Au jour le jour 2025
Mercredi 29 janvier
Après avoir été livré par erreur en bûches de 50 au lieu de 40, Fabien ne se tracasse pas pour autant et en attendant une nouvelle livraison, il recharge tout dans son camion pour amener le bois à sa fille installée sur Montner.
Lundi 27 janvier
Sur les Peyrières, il ‘’roundinège’’, Sid, dans son tracteur et le ramasse sarments s’entend de loin. Équipé de longues pointes, ce dernier fait double travail et tout en passant à la moulinette les sarments, il laisse derrière lui un sol aplati et labouré.
PS : Un J7 plein de bisous aux jumeaux de l’école communale.
Samedi 25 janvier
Les vœux du Maire se sont déroulés le samedi 18 dernier devant une bonne assemblée et notre doyen Joseph, qui fête cette année ses 100 ans, ne l’aurait manquée pour rien au monde.
Après avoir dédié une pensée à Annie et Jean (notre ancien caviste) qui nous ont quittés, Sid saluait la venue au monde des petites Emiliana et Diane (1 an) et rappelait le mariage en mai dernier d’Audrey et de Yannick.
Ensuite, il était question du pont, des problèmes d’eau, de la rénovation du clocher et de la création d’une police intercommunale. Le pont, un jour ou l’autre, aura droit à un lifting de première classe. Quant à l’eau, souhaitons juste que de bonnes pluies règlent le problème d’approvisionnement.
Avant l’apéritif dinatoire, il était bien agréable d’écouter notre Doyen nous parler des choses de l’ancien temps avec une mémoire à faire pâlir d’envie et qui repousse sans faiblir l’usure du temps.
Les pizzas de Céline et Bastien, les crudités accompagnées de sauce au roquefort préparées par Marie-Alice et divers desserts clôturaient superbement cette belle soirée agrémentée de nos vins de terroir.
Jeudi 23 janvier
Au milieu de ses amandiers, abricotiers, agrumes, oliviers et pêchers, il est bon chaque début d’année d’aller faire la causette avec le Baixanenc Jean-Luc, l’éternel avant-centre des Pallagoustys et si sa silhouette s’est légèrement épaissie, son sourire et sa gentillesse n’ont pas pris la moindre ride.
Mardi 21 janvier
Cie Marie est de la nuit :
Samedi 1er et Dimanche 2 février à Planèzes (66), salle Loubet de Sceaury
Ateliers de danse contemporaine, ouvert à qui veut !!!!
Menés par Soledad Zarka
Horaires :10h30-13h.14h30-17h30.
Prix : 10 € (adhésion annuelle à la Cie Marie est de la Nuit, assurance) + Prix libre.
Emmener : À boire et à manger, une tenue confortable, bien chaude et même un peu rembourrée !!!….
Le corps comme de l’horlogerie fine ou comme une vieille bagnole qui fait ce qu’elle peut. Déposer son corps au sol, respirer, s’étirer, se ramasser au plus près… porté par le sol, pousser, se repousser, dessiner avec sa peau, bras, cuisses, dos, os, joues, cheveux… Rencontrer ses muscles… Porter ses mains, sa tête, marcher, flancher, se suspendre… Tenir en équilibre c’est quoi au juste ? Tomber de haut, chuter au sol, respirer, se relever, aller s’asseoir et recommencer… Marcher, courir, danser, se faire voler de tout son poids… Dessiner dans l’air des gestes déployés ou quotidiens et imaginaires.
Inscription : marie.estdelanuit@gmail.com / 06 88 56 74 75
Dimanche 19 janvier
Le ‘’lledoner pelut’’ arraché à contre-cœur par ses frères Joseph et Pierre, Jean-Louis ne manque pas l’occasion, tronçonneuse en mains, de refaire le plein de souches en prévision des hivers à venir.
Vendredi 17 janvier
A l’angle de la ‘’Tourredeille’’, Camille et son père Louis innovent en plantant une quarantaine de pistachiers, très à la mode en ces temps de sécade. Suivant un plan bien établi tenant compte du sens du vent pour optimiser la floraison, les plants mâles et femelles sont sagement alignés dans un certain ordre. Et si le sympathique arbuste a une solide réputation de résistance à la sécheresse, il n’en demeure pas moins qu’il aura besoin de quelques arrosages les premières années.
Mercredi 15 janvier
Avenue de l’Agly, Claude, en vacances au village avec Michèle pour trois semaines, savoure à pleins poumons l’air du Pays et comme de coutume à cette époque ci, fait une petite coupe bien venue au murier platane et Cie.
Lundi 13 janvier
En cette mi-janvier, l’herbe pousse doucement dans les ‘’llaques’’ et pour ne pas avoir à galérer une fois cette dernière bien installée, le vigneron préfère assurer le coup et la ratiboiser dans la foulée.
Samedi 11 janvier
Rustiques au possible, les fèves ne craignent pas les gelées et contrairement aux petits pois qui bien souvent font grise mine dès que l’hiver pointe son nez, une fois sorties, elles font le bonheur du jardinier qui n’a plus qu’à les surveiller avant la cueillette de printemps.
Jeudi 9 janvier
Souvent décrié, notre barrage de l’Agly fait pour le mieux avec l’eau qu’il arrive à stocker en amont par ces temps incertains. Au plus bas vers la fin août, il s’est petit à petit refait une santé et sans trop savoir où il trouve l’eau, il redonne aujourd’hui un semblant de vie à notre chère rivière qui en a bien besoin.
Mardi 7 janvier
Chalumeau en mains, elle fait patiemment le tour des rues du village, Marie-Alice, essayant de n’oublier aucun recoin car à peine l’hiver commencé, l’herbe tendre entre gelées matinales et redoux se régale de pousser.
Samedi 4 janvier
Placée le dimanche 29 dernier, la soirée Chapelle s’est déroulée en tout petit comité. Entre salés, sucrés et vin chaud parfumé d’orange et de cannelle, il était bien agréable d’être là, entre les quatre murs de notre ancestrale bâtisse pour passer un bon moment ensemble et savourer une fois encore la crèche de Noël. Merci à Thierry pour son ordinateur et à Marie-Alice pour son vin chaud qui a fait l’unanimité.
Et à l’année prochaine très certainement !!!!!!!!!!!!
Mercredi 1er janvier
Toutes proportions gardées avec nos Gourd’en Coq et Tamarin, l’Alsace et la Lorraine sont également chargées d’histoire. Les Nécropoles Nationales ‘’Chêne-Millet’’ (68) et ‘’Friscati’’ (54) veillent depuis plus d’un siècle maintenant sur deux de nos vignerons : Marius Pouch et Vincent Massé.
Alors, en souhaitant, en espérant très fort une année paisible basée sur le bon sens, Merci à tous ces Garçons d’une autre époque qu’il serait bien ingrat d’oublier en ce début d’année.
Bonne année à ‘’toutom’’ !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Vendredi 28 février
Comme Patrick, Régis et tant d’autres, Josette aime bien amener du côté du Roc son sympathique toutou appelé affectueusement ‘’Patate’’ pour qu’il se défoule à travers vignes.
Et la brave bête, en songeant à la cage étroite de la SPA remplie à ras bord de compagnons, doit se dire qu’il a gagné au change.
Mercredi 26 février
Inexorablement, la pelle mécanique de Mathieu arrache à tour de bras, muscats, grenaches et lledoners peluts.
Aujourd’hui, où que le regard se porte, les amoncellements de ceps supprimés crèvent les cœurs et en pensant à nos Anciens, qui contre vents et marais s’accrochaient fièrement à leurs pentes, quelle désolation de voir partir en fumée et en l’espace d’un simple hiver, le travail de tant de décennies.
Lundi 24 février
Sur la Tourredeille et comme chaque hiver, Robert revient avec sa mini-pelle pour enlever les ‘’carcasses’’ des arbres qui n’ont pas résisté à cette sécheresse qui perdure depuis trois étés.
Et à regarder la parcelle plantée voilà pratiquement trente ans, force est de constater que rares sont les fruitiers d’origine.
Vendredi 21 février
Aidé par son beau-frère Pascal descendu tout droit de Saint-Martin, Fabien continue les travaux sur l’Avenue de l’Agly en coulant une dalle destinée à une future salle de bains. Le dénivelé n’est pas facile à négocier mais notre artisan en a vu d’autres et ne semble pas se soucier du problème.
Mardi 18 février
Ici et là, le mimosa et l’amandier fleurissent tout le pays et des Pachères au Garouilla, du Pla à la Babille, du Moudéga à l’Olivette… il fait bon les renifler à tire-larigot.
Quant à l’amandier de Mme Arnold, planté au pied du clocher voilà bien des décennies, il est à lui seul un véritable régal pour les yeux.
Dimanche 16 février
Avenue de l’Agly, Margarete et Sèverine, après avoir retiré de la route un vieux mimosa ‘’asboudragué’’, récupèrent toute la belle terre tombée dans la rigole pour l’amener dans leur jardin.
Vendredi 14 février
Au village pour diverses raisons, Alain se fait plaisir à cueillir des citrons rescapés du gel et faute d’avoir fait le plein d’olives l’automne dernier, il se rattrape avec le roi des agrumes.
Mercredi 12 février
Au revoir Jean-Pierre
Au cœur de l’hiver, alors que le village commence à sentir bon le mimosa et l’amandier, Jean-Pierre s’éteint, terrassé comme tant d’autres par une maladie bien difficile à soigner.
Né au milieu des vendanges 1943, le petit Estagellois grandit en compagnie de son frère cadet Albert mais son père, Pierre le vigneron, souffrant de la polio, il laisse dès son plus jeune l’école derrière lui pour aider ses parents à la propriété.
Le garçon n’a pas encore vingt ans et bien que soutien de famille, il est classé service armé par le conseil de révision Perpignanais. Affecté au 1er escadron du 1er régiment des Spahis le 15 juin 1963, il découvre l’Algérie et ne revient au pays que le 14 juin suivant avec en poche, la médaille commémorative des OSMO (opération-sécurité-maintien de l’ordre).
Les années passent. Il rencontre en Fenouillèdes, Maguy, une jeune Planézole qu’il épouse au printemps 1973 et le couple s’installe peu de temps après au village de la nouvelle mariée où le foyer s’embellit des venues d’Éric et de Séverine.
Les décennies suivantes sont rythmées notamment par les saisons de taille et de vendanges, avec disséminés ici et là, le mariage des enfants et les naissances des petits-enfants qu’il aime par-dessus tout.
Le passionné de rugby supporte sans faille et avec flamme le 15 Perpignanais et le 13 Estagellois, s’installant bien souvent dans les tribunes d’Aimé Giral et de Roger -Averos, pour rouspéter à tire-larigot après les arbitres.
La retraite venue, il partage son temps à donner quelques coups de mains aux vignes reprises par les enfants, à faire de belles balades avec sa compagne de toute une vie et si l’homme est discret et assez rare de vue au village, il n’en demeure pas moins généreux et dévoué, sachant rendre service autour de lui en toute occasion.
Depuis peu, sa santé inquiétait. Aujourd’hui, Jean-Pierre, l’ancien combattant du siècle dernier s’en va en laissant sa famille dans une profonde tristesse et en de pareilles circonstances, nos pensées les plus émues se tournent d’abord vers son épouse Maguy, ses enfants Éric et Séverine et ses nombreux petits-enfants.
Lundi 10 février
Excepté le samedi où il aime bien taquiner le sanglier, Robert, le jeune retraité, rend bien souvent service à ses garçons, soit avec le ramasse sarments, soit avec la mini-pelle ou encore en prenant le temps de ratiboiser les souches promises à l’arrachage.
Vendredi 7 février
L’assemblée générale ordinaire qui s’est tenue récemment à la Maison du temps libre de Rasiguères a démontré combien les temps sont difficiles à vivre pour nos vigneronnes et nos vignerons.
Les comptes des Commissaires approuvés, la parole était donnée à l’assistance et s’ensuivait alors une discussion des plus animée.
Il semblerait qu’à l’orée de la période Covid, notre coopérative ait mal négocié le virage de l’avenir et que de fil en aiguille, elle en pâtisse aujourd’hui.
En faisant preuve de sagesse et en laissant de côté les clivages internes et les divergences d’opinions, le Conseil d’Administration et son jeune Président ne devraient-ils pas inviter autour de la table Trémoine et autant de temps qu’il le faudra, toutes ces nombreuses générations de coopératrices et de coopérateurs profondément attaché.e.s à leur coopérative, afin que tout un chacun puisse exprimer en toute humilité son propre ressenti de la situation, car il serait bien dommage, par ces temps incertains, de se passer de ce qu’il y a de meilleur en chacune d’entre elles ?
Mercredi 5 février
Au cœur de l’hiver, elle est de retour, la dégustation des vignes dédiées avec de belles promesses de médailles en devenir et si, à travers elle, le carignan, contrairement au grenache, paraît avoir souffert de cette sécheresse qui perdure, il faut surtout retenir que des entonnages auront bientôt lieu à Trémoine pour apporter une belle bouffée d’oxygène aux acomptes des coopérateurs.
Lundi 3 février
Avenue de l’Agly, pour raison de branchement à l’égout, la petite pelle mécanique gratouille au coin de la D9 et dans ces cas-là, qui de mieux placé que Fabien pour diriger l’histoire, vu que c’est à lui qu’incombe la fin les travaux.
Samedi 1er février
Sur le Garouilla, la Peyrière, le Pla, le Peyrelis, nos vignerons sont là en cette saison de taille, penchés quotidiennement sur leurs ceps. Quasi invisibles, avec un Canigou à portée de mains, ils se confondraient facilement avec le paysage mais leurs véhicules tout de blanc vêtus témoignent de leur précieuse présence aux quatre coins du territoire. Pourvu que ça dure !!!
Samedi 29 mars
En cette fin de mois, le Conseil Municipal était appelé à voter le budget de l’année écoulée présenté par notre maire Sidney et notre secrétaire Alexandra et sans l’ombre d’un doute, il l’a été à l’unanimité. Ensuite les questions diverses permettaient en autre de prendre des nouvelles de notre pont vieillissant et de ses futurs travaux qu’il faudra négocier au mieux. Enfin, tout en se projetant sur les nouvelles élections municipales, l’apéro, comme de coutume clôturait les débats.
Dans la nuit n’oubliez pas de passer à l’heure d’été sous peine d’être en retard au réveil.
Jeudi 27 mars
Il est bien connu que les petits ruisseaux font de belles rivières et la nôtre dorénavant est magnifique à voir. Depuis le début du mois, la pluviométrie planézole affiche 125 millimètres de pluie tombée finement et même nos pauvres puits asséchés reprennent goût à la vie. Bien sûr, le compte n’y est toujours pas mais avec un peu de bonne providence, il en tombera 100 de plus pour nous faire cadeau d’un bel été.
Lundi 24 mars
Dans l’ancienne cour de la famille Bascou où plane encore aujourd’hui l’ombre de Sylvio, Lisa et Richard remettent tout à neuf. Autour du murier-platane, les dalles s’alignent les unes après les autres et une fois la dernière posée, la vieille cour va retrouver une nouvelle jeunesse.
Et bravo à David pour ce travail d’orfèvre.
Vendredi 21 mars
Sous le pont Touril et à quatre pas de l’Agly, le John a eu la mauvaise surprise de trouver sur son terrain un cyprès de belle facture couché juste derrière la porte d’entrée. La tronçonneuse Zénoah a fait le boulot et en se promenant à l’ombre des acacias, bambous, pins, cyprès et Cie, c’est avec nostalgie qu’il se rappelle combien cette même parcelle, jadis plantée en carignan noir, amenait fièrement à la coopérative et les bonnes années, du raisin à 10 degrés.
Mercredi 19 mars
Dans la cour de l’école, notre respectable bougainvillier nécessite désormais un échafaudage pour aller ‘’roundinéger’’ jusqu’aux fenêtres du premier étage afin de lui faire une belle coupe de printemps. Et puis, une fois les ciseaux rangés, il ne reste plus qu’à tout démonter.
Lundi 17 mars
Sur le bord de rivière côté Roc Noir, Mathieu, l’Audois de Ferrals-les-Corbières (11), ‘’asboudrague’’ le bois mort, les mattes qui font désordre et tout ce qui peut gêner en cas de crues. Les troncs d’arbre sont mis à la disposition des intéressés au coin du Gourd ‘En Coq en attendant la seconde tranche des travaux au pied du Pont et du Tamarin.
Samedi 15 mars
Après le passage de la mini-pelle, ils sont nombreux à venir récupérer sur la parcelle des frères Jimenez les ceps déracinés et Pierre, cisaille démultipliée en mains, ne manque pas l’opportunité de mettre de côté de quoi alimenter les grillades de l’été.
Jeudi 13 mars
Au soleil couchant, côté Castellas rasiguérois, il est bon d’écouter sur la Tourredeille, le gazouillis d’un ruisseau aussi petit soit-il et de savourer 70 millilitres de pluie fine tombée. Et par les temps qui courent et en ce nouveau printemps, ce n’est que du bonheur pour nos vignerons et jardiniers.
Lundi 10 mars
Dans la salle de la mairie, les retardataires au raccordement d’une fibre obligatoire au début de l’été, écoutaient attentivement les professionnels d’Orange exposer dans les moindres détails la marche à suivre pour ne pas se retrouver ‘’le bec dans l’eau’’ le moment venu.
Les dossiers une fois ficelés, ces mêmes professionnels se doivent de revenir sous peu au village pour faire du porte à porte avec les personnes ayant zappé le rendez-vous car, ne l’oublions pas, pour l’instant le raccordement est gratuit.
Samedi 8 mars
Roses, blanches ou rouges, les prometteuses fleurs de fruitiers printanières colorent notre beau Roussillon du Haut- Fenouillèdes jusqu’aux portes de la Salanque et si la pluie, une bonne fois pour toutes, voulait bien se décider à tomber, quel bel été elle nous ferait.
Jeudi 6 mars
Les landaus ‘’roundinégeant’’ avec bébé à bord sur le tour du Pla se comptent par poignées de mains à travers les décennies.
Savourant un samedi ensoleillé, Fanny promène sa petitounette sur un chemin qu’elle connait bien pour l’avoir emprunté à tire-larigot avec sa maman Michele à la fin des années 80.
Mardi 4 mars
A la porte du printemps, dans son jardin à l’abri des vents, Jo bichonne ses fèves, oignons, poireaux et petit-pois. Le temps est à la sécade depuis longtemps, le puits fait peine à voir et dans ces conditions, le jardinier qu’il est, se pose la question de savoir s’il est bien sage d’envisager les futures plantations de tomates, aubergines, courgettes et poivrons.
Dimanche 2 mars
L’époque du désherbage sur les rangs est déjà de retour et nos vignerons, mettant à profit le calme plat de la Tramontane, s’appliquent à passer en revue chaque ‘’llaque qui en a bien besoin.
Mercredi 30 avril
La 204 Peugeot millésime 1968 n’a pas de souci à se faire sur ses vieux jours car à la moindre petite alerte de santé, Claude et Simone sont à son chevet. Aujourd’hui, la pastille de sablage et le premier pot d’échappement faisant mauvaise mine ont été changés illico-presto et la voilà repartie pour une bonne décennie de plus.
Joyeux anniversaire à Simone et bonne fête à Robert.
Lundi 28 avril
Petit à petit les vignes se colorent de vert tendre et nos cépages bien connus s’en donnent à cœur joie. Et en attendant que la fleur de raisin parfume tout le territoire, les traitements, eux, ont déjà commencé.
Samedi 26 avril
Au village pour une petite quinzaine, Rupert ne manque jamais, entre deux séances de travail, d’aller se promener à travers garrigue et sur le bord de nos routes trop souvent ensoleillées et à voir son sourire, il ne fait aucun doute qu’il savoure ses vacances.
Jeudi 24 avril 2025
Joyeux anniversaire Joseph.
Planèzes, vendredi 24 avril 1925 : La lune nouvelle vient de tourner pour la St-Georges et sur le haut d’un village endormi, Joséphine met au monde son petit Joseph sur le coup des 22h. Le lendemain à 8h, son papa Martin dit Théophile se rend à la mairie pour annoncer la naissance de son garçon à Mr le Maire, Louis Pratx, qui appose alors pour la dernière fois sa signature sur les registres car aux élections municipales du 3 mai suivant, il confie la clef de la mairie à son ami et nouveau maire, François Malet. Ironie du destin, au mois de mai 1936, Joseph l’enfant de chœur, sert pour sa dernière fois la messe le jour de l’enterrement du vieux Louis dont le cheval amène le corbillard au cimetière.
Comme tous les enfants de l’époque, Joseph partage une grande partie de son temps entre les vignes et l’école communale où la vie, semble-t-il d’après un de ses camarades, n’est pas si simple ‘’sous la tyrannie de l’instituteur Mr Authier’’. A l’âge de 13 ans, l’écolier échange son cartable et son crayon contre le charriot, le cheval et la charrue et dans le sillage de son brave Martin de père, il apprend le rude métier de vigneron. Les années passent au gré d’un temps rarement clément pour les récoltes. A la sortie de l’hiver 1951, les labours sont terminés. Il épouse alors le 21 avril, Mlle Henriette Gazeu domiciliée sur le village voisin de Rasiguères et dans la maison-épicerie de Joséphine et Théophile qui sent bon les fraises et le lait mont blanc, les jumeaux, Josette et Louis viennent au monde début 1955.
Au mois de mars 1959, Joseph entre au Conseil Municipal, devient 1er adjoint du maire Mr Charles Malet et n’aura de cesse d’œuvrer pendant sept mandats consécutifs pour le bien de ses semblables jusqu’en juin 1995 où il se retire au grand regret de Mme la maire Josette Jourda. Il aime bien rendre service ‘’le’’ Joseph et lorsque Louisette Auriol quitte le village, il devient à sa place dépositaire et correspondant du journal l’Indépendant de 1966 à 2010, distribuant, quel que soit le temps, le journal aux quatre coins du village. Notre cave coopérative est créée en 1921 et d’évidence, après François, Alphonse et Mr Pont, il devient le 4ème président le temps d’une belle décennie avant de passer la main à Sidney Huillet.
Au fil des années, les enfants se marient. Henriette et lui connaissent ainsi le bonheur d’être grands-parents avec les naissances successives de Maxime, Fanny, Camille et Cédric, mais en septembre 2001, alors que le village sent bon les vendanges, il a la douleur de perdre son épouse, compagne d’un demi-siècle de vie. Son jardin de bord de rivière calé entre celui de Pierre et celui de René lui donne maintes fois l’occasion de retrouver ses amis à l’ombre des cyprès pour parler de la pluie, du beau temps et du temps qui passe. Il devient également, en compagnie de Sicie un pilier incontournable du ‘’point lecture’’, ne manquant jamais les jours d’ouverture pour le plus grand plaisir de la bibliothécaire Martine. Sur l’hiver de sa vie, il rencontre Sylviane et s’exile dans le village de Tautavel quelques années sans jamais oublier de revenir au pays embrasser ses enfants et saluer ses amis. Et puis, à l’approche de ses 100 ans, le besoin d’être bichonné par ses enfants le fait revenir au pied du clocher qui l’a vu naitre.
Joseph est né au cours d’une longue période de sécheresse et un siècle plus tard, il se dit qu’en fait tout n’est qu’un éternel recommencement. Cent ans de vie aujourd’hui, passés depuis l’aube d’enfant de chœur sous le signe de plus en plus rare du bénévolat et de tout cœur nous souhaitons à notre précieuse Mémoire planézole, une magnifique journée remplie de soleil, d’étoiles et de bougies.
Mardi 22 avril
Sur l’Avenue de l’Agly, à l’angle de la cave coopérative, le groupe Serpe (élagage-abattage et débroussaillage) est venu supprimer l’énorme amandier qui n’a pas survécu à la sécheresse et qui, potentiellement, présentait un risque de chute. L’affaire a été rondement mené et à y être, les branches basses en mauvais état du cyprès d’à côté ont été supprimées.
Dimanche 20 avril
Il est revenu terminer le travail, l’horloger campaniste Anthony Goize. Après avoir délicatement décelé les restes d’un R.F.1913 placé depuis plus de cent ans sur le haut du clocher et qui forcément seraient tombés un jour ou l’autre, il a mis en lieu et place, une plaque équivalente rappelant que ‘’fa temps’’, les gens de la terre écoutaient les ‘’campanes’’ égrener les heures avant de rentrer à la maison.
Vendredi 18 avril
Régulièrement, soit avec un chenillard d’époque ou bien un tracteur du nouveau siècle, Georges, dès qu’il trouve cinq minutes, aime bien labourer sa petite parcelle d’amandiers pour tout ratiboiser et mettre à niveau en attendant la cueillette à la prochaine saison.
Mardi 15 avril
Certains cerisiers sont en pleines fleurs et certains autres ont déjà le fruit formé et dans ces moments-là, comment ne pas songer avec nostalgie et quelques remords, à notre bonne et vieille Alexandrine qui savait mieux que personne nous faire monter l’adrénaline, lorsque nous étions tout occupés à grignoter ses bigarreaux ?
Samedi 12 avril
En attendant les premiers traitements anti-oïdium qui ne sauraient tarder, le vigneron, sur une terre encore fraîche de ces dernières pluies, se régale de prendre le temps de labourer.
Jeudi 10 avril
Le mois d’avril est bien souvent synonyme d’éclaircissage des fruitiers et s’il y en a bien un qu’il ne faut pas oublier, c’est le pêcher. Les bouts des branches doivent être libérés du moindre poids sous peine de casse un jour de Tramontane et il ne faut pas hésiter à supprimer des fruits car il en reste toujours trop.
Mardi 8 avril
Avenue de l’Agly, dans l’ancienne maisonnette familiale des Jourda où Georges, jadis, élevait des lapins de garenne et des perdreaux à tire-larigot, Fabien, inlassablement, continue les travaux et Paulette, d’ici cet été, aura une chambre toute neuve avec salle de bains.
Bravo au sympathique artisan et puisse-t-il se régaler de travailler encore quelques années.
Dimanche 6 avril
Mimi nous a quittés.
Au passage à l’heure d’été, elle s’en est allée ‘’Mimi’’, la native de Montescot, à l’image d’une flamme de bougie trop frêle et trop fragile pour lutter contre les vents mauvais et ses enfants depuis peu, appréhendaient son départ.
Par une belle journée d’automne 1936, côté Méditerranée, Benigna met au monde sa petite Marie pendant que son époux Melanio fait les cent pas dans la pièce d’à côté.
Avec son frère Mariano et de ses deux sœurs Santa et Théophila elle partage un temps la belle insouciance de l’enfance mais les jeunes et vertes années filent bien vite. Un jour, la famille Vinuesa déménage sur Saint-Laurent car le travail ne manque pas sur les riches et profondes terres agricoles de la Salanque.
A l’âge de 18 ans, Marie dite Mimi, fait la connaissance d’Antoine Jimenez, un vaillant et beau vigneron du village voisin de Claira qui la demande en mariage au printemps 1955.
Deux années plus tard, le couple, parents d’un petit Joseph, s’installe en Fenouillèdes sur la commune de Maury où la famille s’agrandit d’un second garçon, Jean-Louis.
Planèzes : novembre 1959. Les vendanges sont terminées en Roussillon lorsque les Jimenez posent leurs valises sur la place de l’église afin d’y travailler pour la richissime famille Faitg dont la propriété viticole toute entière présente l’avantage d’être attenante au village. De plus, le salaire est généreux et l’école communale, l’épicerie, le café se situent à quatre pas de leur nouvelle maison. La famille entière sans le moindre souci se fond alors dans le paysage de ce village rustique et rural où il fait bon vivre et une décennie plus tard, un dernier garçon, Pierre, arrive à la maison.
Au gré des saisons et des services rendus, Antoine et Mimi, installés désormais ‘’Rue du Lavoir’’, nouent ici et là de solides liens d’amitié tout en faisant par leur gentillesse naturelle l’unanimité autour d’eux. Quant aux gamins, ils grandissent sans jamais trop s’éloigner du village. A l’orée des années 90, ils connaissent le bonheur d’être grands-parents par la grâce de deux ‘’pitchounettes’’, Laura et Marie puis, à quatre jours de l’été 1995, Antoine, tout jeune retraité, décède brutalement laissant dans une peine infinie son épouse et ses enfants.
L’affection au quotidien de ses amies de longue date, Barbe, Dédé, Jeanne, Jeannette, Juliette, Marie, Marie-Thérèse… ainsi que la venue au monde de ses petites filles Chloé et Irina adoucissent au fil du temps sa longue solitude. Les vieilles années venues, Mimi consacre la plupart de son temps à sa famille et elle aime bien aussi prendre régulièrement le chemin de la Biblio pour un bon moment de détente. Sa silhouette menue, son doux sourire et ses bras chargés de baguettes de pain vont dorénavant manquer dans les rues du village. Choyée jusqu’à son dernier souffle par toute sa belle progéniture, il est bon de l’imaginer en route pour rejoindre son Antoine de toujours qui lui manque depuis trop longtemps et qui l’attend certainement au bout du chemin.
Du fond du cœur, nos plus sincères regrets et nos plus beaux souvenirs se tournent en ces moments de tristesse vers Joseph, Jean-Louis, Pierre, ses proches et ses amis.
Vendredi 4 avril
Sous le platane bicentenaire planézol, il est là, Georges, rascle en mains, tout occupé à se régaler de buter ses pommes de terre Bintjes et le moins que l’on puisse dire, c’est que les pluies de mars leur ont fait le plus grand bien.
Mercredi 2 avril
Du Tamarin aux Pachères, en passant par le Pont, le Gourd ’En Coq, le Roc Noir et le barrage, notre rivière se régale de couler et après avoir tant pâti de la voir à moitié morte de ‘’sécade’’, quel plaisir de l’entendre à nouveau chanter, gazouiller et rigoler au fil de l’eau !!