanfare envolée et le calme revenu, sachez bien, Paul, que ‘’pitchounettes et pitchounets’’ Planézols (toutes générations confondues), celles et ceux qui ne le sont plus, le sont encore ou le deviendront, vous sont éternellement reconnaissants de leur avoir confié, avant de vous en aller, votre merveilleux jardin aux mille souvenirs.
Quoi qu’il arrive,
aucune tramontane jamais,
aussi forte soit-elle,
ne soufflera le parfum subtil
de l’ail flottant
‘’rue Loubet de Sceaury’’.

27 ET 29 JUIN, 29 AOUT 2007 : LE CONSEIL MUNICIPAL AU TRAVAIL

4 JUILLET 2007 : OUVERTURE DES PLIS POUR L’APPEL D’OFFRES

OCTOBRE 2007 – AVRIL 2009 : LES TRAVAUX

3 AVRIL 2009 : VISITE DU PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL MONSIEUR BOURQUIN CHRISTIAN

8 AVRIL 2009 : SIGNATURES DE FIN DE TRAVAUX

5 JUIN 2009 : L’INAUGURATION

LES ENTREPRISES ET LEURS ARTISANS

Alex Ferronnerie

Apave

Art et Nuance Peinture

Camar Démolition

Elec Fenouillèdes

Esteban Bois et Charpente

Gab 66 Joints

JE.LU.PI Étancheité

LA2P Plancher Placo

Lopez Carrelage

Maitre D’Oeuvre

Mio Plomberie

Ros Peinture

Serrurerie du Vallespir Charpente Metallique

époque:

  • Eglise du début du XIX° siècle.
  • Clocher tour du XX° siècle. (Moderne)

Description:

  • C’est un édifice de plan rectangulaire sans matériaux de réemploi apparents.
    Le clocher a été édifié en 1913, il contient une cloche placée dans une cage en fer.
    L’église conserve deux statues du début du XIX° siècle.

situation:

  • Centre du village

Historique:

  • Il s’agit d’un édifice contemporain.

Bénitier


Emplacement de l’objet:

  • A droite en entrant

Matiere:

  • Marbre rouge et blanc sculpté

Dimensions:

  • Hauteur: 33 cm
  • Diamètre: 45 cm

Epoque:

  • début du XIX siècle

Description:

  • Bénitier de forme arrondie à moitier encastré dans le mur : Un ressaut de 5 cm court le long du bord supèrieur.

La cloche

Enplacement de l’objet:

  • Cage en fer, à l’extérieur du clocher

Matiere:

  • Bronze

Croix processionnelle.

Enplacement de l’objet:

  • Sacristie

Matiere:

  • Bronze argenté

Dimensions:

  • Croix sans la hamp: hauteur 65 cm ;largeur 45 cm

Epoque:

  • Fin XVII , debut XVIII eme siècle

Thème iconographique :

  • A l’avers: Christ en croix
  • Au revers: Vierge à l’enfant

Description:

  • Croix sur virolle ornée de motifs végétaux; A l’estrémité ornements en forme de fleurs stylisées

Cuve baptismale

Emplacement de l’objet:

  • à gauche en entrant

Matiere:

  • pierre sculptée

Dimensions:

  • hauteur: 65 cm ; diametre: 90 cm

Epoque:

  • romane

Description:

  • forme arrondie sans décoration ni inscription, au fond un trou pour l’écoulement de l’eau

Vierge des douleurs

Emplacement de l’objet:

  • dans la nef à droite du choeur

Matiere:

  • bois sculpté, peint pour le visage et le mains. Tissus et dentelles pour les vêtements

Dimensions:

  • 1.30 m env.

Epoque:

  • fin du XVIII, debut du XIX eme siecle

Theme iconographique:

  • Vierge des sept douleurs

Description:

  • statue mannequin vêtue de tissu noir et de d’entelles La vierge porte une couronne à rayons et un coeur percé de sept glaives sur la poitrine. Elle porte le linceul du christ sur ses mains. Sur le socle, l’inscription: « MATER DOLOROSA »

Saint roch

Emplacement de l’objet:

  • à droite dans le choeur

Matière:

  • bois sculpté, peint.

Dimensions:

  • hauteur: 1 m env.

Epoque:

  • datée: 1854

Theme iconographique:

  • ST. Roch et son chien

Description:

  • le saint est revêtu de la cape de péllerin, orné de coquilles st.jaques, il porte une robe courte dévoilant la blessure de la cuisse droite. Il porte les cheveux longs et la barbe et tient sa main droite sur le coeur, le bras gauche allongé. Sa tête est tournée vers le ciel, à droite. Un chien, portant un pain dans la geule, est à ses pieds. Sur le socle l’ inscription: EX VOTO PAROCHIOE PLANESES TEMPORE PESTILENTIOE 1854

Au début du XXème siècle, il n’y avait pas de couverture sociale comme aujourd’hui. C’est pourquoi, les habitants de nos villages ont éprouvé le besoin de s’entraider aussi bien moralement que financièrement en cas de maladie. C’est ainsi que fut créée en 1937 la Société de Secours Mutuels «  La Solidarité  », à l’initiative de Monsieur Jean François. C’est à la suite de son mariage avec Mademoiselle Puig Jeanne, originaire de Pollestres et amie de Monsieur Asquirol, qui occupait un poste important au sein de la Société Centrale Mutualiste «  La Roussillonnaise  » dont le siège est à Perpignan, que ce dernier convainc Monsieur Jean François de créer à Planèzes une Société de Secours Mutuels, initiative qui recueillit une large adhésion auprès des habitants de Planèzes.

Ce fut donc Monsieur Jean François qui en assura la Présidence et la Société s’affilia immédiatement à la Roussillonnaise. Le rôle de la Société était de percevoir les cotisations des adhérents : les assurés obligatoires (ouvriers agricoles en général) et les assurés facultatifs (exploitants agricoles, artisans ou commerçants).

A titre d’exemple, en 1939, nous trouvons 20 adhérents (10 de chaque catégorie) ; en 1953, 62 (25 hommes, 26 femmes, 11 enfants) ; en 1978, 59. Par trimestre, en 1940, un patron paie 45 F de cotisation, un ouvrier ou employé 69 F (si c’est un homme) ou 57 F (si c’est une femme).

Toutefois, il semble que, en ce qui concerne les assurés obligatoires, le montant de leur cotisation était reversé à la Mutualité Sociale Agricole (MSA). Par le canal de son Trésorier, la Société reversait aux adhérents le montant des prestations maladie que remboursait la MSA ou la Roussillonnaise.

Le premier Trésorier était Monsieur Malet Julien. A son décès, en 1946, ce fut Monsieur Jourda Alfred qui le remplaça. A la démission de ce dernier, au début des années 50, Monsieur Malet Joseph assure ce travail.

Après le décès de Monsieur Jean François, en 1981, Monsieur Malet Joseph lui succède à la Présidence , cumulant les fonctions avec celles de Secrétaire et de Trésorier. Il est bon de rappeler que si, officiellement, il y avait un Secrétaire, c’était le Président qui remplissait cette fonction.

Les premières années, le Président et le Trésorier tiennent à la Mairie le premier dimanche après-midi de chaque trimestre une permanence afin de percevoir (souvent en liquide) les cotisations des adhérents. Avec le temps, trop de personnes oubliant la permanence, le Secrétaire finit par faire du porte à porte pour les encaissements. Puis, sur un litige ou deux, pour plus de clarté, il fut convenu de délivrer un reçu à chaque adhérent attestant du paiement des cotisations. La Société possède, dès sa création, un CCP où sont versés chèques (assez rares) et liquide, liquide grâce auquel elle peut faire ses versements à la Roussillonnaise. Et vice-versa, cette dernière y reverse, tous les trimestres, les frais de gestion.

Ayant de plus en plus de responsabilités au sein du village (notamment en devenant en 1976 Président de la Cave Coopérative ), Monsieur Joseph Malet demande à une bonne connaissance siégeant à la Roussillonnaise s’il existe un moyen plus facile de gérer les comptes de la Solidarité afin d’avoir plus de temps disponible. Il lui est répondu qu’avec la naissance de l’informatique, l’appel et le remboursement des prestations se feront bientôt directement à la Roussillonnaise (d’après nos documents, aux environs de 1979).

Légalement, une Assemblée Générale (AG) est obligatoire tous les ans. Mais comme le dit encore aujourd’hui Monsieur Malet : « Il n’y a jamais eu de problème, donc pas de problème, pas d’AG. »

La Société fournit quand même tous les ans son état statistique (comptabilité) à la Préfecture ainsi que la structure de son Bureau (Président, Vice-Président, Secrétaire, Trésorier). Concernant sa gestion, les deux premiers cités ont l’autorisation du Bureau pour signer tout document nécessaire à sa bonne marche. Les primes à la naissance (exemple : 500 F en 1953) et les aides lors d’un décès existent au départ de la Société en 1937. Lors des obsèques d’un de ses membres, tous les adhérents se placent en tête du cortège, regroupés sous la bannière de la Solidarité avec, épinglée sur la poitrine, une cocarde aux couleurs rouge et verte du village (Madame Veuve Henric Bascou, délégué communal de la MSA finance l’achat de la bannière).

En 1999, la Roussillonnaise demande aux différentes Sociétés de Secours Mutuels, de fusionner avec elle afin que leurs adhérents soient directement pris en charge par elle. Cela ne change rien, vu que pour la plupart des adhérents, c’est chose faite depuis les années 80. On peut même dire que la Solidarité , à ce moment là, est au point mort, excepté le fait que toute nouvelle adhésion passe obligatoirement par elle. Ironie du sort : l’unique réunion que tient la Société de Secours Mutuels «  La Solidarité  » a pour objet la fusion avec la Roussillonnaise. Démarche faite auprès de la Préfecture par la Roussillonnaise elle-même, motivée par le fait que toutes ces Sociétés engendrent des frais supplémentaires inutiles vu le passage à l’informatique. Lors de la fusion, la Roussillonnaise récupère les fonds de la Société.

PS : Il va sans dire que c’est bénévolement que toutes ces personnes s’impliquèrent pour la bonne marche de la Société de 1937 à 2001

Nos rues, ruelles, places et placettes furent dans le temps, tout naturellement, caillouteuses, poussiéreuses, sentant bon la terre nue et saupoudrées même parfois d’un petit zeste de fumier bien frais.
Des marelles par dizaines y étaient aussi facilement tracées qu’effacées, les « petits soldats » s’y camouflaient sans difficulté et nos vélos s’y régalaient en dérapages contrôlés.
Pour nous, enfants, ces rues immenses nous emportaient bien souvent, sous l’effet de notre imagination, vers des pays merveilleux, perdus bien des années plus tard, sans trop savoir ni où, ni quand, ni comment …
Nous y dérangions souvent nos mères et grands-mères, sur les visages desquels se lisait le plaisir évident de se retrouver à tout coin de rue, tricotant et papotant à qui mieux mieux.
Nos pères et grands-pères, jamais trop éloignés d’elles, discutaient à tire larigot chasse-gibier-chien, charrues-sillons-chevaux, puits-légumes-jardin, bigos-bières-bistrot, vent du nord-mistral-marin …
Hormis une poignée de charrettes ou chariots posée ici ou là, les seules véhicules à encombrer les rues étaient nos vélos et « carrétons » à quatre sous. Même la première camionnette bâchée de Monsieur Faigt ne faisait pas désordre dans le paysage.
Par la force des choses, le goudron s’est glissé dans notre village sans en oublier le moindre recoin.
Sans y gagner au change, l’odeur d’huile, d’essence, de gas-oil a remplacé celle tellement plus familière de nos chevaux qui ne s’emballeront plus dans ces rues à la moindre tracasserie.
Aujourd’hui, les voitures, camions, bennes et remorques, en plus, qu’on le veuille ou non, d’embarrasser nos devants de portes, ont considérablement réduit le champ de jeux de nos enfants et le champ tout court de nos anciens.
Alors, ces photos se veulent être, simplement, un hommage rendu à une époque superbe mais révolue, bien révolue sous le goudron et qui, hélas, ne reviendra plus.

Henri Coll-Lacour dit Léri N°17

Aurait préféré naître sous un cerisier du village plutôt qu’à la clinique Saint-Roch, à Perpignan.

Se sent quand même entièrement planézol.

Poste : attaquant. Parfois buteur, finit par glisser à côté de Sid à l’arrière avec la venue de la nouvelle génération baixanenque.

Capitaine de l’équipe sans trop savoir pourquoi.

Détestait la défaite plus que tous les autres Pallagoustys réunis.

Encore traumatisé par le double échec en quart de finale à Prats, en 84 et 85.

Comme Thierry, il aurait sûrement fini bon dernier pour l’attribution de la coupe de l’élégance.

Au contraire de Thierry, fut stressé du premier janvier au 31 décembre pendant une décennie.

Supprimait tout alcool systématiquement pendant la durée des tournois (la règle était subrepticement contournée par tous ses coéquipiers dès la nuit venue, jamais le midi).

Sa philosophie tenait dans une seule pensée : une fois devant au score, inimaginable de ne pas gagner et cela s’est vérifié à chaque fois.

Anecdote :

Une grande fierté, de 76 à 88 : n’a jamais reçu un seul avertissement, que ce soit sous les couleurs baixanenques, estagelloises ou avec les Pallagoustys.

Regrettera toujours de ne pas avoir eu le plaisir de partager un tournoi avec Denis Grémot, joueur Ô combien super de l’équipe de Latour.

Jean-Luc Bonzoms dit Luke N°10

Poste : avant-centre, gaucher.

La foudre.

Marquait des buts plus rapidement qu’une mitrailleuse crache les balles.

Baixanenc d’origine.

Né sous les étoiles stéphanoises, parisiennes ou marseillaises, il aurait embrassé sûrement une carrière de professionnel au lieu d’embrasser tous les après-matchs au café Chauvel à Baixas… la bouteille de 51.

Dans les surfaces de réparation, tirait et marquait plus vite que son ombre. D’ailleurs, Frédo lui doit (à force de se faire du mauvais sang) d’avoir gardé une allure svelte pendant de nombreuses années, ce qui n’est plus le cas, malheureusement aujourd’hui.

Son gauche était terrible et certains de ses buts mériteraient de figurer dans le top 5 de la L1.

Le plus Pallagousty des baixanencs.

Depuis 81, il ne manqua que les tournois de l’été 82, service militaire oblige.

Vif, rapide, bagarreur dans le bon sens du terme, ne s’avouait jamais vaincu même lorsqu’il était à terre. Discret, timide, effacé, dès que le ballon était rangé. Une kyrielle de buts décisifs et un beau coup du chapeau en finale 88 pour le dernier tournoi.

Cependant, problème psychologique dans les séances de tirs au but. A ce jour, n’a pas mieux fait que poteau sortant.

Aurait eu bien besoin de faire un stage au CNRS avec Thierry.

Anecdote :

Etait capable d’aller jusqu’à la noyade pour récupérer dans les gouffres les plus profonds les bouteilles de vin propulsées par son capitaine dépité.

Jean Coll-Lacour dit John N°2

Natif de Planèzes, participa pratiquement à tous les tournois.

Grand gaillard. Inamovible N°2, que nous jouions en bleu, rouge, noir ou jaune. Le seul, sûrement à ce jour, à avoir encore, bien pliés dans l’armoire, ses quatre maillots flambant neufs floqués au N°2.

Au début, joua parfois goal (Prats 78, Estagel 80 et surtout une partie du tournoi de Prats 83 où il nous qualifia en arrêtant le 5 ème tir au but).

Poste de prédilection : arrière droit. Mais en sixte, sur terrain étroit, arrière tout court. Ses longues jambes faîtes de muscles et de nerfs, tâcleront tout azimut telles une moissonneuse-batteuse pendant des années. Elles se retrouveront souvent pleines de “ pélailles ” mais tel Attila, l’herbe ne repoussera plus derrière ses tâcles.

Côté but, on ne peut pas, à franchement parler, dire que le John était un buteur . A ce jour, son compteur-but est toujours bloqué à zéro, et comme la retraite a sonné depuis plus de quinze ans, il y a peu de chance que celui-ci se débloque.

Elément indispensable pour garder un résultat. Détestait la défaite, comme tous les autres pallagoustys, d’ailleurs.

Anecdote :  

Au cours d’une grillade avec nos amis de Latour, sur les bords de l’Agly, après un apéritif bien arrosé, Pierre (Dedeus) s’approche de lui avec son grand sourire et lui glisse mielleusement au creux de l’oreille : “ A Prats, cet été, j’ondulerai autour de toi. ”

Le John lui rendit son grand sourire. Doté d’une grande patience, il attend encore, quinze ans après, que Pierre vienne “ rondinéger ” dans son secteur.

Seul bémol : pratiquant le karaté de haut niveau (ceinture noire), sport incompatible avec le football, et victime de claquages musculaires à répétition, renonça, la mort dans l’âme, au dernier tournoi disputé à Prats en 88

Jean-Louis Puy dit Louis N°6

Droitier. Taille moyenne.

Poste : milieu défensif.

Mais comme Niño, pouvait jouer avec beaucoup de classe dans les buts (Estagel 83, Canet 84).

Semblait lent, comme Christophe, mais c’était juste une illusion d’optique.

Très bon tacleur. Ne rechignait jamais à revenir défendre.

De la même génération que Christophe.

Un poisson dans l’eau au milieu de Christophe, Saïd et Jean-Luc.

Plus timide que Jean-Luc.

Vu son jeune âge, ne jouera que les derniers tournois 87 et 88.

Marqua peu de buts, mais ce n’était pas son boulot.

S’appliquait à défendre et à préserver un résultat.

Le plus malin des Pallagoustys.

Amoureux de la région, il séduira une pratséenne, et aujourd’hui, le charme dure toujours.

Anecdote :

Nous nous souviendrons longtemps de son arrivée folklorique à Planèzes début août 87 en prévision du tournoi de Prats.

Il débarqua chez Henri, tenant à la main un gros panier d’osier rempli d’œufs, de pâtes, de sucreries, de légumes, de limonades etc, le tout recouvert d’un petit torchon plié avec soin par sa chère maman Josette. Henri, Saïd et Jean-Luc, assis sur les escaliers, devant la porte, furent pris d’un tel fou-rire que jamais plus il n’apportera quoi que ce soit.

José Médinilla dit Niño N°5

Gentil garçon au caractère fougueux et imprévisible.

Il fallait souvent bien canaliser toute son énergie.

Avec les Pallagoustys, pas le moindre incident à déclarer (ce qui n’était peut-être pas le cas sous les couleurs baixanenques).

Le seul joueur capable d’occuper tous les postes, de gardien de but à avant-centre (Prats 82 : avant-centre ; Estagel 84 : goal).

Très bon buteur, de petit gabarit, il compensait par une technique et une vivacité impressionnantes.

Parfois individuel, l’équipe, cependant, au bout du compte, s’y retrouvait.

Bonne frappe des deux pieds.

A partagé seulement quelques tournois avec nous.

Anecdote :

S’entendait comme larrons en foire avec ‘’John » pour aller à la buvette se désaltérer entre les matchs (bière bien sûr !) et ce, malgré l’interdiction formelle de leur capitaine

Pierre de Deus dit Dedeus

Capitaine de Latour

Capitaine de Latour. Gaucher. De taille moyenne. Avait une musculature impressionnante. Une véritable montagne infranchissable. Eternel sourire collé aux lèvres, positionné en défense centrale juste devant Frédo, il organisait le jeu de façon magistrale.

Jamais pris à défaut. N’a jamais eu le moindre problème avec qui que ce soit. Incapable d’ailleurs du moindre mauvais geste. Il savait se transformer en buteur lorsque la situation l’exigeait. Ses frappes rasantes du gauche trouvaient souvent le cadre et les filets.

Nous regretterons toujours que ses origines n’aient pas pris source 3 km plus haut en amont de l’Agly.

Aujourd’hui, nous le remercions de venir régulièrement à Planèzes nous rendre visite. Un grand merci aussi pour les trois vendanges successives partagées avec nous dans les vignes d’Henri.

Incompréhension :

Nous pensons très sérieusement que Pierre fut au cours de son enfance traumatisé par le passage d’un vol de sauterelles (‘’pallagoustys ») car, comment expliquer que ce véritable Conan le Barbare des terrains, lors de chaque tirage au sort lui désignant les ‘’Pallagoustys » comme adversaires, puisse perdre en même temps que son sourire 50% de ses moyens et au coup d’envoi du match, les 50% restants ? Mystère !

Fin vendanges 99. Nous tenions à présenter Pierre sous le maillot des Pallagoustys. Nous notons que le maillot est bien propre pour un vendangeur, soi disant motivé. Peut-être ne l’était-il pas.

Est-ce de la rancune due à l’accumulation de frustrations nées de tant de défaites consécutives ? Nous ne savons pas. Le maillot, lui, avait plutôt l’air de sortir tout droit de l’armoire, plié et bien repassé.

Robin Walden dit Walden N°11

Anglais d’origine, planézol d’adoption.

Seul véritable gaucher de l’équipe avant l’arrivée de Jean-Luc. Jouait magistralement sur le côté gauche. Plus troubadour et globe-trotter que footballeur, il ira de par le monde à la découverte de civilisations. A lui tout seul, il a visité plus de pays que nous tous réunis. Avec Robin en N°11 côté gauche, Thierry en N°7 côté droit et Henri en N°9 plein centre, l’entente était parfaite.

Incapable du moindre mauvais geste, bon buteur, marqua de nombreux buts sur les quelques tournois auxquels il participa (Estagel 80).

Il est bien dommage que le tournoi de Prats 81 ait été son dernier.

Anecdote :

Tomba amoureux fou du village et de ses cerisiers à sa première venue à Pâques 77, au point d’y avoir aujourd’hui une maison secondaire.

Saïd Hassani dit Saïd N°8

Poste : milieu de terrain, juste derrière Jean-Luc, évidemment.

Ils étaient inséparables. D’ailleurs, d’eux, nous disions Saïd et Jean-Luc, comme les cinéphiles disent Laurel et Hardy. La différence c’est que sur un terrain, ils avaient l’air de tout, sauf de clowns, et en face, il n’y avait pas grand monde pour rigoler.

Droitier ou gaucher, tout dépendait où se trouvait le ballon.

Souple, félin, l’art du dribble, très technique et infatigable.

En position moins avancée que Jean-Luc, il marquera moins de buts, mais beaucoup de décisifs (5 finales, 5 buts).

En milieu de terrain, travaillera énormément à la construction du jeu, à la récupération du ballon et Jean-Luc lui doit beaucoup de buts marqués sur contre.

Toujours souriant, rayonnait de joie de vivre.

Anecdote :

Avec son compère de l’attaque, les soirs d’été, il rentrait souvent chez Henri avec plus de trois heures de retard sur la permission de minuit (et en plus, en chantant). Henri, philosophe, finira par sortir avec eux car, à se faire du ‘’mouron », il valait mieux se le faire sur place.

Sidney Huillet dit Sid N°13

Planézol de souche, doyen des Pallagoustys, nous lui devons le respect.

Reconnaissable à son crâne dégarni, il traînera son immuable N°13 aux quatre coins de tous les terrains des Fenouillèdes.

Ses conseils tactiques lors des avant-matchs nous étaient d’un précieux secours.

Il manquera rarement un tournoi des Pallagoustys.

Poste : milieu offensif.

Plus tard, avec l’arrivée des Baixanencs plus

jeunes et plus vifs, il se glissera dans la peau d’un libéro très difficile à prendre en défaut. Très bonne relance due à son expérience de milieu de terrain. Temporisait à bon escient.

L’équipe lui doit sûrement de ne jamais avoir été battue après avoir mené à la marque.

Calme, tranquille, aucun mauvais tacle ni accrochage à déplorer au cours de nos tournois.

Pas souvent buteur , mais des buts décisifs comme celui de la victoire en 79 en finale à Prats.

Très précis sur les coups francs pour trouver un partenaire démarqué ou une lucarne. Y est pour beaucoup dans toutes nos victoires.

Anecdote :

Pendant près de dix ans, il partagea la taille de la vigne avec Henri. Ainsi, dès le mois de novembre, ils peaufinaient les tournois de l’été à venir, avec une tendresse et une minutiosité particulières pour celui de Prats.

Thierry Huillet dit Boffy N°7

Frère de Sid, donc planézol de souche également. Poste : ailier droit.

Mais pouvait jouer sur le front de toute l’attaque sans aucun problème.

Fin comme un roseau, il laissait une impression de fragilité et de devoir exploser sur chaque tacle adverse.

Avec son short trop large, il semblait sortir tout droit des années cinquante. N’aurait jamais sans doute jamais gagné individuellement la coupe de l’élégance à Prats.

Spécialité : Les râteaux et les dribbles. Il pouvait ratisser large grâce à ses longues jambes. Au niveau du dribble, balle au pied, une fois lancé, pouvait

dribbler tout le monde (même lui). Bon buteur , très précieux dans les matchs indécis, marquait régulièrement et des buts importants. Exemple : 2 buts contre Pézilla en demi-finale en 83 où nous gagnons 2-0. Un but contre la même équipe en 84 (seul but du match). Et un but en 86 contre la redoutable équipe de Prats avec un score final de 1-0.

Tranquille, confiant, n’a jamais raté un pénalty. Avec lui, dans les séances de tir aux buts, nous partions avec un but d’avance car il tirait toujours le premier.

Chercheur au CNRS, il avait eu le temps, à ses heures perdues, de trouver la solution pour battre le goal à chaque fois.

Collectif, un coéquipier bien placé recevait toujours le ballon.

Jamais stressé, toujours l’impression de planer à 10 000, mais en fait, bien présent sur le terrain.

Ne rechignait jamais à sortir pour laisser jouer un autre coéquipier.

Indispensable à l’équipe

Christophe Medinilla dit Christophe N°5

Le petit dernier des Pallagoustys. Le plus jeune et sûrement le plus doué de tous.

De petite taille, bien campé sur ses jambes, morphologie identique à son frère aîné Niño mais tout en muscles.

Technique incroyable. Impossible de lui chiper le ballon. Couverture de balle exceptionnelle. Droitier. Rayonnant quelque soit son poste. Faux lent. Savait calmer le jeu et gagner du temps.

Avec Sid à l’arrière : l’assurance tout risque.

Dommage que sa passion de la pétanque l’ait éloigné la plupart du temps de nos tournois.

Toujours souriant, timide et réservé comme Jean-Luc, dès qu’il n’était plus question de ballon.

Rarement buteur sur les quelques tournois joués. Participation essentielle au milieu du terrain.

Anecdote :

Planèzes. Mi-juin 87. 21 heures. Les étoiles brillent et les cigales se reposent. Henri, couché, ne trouve pas le sommeil. Il cogite. Le marin amène de Latour des nouvelles pas vraiment rassurantes sur l’effectif pléthorique de nos voisins ennemis, concernant le tournoi de Prats.

Une heure plus tard, il se surprend à rouler en direction de Baixas.

En plein concours de pétanque, il tombe sur Christophe et, les larmes aux yeux, le supplie de participer à ce tournoi.

Avec son grand sourire habituel, il lui répond : “ Henri, les deux premiers jours, je ne peux pas. Je dispute deux concours en triplette, mais pour le troisième jour, c’est OK. ”

A minuit, rassuré, le capitaine des Pallagoustys s’endort comme une souche, le sourire aux lèvres.

Aujourd’hui, en 2004, il se dit que le tournoi s’est peut-être gagné ce soir-là

Didier Salgas dit Didier N°9

Donnait toujours l’impression de s’être rasé avec une biscotte ‘’mastéguée ».

Poste : arrière. Droitier.

Taille moyenne, jambes poilues, solide, compact, dur sûrement sur les impacts. N’hésitait jamais à tacler. Se fondait bien dans l’équipe où il avait tout de suite compris que toute défaite était interdite.

Nous rejoindra en 86 pour trois belles années.

Avait trop de choses à faire derrière pour avoir l’occasion de marquer. S’entendait bien avec Sid, Christophe ou Henri en défense et bien sûr, avec Eric pour avoir longtemps joué sous les mêmes couleurs estagelloises.

Ne se faisait jamais prier pour venir disputer un tournoi avec nous (Prats, Vernet les Bains etc).

Très bonne détente verticale qui faisait qu’il était rarement lobé.

Dans les phases offensives, faisait toutes les touches. A l’arrière, jouait plutôt sur les côtés que plein centre. Rapide, nous amenait par les ailes des solutions intéressantes en attaque.

Comme tous les autres Pallagoustys, respectueux de ses adversaires, n’a jamais connu le moindre carton ni le moindre accrochage sérieux.

Un ‘’tout bon ».

Anecdote :

Planèzes. Jour J. Heure H – 1h30 pour Prats.

Nous en sommes au café, le téléphone sonne. Didier nous annonce qu’il ne peut venir à cause d’une panne de voiture. C’est le branle-bas de combat. Jean-Luc (le Prost de l’équipe) embarque Saïd et file à Paziols. Ils feront un Planèzes-Paziols-Prats en un temps record.

Ils débarqueront au terrain du Pla au moment de notre échauffement. Descendre de voiture, chausser les crampons, ils joueront dans la foulée et diront plus tard qu’ils avaient les jambes qui leur faisaient ‘’figue »

Eric Sibieude dit Eric N°1

Droitier.

Poste : goal.

Pallagousty de 84 à 88 non stop. Souriant, rigolard, bon vivant, boute-en-train inégalable. Un peu d’embonpoint mais malgré sa silhouette au-dessus de la moyenne générale de l’équipe, savait se trouver le plus souvent sur la trajectoire du ballon. Enorme confiance en lui, un peu comme Thierry pour les tirs au but.

Vrai lent.

Savait prendre son temps, surtout lorsque nous menions au score. Laissait jouer les ‘’six mètres » aux arrières du moment. Se concentrait uniquement sur sa ligne de but, ce qu’il faisait excellemment. Bonne prise de balle. Détente horizontale et verticale un peu courte mais comme il anticipait bien, il arrivait toujours à l’heure sur le ballon. Très attentif sur les corners. Ses sorties n’étaient jamais hasardeuses et toujours bien calculées.

En y réfléchissant, nous ne pouvons lui imputer aucun but encaissé. Bonne relance à la main.

Un goal qui n’avait pas l’air d’y toucher mais vraiment, il valait mieux l’avoir avec soi que contre.

Anecdote :

Intimement convaincu de ne pas prendre de but avec son maillot bleu fétiche des Pallagoustys, il le « réservait » pour la  finale.

En 86, face à Caudiès, il s’emploiera par de beaux arrêts à garder ses buts inviolés.

En 87, il se paiera le luxe de dire à Thierry Catala : « avec ce maillot, tu ne marqueras pas de but  » et nous gagnerons 2-0

En 88, par contre, malgré le coup de chapeau de Jean-Luc, le malin et vif Robert Lameuse fera tomber cette conviction qui ne tenait pas debout (3-1).

Eté 1980. Sid et Henri, à la tombée du jour, sur leur 500 XT, se rendent à Rasiguères pour s’inscrire au concours de pétanque. Dans la montée qui mène au terrain, ils s’amusent à faire du ‘’weeling » (lever plusieurs fois de suite la roue avant des motos). Georges, assis, assiste à la scène et lance : “ Regarde les Pallagoustys (sauterelles). ” Le lien est vite fait avec les GRASSHOPPER de Zurich (club de football suisse. Grasshopper = sauterelle). Nous nous baptisons le soir même les Pallagoustys planézols.

Prats de Sournia

24-25 août 1978

Il faut savoir que ce tournoi est né dans les esprits du staff pratséen lors du tournoi de rugby en 77 où beaucoup trop de joueurs se sont blessés.
Le tournoi était strictement réservé aux villages des Fenouillèdes afin de préserver l’esprit de ce beau canton.
A son début, le tournoi se déroulait vers la fin du mois d’août et non pas le 15 comme maintenant.
Qu’elle semblait longue cette route qui serpentait vers Prats, la première fois. Nous avions l’impression de monter au ciel et de ne jamais y arriver. Le terrain était folklorique, les gens super-sympathiques et le pays magnifique. Côté match, après le premier gagné contre Sournia, nous nous inclinons en demi-finale 3 à 4 contre Pézilla du Conflent mais il faut reconnaître que nous étions impressionnés par les frères Lameuse (Robert et André).
Pour le match de la 3ème place, nous nous imposons 4 à 1 après que Denis, le goal, n’arrête le penalty de 2 à 0 pour Ansignan. La victoire finale revenait à Prats de Sournia qui s’imposait, si notre mémoire est bonne, 3 à 0 face à Pézilla.

Debout: Denis Castéran, Philippe Motemps, Henri Coll-Lacour, Sidney Huillet
Accroupis: Joseph Gimenez, Pierre Gimenez, Louis Malet, Bernard Rodet , Thierry Huillet(Annie, supportrice)

Prats de Sournia

23-24 août 1979

Comme l’an passé, nous amenons les tentes et campons au coin du terrain, juste derrière le grand arbre.
Le premier match est gagné contre nos amis du Vivier (les Palmade, Fourcade, sans oublier “ Papy ”).
En demi-finale, nous retrouvons, comme en 78, Sournia, que nous battons à nouveau. C’est la finale alors contre Prats, tenant du trophée. Nous nous imposons 2 à 1 sur un magnifique coup franc de Sid dans un match très équilibré et où la chance nous a souri. C’est notre première victoire, notre première coupe et comme la nuit fut belle sous les tentes avec le trophée à nos côtés ! La règle à Prats, voulait que la coupe revienne au prochain tournoi pour être remise en jeu. Cette règle était difficilement imaginable pour notre capitaine, alors, nous avons fait une grosse entorse à cette règle en gardant le trophée. Mais à chaque fois où le cas s’est posé, nous avons ramené une nouvelle coupe toute neuve d’une valeur au moins égale à la précédente ou alors nous l’avons payée. De toutes manières, ce n’était pas une mauvaise idée. Au bout de deux ou trois tournois, à vadrouiller dans deux ou trois villages différents, rempli par tous les alcools possibles et imaginables, secoué par tant et tant de mains, le pauvre trophée faisait peine à voir à moitié déboulonné sans parler de l’émail bien malade. En fait, nous faisions une bonne action. Et puis, encore aujourd’hui, nous remercions les responsables du tournoi qui faisaient preuve de beaucoup de compréhension et d’indulgence à notre égard.

Debouts : Louis Malet, Jean Coll-Lacour, Bernard Rodet, Joseph Gimenez, Didier Saint-Genest, Denis Castéran
Assis : Sidney Huillet, Henri Coll-Lacour, Jean-Louis Gimenez, Pierre Gimenez, Jean-Paul Ballan(Brigitte et Pascal, supporters)

Estagel

24 août 1980

Le tournoi d’Estagel est né de la passion pour la balle ronde de Richard Arpin et Michel Ramoneda. Ils avaient l’idée de monter un club à Estagel. Trois ans plus tard, celui-ci verrait le jour avec un mélange de joueurs d’Estagel, Latour, Planèzes, Prats, Montner et Caudiès, mais ceci est une autre histoire.
Ce tournoi restera pour nous inoubliable. Encore aujourd’hui, avec nos amis de Latour, nous reparlons de cette finale jouée dans le gymnase, il y a plus de 20 ans.
Ce matin là, en match de poule, nous découvrons le Latour de Thierry Catala et Pierre Dedeus. Le match se finit 3 à 3 avec deux buts de Thierry dans les trois dernières minutes.
Une belle amitié et une grosse rivalité sont nées ce jour-là. Le soir, nous nous retrouvons en finale. Menés 1 à 4 à cinq minutes de la fin, nous revenons à 4 partout, avant de nous imposer en prolongation 7 à 5. Magique, inoubliable, notre plus beau tournoi ! A noter que Thierry Catala finira meilleur butteur du tournoi avec 8 buts.

Mélangés avec le groupe de supporters, de gauche à droite : Bernard Rodet, Jean Coll-Lacour, Sidney Huillet, Roland Lequin, Henri Coll-Lacour et Robin Walden

Prats de Sournia

1980, 29-30 août

Nous jouons pour la première fois contre l’équipe de Rabouillet lors de notre premier match, sans savoir à quel point nous allions sympathiser dans un avenir proche avec cette équipe. Qualifiés alors pour les demi-finales, nous nous heurtons à une jeune équipe de Saint-Paul qui nous éliminera aux tirs au but. De la même manière, pour le match de la 3ème place, nous battrons Ansignan après un match nul, 1 à 1 (5-3 aux tirs au but). En finale, l’équipe de Prats était encore présente et devait s’imposer face à Saint-Paul aux tirs au but après un match nul 0-0..C’est la dernière fois que le tournoi se déroulait sur le pré du Pradas qui avait la particularité d’avoir une belle bosse sur le côté mais qu’il faisait bon y vivre ! A partir de l’année suivante, le tournoi se déroulerait sur le terrain du Pla, en dessous du village, et il s’y déroule toujours.

Debout : Jean Puig, Robin Walden, Denis Castéran, Jean-Louis Gimenez, Roland Lequin
Accroupis : Jean Coll-Lacour, Henri Coll-Lacour, Sidney Huillet, Bernard Rodet, Pierre Gimenez

Estagel

août 1981

Pour ce 2ème tournoi à Estagel, nous avions le plaisir d’accueillir dans l’équipe Alain et Didier Fabresse de Prats de Sournia (si souvent nos adversaires chez eux, à Prats, pendant leur tournoi). Avec Alain Fabresse, avant-centre, les matchs de poule le matin se passèrent de la meilleure des façons. En fin d’après-midi, nous nous inclinons en finale contre Canet, 2 buts à 4. Le 4ème but venant en fin de partie alors que nous faisions le forcing pour égaliser. Mais quel beau souvenir d’avoir joué ensemble.

Debout : Jean Coll-Lacour, Jean-Louis Gimenez, Alain Fabresse, Sidney Huillet
Accroupis : Robin Walden, Henri Coll-Lacour, Didier Fabresse

Prats de sournia

1981,22-23 août

Pour la première fois, en arrivant au village, il ne fallait plus rentrer dans le village et monter à droite vers la haie de pommiers qui longeait le Pradas, mais prendre tout de suite à gauche avant le village et se laisser guider par les indications des responsables du tournoi. Nous découvrons un nouveau terrain, plus grand, plus aéré, plus plat avec de belles cages et des filets tout neufs. Le tournoi ayant pris de la renommée, le nombre de participants redoublait et cette année-là, on eut droit à des huitièmes de finale. D’entrée, au premier match, nous tombons une fois de plus sur la coriace équipe d’Ansignan et comme l’année précédente, nous les éliminons aux tirs au but. La jeune équipe de Sournia-le-Puch nous affronte alors en quart de finale et notre expérience a prévalu sur leur jeunesse. En demi-finale, nous nous retrouvons comme en 78 face au Pézilla des Pierre, André, Louis et Robert. Quel plaisir nous prenions à jouer contre eux ! car nous étions certains de disputer un match correct, propre et sans mauvais tacles. Nous prenons notre revanche sur 78 et nous revoilà à nouveau en finale face à Prats qui élimine Latour aux tirs au but (première participation au tournoi de Latour de France). Pour Prats de Sournia, c’était sa quatrième finale consécutive et aucune équipe, à ce jour, n’a réussi cet exploit.
Saïd marquera deux fois et la belle coupe descendra chez nous. Le trajet de Prats jusqu’à Planèzes, trophée bien calé sur la moto, c’était magnifique ! Nous prenions vraiment le temps d’arriver et parfois, nous aurions souhaité que le village soit bien plus éloigné.
A noter : la première apparition de Bonzoms Jean-Luc et Hassani Saïd dans l’équipe. Ces deux joueurs allaient rester longtemps fidèles à l’équipe des Pallagoustys.
Notre capitaine jouait à cette époque-là à Baixas. Saïd et Jean-Luc étaient juniors, mais le courant passait bien entre les trois joueurs. A l’occasion d’un bal d’été (à Estagel), autour d’un bon muscat, les deux lascars acceptèrent avec plaisir l’invitation au tournoi. A partir de ce jour-là, ils passèrent tous les étés à Planèzes chez Henri, découvrant la belle ambiance des bals de villages.
Quelle belle époque et quelle complicité entre nous tous !

Debout: Robin Walden, Jean Coll-Lacour, Sidney Huillet, Julien, Gérard Carrasco
Accroupis: Saïd Hassani, Jean-Luc Bonzoms, Thierry Huillet, Henri Coll-Lacour

Latour

juillet 1982

Pour la fête des Sports, le village de Latour organisa un tournoi de football. Cela se passait quelque part derrière les terrains de tennis actuels. L’herbe était rare, le sable abondant, les équipes peu nombreuses, donc, pas trop de souvenirs marquants sauf que nous perdons en finale contre Montner où jouaient Eric Sibieude et Marcel Garrigue, alors inconnus. Nous nous retrouverons tous bientôt sous les mêmes couleurs estagelloises, Eric surtout, deviendra notre goal inamovible à Prats de 85 à 88. Quel sourire et quelle joie de vivre ! Encore aujourd’hui, c’est toujours avec plaisir que nous nous revoyons.

Debout : Jean-Louis Gimenez, ?, Thierry Huillet, Jean Coll-Lacour
Accroupis : Bernard Gomard, Henri Coll-Lacour, Sidney Huillet, Joseph Gimenez

Prats de Sournia

21-22 août 1982

Cette année-là, apparaît pour la première fois la règle : un étranger par équipe, un village ne pouvant inscrire sur la feuille de match qu’un seul joueur extérieur au village. Il n’était pas facile pour les organisateurs du tournoi de vérifier que les équipes respectent la règle mais nous, avec nos amis de Baixas, nous ne pouvions pas passer à travers : ils étaient trop connus !
Pour ce tournoi, nous avions donc notre étranger en la personne de José Medinilla dit “ Niño ”. Garçon très fougueux, nous avons bien insisté auprès de lui pour qu’il n’y ait pas le moindre problème au cours de ce tournoi. Pour Saïd et Jean-Luc, sous les drapeaux cette année-là, le problème ne se posait pas !
Nous débutons le tournoi en huitième de finale contre, une fois de plus, Ansignan. Et c’est par la plus petite des marges, 1 à 0, que nous passons. Le quart de finale nous voit retrouver Pézilla du Conflent, et à nouveau, c’est par un but d’écart que nous nous sommes imposés : 2 à 1. La demi-finale se joue contre Le Vivier dont l’équipe s’est considérablement rajeunie. Après un match crispant, nous nous qualifions sur un score de 2 à 1. En finale, nos amis de Latour sont là. Ils ont une belle équipe. Ils jouent bien. Ils nous mènent 2 à 0. Nous revenons à 2 partout sur un pénalty de Niño et un but d’Henri. La prolongation ne donnera rien et nos amis se montrent plus adroits que nous aux tirs au but : 4 à 2. Et pour la première fois, ils gagnent le trophée.

Debout : Thierry Huillet, Sidney Huillet, Jean Coll-Lacour, Jean-Louis Gimenez
Accroupis : Niño ou José Medinilla, Joseph Gimenez, Henri Coll-Lacour, Bernard Gomard

Caudies

fin août 83

Serge Siffre et René Payrard, lors de la remise des coupes à Sournia, la semaine précédente, nous invitent pour la fête de Caudiès à un tournoi triangulaire. Pour jouer à 11 sur un vrai terrain, notre équipe est formée à nouveau de joueurs de Baixas, Latour, Planèzes.
Les deux matchs disputés seront gagnés sur le même score de 2 à 0. Ces deux matchs ont été très agréables à disputer et tous les joueurs de l’équipe regrettaient de ne pouvoir jouer ensemble en championnat toute l’année.
Encore aujourd’hui, nous remercions nos amis de Caudiès pour cette invitation.

Debout: Jean Coll-Lacour, Sidney Huillet, Laurent Fontaine, Pierre Dedeus, José, Saïd Hassani
Accroupis: Henri Puy, Christophe Medinilla, Thierry Catala, José Medinilla dit “ Niño ”, Jean-Luc Bonzoms, Henri Coll-Lacour, Jean-Louis Puy

Estagel

juillet 83

Nous avons gardé beaucoup moins de notes sur le tournoi d’Estagel que sur celui de Prats de Sournia. Alors il est difficile de mettre des noms sur les équipes que nous avons rencontrées. Nous avions formé l’équipe avec nos amis de Baixas : Jean-Louis Puy qui jouait dans les buts et Christophe Medinilla, disputaient leur premier tournoi avec nous. Niño et Jean-Luc complétaient l’équipe.
Les matchs de poule le matin se sont bien passés pour nous et nous sommes allés nous détendre dans notre chère rivière. L’après-midi, nous nous sommes, petit à petit, glissés jusqu’à la finale… contre Latour. Elle n’a pas été facile cette finale contre Denis, José, Pierre, Thierry.. et puis ils nous avaient battu à Prats l’été d’avant, alors, il y avait de la revanche dans l’air. Nous nous imposons au finish 3 à 2 et après la remise des coupes, nous nous sommes tous retrouvés au bistrot de Latour à trinquer.

Debout : Thierry Huillet, Sidney Huillet, Farreng Georges, Jean-Louis Puy
Accroupis : Henri Coll-Lacour, Niño ou José Medinilla, Jean-Luc Bonzoms, Christophe Medinilla

Prats de sournia

1983, 13-14-15 août

Cette année-là, le comité décide d’avancer le tournoi au 15 août.
Nous avions un problème d’effectifs pour former l’équipe ; nous étions cinq : Jean-Louis, Jean, Sid, Thierry, Henri. Nous décidons de faire venir Saïd, Jean-Luc et Niño de Baixas, en sachant très bien qu’en fonction de la règle de “ pas plus d’un étranger par équipe ”, ils joueraient à tour de rôle sur le terrain. Heureusement que pour le 13, Francis Bedos, de Rasiguères, avait pu se joindre à nous. Il n’était disponible que ce jour-là et c’est peut-être grâce à lui que nous gagnerons le tournoi, car il a été bel et bien présent contre l’équipe de Latour.
Le tournoi a pris de l’ampleur. De plus en plus d’équipes se manifestent et nous jouons pour la première fois un seizième de finale.
Nous héritons de Caudiès 2 au tirage et nous nous qualifions pour les huitièmes contre Latour : le gros choc du tournoi. Le match entre les deux derniers vainqueurs. Le match sera serré, tendu, peu d’espace, peu d’occasions de buts de part et d’autre. La prolongation ne changera rien. C’est l’épreuve des tirs au but comme l’an passé. Nous gagnerons 4 à 3 avec cette immense joie du dernier pénalty de la série arrêté par notre gardien. Lors de ce match, Latour nous aura permis de jouer avec Saïd et Jean-Luc ensemble sur le terrain. Cela reflète bien l’état d’esprit qu’ils ont toujours eu. Le lendemain pour le quart de finale, Francis n’est plus là, mais Niño arrive. Nous jouons “ La Croix De Fer ” : après avoir été menés, nous nous imposons 4 à 1. Pour la demi-finale, nous trouvons Pézilla sur notre chemin. Pierre Bernadach garde les buts, Thierry marquera deux fois et pendant que Saïd, Jean-Luc et Niño jouent un tiers de match chacun, nous courons comme des dératés. La finale nous opposera à Caudiès 1, Caudiès de Serge le Fougueux, Patrice tout en finesse et René le stratège. La première mi-temps arrive sur un 0-0. Serge déménage derrière et il n’est pas facile de marquer. Puis, sur une touche, nous ouvrons le score. Ensuite, nous avons beaucoup de mal à garder ce but d’avance. Saïd, qui va jouer le dernier tiers du match, va nous libérer : 2-0. Son sourire ressemblait à un soleil. Caudiès accuse le coup et le score ne bougera plus.
Lors de la remise des trophées, quelle surprise après que le maire Jeannot Calvet nous ait remis la grosse coupe de voir Monsieur Paul Blanc, au nom du Conseil Général, nous offrir une deuxième coupe ! Geste qu’il devait refaire dorénavant à chaque tournoi.
Avant de redescendre sur Planèzes, nous avons bien pris le temps de partager ce grand moment avec tous les joueurs présents sur la place.

De gauche à droite : Jean Coll-Lacour, Thierry Huillet, Henri Coll-Lacour, Jean-Louis Gimenez, Jean-Luc Bonzoms, Saïd Hassani, Niño ou José Medinilla et Sidney Huillet

Anecdote

Planèzes, 13 août, 11 h. Notre capitaine Henri est à prendre avec des pincettes et dans le bon sens du poil. La veille ou l’avant-veille, à Prats, le tirage au sort du tournoi a, dans un premier temps, donné un seul match préliminaire (Planèzes s’y cogne contre Caudiès II complètement inconnu) et au cas où, dans la foulée, au premier tour, la grosse équipe de Latour I.

John et Sid partent les premiers faire le plein des motos à Rasiguères. En 83, monsieur Albert Alibert tenait l’essence et le café.

Henri les rejoint quelques minutes plus tard. Il fait le plein de sa XT, entre dans le bistrot pour régler et trouve les deux lascars accoudés au bar en train de saliver sur deux belles suzes bien fraîches, suzes offertes par Gilles, un jeune du village à l’occasion du jour de ses vingt ans (John et Gilles étaient voisins au Moulin à Vent de Perpignan depuis des années). Impassible, sans jeter un seul coup d’oeil à qui que ce soit, Henri paie et marmonne : “ Continuez comme ça, on va gagner Latour. ” Les deux suzes sont restées bien sagement alignées sur le comptoir. Comme des enfants surpris en train de voler des fraises dans un jardin, les deux aînés, penauds, vont enfourcher leur moto et rentrer au village.

En fin d’après-midi, après avoir éliminé Caudiès, nous faisons match nul contre Latour (0-0). Comme à la dernière finale, c’est à nouveau les tirs au but. Thierry, Saïd et Henri réussiront le leur. A ce moment là, nous menons 3-2. Jean-Luc fera poteau sortant et Latour revient à 3 partout. Sid ne tremblera pas et du plat du pied marquera le quatrième et dans la foulée, le John, auteur d’une superbe parade,

nous envoie en quart de finale. Dans les dix secondes qui suivent, 80 kilos tout noirs faits de cheveux, de sueur, de poussière, d’herbe et de joie se nouent autour de son cou… Son frère qui lui promet autant qu’à Sid deux belles suzes bien fraîches le soir même au bal à Caramany.

Gilles, l’été dernier a doublé la mise (40 ans). Il a eu le temps depuis de changer d’opinion sur ce gaillard chevelu qui avait fait irruption pour ses 20 ans au café Alibert.

Tous les 13 août, avec Henri, ils reparlent de ses suzes … en sirotant un bon rosé Trémoine bien frais qui, à l’image des Pallagoustys, chaque fois qu’il s’inscrit dans un tournoi, rafle médailles, premier prix ou Bacchus.

Sournia

3ème semaine d’août 1983

Le village de Sournia organise pour la première fois son tournoi. Il se déroulait dans une sorte de cuvette. Le terrain était grandeur nature avec de vraies cages. L’herbe était rare, les cailloux plus nombreux mais ça pouvait aller. Pour participer à ce tournoi, il fallait être plus nombreux. Nous avions formé une équipe avec Latour, Baixas et Planèzes. De match en match, nous nous sommes hissés en finale contre Caudiès, et pour la première fois, il y aura deux vainqueurs dans le tournoi. En effet, l’orage terrible qui tombe en fin d’après-midi oblige les organisateurs à annuler la finale. Ça tombait bien car les deux coupes pour les finalistes étaient identiques. Il pleuvait tellement que nous laissons toutes nos motos à Sournia chez des amis joueurs et nous reviendrons les chercher quelques jours après.

Pêle-mêle dans l’escalier en partant du haut: Jean Coll-Lacour, Jean-Luc Bonzoms, Henri Coll-Lacour, José Navarro, Frédo Roulette, Thierry Catala, Pierre Dedeus, Jean-Louis Puy, Denis Gazeu, Gaétan

Prats de Sournia

14-15-16 août 84

Nous allons passer comme une étoile filante dans ce tournoi. Dans l’équipe, côté “ étranger ”, Jean-Luc Bonzoms, point à la ligne.
Un premier match, difficilement gagné contre nos amis de Pézilla, 1 à 0. Et puis, la grosse déception, en quart de finale, avec l’élimination contre L’Aïchous de Sournia (futur vainqueur de l’épreuve) des frères Blanc : 3 à 5 aux tirs au but après un match nul, 1 partout.
Nous nous promettons de mieux faire l’année suivante.
La déception était tellement grande que personne ne pensa une seule seconde à faire une photo d’équipe, mais celle-ci se rapprochait beaucoup de celle de 85.
Par contre, nous assistons le plus fidèlement du monde, à toutes les parties du tournoi et nous trinquerons avec L’Aïchous sur la place de Sournia après la remise des coupes.

Canet

1984

Cette année-là, nous ne pouvons participer au tournoi de Sournia, faute de combattants. La plupart de nos joueurs clés vadrouillent un peu partout à travers le monde sauf chez nous, à Planèzes.

Henri se laisse tenter par l’invitation de Saïd et Jean-Luc à disputer le tournoi de Canet. C’est le dépaysement complet pour Henri. Pas un joueur de connaissance à qui dire bonjour ! Des terrains à la pelle ! Six ou sept matchs (ou peut-être plus) qui se déroulent en même temps ! Des ballons voisins qui traversent, empiètent ou viennent agacer en plein match ! Un autre monde que celui bien douillet de notre beau Fenouillèdes. Et alors, pour y comprendre quelque chose dans leur mode de fonctionnement et de logique de qualification, il fallait être fort ! Aujourd’hui encore, Henri n’a toujours rien compris !

Car attaquer des matchs de poule par 3 défaites consécutives et être encore en lice dans le tournoi, c’était magique !

Les matchs se jouaient avec 5 joueurs de champ, un goal, un remplaçant.

Le souvenir, vingt ans après, s’estompe un petit peu.

Toujours est-il que l’équipe (inscrite sous le nom de Baixas) se retrouve à patauger dans des barrages bien compliqués. A partir de là, l’équipe se met à gagner tous ses matchs pour se retrouver très tard dans la nuit en demi-finale. Malgré trois tirs sur les montants (Henri, Saïd, Jean-Luc), Baixas s’incline : 0-1.

Pour la 3 ème place, l’équipe s’imposera 1 à 0 sur un but de Jean-Luc.

Henri se voit déjà avec des coupes plein les bras. Pour une 3 ème place dans un tournoi réputé comme celui de Canet, c’est un minimum ! Vous pensez ? Débuter le tournoi à l’aube (8 heures), disputer plus de 15 matchs pour finir à minuit passé 3 ème du tournoi. La récompense : UNE coupe pour le fair-play ! !

Henri a vraiment eu l’impression que le comité d’organisation de Canet se moquait du monde et comme le corbeau dans la fable de La Fontaine, jura qu’on ne l’y reprendrait plus. Heureusement, ses coéquipiers, avec beaucoup de plaisir, lui offrirent la coupe estimant que l’air de Planèzes lui serait plus bénéfique que l’air de Baixas (entre nous, même à 6 voix contre 1, la coupe serait venue chez nous).

Il reste surtout de cette journée-là, les énormes fous rires pris par l’équipe entre midi et deux grâce à l’humour de Jean-Luc.

Le lendemain, en fin d’après-midi, avec un petit pincement au coeur, Henri écoutait l’équipe de Latour traverser notre village en klaxonnant, la coupe du tournoi de Sournia bien rivée entre leurs mains. Plus tard, avec un grand sourire plein d’amitié, discutant du tournoi de Sournia, Henri glissera à Pierre Dedeus : “ Quand le chat n’est pas là, les souris dansent ! ”

Debout  : Jean-Louis Puy, Vonick Chauvel, Jean-François Marin

Accroupis: Christophe Medinilla, Saïd Hassani, Henri Coll-Lacour, Jean-Luc Bonzoms

Prats de sournia

15-16-17 août 85

Vingt-trois équipes, cette année-là, participent au tournoi. Des matchs de poule sont organisés. Nous sommes avec Caudiès, Rabouillet et Sournia. Nous finissons premiers du groupe avec trois victoires consécutives. Tout va bien pour nous !
Suite à la règle, “ un étranger par équipe ”, seul Jean-Luc joue.
En quart de finale, nous jouons contre la jeune équipe du Vivier. Nous dominons complètement le match mais… il y aura toujours un pied, un poteau, un bon gardien pour que le ballon ne franchisse pas la ligne !
Sur pratiquement leur seule occasion, Le Vivier marquera, et comme l’an passé, nous sommes sortis du tournoi en quart de finale. C’était un beau cadeau que les joueurs du Vivier faisaient à leur capitaine, Capela Thierry, qui se mariait ce jour-là (si notre mémoire ne s’embrouille pas trop).
Nos amis de Latour continueront leur petit bonhomme de chemin et après avoir écarté Caudiès en quart de finale aux tirs au but (6 à 5), Prats 4 à 1 en demi-finale, ils s’imposeront face au tenant 84 l’Aïchous, sur un but du redoutable Thierry Catala.
A la remise des coupes, nous étions toujours les derniers, quoi qu’il arrive, à quitter la place de Prats qui était un lieu magique pour nous.
Ce jour-là, après que bien d’équipes aient déjà regagné leurs villages, nous discutions toujours avec nos amis pratséens (Didier, Guy, Jeannot, André etc). Ils convenaient que cette règle d’ “ étranger ” n’était pas équitable pour tout le monde et ils décidèrent ce soir-là, alors que les étoiles commençaient à briller dans le ciel, de passer le nombre de joueurs étrangers à deux par équipe. De la même façon, cette règle disparaîtrait définitivement pour le tournoi 88.

Debout: Jean-Luc Bonzoms, Thierry Huillet, Jean Coll-Lacour
Accroupis: Eric Sibieude, Henri Coll-Lacour, Jean-Luc Soler, Sidney Huille

Guy Marcérou

En ce début d’été 85, une idée naît, se dessine, se précise dans nos esprits : rendre hommage à ce grand bonhomme de Prats, faiseur de plaisirs, de miracles, de partages et de joie de vivre. Pour nous, Guy, c’était un monument : la Tour-Eiffel, non, l’Arc de Triomphe, l’Arc de Triomphe des Fenouillèdes.

Guy, crâne dégarni (maintenant, n’en parlons même pas, 2004), oeil vif, regard franc, était omniprésent sur tout le terrain du Pla. Toujours à l’affût du moindre détail à améliorer.

Rien que pour le revoir après une année écoulée, ça valait le coup de s’inscrire au tournoi. En signe d’amitié, nous hésitons entre lui offrir des fleurs ou une coupe. Puis, nous optons à l’unanimité pour la coupe pensant qu’elle fanera moins vite. Nous tenons à le remercier pour ces trois jours qu’il nous offre à Prats pour la 8 ème année d’affilée. Trois jours de rêve, de bonheur, de paix, de joie et de partage. Trois jours synonymes de don du ciel, de pain béni. Soixante-douze heures au terrain du Pla avec tout le Fenouillèdes, que demander de plus ?

Les siècles passeront, personne ne fera mieux. Il avait en plus une qualité énorme : il était marseillais !

Il lui en prenait du temps, ce tournoi. D’ailleurs, il nous le disait souvent. Tout l’hiver à réfléchir, penser, inventer, calculer. Trouver des coupes, si possible gratuites, des sponsors. Il innovait tous les étés (fanfares, sono …).

Alors, ce jour-là, à la remise des récompenses, surpris et ému, il monta sur le podium, coupe à la main et, humble comme toujours, la dédia à tous les pratséens impliqués dans l’organisation du tournoi.

Au début de l’année 86, une carte postale signée de sa main, nous arrivait :

Amis Pallagoustys

Bon et heureux tournoi 86. En espérant de tout coeur

vous voir sur le podium. Merci pour les photos. Cette

année, il y aura des nouveautés.

Guy

Cette carte respirait tellement la sincérité qu’elle nous portera chance trois tournois d’affilée. inutile de préciser qu’elle est à la place d’honneur dans l’album 86.

Guy, nous sommes en 2004, mais les Fenouillèdes sans ton tournoi ressemblerait un peu à un Pallagousty sans aile

Sournia

juillet 1985

Cet été-là, pour aller jouer à Sournia, nous formons l’équipe avec Eric Sibieude et Marcel Garrigue de Montner, Saïd et Jean-Luc qu’on ne présente plus et nous.
Nous n’avons que peu de souvenirs des matchs disputés. En match de poule, le premier après-midi, nous perdons contre Ansignan tout en restant qualifiés pour la suite du tournoi. A la fin de cette première journée, en redescendant vers Planèzes, nos voitures et celles d’Ansignan se suivaient. Gentiment, ils nous branchaient en klaxonnant. Cela nous a motivés davantage pour le lendemain et nous nous retrouvons en finale. Cette fois, nous les gagnerons. Après la remise des coupes au café de Sournia, nos amis pézillanais nous inviteront à un bon apéritif à la fontaine de leur village. Merci encore à Jean-Louis, Pierre, André et tous les autres joueurs !

De gauche à droite: Jean Coll-Lacour, Jean-Luc Bonzoms, Henri Coll-Lacour, Saïd Hassani, Eric Sibieude, Marcel Garrigue, jean claude Serre, Jean-Luc Soler, Sidney Huillet

Prats de Sournia

15-16-17 août 86

Lors du tirage au sort cette année-là, nous n’étions pas tête de série. Nos deux places quart finalistes lors des deux dernières éditions ne nous le permettaient pas. Nous n’avons pas été gâtés. D’entrée, ni plus ni moins que l’équipe de Prats 1. Vaillante, accrocheuse, athlétique, l’équipe des frères Fabresse nous a donné beaucoup de fil à retordre. Heureusement, Thierry Huillet nous marquera un but dont il a le secret et en s’accrochant, nous l’emportons 1 à 0. Dans cette poule à trois équipes il y a Caramany que nous rencontrons pour la première fois depuis la création du tournoi. Nous gagnons 3 à 0 et rencontrons en quart de finale la tête de série n°2. L’Aïchous. l’Aïchous, c’est le vainqueur 84, le finaliste 85. Ils sont jeunes, ils courent vite et ils jouent bien. Nous, nous savons que nous prenons peu de buts. Alors, nous laissons le soin à Jean-Luc et Saïd de marquer au moins une fois et pratiquons la défensive. Le match sera superbe et les deux compères marqueront une fois chacun. Jean-Luc, le premier d’une talonnade magique qui surprendra le goal, Manu. Saïd, le deuxième d’un lob pratiquement du milieu du terrain près de la ligne de touche devant un Manu trop avancé.
Score final : 2-0.
La demi-finale voit débarquer la tête de série n°1 : Latour. Frédo, le gardien de cette équipe, avait toujours l’habitude de dire à Jean-Luc lors de grillades amicalement partagées : “ toi, tu te débrouilles toujours pour m’en mettre un. ” Et ce jour-là, comme les autres fois, Frédo a eu raison. Un premier tir de Jean-Luc sur le poteau d’entrée suivi un peu plus tard d’un deuxième qui fera mouche à ras de terre. Nous menons à la marque. Pour nous, c’est l’essentiel !
Nous serons vaillants et malgré de belles occasions des deux côtés, le score ne bougera pas.
En finale, Caudiès, qui vient de se débarrasser de Pézilla, est la quatrième tête de série pour nous dans ce tournoi. Par Saïd, nous avons la chance de marquer en début de match. Après, malgré un match ouvert, le score n’évoluera plus. Nous retrouvons, trois ans après, ce merveilleux parfum de la victoire. Qu’elle était belle cette coupe ! Qu’il était bon de la récupérer après l’avoir vue filer à Sournia et à Latour ! Là, elle allait descendre tranquillement à Planèzes, et… elle y est encore !

Debout: Saïd Hassani, Didier Salgas, Jean Coll-Lacour, Jean-Luc Solère, Eric Sibieude
Accroupis: Jean-Luc Bonzoms, Henri Coll-Lacour, Thierry Huillet, Sidney Huillet

Debout: Saïd Hassani, Jean-Luc Solère, Didier Salgas, Eric Sibieude, Jean-Luc Bonzoms, Henri Coll-Lacour, Jean Coll-Lacour
Accroupi: Jeannot Calvet (maire)
Manquent sur la photo les frères Huillet (Sid et Thierry) qui n’ont pu assister à la remise des coupes.

Sournia

juillet 1986

Pour ce tournoi, nous étions quatre de Planèzes (Jean-Luc S., Jean, Henri et Sid), trois de Baixas (Khaled, Jean-Luc, Saïd), Thierry Catala de Latour, Eric Sibieude de Montner et René Payrard de Caudiès qui avait décidé de le jouer avec nous. Qu’il était agréable de manger devant la maison, sous les acacias, tous ensemble à plaisanter, rire et jouer à la pétanque !
Après, nous prenions la direction de Sournia.
Le premier jour, nous nous sommes bien tirés des matchs de classement pour arriver en demi-finale contre Ansignan. Cette équipe était toujours très difficile à jouer, physique, batailleuse mais nous arrivons en finale et jouons contre Pézilla. Le score importe peu et la mémoire nous fait défaut, mais les photos classées dans l’album montrent les deux équipes bras dessus, bras dessous, posant avec les coupes et l’essentiel est bien là ! Quelle émotion de les regarder encore aujourd’hui !

Debout: Jean Coll-Lacour , Jean-Luc Soler, Khaled Hassani, Eric Sibieude, Saïd Hassani
Accroupis: Thierry Catala, Jean-Luc Bonzoms, Henri Coll-Lacour, René Payrard, Sidney Huillet


Prats de Sournia

14-15-16 août 87

Cette année-là, beaucoup d’équipes s’inscrivent. Pour la première fois dans un tournoi, nous sommes dans une poule de quatre. Tant mieux car nous aimons jouer et il est plus facile de se qualifier. La première équipe rencontrée se trouve être “ les Albas ” d’Ansignan. Nous gagnons 4 à 0 en jouant bien et en retrouvant nos marques sur le terrain du Pla.
Le deuxième match nous oppose à l’équipe de Latour composée de jeunes joueurs. Les équipes de Latour, que ce soit l’équipe 1 ou 2, il faut s’en méfier comme d’un serpent. Nous jouons sérieux, réussissons à marquer deux fois et ensuite, nous contrôlons le match. Rabouillet (les copains), est la quatrième équipe de la poule. Contre eux, nous menons rapidement à la marque grâce à l’inévitable Jean-Luc, et puis, à partir de là, c’est la décontraction au sein de l’équipe. Rabouillet égalisera et il faudra un gros remontage de bretelles de la part de notre capitaine pour éviter la défaite. Le score ne bougera plus. Qualifiés pour les quarts de finale, nous jouons contre Prats. C’est une équipe physique et bien équilibrée dans toutes ses lignes. Une fois de plus, Jean-Luc, d’une belle tête, nous sauvera la mise à deux minutes du coup de sifflet final. En demi-finale, nous retombons sur l’équipe 2 de Latour en se doutant que ce sera bien plus difficile qu’en match de poule. Saïd ouvrira la marque sur un pénalty indiscutable et indiscuté par les joeurs de Latour. Jean-Luc ajoutera un deuxième but juste avant la mi-temps. Les tourils réduiront la marque en seconde mi-temps, presseront pour égaliser mais le score en restera là. En finale, l’adversaire sera Latour 1, la grosse équipe du tournoi. Sûrement cette année-là, la plus belle à avoir joué et la plus forte que nous ayons rencontrée. Que du beau monde ! Laurent, Frédo, Pierre, Thierry, Alain, Yannick et Denis (arrivé juste le jour de la finale). La veille, ils ont atomisé Ansignan 5 à 1 avec un football de rêve. Nous, sans nous faire remarquer, nous sommes là. Si Denis apparaît comme un atout pour Latour, nous avons le nôtre en la personne de Christophe Ménédilla (qui nous avait promis d’être là pour le dernier jour du tournoi, les deux premiers étant réservés à la pétanque). Il va nous faire du bien, Christophe Medinilla : l’assurance tout risque à l’arrière pour distribuer le jeu. Henri jure avoir vu Thierry Catala blêmir en voyant débouler Christophe sur le terrain du Pla. Ce match était fantastique.

Nous attaquons la finale pied au plancher. Il fallait surtout les empêcher de pratiquer leur jeu collectif fait de passes courtes. Alors, à force de tacles (tous réguliers), de se faire violence, nous les avons fait déjouer. Une carte postale de Pierre Dedeus datée du 27 août en provenance de Thira (Grèce), en bonne place dans l’album 87, dit entre autres : “ Je pense encore à cette finale perdue devant une équipe motivée et combattante. ”

A la mi-temps, nous nous retrouvons 0 à 0. Saïd marquera le premier but dans son style bien particulier et alors que Latour, par Denis, Thierry, Laurent, aurait mérité d’égaliser, Jean-Luc, toujours à l’affût, sur un loupé d’Alain, à deux minutes de la fin, va fusiller le pauvre Frédo et assurer la victoire. Quelle joie d’avoir gagné face à une telle équipe. Pour la deuxième fois consécutive, nous nous retrouvons sur la place de Prats en vainqueurs. Nous la quitterons comme d’habitude, bons derniers, après avoir pris le temps de savourer l’instant présent. Un peu plus tard, sous les étoiles, à Ansignan, nous attendaient des “ Planèzes, Planèzes, tralala lalère, Planèzes, Planèzes, tralala lala. ”

Nous nous endormirons très tard cette nuit-là.

Debout: Jean-Louis Puy, Didier Salgas, Jean Coll-Lacour, Eric Sibieude

Accroupis: Sid Huillet, Jean-Luc Bonzoms, Saïd Hassani, Thierry Huillet, Henri Coll-Lacour

Caudies

fin juin 87

En ce début d’été 87, René Payrard nous avait invités, comme en 83 à disputer un tournoi triangulaire à Caudiès. Nous ne gardons aucun souvenir des scores des deux matchs. Nous avons seulement en mémoire le bon accueil de René chez lui à l’heure de l’apéro. Après le premier match gagné de la matinée, toute l’équipe des Pallagoustys avait envahi sa salle à manger pour partager une bonne heure d’amitié. Après, René nous a indiqué une épicerie pour faire quatre courses et un petit gouffre pour se baigner et manger tranquille. Notre capitaine Henri lança directement au fond du gouffre les deux bouteilles de vin achetées à l’épicerie. Devant l’acharnement de Jean-Luc Bonzoms à les ressortir en se noyant à moitié à chaque fois, Henri finit par abandonner et le vin fut bu. Il faisait beau, l’eau était bonne et la journée plus que belle. C’était un tournoi parmi tant d’autres où il faisait bon se retrouver sur un terrain à jouer ensemble et à sentir ce feeling qui passait entre nous tous.

Debout: Rolland Vanderode, Jean-François Marin, Eric Sibieude, Jean-Luc Bonzoms, Thierry Huillet, Khaled Hassani, Saïd Hassani
Accroupis: Didier Fabresse, Thierry Catala, Pierre Dedeus, Henri Coll-Lacour, Sidney Huillet

Vernet les Bains

5 juillet 1987

Il y avait un tournoi de sixte ce jour-là à Vernet et nous décidons d’y participer avec comme seul objectif de bien nous amuser. Nous sommes huit : Eric Sibieude dans les buts, Didier Salgas, Alain Planes (joueur aux trois poumons et aux quatre rates), Saïd Hassani, René Payrard, Henri Coll Lacour et pour jouer à l’attaque, un duo de feu avec Jean-Luc Bonzoms et Thierry Catala. Là aussi, les matchs défilent. Nous jouons beaucoup. Les noms d’équipes et de scores se sont volatilisés avec le temps. Un article découpé dans l’Indépendant dit qu’en finale, nous avons battu “ les Bisounours ” 2 à 1 en toute fin de match. Mi-temps : 1 à 1. La coupe remise est belle. Il y a en plus un magnifique trophée qu’une équipe doit gagner trois fois de suite pour se l’approprier. Henri le voit déjà à Planèzes, au milieu de toutes les autres coupes. Nous avons juste eu le droit de le regarder, de le caresser un petit peu et le comité le rangea pour l’année suivante. Il est certain que s’ils nous l’avaient prêté un an, nous l’aurions toujours, d’autant plus que nous ne sommes plus revenus sur Vernet les Bains. Les “ Bisounours ”, par contre, vainqueurs en 85 et 86 ont sans doute eu beaucoup de regrets. Nous nous sommes régalés ! Thierry et Jean-Luc devant, vraiment c’était de la dynamite. Didier et Henri derrière assuraient le strict minimum, Eric dans les buts était impérial et Saïd, René et Alain s’occupaient d’approvisionner notre duo de choc.
Le retour sur Planèzes fut tardif et la coupe fut bien arrosée.

Derrière: Alain Planes, Didier Salgas, Saïd Hassani, Thierry Catala
Devant: René Payrard, Eric Sibieude, Henri Coll-Lacour, Jean-Luc Bonzoms

Prats de Sournia

13-14-15 août 88

Cet été-là, nous ne disputons qu’un seul tournoi : Prats. Nous nous doutions un peu que ce serait le dernier mais nous espérions que non. Certains de nos joueurs étaient atteints par la limite d’âge, par l’arthrose, par des tendons bien détendus. Les Baixanencs commençaient à construire leur nid ailleurs. Bref, nous sentions très fort, tous, qu’il serait difficile de se retrouver à nouveau un autre 15 août. Vingt équipes étaient inscrites. Nous formons une poule de trois avec Saint-Paul 1 et Rabouillet (encore eux !).

Contre Saint-Paul, d’entrée, nous prenons un tir sur la transversale qui aura le mérite de nous signaler que nous ne sommes pas à la plage. Nous tournerons à la mi-temps avec 3 buts d’avance (et un Jean-Luc en pleine bourre), et malgré un but concédé en deuxième période, nous gagnons 3 à 1.

Face à Rabouillet, Henri avait fait passer un message très clair : oublier pendant 15 minutes, que nous jouions contre nos copains de Rabouillet afin de ne pas répéter le match décontracté du tournoi précédent. Jean-Luc et Saïd sur coup franc, nous permettent de mener 2-0 à la pause. Rabouillet revient dans la partie sur une passe en retrait mal assurée et le Corse ratera la balle de 2-2. En fin de match, alors que Rabouillet joue le va-tout, sur un contre rapide, Jean-Luc clôturera la marque : 3-1.

En quart de finale, nous tombons sur un os : Ansignan 2. D’entrée, nous prenons un but marqué par Loïc, que l’arbitre refuse immédiatement pour charge dangereuse sur notre goal Eric. Ayant revu les images plusieurs fois, nous assurons que le but était valable. Saïd marquera rapidement et tout en jouant mal, nous nous dirigeons vers une victoire étriquée. L’arbitre est sur le point de siffler la fin du match, lorsque Ansignan égalise. Pour la première fois, nous disputons le but en or. Sur deux mi-temps de 3 minutes, le premier qui marque, gagne. Six minutes crispantes et alors qu’il ne reste qu’une poignée de secondes qui nous dirige vers la séance de tir aux buts, Saïd nous envoie en demi-finale.

La demi-finale, c’est contre Latour. Il y a Thierry, Pierre, Alain, mais il manque des piliers comme Frédo, Denis, Laurent. C’est un mélange d’anciens et de jeunes. Juste avant la mi-temps, Saïd placera un superbe tir et en deuxième mi-temps, sur un contre rondement mené, Jean-Luc, seul devant le goal Pilou, assurera notre place en finale. Alors que nos amis de Latour gagnerons le match de la troisième place contre Saint-Paul, nous jouons notre septième finale, notre 44 ème match à Prats, sans nous douter que c’est vraiment le dernier.

Cette finale, nous la jouons contre Pézilla. En revoyant la photo de la présentation des équipes, Pézilla semblait sortir d’un défilé de mode (ils recevront une coupe pour leur élégance), et nous, directement de la vigne après une journée de vendanges.

Jean-Luc, omniprésent tout au long du tournoi, marquera tellement vite le premier but, que notre cameraman n’aura pas eu le temps de le filmer. Saïd verra son retourné acrobatique frapper la transversale. Menant 1-0 à la pause, nous doublons la mise par Jean-Luc sur un nouveau contre de Saïd. Robert Lameuse, toujours aussi vif et inspiré, réduira le score. Mais il était dit que Jean-Luc serait LE grand bonhomme de ce match : un centre au cordeau de Jean-Louis et sa tête imparable finira au fond des filets. Il réalise là le coup du chapeau. Ce sera le dernier but du tournoi, son dernier but et le nôtre aussi.

La coupe, du fait de l’avoir gagnée trois fois de suite, est à nous définitivement. Une fois de plus, nous ferons long sur NOTRE place, à Prats. Et quelle nostalgie de voir le staff pratséen (Guy, Jeannot, Jean-Louis) poser avec nous sur une dernière photo !

Debout : Saïd Hassani, Jean-Louis Puy, Sid Huillet, Thierry Huillet, Eric Sibieude

Accroupis : Christophe Medinilla, Didier Salgas, Henri Coll-Lacour, Jean-Luc Bonzoms

2 ème rang : Jean-Luc, Didier, Eric, Jean-Louis, Saïd

1 er rang : Sid, Henri, Christophe, Guy, Jeannot, Jean-Louis

Pendant les trois derniers tournois de Prats, avec Didier Salgas de Paziols, Eric Sibieude de Montner, Jean-Luc Bonzoms, Saïd Hassani, Jean-Louis Puy et Christophe Medinilla de Baixas, nous nous sommes vraiment régalés. Didier, joueur discret, défenseur intraitable, peu cité dans les comptes-rendus de match, faisait son travail tranquille, rarement pris à défaut, donnait beaucoup de confiance à l’arrière.

Par contre, il s’y entendait pour faire monter l’ambiance avec Eric et Jean-Luc, dès qu’on ne jouait plus. Une fois, il donna des sueurs froides à Henri, quand il fallut partir de Planèzes le chercher à Paziols (voiture en panne) alors que le premier match du tournoi se jouait une heure après. Didier, Saïd et Jean-Luc arrivèrent au terrain du Pla, 5 minutes avant le premier match.

Eric, éternel sourire aux lèvres. Il n’y avait qu’à le regarder pour se sentir bien. Il venait en mobylette de Montner et Henri garde ce beau souvenir de lui. Il raconte : “ C’est le matin, 9 heures environ. J’entends la mobylette d’Eric qui arrive. J’ouvre la fenêtre, il s’arrête devant les acacias, pose la mobylette sur béquilles et la roue de devant… tombe.  Au lieu de ressentir une grosse touille, il éclate de rire, et moi avec. ” . Ça, c’était tout Eric !

Les Baixanencs, eux, avaient été élevés dans la même école de football et ça se ressentait sur le terrain. Ils aimaient bien aussi nos bals de village (Jean-Louis “ flashera ” d’ailleurs sur une fille de Prats). Ils les aimaient tellement, ces bals, qu’ils squattaient régulièrement deux chambres chez Henri tous les étés.

Aujourd’hui, que reste-t-il de tout cela ?

Les Planézols de souche, nous nous voyons tous les jours ou presque.

Didier ? Nous n’avons plus de nouvelles depuis longtemps mais nous ne l’oublions pas.

Eric ? Nous nous voyons parfois à sa parcelle de syrah dans le virage près du croisement de Montner, lors de réunions ou à d’autres occasions. Il a gardé la même jovialité.

Les Baixanencs ? C’est au gré des occasions (anniversaires, mariages, jubilés…) mais nous voyons régulièrement Jean-Luc Bonzoms.

Comment pourrions-nous oublier nos supporters ?

Pendant des années, ils nous suivront partout dans les Fenouillèdes.

Petits, grands, jeunes, moins jeunes, femmes, hommes, ils seront toujours derrière nous.

Si nos albums photos sont si épais aujourd’hui, c’est bien grâce à eux.

Christine et Anne, par exemple, des pellicules plein les poches, n’avaient d’autre consigne que de faire un maximum de clichés de nos matchs. Anne, en 87 à Prats, en l’absence de notre cameraman titulaire Jean-Michel, se paiera le luxe avec sa gentillesse et beaucoup de patience de nous filmer trois après-midi durant, l’œil collé au viseur de la caméra, bravant la canicule et finissant par ne plus rien y voir du tout. Quel beau sourire elle avait ! D’ailleurs elle l’a toujours !

Dédé Malet, plus partial et chauvin que lui, on ne pouvait pas trouver !

Il rouspétait systématiquement dès que les décisions de l’arbitre nous étaient défavorables. Ce qui entraînait parfois des chamailleries fraternelles avec Jeannot Calvet.

Jean-Michel viendra longtemps pour rendre service à son beau-frère Henri car il devinait à quel point cela lui tenait à cœur de pouvoir conserver un souvenir de ses fantastiques années qui passaient sans rien dire. Maintenant, elles sont loin, mais les matchs sont bien à l’abri dans nos K7.

Une fois, en 85, nous leur avons fait une bonne blague, je devrais dire, une mauvaise. Habitués à nous voir régulièrement arriver au bout des tournois, ils ne se pressèrent pas et arrivèrent au terrain du Pla un petit moment après notre élimination contre Le Vivier. Qu’importe ? Ils resteront et supporteront Latour qui ira au bout du tournoi.

Et puis, ils étaient beaux ces moments de communion lorsque nous redescendions chez nous à discuter aux étoiles, devant la maison d’Henri, à chanter, à rire, à boire et à grignoter aussi. Nous nous repassions la vidéo du tournoi dans la soirée et nous touchions le Paradis. Tard dans la soirée, nous retrouvions nos amis de Latour sur la place du village pour le 15 août, et là, la permission de minuit fondait comme neige au soleil en même temps que s’ouvraient les vannes du bar.

  • 1978.
  • •  ¼ de finale. Planèzes 2 – Sournia 0 (Henri, Thierry)
  • •  ½ finale. Planèzes 3 – Pézilla 4 (Henri 3)
  • •  3 ème place. Planèzes 4 – Ansignan 1 (Henri 2, Sid 1, 1 CSC)
  • 1979.
  • •  ¼ de finale. Planèzes 3 – Vivier 0 (Bernard, Sid, Henri)
  • •  ½ finale. Planèzes 3 – Sournia 0 (Henri 2, Bernard)
  • •  finale. Planèzes 2 – Prats 1 (Henri, Sid)
  • 1980.
  • •  ¼ de finale. Planèzes 3 – Rabouillet 1 (Henri 2, Robin)
  • •  ½ finale. Planèzes 0 – Saint-Paul O (éliminé 3 à 5 au tir aux buts)
  • •  3 ème place. Planèzes 1 – Ansignan 1 (Henri) (Vainqueur 5-2 au tir aux buts)
  • 1981.
  • •  1 er tour. Planèzes 0 – Ansignan 0 (Vainqueur 5-4 au tir aux buts)
  • •  ¼ de finale. Planèzes 5 – Sournia 0 (Henri 4, Saïd)
  • •  ½ finale. Planèzes 3 – Pézilla 0 (Robin, Thierry, Jean-Luc)
  • •  finale. Planèzes 2 – Prats 0 (Saïd 2)
  • 1982.
    14. 1 er tour. Planèzes 1 – Ansignan 0 (Henri)
  • 15. ¼ de finale. Planèzes 2 – Pézilla 1 (Niño, Henri)
  • 16. ½ finale. Planèzes 2 – Le Vivier 1 (Bernard, Henri)
  • 17. finale. Planèzes 2 – Latour 2 (Niño SP, Henri)(éliminé 3-5 au tir aux buts)
  • 1983.
  • 18. 1 er tour. Planèzes 5 – Caudiès 0 (Saïd 2, Jean-Luc 2, Henri)
  • 19. 1 er tour. Planèzes 0 – Latour 0 (vainqueur 4-3 au tir aux buts)
  • 20. ¼ de finale. Planèzes 4 – La Croix de Fer 1 (Jean-Luc 2, Saïd,
  • Henri)
  • 21. ½ finale. Planèzes 2 – Pézilla 0 (Thierry 2)
  • 22. finale. Planèzes 2 – Caudiès 0 (Henri, Saïd)
  • 1984.
    23. 1 er tour. Planèzes 1 – Pézilla 0 (Thierry)
  • 24. ¼ de finale. Planèzes 1 – Aïchous 1 (Jean-Luc) (éliminé 3-5 au tir aux buts)
  • 1985.
    25. 1 er tour. Planèzes 3 – Caudiès 0 (Henri 2, Jean-Luc)
  • 26. 1 er tour. Planèzes 4 – Rabouillet 0 (Jean-Luc 3, Henri)
  • 27. 1 er tour. Planèzes 1 – Sournia 0 (Henri)
  • 28. ¼ de finale. Planèzes 0 – Le Vivier 1
  • 1986.
  • 29. 1 er tour. Planèzes 1 – Prats 0 (Thierry)
  • 30. 1 er tour. Planèzes 3 – Caramany 0 (Jean-Luc 2, Thierry)
  • 31. ¼ de finale. Planèzes 2 – Aïchous 0 (Jean-Luc, Saïd)
  • 32. ½ finale. Planèzes 1 – Latour 0 (Jean-Luc)
  • 33. finale. Planèzes 1 – Caudiès 0 (Saïd)
  • 1987.
    34. 1 er tour. Planèzes 4 – Albas 0 (Jean-Luc, Henri 2, Jean-Louis)
  • 35. 1 er tour. Planèzes 2 – Latour II 0 (Henri, Saïd)
  • 36. 1 er tour. Planèzes 1 – Rabouillet 1 (Jean-Luc)
  • 37. ¼ de finale. Planèzes 1 – Prats 0 (Jean-Luc)
  • 38. ½ finale. Planèzes 2 – Latour II 1 (Saïd SP, Jean-Luc)
  • 39. finale. Planèzes 2 – Latour I 0 (Saïd, Jean-Luc)
  • 1988.
    40. 1 er tour. Planèzes 3 – Saint-Paul 1 (Henri, Jean-Luc 2)
  • 41. 1 er tour. Planèzes 3 – Rabouillet 1 (Jean-Luc 2, Saïd)
  • 42. ¼ de finale. Planèzes 2 – Ansignan 1 (Saïd 2)
  • 43. ½ finale. Planèzes 2 – Latour 0 (Saïd, Jean-Luc)
  • 44. finale. Planèzes 3 – Pézilla 1 (Jean-Luc 3)

Depuis toujours, les enfants qu’ils soient jaunes, rouges, noirs ou blancs, aiment courir derrière un ballon qui roule. Nous, nous aimions cela. Et nous avions la chance dans notre petit village d’être nombreux. Alors, les rues devenaient vite pour nous les plus beaux stades du monde. Et deux cailloux posés au sol à chaque extrémité les plus belles cages. Ces rues, bien sûr, étaient choisies en fonction de la patience ou de l’absence des voisins. Bien avant les grandes instances du football international, nous avions inventé sans le savoir, le “ but en or ” ou “ la mort subite ”.. Dans ces matchs interminables, quand la nuit tombait et que nos chères mamans nous appelaient, il y en avait toujours un pour lancer “ le prochain qui marque a gagné ”, car pour nous, le nul n’existait pas. C’est là, je crois, tout petit, dans ces rues poussiéreuses pas encore goudronnées, que nous avons découvert le plaisir de jouer et de gagner. Nous apprîmes un jour qu’un village organisait son premier tournoi de sixte de football. Ce village inconnu, du nom de Prats de Sournia, était tellement loin, là haut derrière les montagnes que nous décidâmes d’y camper pour le tournoi. C’était notre première participation à un tournoi en 78 et nous étions au début d’une décennie formidable au cours de laquelle nous allions sympathiser avec tous les villages de ce merveilleux pays que sont les Fenouillèdes. En y repensant, notre plus grande fierté c’est de n’avoir jamais eu le moindre problème, le moindre accroc sur un terrain avec nos adversaires. Prats de Sournia, le Balcon des Fenouillèdes tellement il est haut perché, avec son indestructible et incontournable maire, Jeannot Calvet (mieux que Thierry Rolland et Jean-Michel Larqué lorsqu’il a un micro dans les mains).
Bien secondé par Guy, Didier et tout le staff lors de l’organisation du tournoi.
Pézilla du Conflent avec Louis, André, Robert…
Rabouillet avec “ le Corse ”, Pascal…
Caudiès avec Serge, René, Patrice…
L’ “ Aïchous ” de Sournia avec les frères Blanc.
Le Vivier avec les Palmade, les Fourcade…
Ansignan, bien sûr, que nous devions traverser pour rentrer chez nous et où la halte était obligatoire lorsque nous redescendions parfois de Prats avec la coupe qui finissait par sentir bon l’anis.

Et que dire de nos amis de Latour avec qui la rivalité était aussi forte que notre amitié. Que de belles parties disputées face à Pierre, Thierry, Frédo, Alain, Denis…
Dix années. Dix années magnifiques remplies que de bons souvenirs (Même les défaites paraissent douces aujourd’hui) !
Les nuits d’été, les bals de village étaient les meilleurs endroits pour se retrouver entre équipes et supporters la veille d’un tournoi, comme à Fosse qui précédait souvent Le Tournoi de l’été, Prats.
Même si beaucoup de visages restent encore inconnus aujourd’hui, c’étaient vraiment de belles soirées.
Et puis, sur les terrains de Prats, en 1988, où nous avions débuté dix ans plus tôt, la boucle se referma doucement.
C’était une belle période et malgré les années passées, elle reste là au fond de nous, fraîche, intacte, sans une ride.
Prats vient de fêter son 26ème tournoi des Fenouillèdes.
Vers le 15 août, toi, le touriste, si tu lis ces lignes, délaisse les plages trop chaudes et trop bruyantes et file vers le balcon des Fenouillèdes t’oxygéner…


A.O.C. (Appellation d’Origine Contrôlée)

Eté 1981. Laissant définitivement Paris derrière eux, Brigitte et Sidney viennent s’installer au village. Une décision mûrement réfléchie qui voit ce dernier reprendre les vignes de son père Roger. Dans ce cadre magnifique qu’il connaît comme sa poche depuis sa plus tendre enfance, une seule chose lui manque vraiment à la longue : son groupe de musique : Loose Blues. C’est là, au milieu de ses vignes, que lui vient l’idée d’en créer un au village.
En quelques mois seulement, sous sa baguette, naît le groupe A.O.C (Appellation d’Origine Contrôlée, petit clin d’œil aux bons vins de notre terroir). Style de musique : blues – rythm’and blues.

La première formation du groupe est la suivante :
Chant : Brigitte, Sidney
Piano : Nancy
Batterie: François
Basse, harmonica : Gérard
Guitares : Henri, Sid

Les répétitions du groupe se font tous les samedis après-midi chez Nancy, qui, comme son frère Sidney, a laissé également, sans regret, la capitale, pour revenir au pays.
Le premier concert aura lieu au cours de l’été 83 à Souvignes chez Jacqueline. A l’occasion de cette fête, Christian qui habite à Soulatges, dans l’Aude (un temps saxophoniste à Toulouse dans une fanfare des Beaux-Arts), se voit proposer de rejoindre le groupe, ce qu’il fait pratiquement instantanément.

1984. Le premier à lâcher le groupe sera Henri, ses doigts étant plus habiles à manier un manche de pioche que des cordes de guitare. En cette même année, apparaît Michel, originaire de Prats de Sournia, et qui est pour beaucoup dans la venue de son copain François comme batteur au sein du groupe A.O.C.
C’est à l’occasion d’un tournoi de sixte dans son village en 1980, qu’il était  tombé par hasard, sur Brigitte et Sidney, perdus de vue depuis belle lurette. De fil en aiguille, il se retrouve donc, 4 ans plus tard, au milieu de ses amis, au chant, avec en prime, une basse pendue autour du cou, Gérard retrouvant sa guitare. Peu après, François quittant la région, quitte du même coup le groupe. Yvan, le mari de Nancy, passionné de batterie, prend le relais sans aucun souci, d’autant plus que les répétitions se passant à domicile, il avait eu le temps de se familiariser avec tous les morceaux.

Formation AOC 84 :
Chant : Brigitte, Michel, Sidney.
Piano : Nancy.
Batterie : Yvan.
Basse : Michel.
Saxo : Christian.
Harmonica : Gérard.
Guitares : Gérard, Sidney.

1986. C’est l’année du grand changement. Fabienne arrive dans le groupe. Elle aime bien le saxo. Depuis quelques temps déjà, elle prend des cours avec Christian, qu’elle a rencontré lors d’une fête à Soulatges. Pendant cette période, elle a le mérite de louer son instrument. Christian se rappelle aujourd’hui combien elle était douée. Il était fasciné par sa facilité à jouer et sa bonne oreille.
Pour différentes raisons, Nancy et Yvan ( futurs parents), Michel (travail) quittent AOC à leur tour. A partir de ce moment là, les répétitions se font chez Brigitte et Sidney.
De cette fin d’année 86 à 89 , Brigitte, Christian, Fabienne, Gérard , Sidney se munissent d’une boite à rythme devenue indispensable pour les concerts et répétitions et sur laquelle sont enregistrées basse et batterie qui font,  du coup cruellement défaut.
Petit retour en arrière en 1977.
L’arrivée de Gérard dans le groupe s’est faite sûrement par le biais d’un concert donné sur la place du village au cours de l’été 77 par la chanteuse Giselle Bellsolā (sa belle sœur). Guitariste du groupe, au cours de l’apéritif qui s’en suit, il tombe en pleine discussion avec notre président de la cave coopérative Monsieur Malet Joseph, qui lui propose la place de peseur aux quais pendant la période des vendanges. Il le sera  de 77 à 84. Il se lie d’ amitié avec Brigitte et Sidney lors de leur venue au village en 81. Sans le savoir, ils sont déjà les trois piliers d’AOC .

Formation AOC 86 
Chant : Brigitte, Sidney .
Saxos : Fabienne, Christian.
Harmonica : Gérard.
Guitares : Gérard, Sidney .

1989. Fabienne habite Montner. Un de ses voisins s’appelle Stéphane et… joue de la basse. Il ne tardera pas à se retrouver très rapidement à Planèzes pour y répéter tous les samedi après midi.
Il est Normand. Descendu de sa chère Normandie en compagnie d’un ami (Hervé), en 86 jusqu’à Couiza (Aude), l’un s’installera au pied de Bugarach dans les Corbières (à la Bastide), l’autre atterrissant à Montner. Ils ont la particularité de jouer du même instrument.
Hervé joue d’abord en Normandie dans le groupe SOON, puis plus tard à la Bastide avec QUARTET GAEC qui n’a pas de batteur . L’idée tente Hervé, qui prend des cours avec Patrick Lemoine, batteur professionnel à Paris, et dès 86 passe le plus clair de son temps libre sur sa batterie.
Du coup, c’est le plus naturellement du monde que Stéphane pense à lui pour remplacer la boîte à rythme sans âme d’AOC.
1990. Hervé (qui à déjà vu AOC en concert) fait mieux connaissance avec les musiciens Planézols au cours des vendanges 90. Le contact est si chaleureux qu’il ne les quittera plus. Aujourd’hui, en 2008, il est depuis longtemps employé communal au village et apprécié de tous. Avec le recul, on peut lui tirer un coup de chapeau, pour avoir fait le trajet La Bastide-Planèzes (60kms Aller- retour) à chaque répétition, dans sa 104. Petit bémol pour lui, garée chemin des vignes, sa 104 sera visitée une nuit de tramontane et sa batterie dérobée.
Stéphane à la basse, Hervé à la batterie, la boîte à rythme sans aucun regret est remisée à l’unanimité.

Formation AOC 90 :
Chant : Brigitte, Gérard, Sidney .
Saxos : Fabienne, Christian .
Basse : Stéphane .
Batterie : Hervé .
Harmonica : Gérard .
Guitares : Gérard, Sidney .

1993. Stéphane s’en va. De même que Christian. Pour ce dernier, ‘’Aoctiste’’ depuis 84, qui compensait, comme il le disait lui même, son manque d’oreille par un gros travail, il méritait vraiment de faire partie de l’enregistrement un an plus tard à Planèzes , de l’ unique CD du groupe . Dommage. Recruté par annonce, arrive donc en 93 Christian Michel, (Chris) ancien bassiste devenu routier. Il peut dire un grand merci à AOC pour l’avoir remis dans le circuit. Après un bout de chemin Planézol, il joue un temps avec Olivier DEUS avant de continuer l’aventure avec le groupe Nico BACKTON qui dure toujours en 2008.

Formation AOC 93.
Chant : Brigitte, Gérard, Sidney.
Saxo : Fabienne .
Basse : Chris.
Batterie : Hervé.
Harmonica : Gérard.
Guitares : Gérard, Sidney.

1994. Cette année là, un dernier changement intervient : l’ancien bassiste remplaçant le nouveau.

26 et 27 Mars 94 : enregistrement à Planèzes par Jérome Wahart et Jean Jacques Baudet du CD d’AOC .


Formation AOC 94. Enregistrement CD .
Chant : Brigitte, Gérard, Sidney.
Saxo : Fabienne.
Basse : Stéphane.
Batterie : Hervé.
Harmonica : Gérard.
Guitares : Gérard, Sidney.

Automne 1995. Trop touché par la disparition de Fabienne, le groupe arrête.

Avril 1996. A Soulatges (chez Mimi), un concert est joué en sa mémoire.

Suivront quelques concerts exceptionnels :
    –   Tuchan. Mariage Pierrot. Octobre 98. St Roch.

  1. Tuchan. 45 ans Babé. Février 2000. La Peyrière .
  2. Jardin Loubet De Sceaury. 100 ans (50 chacun) de Marité et Jean-Louis. Août 2000.

En 2008, le groupe n’ est pas mort, il dort seulement. Et s’il venait à se réveiller pour une belle occasion, quelque chose nous dit, que cela ne serait pas pour déplaire à Gérard, qui a toujours considéré AOC comme son oasis. Ne déplairait ni à Gérard,  ni au reste du groupe d’ailleurs.

Concerts AOC.

Eté 83. Souvignes.
14 Avril 84. Calces.
11 Août 84.Estagel. St Vincent.
Juillet 85. St Paul. Le Châtelet.
Juin 86. Ecole Latour de France.
Juin 86. Tuchan. St Roch.
Juin 88. Tuchan. St Roch.
17 Juillet 88. Serrabonne.
1988 . Col de Jau.
1989. Nantilla.
29 Juillet 89. St Féliu.
Novembre 90. Le Pech.
21 Décembre 90. Latour de France. Chez Juju .
Hiver 91. Soulatges. Chez Mimi.
29 Juin 91. Nyls.
27 Juillet 91. Bras en Provence.
3 Août 91. St Feliu.
21 Janvier 92. Estagel. Salle Arago.
7 Mars 92. Estagel. Chez Zaia à l’ Elypse.
Eté 92. Planèzes. Place du village.
Eté 92. Souvignes.
8 Août 92. Estagel. Colisée.
92. Cabestany. Tremplin Rock.
30 Mai 93. Argelès. Valmy.
Eté 93. Tuchan. St Roch.
26 Juin 94. Opoul . La Bel Oriol. Dernier concert AOC.
15 août 2009, Planèzes, 50 ans Hervouz, jardin Loubet de Sceaury

Les Musicos

Les Concerts

Calces 14 Avril 1984

Estagel 11 Août 1984

Latour de France Juin 1986

Saint Roch 07 Juin 1986

Saint Roch 27 Juin 1986

Serrabonne Juillet 1988

Marcevol Mars 1989

Saint Féliu 29 Juillet 1989

Marcevol Janvier 1990

Saint Féliu 28 Juillet 1990

Latour de France 21 Décembre 1990

La Bastide 9 10 Février 1991

NYLS 29 Juin 1991

Saint Féliu 3 Août 1991

Aix 27 Juillet 1991

Estagel 21 Janvier 1992

Estagel 7 Mars 1992

Estagel 8 Août 1992

Argeles 30 Mai 1993

Enregistrement 1994

Bel Oriol Opoul 26 Juin 1994

Planèzes, 15 Août 2009, 50 ans Hervouz

Bien malin qui dira d’où viennent les vide-greniers et où s’est tenu le premier.
Toujours, depuis belle lurette, ils fleurissent ici et là, par monts et par vaux, et rare est le village de notre beau Roussillon aujourd’hui à ne pas organiser le sien.
Le nôtre n’a pas échappé à la mode et, venu l’automne 2006, il a vu débarquer dans ses rues et ruelles sa première ribambelle d’exposants.
Depuis, bon an mal an, au gré du temps et des envies, le troisième dimanche d’octobre lui est consacré.
Comme pour la St Jean ou la St Pierre, l’occasion est ainsi donnée aux Planézols de se retrouver autour d’un café chaud ou d’une bière fraîche.
Et si, au milieu de tout ce capharnaüm, les ‘’perles rares’’ datant au moins de sous Léon Blum, sont vraiment rares, on se régale de se promener dans nos placettes et ruelles pleines de vie et de couleurs.

2006

2007

2008

2009

1010