Au jour le jour 2009

Jeudi 29 janvier

Samedi 24, sur le coup de 13 heures, la tempête Klaus a traversé notre beau département d’ouest en est à près de 200km/h sans oublier le moindre village, pour aller, en bout de soirée, s’essouffler au large de la Méditerranée. Sa furie dévastatrice a emporté ici ou là, au hasard sur son passage, toitures, cheminées, portails, panneaux, véhicules, hangars, sans oublier des milliers et des milliers d’arbres brisés, déracinés, parmi lesquels les conifères ont payé le plus lourd tribut.
Le monde changeant, peut être faut-il dès aujourd’hui, s’attendre à subir de temps à autre, les foudres de cette nature si généreuse mais que l’homme agace un peu trop souvent.
Toujours, un grand coup de chapeau à l’ensemble des agents EDF des P.O. et des départements voisins, pour avoir, malgré l’étendue du désastre et des conditions climatiques difficiles, réparé les dégâts en un temps record.
Merci, bien sûr, aux pompiers pour toutes leurs interventions et qui sont à louer quotidiennement tellement ils nous rendent service. Merci également à toutes celles et ceux qui ont œuvré après la tempête.
Klaus s’en est allé, rappelant sur son passage, si besoin était, combien Dame Nature reste aussi imprévisible qu’incontrôlable et c’est tant mieux ! Qu’adviendrait-il si demain l’homme se l’accaparait ?
PS : Merci aux deux agents EDF venus expressément d’Aubagne, pays de Pagnol, pour leur dévouement et leur gentillesse et merci à nous tous pour s’être serré les coudes.

Mercredi 28 janvier

Dans un petit village gaulois que nous connaissons bien (le nôtre) où ses habitants prennent parfois plaisir à se chamailler, une vie sans lumière s’est organisée autour d’une solidarité qui a joué à plein. Solidarité dont la palme du mérite (et même si sa grande modestie doit être ici égratignée) est décernée à l’unanimité à Alex qui, dès dimanche matin, a mis ses deux groupes électrogènes et ses multiples rallonges au service des villageois. A raison de deux fois par jour, ‘’les lignes’’ étaient déroulées de façon à alimenter en électricité tous les congélateurs. Au fil de ces quatre jours, quelques groupes supplémentaires rendront le travail de répartition beaucoup plus aisé. Durant cette brève période, les bénévoles se sont donc retrouvés dès 8 heures, dans le haut du village, puis autour de 13 heures, sur le bas, parfois sous les ramades, mais toujours avec complicité pour veiller au grain, les groupes électrogènes, eux, ronronnant ainsi jusqu’à tard le soir, attendant l’arrivée de l’EDF qui installera un groupe de 100KW à la sortie ouest du village, mercredi en milieu de journée, réglant d’un seul coup d’un seul presque tous les problèmes.
Et si, dans un premier temps, l’éclairage public, la Cave Coopérative et la Mairie, furent coupés afin de soulager les lignes, le branchement par l’EDF du vrai réseau au beau milieu de la nuit était synonyme de fin de galère.
PS : A qui profite le ‘’crime’’ ?
Incontestablement aux enfants qui ont loupé ainsi 2 jours d’école et qui, par économie d’eau, ont évité la douche une petite semaine.

Lundi 26 janvier

Avant-hier samedi, une macarelle de tramontane de derrière les fagots, classée hors-norme, a traversé le département du haut vers le bas, à vitesse grand V. Et tout le monde, tout en ‘’accatant’’ bien les oreilles, a ‘’coubré’’. Le temps que le QG de Narbonne annonce que là-bas les tuiles foutaient le camp des toitures, que les nôtres ici faisaient de même. Niveau dégâts : sans vouloir fâcher les plus touchés du village et qui liront ces lignes, on peut dire que l’on s’en sort plutôt bien. Magalie et Eric ont vu une partie de leur toit décrocher sous les rafales et, malgré la facture qui ne manquera pas de venir, la rapidité des maçons à réagir fera que bientôt ce ne sera plus pour eux qu’un mauvais souvenir. Le toit du gîte Mika a suivi le même chemin que celui de la famille Roger et Jacques Sanchez (ancien maçon de l’entreprise Navarro que nous recommandons à tout le monde en cas de pépin) va s’atteler à le réparer bientôt. Après, bien sûr, des tuiles et encore des tuiles ‘’asboudraguées’’ dans les ruelles, une fenêtre du lavoir carrément arrachée, un rideau des quais de la Cave littéralement découpé en rondelles, de même qu’un volet électrique de la famille Walden et deux au jeune foyer de Franck, avec, en prime, un portail télécommandé qui ne tient plus qu’avec des ficelles. Des arbres, par dizaines, se sont couchés définitivement arrachés d’un sol rendu trop tendre par les dernières précipitations, comme le vieux cerisier de Sissi et René sur le Garouilla où les enfants, plus nombreux que des moineaux, leur ont chipé des cerises pendant près d’un demi-siècle. Mais, plus que le manque d’électricité, de téléphone, et sûrement bientôt d’eau potable, ce qui fait le plus de peine est la vision d’un des deux immenses pins du jardin de Monsieur Loubet étêté comme un simple sarment de vigne et déchiré à de multiples endroits sans espoir de cicatrisation. Bien sûr, comme dans les villages voisins, la vie suivra son cours, la lumière reviendra, les habitants retrousseront leurs manches et nettoieront, mais aujourd’hui, la tristesse domine.

Samedi 24 janvier

Peu de monde se bousculant aux portillons de Monsieur Loubet cette semaine. Certes, quelques petites incursions du plombier (Cyrille) ou de l’électricien (Jean-Michel) mais surtout, Mehdi et Nico (Menui-pro) qui ont profité d’avoir la grande salle rien que pour eux pour commencer et pratiquement terminer le plancher du 1er étage. Du travail bien fait, rythmé au son de la scie et du marteau en attendant d’ici peu la pose de l’escalier et du plancher du bas, une fois que José (Art et Nuance) aura, de peinture blanche, vêtu les murs et les plafonds.

Vendredi 23 janvier

Dernièrement à la Mairie, se tenait l’Assemblée Générale concernant l’exercice 2008 des Archers de la Tourèze. Au cours du rapport moral, Gilles, son Président, revenait largement sur le succès mi-août dernier de l’organisation de la compétition Championnat de France Vétérans et sur le rapport financier. Après une démission de l’ensemble du Comité Directeur, il était procédé à de nouvelles élections qui voyaient Benjamin succéder à son père Gilles en temps que Président des Archers de la Tourèze. Le Conseil d’Administration 2009 se compose dorénavant de la façon suivante :

Président : Benjamin Mégret
Vice-Président : Emmanuel Doppler
Secrétaire : Annie Mégret
Secrétaire-adjoint : Pascal Maris
Trésorier : Gilles Mégret
Trésorier-adjoint : John Andersen
Laurence et Vincent Arnold étant les autres membres du Conseil d’Administration.
Benjamin présentait ensuite les projets et budget prévisionnels 2009. Un apéritif suivi d’un repas clôturait dans la convivialité et bonne humeur l’Assemblée Générale 2008.

Jeudi 22 janvier

Le John, depuis qu’il a été affecté au secteur de St Paul, ne ‘’roundinège’’ plus beaucoup sur le village et ses alentours. Il se fait discret comme le loup blanc et pour le rencontrer, il vaut mieux le dimanche matin descendre à la déchetterie de Latour de France où il est de permanence depuis des lustres. Aussi, au hasard d’une tournée de tri sélectif, quand l’aube pointe son nez, que la marche arrière du camion poubelle réveille le village par petites tranches vous rappelant, s’il le faut, que vous avez oublié de sortir votre poubelle jaune, le plaisir est grand de tomber nez à nez sur lui qui est venu dépanner des collègues en manque d’effectifs.

Mercredi 21 janvier

Tout en se promenant, quel plaisir de longer notre chère Agly et de la sentir toute guillerette à dévaler à fond la caisse le petit barrage de la Pachère, de ratisser large le Roc Noir où Pierre Dedeus aime tant, l’été venu, y faire trempette de retour du Canada et surtout, d’apprécier qu’au Gourd’En Coq, le caillou placé au bord du gouffre et qui sert de base de plongeon depuis des millénaires aux gamins, soit littéralement sous l’eau. Cela promet de belles après-midis de baignade d’ici quelques mois, d’autant plus qu’en amont, tout là haut, au pied du Bugarach où elle prend sa source, la neige a eu la superbe idée de s’y poser sur plus d’un mètre.

Lundi 19 janvier

Ce vendredi 16, Sid, notre Maire, présentait ses vœux de bonne année à la population, et rien de tel que de se retrouver à nouveau tous ensemble à la Mairie pour se rendre compte combien l’an 2008 a filé à toute vitesse. Il a été question, bien sûr, du projet numéro 1 (la restauration de la Maison Loubet de Sceaury) mais aussi de l’aménagement de la rue de l’Eglise jusqu’au bas du village, du tri sélectif pour lequel il est demandé la plus grande attention possible et de bien d’autres sujets. Passées les questions diverses, il est vrai pas très nombreuses, un apéritif made in Margarete/Monique clôturait idéalement ce sympathique moment auquel nous prenons goût année après année.

Samedi 17 janvier

Chez Monsieur Loubet, les équipes petit à petit, arrivent au terme de leur contrat, tel les plaquistes qui, cette semaine, ont tiré leur révérence. L’entreprise Lopez Carrelages, elle, s’est décarcassée aux quatre coins du chantier ces derniers jours, par l’intermédiaire d’Erwan, Luc et Lucas et, hormis la salle de bain qui les fera revenir, tout le reste est ok. Alex, lui, est au four et au moulin. Un coup dans le jardin à prendre les mesures de la future grille concernant la climatisation, une autre fois dans la grande pièce à rendre service aux collègues, ou bien encore dans son atelier à souder et ressouder. Le mois de février verra sans doute arriver la fin des travaux. On sent d’ici, et l’inauguration et le parfum ultra plus de l’Ambré et Tuilé.

Jeudi 15 janvier

Un bon petit compost d’épluchures de fruits et légumes enrichi de quelques coquilles d’œufs et d’un zeste de ‘’couane’’ à poulet ou autre, ‘’ascampillé’’ proprement au bout milieu de quatre ceps de vignes, fait souvent l’affaire d’animaux tels le sanglier, le renard, le corbeau ou encore le petit passereau. La bergeronnette à longue queue est de loin la plus dégourdie pour être la première chaque matin à s’engraisser les ‘’cousteilles’’, manière de passer l’hiver sans trop pâtir du froid.

Mercredi 14 janvier

Ces derniers temps, côté Roc, sur le coup de midi ou 17 heures, il n’est pas rare de tomber sur Alain et sa petite chienne en train de se promener à travers vignes.
D’ailleurs, leurs balades bien sympathiques, sauf catastrophe, ont lieu tout au long de l’année. Et qu’il vente, gèle ou neige, ils ne se priveraient pour rien au monde de ce petit moment de complicité.

PS : Vendredi 16 janvier, 18 heures, les vœux du Maire à la Mairie. Exceptionnellement, la Biblio fermera à 18h.
Samedi 17 janvier, 16 heures, à la Mairie, Assemblée Générale des Archers de la Tourèze.
Gros poutous à Odile pour ses 50 ans.

Lundi 12 janvier

S’il y a un Planézol un peu plus soulagé que les autres, de la pluie et neige tombées cette dernière quinzaine, c’est bien Hervé qui ne s’inquiète plus ainsi des niveaux du forage et du puits situés en bord de rivière et qui alimentent le village.
‘’Son’’ château d’eau affiche ‘’à ras bord’’ et à priori, c’est parti pour durer. Alors, c’est d’un cœur léger qu’il entreprend la taille des nombreux arbres qui ornent notre village (mûriers platanes, pins, eucalyptus…).
Merci encore à lui pour le dévouement dont il a fait preuve tout au long de cette période de sécheresse afin que personne ne manque d’eau.

Samedi 10 janvier

Hier, sur le coup de 9 heures, rangeant soigneusement leurs ciseaux, les viticulteurs postés aux quatre coins du terme, ont plié boutique, les uns après les autres, sous une pluie annonçant la neige.
Si cette dernière a fait illusion le temps d’une petite heure, donnant grand espoir aux écoliers d’échapper ainsi à un contrôle tardif d’histoire, math ou français, la pluie a fini par prendre le dessus pour, sans se presser, mais régulièrement, arroser toute la région.
Il faut se souvenir de cette galère de sécheresse que traverse notre Fenouillèdes depuis 2 ans ; alors, si les pluie et neige tombées abondamment à la Noël ont contribué à faire remonter certains puits mal en point et chanter certaines sources taries, ce qui dégringole en ce moment c’est un peu comme la cerise sur le gâteau et, plus la cerise sera belle et grassouillette, et plus notre arrière-beau-pays aura le sourire !

Jeudi 8 janvier

A 21 heures, hier, à la Biblio, l’association Triangle tenait sa 1ère réunion 2009.
Après une mise au point sur les subventions, l’ordre du jour voyait se concrétiser la liste des stages : percussions, chant, calligraphie arabe, clown, cerf-volant et sûrement, guitare, tango argentin et tir à l’arc.
La prochaine réunion qui aura lieu début février permettra aux responsables de l’organisation de se pencher sur le choix des groupes après avoir ‘’visionné’’ de nombreux CD.
L’occasion était belle de fêter l’arrivée de Marceau, petit frère de Titouan (54 cm et 4,3 kg) chez Marie et Loïc, membres de l’équipe Triangle et domiciliés à Lansac.
Il va sans dire que le vin dégusté provenait de leur cave particulière.

Mardi 6 janvier

Sans se préoccuper le moins du monde des fêtes qui sont désormais derrière nous, notre village continue tranquillement son rythme pépère, comme si de rien n’était.
En rouvrant son portail, le chantier de Monsieur Loubet repart exactement de l’endroit où il s’était arrêté en 2008.
Jérôme, de l’entreprise Navarro, s’applique à remettre en état les murettes et les trottoirs mis à mal, tout au long des travaux commencés fin 2007, par des engins d’une autre dimension.
L’entreprise Lopez, elle, est présente sur le terrain en la personne de Luc qui finit la pose du carrelage dans la future salle de dégustation (qu’est-ce qu’il se régale avec les coupes et les murs aussi droits qu’une corde dans un sac !).
La réunion de chantier orchestrée prochainement par notre architecte Sophie, va sûrement permettre la mise en place des dernières grandes lignes de l’histoire.

Samedi 3 janvier

La pluie qui s’est enfin décidée à tomber au bout de la nuit de Noël, tout en faisant un peu de place, l’espace de quelques heures, à de la bonne neige, a lentement mais sûrement, 48 heures durant, remis un peu les pendules à l’heure. Les puits asséchés, comme après une longue traversée du désert, retrouvent un bon niveau qu’une deuxième pluie d’ici quelques jours, finirait de remplir.
L’Agly chante, les ruisseaux murmurent et le barrage de Cassagnes-Caramany ne se plaint pas. Le pluviomètre annonce 170 mm pour les uns, et 190 à 200 pour les autres. Une chose est sûre : les Fenouillèdes ainsi, ont eu droit à un superbe cadeau de Noël.

Jeudi 1er janvier

On ne peut pas dire que la neige s’amuse à recouvrir toutes les cinq minutes de son blanc manteau notre chère terre Planézole, alors en ce 1er de l’an 2009, le plaisir est grand de souhaiter une bonne année à tout le monde avec ces quelques clichés qui font chaud au cœur même s’ils sont vieux de 5 ou 6 jours.
PS : Grand grand merci pour les photos à un précieux ‘’abonné’’ du site.

Samedi 28 février

La fin février est souvent synonyme de désherbage à l’horizon mais, cette année, vu l’hiver rigoureux, les bourgeons restent bien à l’abri dans le sarment et personne ne semble pressé de démarrer. Toutefois, les frangins Jimenez, Pierre et Jo, ont commencé depuis deux ou trois jours, par ci par là, et ne doutons pas que d’ici lundi, beaucoup de leurs collègues les imiteront.

Vendredi 27 février

Didier et Jérôme (entreprise Navarro) nous annonçaient la semaine dernière que, pour leur part, le dernier coup de truelle avait été donné sur le chantier. Mais, comme ils ont du mal à quitter le village où ils se sentent si bien, ils ont rempilé pour quelques jours côté Tamarins. En effet, ils arrangent le coin du forage où la nouvelle pompe placée cet été, nous a rendu un grand service pour traverser une bien longue période de sécheresse. Une bonne toupie de béton ‘’ascampillée’’ avec soin sur le sol, des blocs scellés en carré autour de la pompe, de la grosse caillasse tout autour pour décourager les voitures de s’y garer et le tour est joué avec toujours, autant de savoir-faire.

Jeudi 26 février

Partie en un seul morceau voilà déjà quelques mois, la vieille porte de l’ancienne cave de Monsieur Loubet fait son retour, découpée en trois morceaux pour faciliter transport et montage.
Sous les regards curieux d’une triplette de vacanciers, avec à la baguette, Nico et Laurent (MENUIPRO), la porte n’a pas été longue à retrouver, et sa place d’origine et le plaisir de recoulisser comme à la belle époque avec, en prime, une santé retrouvée. Il ne restera plus qu’un petit ponçage sur place suivi d’une couche de peinture pour qu’elle rajeunisse de 50 ans.

Mardi 24 février

Dimanche, le Théâtre de la Rencontre, à Perpignan, qui affichait complet, accueillait le groupe Ostinata. Ce dernier s’en est donné à cœur joie pour enchanter le public avec, à la clé, quelques nouveaux morceaux comme ‘’O Sotchelo’’, ‘’Satr’ Prialo’’ ou encore ‘’Les p’tits yeux noirs’’. Une fois n’est pas coutume, nos filles ont bénéficié du talent d’Alain, l’éclairagiste attitré de ce théâtre, qui les a soignées aux petits oignons, morceau après morceau, à coups de lumière tamisée par ci et de spots multicolores par là, donnant au concert un côté vraiment pro. Comme toujours, malgré le trac, le groupe a ‘’déroulé’’ ses morceaux avec grand talent, en se faisant du même coup, des nouveaux fans.

Lundi 23 février

Du jardin de Monsieur Loubet monte dans le ciel de la fumée et de tristes crépitements s’échappent du feu brûlant les branches de pin mises au sol par Klaus le mois dernier.
Margarete a commencé le nettoyage du jardin en le débarrassant des ‘’branchettes’’ en attendant les pros qui viendront toujours assez tôt supprimer entre autres, un de nos deux superbes pins datant des années 20.

Dimanche 22 février

La Sotranasa avec tout son attirail s’est installée sur notre avenue de la République depuis quelques jours, et le moins que l’on puisse dire c’est que, pour l’enterrement des réseaux, les gars du chantier auraient sûrement souhaité, et mérité, un peu moins de tramontane car, en plus d’être secoués comme des cocotiers, ils se prennent poussières et gravettes pleins les yeux et les oreilles. Mais ils en ont vu d’autres et, avec beaucoup de gentillesse et de plaisir, ils posent avec nos anciens qu’ils ont appris à connaître, à force d’aller et venir du bas de chez Juliette en haut des quais de la Cave.

Samedi 21 février

Quel est le petit garçon ou la petite fille qui, un jour, dans les premières et plus belles années de sa vie, en jouant au football près des quais de la Cave Coopérative, n’a pas vu son ballon s’éclipser dans le caniveau prévu pour les écoulements de l’eau de pluie et qui traverse en souterrain l’avenue de l’Agly, pour ressortir tout en bas, au grand jour, près des aloès, dans le jardin de Monsieur Loubet ?
D’aller y récupérer son bien se révélait être toute une expédition car ce mini tunnel bâti pratiquement que de galets de rivière, mesurait à peine 75 cm au carré, excluant du coup, tout demi tour possible. Il fallait donc, rentrer par en haut, ressortir par en bas, en poussant de temps en temps le ballon, les cheveux pleins de toiles d’araignée et les genoux qui, parfois, écrasaient un ver de terre d’un mètre de long (Indiana Jones à côté, c’est de la gnognotte). Cette nostalgie soudaine qui remonte par tous les pores et poils de la peau est due aux travaux d’enterrement des réseaux par la Sotranasa qui a mis à jour, au coin de l’ancienne maison de Madame Jean, ‘’notre tunnel’’, en soulevant une grosse pierre. Avec beaucoup de doigté, la pierre a été remise en place et enterrée mais, presque presque, si le tour de taille depuis ne s’était épaissi, avec en parallèle des genoux devenus cliquetants comme des bielles coulées, un petit bonjour aux araignées et vers de terre qui doivent toujours se régaler en sous-sol, aurait été à l’ordre du jour. A l’ordre du jour, avec grand plaisir et cœur rajeuni !!!!

Vendredi 20 février

Dernièrement, au Cellier Trémoine, avait lieu la dégustation des vignes dédiées, une fois passées 18 heures et les rideaux descendus. Pas moins d’une douzaine d’échantillons (Carignan, Grenache, Syrah) concernant les fruités, Gravières, Moura Lympany, Château Planèzes, Trémoine…, attendaient, sagement rangés en file indienne, le feu vert de notre œnologue Monsieur Barcelo Michel, pour être débouchés.
Les jeunes, bien sûr, étaient là en nombre, de même d’ailleurs que les moins jeunes. Et, si personne n’était surpris par la qualité des échantillons (vu que tout un chacun se ‘’décarcasse’’ dans ses vignes au moins 12 mois par an), l’accent était mis sur le cépage Grenache noir qui peut se révéler être, tout simplement, une mine d’or pour les papilles, une fois bien apprivoisé. Toujours, quitte à se répéter, à être viticulteur, les adhérents de notre Cave (en espérant qu’ils le sachent) ont tiré le bon numéro.
PS : Le groupe Ostinata sera en concert à Perpignan au Théâtre de la Rencontre le dimanche 22 février à 17h30.

Jeudi 19 février

Quand Joseph et Pierre taillent leurs vieux Carignans et Grenaches sur le haut de la Clotade avec vue imprenable sur le village, c’est que pour eux, la fin de saison de taille sent bon la saucisse grillée. Comme toujours, c’est avec beaucoup de soin que le travail est fait et la piquette qui sert à éliminer les rejetons américains n’a pas le temps de refroidir. Encore un coup de collier à donner sur les Fontasses et les ciseaux seront remisés jusqu’à la fin de l’année.

Mercredi 18 février

C’est toujours un vrai plaisir lorsqu’une occasion se présente de passer la porte de l’atelier de notre ébéniste Patrick. A chaque fois, l’impression de débarquer en plein Moyen-âge ou Renaissance refait surface et on s’attend à tout moment à voir surgir de derrière un meuble ‘’le’’ Louis XIV ou un de ses copains, perruque bien vissée sur la tête. Ces temps ci, Patrick restaure un vieux buffet Henri IV et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’à l’écouter décortiquer ce meuble dans les moindres détails, on se régale.

Mardi 17 février

Bien que la tramontane souffle fraîchement, Magguy, imperturbable, depuis quelques jours, sécateurs en mains, se fait plaisir en prétaillant la jeune vigne de grenache noir située légèrement à l’abri entre le Roc et la Clotade. Les sarments coupés un par un se retrouvent bien alignés sur le sol, toutes les deux rangées et du coup, le fiston Eric a deux raisons d’apprécier le travail. D’abord, ce sera un jeu d’enfant pour lui de ramasser les sarments, ensuite, tailler dans ces conditions, en cordon de Royat et sans aucune gêne, on a presque envie de lui chiper la place.

Lundi 16 février

Entre les quatre murs épais de notre vieille Cave coopérative, datant du début des années 30, bien à l’abri du ‘’barouf’’ fait par l’entreprise Sotranasa, enfouissant les réseaux avenue de la République, Billy et Laurent rincent les 250 Bordelaises qui, il y a peu, contenaient le millésime 2007 du Château Planèzes et du Moura Lympany qui sont passés à l’étape suivante : la mise en bouteille.
A 8 minutes la barrique, la semaine ne sera pas de trop pour les passer toutes à la douche en attendant de réceptionner le millésime 2008 qui nous met déjà l’eau à la bouche.

Dimanche 15 février

On ne pensait plus revoir, sur le chantier Loubet, les sympathiques Fouad et Jackie qui, courant été dernier, étaient venus étancher la terrasse jouxtant la maison de Jean. Mais vu que la pente pour l’écoulement de l’eau n’était pas terrible, vu que Jean, à l’occasion, en suivant la météo, pouvait chausser sur cette même terrasse, soit les skis, les patins à glace ou les bottes, l’entreprise JE-LU-PI, en fin de semaine dernière, a redonné à la terrasse, la pente qui lui revenait de droit.

Samedi 14 février

Les Jourda Père et Fils (Georges et Yannick), depuis quelques années maintenant, clôturent leur saison de taille début février, profitant ainsi d’une petite période d’accalmie avant de commencer le désherbage qui ne tardera pas à venir.
Les tronçonneuses sont donc de sortie et après débité menu l’amandier des Counties, ‘’asboudragué’’ au milieu du chemin par la tempête Klaus, ils attaquent un ‘’client’’ un peu plus velu sur le Garouilla, couché en travers pour les mêmes raisons. Si le tronc fait au moins un mètre de diamètre, faisons-leur confiance pour en faire des petites ‘’bûchettes’’ pour le poêle.

Jeudi 12 février

Chez Monsieur Loubet, Didier et Jérôme, les rescapés du ‘’carré magique’’ de l’Entreprise Navarro (Christophe coulant de beaux jours à la retraite et Jacques volant désormais de ses propres ailes), après avoir fait un petit tour sur le toit vérifier l’étanchéité des vasistas, éparpillent avec soin le gravier dans la cour où tout est mis de niveau.
C’est avec un brin de nostalgie qu’on les regarde travailler car ils sont sur le chantier depuis octobre 2007 et ils ont eu le temps de se faire apprécier autant par leur bonne mentalité que par leur savoir-faire. Souhaitons-leur à tous deux de retrouver rapidement du travail car Monsieur Emile Navarro, le patron, part à la retraite.

Mardi 10 février

Il n’est pas rare, en passant rue des Mimosas, d’apercevoir Fernand en compagnie de sa fidèle Mirza. Lorsque le temps s’y prête, il se régale de prendre le soleil dans son petit jardin aménagé juste en face de sa maison, profitant d’une retraite méritée, tout en couvant des yeux, jusqu’à la moindre feuille de son superbe citronnier.

Lundi 9 février

En ce moment, Margarete fait le tour du village pour faire la toilette à toutes ses plantations dispatchées ici et là. A la voir ‘’roundinéger’’ 50 fois autour de chacune de ses mattes, en calculant bien s’il lui faut, peut être couper une feuille de plus ou peut être la laisser, on ne peut s’empêcher de penser que la tempête Klaus, elle, ne s’est pas posé autant de questions et surtout, ne s’est pas mis de gants pour les ‘’aspoulser’’ des heures durant.

Samedi 7 février

Depuis le début de la semaine, il n’est pas facile de traverser notre village ou, tout simplement, d’y naviguer. En effet, le groupe Sotranasa, implanté entre autre sur Perpignan, est en train de réaliser la 3ème tranche des travaux d’enfouissement des réseaux qui part de l’embranchement de la Cave jusqu’au bas de la maison de Juliette.
Du bruit, de la poussière, des machines qui viennent d’ailleurs, comme la trancheuse qui est capable de tailler dans les roches les plus solides des sillons d’un mètre de profondeur sur 50 centimètres de large, sans se fatiguer le moins du monde, expulsant caillasses et compagnie, réduites en miettes dans les camions prévus à cet effet.
Les gars sont super sympas, souriants, méticuleux et assurent un maximum. Tout est calculé à l’avance et ils sont tellement habitués à ce genre de travail qu’avant d’avoir commencé, dans leur tête, c’est déjà fini. Alors, ça roule ! Les tranchées sont finies, l’enterrement démarre et sûrement qu’en milieu de semaine prochaine, l’enlèvement des poteaux-béton pourra s’effectuer. Un spectacle à ne pas louper !

Vendredi 6 février

Bien à l’abri sur le coin des Fontasses, pas très loin du Roc, aux premières loges et les premiers servis dès que le soleil se pointe au dessus du Garouilla, notre Maire Sid taille sa jeune vigne de l’arbousier plantée il y a 10 ans à peine, en compagnie de deux Cassagnols sympathiques que nous connaissons bien, Nathalie et Jean-Marie.
Vu le tralala qu’il y a en ce moment dans le village, entre la fin du chantier Loubet et l’enterrement de la 3ème tranche des réseaux par la Sotranasa, il est ainsi à 2 minutes de l’action et peut faire quelques allers-retours sur les différents chantiers sans perdre trop de temps.
Vivement le mois de mars qu’il puisse souffler un peu.

Jeudi 5 février

Après la petite peur ressentie pendant le passage de Klaus qui a failli lui déposer, sans douceur et sur le toit, quelques uns des cyprès situés en bordure du jardin de Monsieur Loubet, Christian retrouve son sourire et s’occupe précautionneusement de ses agrumes.
Pompe sur le dos, il leur fait une petite toilette d’hiver d’un produit à base d’huile, manière de décourager les différentes sortes de cochenilles qui se régalent de ‘’roundinéger’’ sous les feuilles.
Seul petit bémol : viendra bientôt une équipe de spécialistes pour raser toute la haie de cyprès plus ou moins déterrés, penchés, déracinés et qui dès lors sont synonymes de danger. Du coup, son petit paradis de maison, bien calfeutrée sur le bas du village, sera un peu plus exposée au vent du Nord.

Mardi 3 février

Après la tempête, ici et là, des tronçonneuses se font entendre. Les arbres abattus par la ‘’rouffaque’’ du 24 janvier, avec un gros pincement au cœur, disparaissent petit à petit du paysage, débités en bûches de 50 cm, donnant l’impression que doucement, tout rentre dans l’ordre.
Le jardin de Monsieur Loubet verra sans doute venir une équipe de spécialistes pour réparer ce qui peut l’être et pour, surtout, s’occuper du gros pin. L’arbre couché au dessus du pont, le gros mûrier déraciné au jardin d’Alex, demanderont également un savoir-faire particulier. Au milieu de tout ce gâchis, la santé florissante de notre belle rivière fait vraiment plaisir à voir.

Dimanche 1er février

Jean-Mi, notre mécano moto, a souvent ‘’roundinégé’’ en soliste sur les circuits du Luc ou autre, pour participer à des courses de motos anciennes. En ce moment, il est en train de fabriquer maison avec un copain, doucement et pièce par pièce, un side-car type basset, équipé d’un moteur BMW 1000, presque aussi gros qu’un ‘’gourbell’’ et avec un guidon au ras des pâquerettes. Une fois le side compétitif, il compte bien faire des courses de démonstration dans cette catégorie avec Marie-Alice comme coéquipière.

Dimanche 29 mars

On ne reviendra pas sur les dégâts causés par Klaus voilà déjà 2 mois mais, d’une manière ou d’une autre, il faut bien penser maintenant à supprimer tous ces pauvres arbres déracinés ou présentant un danger potentiel vu leur inclinaison. Notre cimetière centenaire a reçu la tempête de plein fouet et bon nombre de ses cyprès qui étaient peut-être même là avant lui, n’y ont pas résisté. Pascal et Régis (élagage, Adete RC) sillonnent le secteur depuis fin janvier avec, pour but, la délicate tâche de tout remettre en ordre. Pour eux, le moment est venu de s’occuper de notre village. Leur technique est d’une simplicité enfantine : grimper à l’arbre en supprimant au fur et à mesure les branches (tronçonnées à environ 30 cm du tronc pour permettre de placer les pieds et continuer à grimper), puis, une fois arrivé tout en haut, redescendre en débitant le tronc par bûches de 50 cm. Simplicité enfantine certes, mais alors, quelle classe et quelle agilité ! De vrais écureuils ! Et pour que le travail soit bien terminé, les bûches sont empilées au fur et à mesure dans un coin tandis que le menu bois est passé à la ‘’moulinette’’. Le gros mûrier couché dans le jardin d’Alex à la Pachère a suivi le même chemin que les cyprès. Dans une situation pareille, on se rend compte à quel point il faut avoir de savoir-faire pour qu’un arbre de plusieurs tonnes, agrippé à un toit par ses milliers de petits ‘’doigts’’, se retrouve en morceaux dans un ruisseau sans avoir rajouté la moindre égratignure à une maisonnette.
Merci à Margarete, Hervé et Jonathan pour avoir donné un coup de main à l’enlèvement des branchages. Nous attendons avec impatience ‘’les écureuils’’ qui, sous peu, viendront s’occuper du jardin de Monsieur Loubet.

Samedi 28 mars

Le vendredi 13 dernier, à 18h30 à la salle Canigou (Perpignan), le Conseil Général organisait la remise des prix des deux concours : ‘’Villes et villages fleuris’’ et ‘’Maisons fleuries’’. Eunice et Paul recevaient tout d’abord le 1er prix ‘’Maison fleurie en catégorie jardin’’, 1er prix réunissant les villages de tout le département. Joanna et John, toujours en ‘’Maison fleurie en catégorie façade et bas de porte’’ obtenaient le 4ème prix. Quant à notre village, il se classait 3ème en catégorie ‘’Village de moins de 200 habitants’’. Un grand merci à tous les participants Planézols pour embellir d’aussi belle façon notre village.
PS : Planèzes est le seul village, toutes compétitions confondues, à avoir obtenu 3 prix.
Re-PS : A regarder son devant de porte aujourd’hui, il est clair que pour Joanna, la compét’ 2010 est déjà commencée.

Vendredi 27 mars

L’ami Joseph, il est un peu comme les hirondelles. Dès que le printemps pointe son nez en réveillant mille bourgeons, il est présent dans nos ruelles avec sa machine à tout faire pour relever les compteurs. Et depuis le temps qu’il vient, il connaît désormais les bonnes adresses pour avoir les clés de l’Eglise, de la Biblio et de toutes les maisons qui sont fermées les ¾ de l’année. Toujours, malgré les temps qui changent, son sourire et sa gentillesse, eux, ne prennent pas une seule ride et pourvu qu’il puisse, pendant encore de nombreuses années, nous rendre visite.

Jeudi 26 mars

L’entreprise Menuipro, pas plus tard qu’hier mercredi, est venue mettre en place l’escalier qui désormais relie le rez de chaussée au premier étage de l’ancienne Cave de Monsieur Loubet. Le moins que l’on puisse dire c’est que Christian, Mehdi, Nico, Steph et Thierry s’en sont vus de toutes les couleurs. Si d’assembler les trois morceaux de l’escalier arrivé en pièces détachés pour faciliter son transport ne leur a pas posé trop de problèmes, quoique cela ait nécessité technique, coup d’œil et savoir-faire, le soulever s’est révélé être une autre paire de manche. Le ‘’beau bébé’’, 250 kg bien pesés, 8 mètres de long sinon plus, s’est drôlement fait secouer les puces pour finalement gagner sagement sa place définitive. Heureusement, ciselé au millimètre, le petit monstre, en 4 petites retouches, a fini par adhérer parfaitement à son environnement. Cela valait bien une photo d’équipe au bas des premières marches.

Mercredi 25 mars

Par une tramontane à décorner les bœufs, Laurent, comme prévu, s’attaque à la tournée de taille, bien secondé par les sept groupes volontaires. En prenant garde à ce que le vent ne lui ‘’aroussègue’’ pas ses notes jusqu’à Canet, tous les ceps ont été passés en revue afin de vérifier le nombre de coursons (maximum 7), le nombre d’yeux (maximum 2) et la longueur des baguettes. Pas besoin de préciser que tout cela se passe dans la bonne humeur et que les ‘’extras’’ notés par notre cher Caviste, seront rapidement rectifiés.

Lundi 23 mars

En présence de Laurent, remplaçant dorénavant Sophie, partie sous d’autres cieux, se tenait à Rasiguères, une réunion de la Commission Technique ayant pour objectif l’organisation de la tournée de taille saison 2008-2009. Laurent, notre Caviste, s’est ‘’calé’’ une semaine complète pour, d’une part, avec les sept groupes, re-suivre les hectares de Carignan, Grenache, Muscat et Syrah dédiés aux multiples appellations de notre Cave et d’autre part, se familiariser avec un territoire qu’il connaît peu mais où il finira un jour, comme Sophie, par s’y promener les yeux fermés.

Dimanche 22 mars

En début de soirée, il y a tout juste deux ou trois jours, un bruit suspect attirait l’attention de Marie-Alice et Jean-Mi devant leur garage-moto. Avec étonnement, ils récupéraient (et re-scotchaient) le F de République Française tombé tout droit du haut du clocher et ‘’ascampillé’’ en plusieurs morceaux à ses pieds. Les points de fixation de ce pauvre F complètement rouillés, ont lâché les uns après les autres sous le poids des années et des intempéries, comme d’autres avant eux. Par mesure de précaution et afin d’éviter tout accident, il est question de retirer ce qu’il reste encore de la date témoin de la construction du clocher.

Samedi 21 mars

Depuis maintenant 34 ans, nous avons appris à reconnaître la silhouette familière et rassurante de Monsieur Puly, docteur domicilié à Latour de France. Silhouette allant de ruelle en ruelle dans notre village, sacoche en main pour soigner ses habitants. C’est toujours un plaisir de le rencontrer, de discuter avec lui et de l’écouter entre autre, parler avec beaucoup de nostalgie d’un passé qui ne reviendra pas. Il a pris cinq minutes, l’autre jour, pour visiter le chantier Loubet de Sceaury et du coup, bien sûr, l’atelier attenant d’Alex. En passant la porte, il a cru se retrouver au temps des forgerons Tourils et regrettait bien que beaucoup de ces professions là, depuis, se soient perdues. Mais déjà son téléphone sonnait l’appelant vers de nouveaux patients. Une autre profession ne tardera guère à déserter nos petits villages : celle de médecin de campagne. Des médecins de campagne voués depuis toujours à soigner les malades sans se préoccuper le moins du monde de savoir si c’est dimanche, jour férié ou 18 heures passé de 5 minutes…
PS : Monsieur Puly, comptant bien, autant que possible, repousser de quelques années sa retraite qui arrive à grands pas, il est conseillé de tomber plutôt malade pendant qu’il est encore là qu’après.

Vendredi 20 mars

Abricotiers, cerisiers, pêchers, poiriers, pruniers … les arbres sont bien d’accord pour dire que le Printemps est aujourd’hui arrivé (11h44). Quelles soient rouges ou blanches, les fleurs font le bonheur d’abeilles et bourdons et sont annonciatrices de belles récoltes. D’autant plus, que contrairement à 2007 et 2008, le sous-sol, cette fois ci, a fait le plein d’humidité. Il ne reste plus qu’à souhaiter que les étourneaux sédentaires qui agacent et attendent avec impatience le retour des cerises, aillent ‘’roundinéger’’ ailleurs.

Jeudi 19 mars

L’eau que Dame Nature a généreusement distribué en cadeau, autour de Noël, à tout le Fenouillèdes, a fait, entre autres, le bonheur de toutes les mattes d’asparagus qui pâtissaient la ‘’sécade’’ depuis de trop longs mois, en tirant une langue d’au moins un mètre de long. Du coup, les asperges pointent leur nez par milliers comme pour rattraper le temps perdu. Et le moins que l’on puisse dire c’est que beaucoup trouvent plaisir à fureter dans chaque bosquet en prévision d’une bonne omelette.

Mercredi 18 mars

Petit à petit, tel un puzzle qui s’assemble, les luminaires placés avec soin par Jean-Michel (Elec-Fenouillèdes, que nous recommandons à toute personne ayant besoin d’un électricien), trouvent leur place aux quatre coins du chantier. De couleurs et gabarits différents, ils apportent une touche de finition plus que soignée et du coup, annoncent, à brève échéance, la fin des travaux. On en deviendrait presque déjà nostalgique.

Lundi 16 mars

Scie en main et pour ne pas changer, perché souvent tout en haut d’une échelle, Hervé fait le tour de nos arbres Planézols afin de les débarrasser des vieilles branches 2008 avant que les nouvelles, sous l’impulsion d’un printemps proche, ne commencent à débourrer. Et à le voir sur le mûrier qui fait angle au coin de chez Lucien, à trois pas de notre école fermée déjà depuis 1971, on ne peut s’empêcher de penser à toutes ces générations d’élèves qui ont posé pour la photo de classe juste en dessous pendant des décennies.

Samedi 14 mars

Notre mémoire Planézole, Joseph, invitée à nouveau par l’école primaire d’Estagel (classe de cp-ce1) se devait de répondre aux nombreuses questions des enfants qui se recoupaient toutes dans une seule : Comment vivait-on autrefois sans électricité ?
Et tout en prenant un bon bain de jouvence, ‘’l’ancien’’ a répondu à toutes ces interrogations, démonstration à l’appui, sortant, tel un prestidigitateur du coffre de sa voiture, fer à repasser, chaufferette, lampe à pétrole, garde-manger, bassinoire, lessiveuse…
Si les plus gourmands plaignaient du fond de leur petit cœur leurs ancêtres de ne pas avoir eu de congélateur pour stocker des glaces, c’est avec des yeux bien écarquillés qu’ils ont écouté les explications données avant de raccompagner, une fois son cours terminé, Joseph, jusqu’à sa voiture.
Et à une prochaine fois !

Vendredi 13 mars

Saucissons, biscottes et fromages à l’appui, la dégustation des assemblages rouge et rosé (plus un blanc) n’a fait que confirmer ce sentiment général du travail bien fait perçu lors de la dernière dégustation concernant les échantillons de Carignan, Grenache et Syrah. Nombreux étaient les viticulteurs présents et attentifs aux explications de Monsieur Barcelo (œnologue) commentant chaque cuvée avec un ‘’diagnostic’’ à faire pâlir d’envie le plus brillant des chirurgiens. Une fois de plus, dans une ambiance sereine et détendue, il était bon d’être, tout simplement là ensemble, à mi-parcours entre les vendanges passées et à venir.
PS : Après le ‘’coup du chapeau’’ l’an passé au Concours Général de Paris (Médaille d’Or Château Planèzes, Médaille d’Argent Moura Lympany, Médaille de Bronze Muscat), la Cave, cette année, et toujours à Paris, est à nouveau primée avec deux Médailles d’Or (Flacon d’Emile VDN et Rosé Trémoine) plus une Médaille de Bronze en Muscat.

Mardi 10 mars

La tramontane qui, d’après l’Indépendant, a soufflé 45 jours ces 3 derniers mois, joue au chat et à la souris avec les nerfs des viticulteurs qui, en ce mois de mars, doivent désherber. Chronométrée à 20, 40, 100 ou parfois 10 km/h, elle est omniprésente sur le terme, laissant aux vignerons quelques miettes de temps de ci de là pour traiter. Dans ces moments là, tracteurs et camions, ‘’roundinégeant’’ par monts et par vaux, notre cher territoire ressemble à une vraie fourmilière.

Lundi 9 mars

La déchetterie de Latour de France, chaque dimanche matin, reçoit un nombre impressionnant de véhicules, toutes catégories, amenant à coup sûr, gravats, déchets verts, ferrailles et compagnie. Le John est là, imperturbable, dimanche après dimanche et année après année, dans sa tenue fluo, veillant au grain et à la bonne répartition des déchets dans les containers. Au hasard d’une petite virée pour se débarrasser d’encombrants, il n’est pas rare d’y croiser notre ancien caviste Jeannot (1965-1996) qui lui rend visite pratiquement tous les dimanches à vélo. Et quel plaisir à chaque fois de le retrouver, de parler du bon vieux temps de la Cave et de faire revivre, ne serait-ce que pour quelques instants, nos Anciens qui ne sont plus là.

Dimanche 8 mars

La vieille cave de Monsieur Loubet qui, actuellement, sent bon la peinture fraîche, est en train de terminer sa transformation. José (Art et Nuances) avec Bruno, son beau-fils et Amandine (stagiaire), sont aux quatre coins du ‘’local’’ avec pinceaux, rouleaux, spatules ou bien encore machines à lisser les enduits. Sans jamais se départir de sa bonne humeur, l’équipe avance méthodiquement en grignotant souvent sur le samedi et dimanche. Heureusement, comme notre Alex Planézol, à dix pas de là, est dans le même cas à souder et peindre ses ferronneries, une ‘’cargolade’’ est au programme ce dimanche midi pour terminer en beauté la semaine.

Vendredi 6 mars

Après trois semaines passées, notamment, le long de l’Avenue de l’Agly, la Sotranasa, sur un bon coup de goudronnage, s’en va vers d’autres aventures, donnant ainsi l’impression que notre Avenue de l’Agly s’est élargie au moins comme les Champs Elysées ou, même mieux, comme la Canebière. Un grand merci à Carlos, François, Hatim, Henri, Jean-Jacques, Jérémy, José, Karim, Manuel, Philippe, Valente et tous les autres gars pour avoir essayé de gérer au mieux la circulation au milieu de tout ce ‘’rambail’’. Et merci à Manuel, maçon émérite qui s’est fait un plaisir d’arranger la rigole de Madame Calatayud mise à mal par les engins à force de passer et repasser.

Mercredi 4 mars

Trois petits clichés de mimosa fleuri à l’attention de Monsieur et Madame Auquier qui viennent depuis fort longtemps maintenant, se reposer dans l’arrière-pays du Fenouillèdes (n’hésitant pas à faire halte, bien sûr, à chacune de leur visite, chez Monique, notre 2ème adjoint, dans sa chambre d’hôtes) et qui au moins, une fois par an, nous envoient un petit message d’amitié. Le dernier en date s’interrogeait entre autre, sur la floraison de nos mimosas. Les voilà sans doute rassurés en espérant les rencontrer à leur prochaine venue.

Mardi 3 mars

Depuis quelques jours, enterrement des réseaux oblige, la traversée du village devient compliquée pour tout le monde, quant à se garer, y arriver relève carrément de l’exploit. Déjà que la Sotranasa prend beaucoup de place sur l’avenue de l’Agly et dans quelques ruelles, l’arrivée de l’entreprise Colas, venue pour goudronner, donne l’impression d’être pris en sandwich. Et quand on sait que la rue des Mimosas doit être exempte de véhicules en semaine, pour cause de travaux Loubet de Sceaury, il ne reste plus du coup qu’à prendre patience et attendre que tout se termine.

Lundi 2 mars

En ce samedi de fin février, sur les Counties, Georges et Yannick, équipés d’une tarière, essaient de résoudre le problème récurrent de la mortalité importante du cépage syrah. Depuis quelques années maintenant, nos parcelles de syrah voient disparaître régulièrement à chaque saison de nombreux ceps et, une des solutions consiste à passer la tarière qui, tout en éliminant la souche morte toujours en place, prépare le terrain pour que les racines du nouveau greffé-soudé se fassent la meilleure place possible.

Dimanche 1er mars

Pendant les vacances, notre sympathique Marité a eu le grand plaisir de recevoir la visite de sa belle-sœur Danièle (sœur de Jean-Louis) ainsi que ses neveux Maximilien, le plus petit, et Axel, le plus grand. Elle était toute heureuse de nous présenter sa petite famille, une fois le pain distribué, et le cadet, comme sa grand-tante d’ailleurs (sauf cas exceptionnel), ne semble guère apprécier d’être photographié, ce qui n’enlève rien au fait que nous aimons bien notre boulangère.

Jeudi 30 avril

Après le sympathique Joseph revenu relever les compteurs électriques il y a peu, voilà notre employé communal Hervé qui fait de même avec ceux de l’eau. Méthodique et sérieux, connaissant le nombre exact de compteurs et leur emplacement comme sa poche, il fait le tour du village, disponible et serviable comme toujours. Ça méritait bien, une fois la tournée terminée, de se voir offrir une bouteille de rosé Trémoine 2008, médaille d’Or à Paris.

Mercredi 29 avril

Retrouver le vieil Emile en train de se remplir au cellier Trémoine un petit bidon de 5 litres de muscat fait vraiment plaisir. En tant qu’ancien caviste dans ce même lieu (toute sa vie), il a rempli des jerricans et des jerricans par centaines à une époque où la fontaine n’existait pas. Aussi, il a gardé le geste juste, pas une goutte n’a été versée ; la seule chose qui a changé par contre, c’est qu’au lieu d’encaisser, en étant du mauvais côté du comptoir, il a payé…
PS : Un grand merci à lui pour, il y a ‘’fa temps’’, inventé le Rosé qui depuis, ne cesse de s’épanouir.

Lundi 27 avril

Le vendredi 24 dernier, pendant que Toupie, le lapin de la famille Andersen, s’évadait rue de la Rivière pour venir Place de l’Eglise se faire ‘’bourrer’’ par les chats du quartier, une réunion micro-région des Gîtes de France (Agly-Fenouillèdes) se tenait chez Monsieur Loubet. En présence de la Présidente, Madame Rière, de la Directrice, Madame Stredel Laurent Anahilia, les villages présents (Cassagnes, Estagel, Latour, Montner, Salses, St Laurent de la Salanque, Tautavel…) échangeaient leurs points de vue sur de nombreux sujets avec, en conclusion, un bilan Gîtes Agly en progression. L’apéritif aux petits oignons était servi aux participants dans ce qui sera la future salle de dégustation des vieux VDN.

Dimanche 26 avril

La porte de l’ancienne écurie de Sylvio, martyrisée par les années et qui laisse désormais passer par son dessous les chats de gouttière et les hirondelles, va être remplacée.
Les propriétaires de la bâtisse, que nous connaissons depuis longtemps, Marité et Jean-Louis (qui, par la force des choses, ont émigré sur Latour de France, mais que nous considérons toujours comme Planézols) pensent toujours à la rénover pour revenir ‘’chez nous’’. Dans cette optique, le portail tout neuf qui prendra bientôt la relève de la vieille porte, peut être considéré comme la première pierre posée pour sa rénovation.

Samedi 25 avril

Notre village, qui ne serait pas ce qu’il est sans la vigne qui l’entoure de la tête aux pieds, voit arriver depuis peu un nouvel artisan en la personne de la Pelle Planézole.
La Pelle Planézole, c’est Benjamin, le ‘’petit Mégret’’, qui se lance dans la vie active avec, pour but, de vivre du fruit de son travail, au pays. Dans le monde agricole où nous vivons, gageons qu’il aura largement de quoi se faire une place au soleil tellement ce genre de travail fait cruellement défaut. Nettoyage des rigoles, curage des ruisseaux, arrachage des vieilles vignes et des arbres morts… le boulot ne devrait pas manquer. En tout cas, bonne chance à lui !!!

Vendredi 24 avril

Sur le bas du Pujol, le motoculteur qui pétarade d’une certaine façon et reconnaissable entre tous ne peut être que celui de Jo. En ce 24 avril, il est là, les pieds dans cette terre que son papa Antoine qui ferait 78 ans en ce jour, a foulée bien avant lui. Le puits, contrairement à 2007/2008, est plein à ras bord autorisant du coup la préparation d’un peu plus de terrain. Des aubergines, poivrons, tomates… sont déjà prévus au programme et en attendant les plantations, les coccinelles ‘’roundinègent’’ gaiement dans les plants de fèves en ‘’s’affartant’’ de pucerons, tandis que Jo se régale de croquer cru ces fèves qu’Antoine aimait tant.

Jeudi 23 avril

Sur les Counties, Georges et Yannick sont confrontés à un taux de mortalité élevé de syrahs, élevé d’ailleurs comme dans toutes les parcelles de notre cher terroir planté du même cépage. Après un premier passage en fin de taille à la tarière pour éliminer et remplacer par des greffés-soudés les souches mortes, ils repassent greffer les ceps mi-figue mi-raisin, complètement secs au-dessus de la greffe et pleins de sève en-dessous. Du coup, Georges semble retrouver une seconde jeunesse, se rappelant les années 60-70-80 où cette pratique était monnaie courante, où les cerisiers abondaient, où l’eudémis n’existait pas et où parfois, ‘’deux tours’’ de soufre sec suffisaient pour amener une récolte saine jusqu’aux vendanges. Epoque bénie qui revient souvent dans les conversations et, macarelle, si, d’un claquement de doigts, on pouvait grignoter à reculons 3 ou 4 décennies….
PS : Bonne fête Georges !

Mardi 21 avril

En franchissant la passerelle pour éviter les embouteillages dans le village de nos amis Tourils, quel plaisir de rencontrer Monsieur Foussat Ernest, à nouveau fidèle au poste dans sa vigne de Carignan, après une bien longue absence. Silhouette amincie par la perte de 14kg mais sourire identique, il est là, tranquille, la canne dans une main et le seau d’engrais dans l’autre, savourant des moments qu’il pensait ne plus revivre. Alors, tout en prenant et son temps et deux ‘’llaques’’, il vide un coup à droite, un coup à gauche et petit à petit, son seau, avant de retourner à la voiture le remplir. Bonne continuation Ernest et que nous puissions encore, pendant de belles années, vous retrouver de ce côté ci de la passerelle.

Lundi 20 avril

La semaine dernière, un drôle de camion garé devant la Cave avait tous les symptômes d’un véhicule venu entonner une de nos cuves. En s’approchant d’un peu plus près, il s’avérait que l’entreprise OENO-PREST de Coursan (Aude, 11), avec à la baguette Joseph et Rudy, s’était déplacée afin d’effectuer un traitement préventif sur les cuvées Château Planèzes et Moura Lympany, si chères à notre caviste Laurent. L’opération se révèle des plus simples ; retiré d’une cuve A, le vin passe dans une machine qui le chauffe à 80°, manière de décourager d’éventuelles molécules ayant l’idée sournoise de le taquiner et atterrit ensuite dans une cuve B, préparée avec soin, en attendant avec impatience (et cela ne saurait tarder) sa destination finale : l’élevage en fûts de chêne.

Samedi 18 avril

Début avril, coïncide généralement avec la formation des fruits allant de la pêche à l’abricot en passant par la cerise, poire, pomme, prune, patin et couffin. Du coup, immanquablement, revient le temps de l’éclaircissage qui peut parfois se révéler, lorsque la nature, comme cette année, se montre généreuse, interminable. Contrairement aux vendanges où, bon an mal an, une ‘’colle’’ finit toujours par se former chez les propriétaires, les ‘’éclaircisseurs’’ ne courent pas les rues, excepté les étourneaux lorsque le fruit est à point. Alors, le moins que l’on puisse faire, lorsqu’une équipe propose ses services bénévolement, est de lui offrir un bon coup de rosé Trémoine 2008, bien frais, qui plus est, Médaille d’Or 2009 à Paris.
PS : Merci pour le tronçonnage des arbres qui n’ont pas résisté à une trop longue période de sécheresse.

Vendredi 17 avril

Hélène et Pierre sont heureux de nous annoncer l’arrivée dans notre beau Fenouillèdes de leur petite fille Irina. Elle est née le 12 à la clinique St Pierre, mesure 48 cm pour 2,800kg. Le petit bout de chou qui se porte à merveille fait déjà ‘’gagatéger’’ parents, grands-parents et arrière-grands-parents. Tout en souhaitant à la petite de bien s’amuser avant d’aller à l’école qui arrivera inéluctablement, recommandons aux parents beaucoup de patience. Nous nous réjouissons également pour Mimi, grand-mère Planézole comblée.
Une bonne nouvelle en entraînant une autre, à Riom (63), deux jours plus tard, le 14, Caroline mettait au monde une petite Lola, mesurant 49 cm pour 3,260kg. Son papa Julien est bien sûr aux anges de même que les familles Duport, Mégret et Torga. Nous sommes heureux pour Caroline, Julien, Geneviève, Annie, Gilles, Dédée et pour tous les membres de cette grande famille. Mais comment ne pas avoir une pensée spéciale pour notre sympathique doyenne Jeanne (99 ans), arrière-arrière-grand-mère à qui nous faisons un gros ‘’poutou’’ en nous excusant d’avoir oublié son anniversaire le 10 dernier et ce n’est pas faute pourtant d’y avoir pensé.

Jeudi 16 avril

De nos jours, les plantations se font plutôt rares chez les viticulteurs du coin au point que peut être certains ne savent plus se servir d’un ‘’pal’’. Ce n’est pas le cas de Sid qui déjà l’an passé, sur la Margoll, refaisait une parcelle en grenache noir et qui, en ce printemps pluvieux ‘’rebelote’’ juste à côté. Le moins que l’on puisse dire aujourd’hui, c’est que la ‘’sécade’’ ne lui mangera pas les greffés soudés. Même mieux, les dernières précipitations donnaient un air légèrement folklorique à l’histoire car, par endroits, pour ne pas s’enfoncer jusqu’aux fesses, l’aide de plateaux devenait nécessaire, le côté intéressant de la chose étant que le greffé soudé s’enfonçait sans l’aide du moindre outil avec arrosage immédiat en prime. Les bénévoles, tout en se régalant de donner un coup de main à Sid, n’étaient pas fâchés de troquer les bottes pour les pantoufles.

Mercredi 15 avril

Aussi régulières, à peu de choses près, que le Père-Noël la nuit du 24 décembre, les abeilles du ‘’Boffy’’ reviennent à chaque Pâques visiter sa maison. Après avoir ‘’roundinégé’’ une bonne ½ heure au-dessus de la Place de l’Eglise à basse altitude, dans un bourdonnement devenu depuis familier, elles ont regagné, une à une, leur petite place bien abritée entre carreaux et volets, en attendant sagement que ‘’papa’’ vienne les récupérer. Comme d’habitude, dans ces cas là, la famille Puig, apicultrice depuis au moins Auguste, est appelée en renfort. Avec toujours le même rituel, Bastien et son père Robert, les descendants actuels de cette longue lignée, ont fait le nécessaire pour que ces belles travailleuses puissent passer, une fois l’obscurité venue, leur première nuit en pleine garrigue, au milieu du thym, du romarin et des étoiles, dans une ruche aménagée exprès pour elles, rendant ainsi à la maison la tranquillité qui était sienne avant l’arrivée de l’essaim.
PS : Ni vu ni connu et à l’année prochaine !

Lundi 13 avril

Après la neige et la pluie qui se sont invitées, pile poil, le lendemain de Noël, on pouvait s’attendre à passer, d’après le dicton, Pâques au balcon. Et bien, par Toutatis et Bélénos réunis, le ciel n’était pas loin de ‘’s’asboudraguer’’ sur nos têtes tellement il semblait bas. Toujours, si pour beaucoup le week-end de Pâques fut synonyme de ‘’tison’’, la pluviométrie de ces derniers jours, mise bout à bout (160 mm) a fini de remettre à niveau tout ce qui en avait bien besoin.

Samedi 11 avril

Mercredi, en fin de matinée, avaient lieu à la Mairie, en présence de Sophie (architecte) et de Sid, les signatures de fin de travaux ‘’du chantier Loubet’’ par tous les chefs d’entreprise. Si un seul manquait à l’appel (Esteban, Bois et Charpentes), notre bon Alex (Ferronnerie) entré en clinique quelques jours plus tôt, laissait le soin à son épouse Conchi de signer toute la paperasse pour lui.
Après au moins quatre ou cinq tours de table de dossiers paraphés et tamponnés tout azimut, le petit groupe se dirigeait vers notre ancienne école communale où, une fois de plus, les indispensables Margarete et Monique aidées par Christian, avaient dressé une table comme on n’en voit même pas au cinéma. L’apéritif, tout de toasts Planézols vêtu, un repas à base de sanglier ‘’d’élevage’’ et un dessert de derrière les fagots, le tout couronné par nos vins de terroir, ont, comme quelques jours plus tôt, lors de la venue de Monsieur Bourquin, refait l’unanimité. Vivement que Margarete prenne la retraite pour ouvrir un restaurant ou tenir une table d’hôte !
Vers 16h, petit à petit, l’école se vidait de ses invités dont les regards se tournaient déjà vers d’autres échéances en laissant planer déjà comme un petit goût de nostalgie.
PS : Au cours du repas, les uns après les autres, tous les corps de métier sans exception, ont pris des nouvelles de la santé d’Alex car ce dernier, en 18 mois passés sur un chantier ‘’limitrophe’’ de son atelier, a dépanné, à tire-larigot et sans compter son temps, carreleurs, maçons, menuisiers, plaquistes, plombiers et compagnie, s’attirant du même coup, la sympathie de tout le monde.
Dépêche toi de revenir Alex !

Vendredi 10 avril

La Bibliothèque Départementale des P.O. qui siège à Thuir, est en train de mettre en place, un nouveau service pour les biblios et point-lectures des P.O. En effet, il suffit à ces derniers de réserver par Internet (via le site de la B.D des P.O. où leur catalogue indique les produits disponibles) des livres ou des valises (arrangées par thèmes : polar italien, littérature scandinave… et bien d’autres…) pour que la commande soit mise de côté et livrée à domicile au cours d’une tournée. C’est Michel, le sympathique chauffeur que nous connaissons bien et Sophie, responsable des valises et du planning de réservation, qui ont gagné le gros lot en ayant la chance de visiter ainsi notre bel arrière pays. Cette initiative en est à ses balbutiements et devrait être bien rôdée d’ici les vendanges.

Jeudi 9 avril

Depuis peu, sur le coup des 9h, les lundis et jeudis matins, un petit camion vert descend la rue de l’Eglise en klaxonnant discrètement pour s’installer au coin de la place. Au volant, Monsieur Martinez Jean-Jacques, originaire de la Salanque, domicilié à Lansac où il a pris épouse, et qui a décidé de se reconvertir marchand ambulant. Dans son camion superbement aménagé, trônent en bonne place sur des étagères, produits d’entretien, conserves, petits-déjeuners ou bien encore des articles de base comme les pâtes ou le riz. Les amateurs de produits bios, eux, peuvent se régaler avec des légumes tels que carottes, salades, patates, poireaux blancs ou mandarines. Deux tournées sont pour l’instant au programme de ce nouvel épicier : Planèzes-Rasiguères-Lansac et Ansignan et ses alentours. Souhaitons-lui bonne chance dans son activité car, comme il le dit lui-même : « Je ne fais pas cela pour devenir millionnaire mais pour rendre service aux gens du pays et à ceux qui peuvent avoir des difficultés à se déplacer. »

Mercredi 8 avril

En ce lundi 6, les ‘’écureuils’’ Pascal et Régis, sont de retour dans notre petit poumon vert Planézol (jardin Loubet de Sceaury) afin de réparer, aidés en cela par toutes leurs collections de tronçonneuses, ce que Klaus, fin janvier, a ‘’asboudragué’’ en une seule après-midi. Le point le plus délicat, le plus sensible, le plus sentimental, le point qui aurait pu être vécu comme une déchirure par les ‘’enfants cinquantenaires’’ du village, était bien de savoir si oui ou non un des pins jumeaux étêté à mi-hauteur par la tempête devait disparaître. Le coup d’œil d’expert des deux associés, après un rapide tour d’horizon, notait que malgré le traumatisme, l’arbre touché continuait à faire des pousses. Du coup, au grand soulagement de tous les bénévoles (dont certains durant leur jeunesse, jouaient à Tarzan dans ces mêmes pins), le diagnostic aussi bref que magnifique annonçait la plus belle nouvelle de la journée : pas d’abattage, juste soigner ‘’la tête’’ par une belle coupe biseautée. Avec beaucoup de baume au cœur, les volontaires ont ramassé toute la journée les branchettes qui, une fois passées au ‘’mixeur’’ sont ressorties sous forme de confettis. Comme quelques jours plus tôt au cimetière, des tas de grosses bûches se sont formées ici et là et seront enlevées en temps voulu. Il ne reste plus à l’équipe qu’à élaguer la bordure de cyprès côté Christian tout en éliminant les plus couchés devenus dangereux.

Mardi 7 avril

On sait l’affection toute particulière que porte Monique à notre vieille église Saint-Pierre. Aussi, elle ne manque jamais, le dimanche des Rameaux venu, tandis que les enfants s’amusent au football sur la place de cette même église, de déposer devant la sainte porte une pleine gerbe de ces rameaux, bénis une heure plus tôt par notre inusable abbé Duval à l’occasion de la messe célébrée chez nos voisins Rasiguérois. Une belle initiative réalisée toujours de bon cœur et avec un grand sourire en prime.

Lundi 6 avril

En cette époque ‘’astouffée’’ par l’informatique, à l’heure où beaucoup de personnes, munies d’un ordinateur ‘’tripatouillent’’ plus ou moins la souris, la Société Agly-Services (Estagel), en la personne de Monsieur Marmignon Nicolas, propose des stages ‘’à domicile’’. Notre Commune qui, avec grand plaisir, se retrouve jumelée, une nouvelle fois, avec Rasiguères, s’est inscrite, tout comme celle d’Estagel, Maury, Montner et Tautavel dans cette démarche. A raison d’une fois par mois, soit le 1er jeudi de 14 à 17h ou le 3ème mardi de 17 à 20h, deux groupes différents de dix personnes, se voient offrir ainsi la possibilité de découvrir l’informatique ou de mieux la cerner. Le stage a lieu d’avril à juin et d’octobre à mars à la Mairie. De plus, l’Europe et la Région Languedoc-Roussillon, subventionnant le projet pour moitié, les frais d’inscription en deviennent complètement symboliques.

Dimanche 5 avril

La visite du Président du Conseil Général, Monsieur Christian Bourquin, a fait des heureux à la Biblio, autour de 18h30 vendredi. En effet, une fois la réception terminée, le haut de la Mairie nettoyé, rangé et les ‘’lampions’’ éteints, les petits gâteaux rescapés du buffet se sont invités côté Biblio où les lecteurs ont pu découvrir ou apprécier, une fois de plus, les talents culinaires de notre employée communale Margarete qui s’est vue demander illico presto les recettes de tout son attirail de petits gâteaux.
PS : En fin renard qu’il est, notre Joseph qui, il est vrai, est un assidu de la Biblio depuis des années, ne s’est pas fait prier pour ‘’souper’’ à la Biblio après avoir ‘’goûté’’ à la Mairie une heure plus tôt.

Samedi 4 avril

Petite effervescence hier dans notre village où Sid recevait à la Mairie, vers 16h, le Président du Conseil Général, Monsieur Christian Bourquin, à l’occasion de la signature des conventions ‘’Aide aux projets structurants de la Commune de Planèzes’’. En présence, bien sûr, d’un nombreux public attentif aux paroles du Président, ce dernier insistait notamment sur l’importance pour nos petites communes de l’existence du Conseil Général sans qui, bon nombre de projets ne verrait jamais le jour, n’hésitant pas à égratigner au passage les personnes en haut lieu qui émettent l’idée pure et simple de supprimer cet organisme. Ensuite, félicitant notre Maire pour avoir ficelé de la meilleure des façons le ‘’Projet Loubet de Sceaury’’, il signait en sa compagnie les ‘’trois cahiers’’ synonymes pour nous d’une aide financière bienvenue au projet Planézol qui arrive à son terme. A la sortie de la Mairie, une petite surprise l’attendait sous forme d’une ‘’mini-manif’’ toute en douceur des responsables de l’Association Triangle, inquiets de la quasi suppression (80%) de la subvention allouée à notre festival Les Musicales de l’Agly, signifiant à très brève échéance, sa disparition. Après avoir pris en compte cette déception légitime, Monsieur Bourquin, suivi d’un petit cortège, se rendait Rue des Mimosas où l’ancienne Cave de Monsieur Loubet, sentant bon jadis le vieux Carignan, s’est transformée doucement mais sûrement, au cours de ces 18 derniers mois et ce, par la grâce de dizaines d’artisans, en une superbe réalisation. La visite de ‘’la maison de Paul’’ a manifestement impressionné plus d’une personne, faisant ressortir du même coup tout le talent de notre architecte ‘’attitrée’’ Sophie. Pour finir en beauté une aussi belle après-midi, notre cordon-bleu Planézol, Margarete, s’est coupée en quatre, bien aidée par Monique, pour régaler, à l’heure du goûter, tous les présents avec des gâteaux faits maison venus ‘’d’ailleurs’’ et qui ont fait tellement l’unanimité que Monsieur Bourquin lui-même était tout heureux de se voir proposer, et d’accepter, une assiette d’assortiments de gâteaux pour le déjeuner du lendemain.
Merci enfin à l’Etat, au Département, à la Région, au CCAF pour leurs aides financières sans lesquelles nos Maires se décourageraient même d’avoir des idées.

Vendredi 3 avril

Ce mercredi 1er avril, à 18h, le Conseil Municipal se retrouvait à la Mairie pour, entre autres, voter les budgets 2009. Lorsque l’on se retrouve assis devant celui de ‘’Eau-Assainissement’’, on se rend compte, chiffres à l’appui, combien le coût des analyses obligatoires effectuées régulièrement sur l’eau, les réparations (quand ce n’est pas le remplacement) des pompes, l’aménagement du forage et les divers petits imprévus, plombent notre petit budget. Alors, comme beaucoup de villages voisins de notre beau Fenouillèdes, une petite augmentation de l’eau du robinet et un emprunt se dessinent à l’horizon.
PS : Après les budgets votés à l’unanimité, les questions diverses et un petit apéro, il était temps de penser au coup d’envoi du match sur TF1 des copains à Ribéry.

Jeudi 2 avril

Avant Pâques qui arrive au galop, les enfants font face, avec courage, aux évaluations d’histoire, géo, math ou français, qui ne manquent jamais de les accompagner jusqu’aux portes des vacances. De la même façon, notre sympathique électricien Jean-Michel (Elec-Fenouillèdes), qui depuis 18 mois arpente le moindre pouce de terrain de l’ancienne cave Loubet de Sceaury, passait hier son examen de contrôle devant un responsable de l’APAVE, Adrien, tout aussi sympathique. Jean-Michel, plus minutieux qu’une fourmi et une abeille réunies, malgré les kilomètres de fil engagé dans les gaines, sans compter les dizaines d’interrupteurs et luminaires placés de ci de là et deux énormes compteurs pour le sous-sol et la grande pièce, a rendu une copie nickel qui lui a valu un 20/20. On aurait préféré qu’il ait un point de moins et que l’alarme ne s’enclenche pas, car une fois en marche, on en prend plein les oreilles 5 minutes, chrono en main.

Mercredi 1er avril

Sur les Peyrières, les Huillet Père et Fils (Sid et Jo) remplacent le palissage de syrah qui, les années passant, a pris un bon coup de vieux et de rouille. Le tracteur, équipé d’un outillage spécial, enfonce les piquets aussi facilement que le couteau découpant un gâteau d’anniversaire, avec un bruit qui n’est pas sans rappeler (toutes proportions gardées) le bec d’un pic-vert en train de se fignoler dans un tronc d’arbre un nid sur mesure pour y passer l’hiver. Il semble loin, le temps où les piquets se plantaient au ‘’mall’’ avec des mains couvertes de ‘’pélailles’’, des poignets ‘’asboudragués’’ et des tendons de coude qui finissaient toujours par s’étirer comme du chewing-gum ‘’mastégué’’ depuis une semaine.
PS : Aujourd’hui, attention aux blagues des enfants et des autres !

Dimanche 31 mai

Dans une ruelle du haut du village, assises sur un banc vert bien calé sous la fenêtre du Boffy, cinq générations réunies tournent leur regard vers l’objectif. Jeanne, Dédé, Annie, Julien, Lola apprécient ces moments uniques que peu de personnes ont la chance de connaître. En regardant notre chère doyenne Jeanne donner le biberon à la ‘’petitoune’’, on note un geste toujours sûr malgré les années passées. Dans son regard (peut-être l’imagination nous joue-t-elle des tours), on lit qu’elle ne serait pas contre un petit retour en arrière, du temps où sa petite Dédé commençait à découvrir le monde dans nos rues sentant bon le parfum frais des chevaux.

Vendredi 29 mai

Les travaux ne finissent plus dans les rues du village. Alors que la Sotranasa déquille un par un les poteaux du périphérique, l’entreprise ‘’Eiffage travaux publics’’ de Saleilles, prépare le terrain pour regoudronner les ruelles de chez Alex, du Boffy et des Torga plus le devant de la Mairie et la traversée du village par l’Eglise. Ali, Hicham, Mohamed et le chauffeur Stéphane (qui lui, vient de la boîte Sempere Marylin basée au polygone nord), se collent avec bonne humeur à découper au marteau piqueur et scie à béton tout le vieux goudron qui a fait son temps et qui a bien besoin d’être remplacé. En attendant l’enrobé qui ne saurait trop tarder, il est conseillé à la population de prendre patience et d’éviter de se garer au milieu des travaux.

Jeudi 28 mai

Après l’enterrement des réseaux d’une partie de l’avenue de l’Agly, le temps semble venu de supprimer les vieux poteaux en béton enguirlandés de fils et d’ampoules se dressant haut dans le ciel et que les hirondelles seules regretteront. A voir la façon dont ils sont ‘’abattus’’, on comprend mieux qu’ils ne se soient pas ‘’asboudragués’’ comme des vieilles chaussettes lors du passage de Klaus. Les gars, responsables du travail, commencent par mettre à nu à coups de mail les barres de fer forgé qui sont coulées à l’intérieur et les découpent ensuite une par une au chalumeau jusqu’à ce que le poteau se pose en douceur sur le sol soutenu par le crochet de la mini grue. Vraiment du travail de pro !

Mardi 26 mai

Les griottiers du Garouilla, délaissés par les étourneaux, merles et moineaux occupés à picorer ailleurs les graines d’un printemps généreux, semblaient promis aux habitués du coin qui ne se lassent jamais d’y aller déjeuner ou goûter entre deux bricoles. Malheureusement, les virées nocturnes des sangliers en ont décidé autrement. Vieux solitaires ou mamans-marcassins, toujours est-il que les pauvres cerisiers au port retombant, ont été, pour certains, carrément hachés menu. Arbre délicat s’il en est, les plaies auront sans doute beaucoup de mal à cicatriser.

Dimanche 24 mai

Appareil photo doté d’un objectif d’un mètre de long (à se demander d’ailleurs si les photos du site ne proviennent pas d’un dé à coudre), Yannick, dès qu’il a 5 minutes, observe les guêpiers, les passereaux et tout ce qui a 2 ailes, un bec et des plumes ou 4 pattes et plein de poils. Son appareil, d’au moins 10 kilos, placé précautionneusement sur un trépied pour éviter les tremblements, il voit défiler au bout de son zoom, une faune Planézole multicolorée et on peut dire qu’il en prend plein les pupilles tout en n’oubliant pas de faire les clichés.

Samedi 23 mai

Calée entre Cave et Chapelle, à l’heure où bon nombre de Planézols entament les premières siestes de saison, une bétonnière ‘’roundinège’’ sur elle-même étalant par résonnance un bruit de fond sur tout le village. Pelle et truelle en mains, torse nu, Marcel et son gendre Simpello, s’affairent à côté du conservatoire de cépages. Monsieur Chevalme Marcel, entrepreneur de Claira, conduit sa petite entreprise avec philosophie, effectuant de multiples travaux à petite échelle, tels ‘’Espaces verts, carrelages, peintures, décoration, maçonnerie’’ qui sont boudés par les grosses sociétés. Ils sont de passage chez nous dans le cadre Agly-Verdouble afin de bâtir un mur comprenant 6 bancs et 3 jardinières, longeant nos rangées de cépages témoins. Les premiers prévus poru reposer les nombreux randonneurs et les secondes, une fois confiées à Margarete, ne tarderont guère à embellir le coin avec les fleurs dont elle a le secret.

Jeudi 21 mai

Céline, Bastien et Romain sont heureux de nous annoncer l’arrivée dans leur maison du Sarrat, de la petite Ambre. Comme son grand frère Romain, elle est arrivée avec trois semaines d’avance, des cheveux par-dessus les oreilles et bien contente d’être Planézole. Née le 16 mai à l’hôpital, elle mesure 45 cm et pèse 2,750 kg.
Tous les grands-parents et arrière-grands-parents de Jacqueline à Jeannette en passant par Lucette, Fernand, Bernard, Michèle, Marie, Robert sont comblés.
Quand, tout petit, on vient au monde à Planèzes dans une famille de viticulteurs, on ne s’inquiète pas pour son avenir qui sera à coup sûr, coloré de cerises, de raisins, de baignades, de travail et de plein de belles choses.
Prends ton temps ‘’magnague’’, il passe tellement vite !
PS : Le vendredi 29 mai à 18h30 à la Mairie, réunion du Comité des fêtes afin de préparer les feux de la St Jean, la soirée St Pierre et le choix du film projeté pour la fête du village en ce même jour de la St Pierre dans le jardin de Monsieur Loubet.

Mercredi 20 mai

A la Maison du Temps Libre de nos voisins Rasiguérois, une fois l’an, Madame Michèle Mourlas de Souvignes, propose un stage de clown aux enfants, si possible âgés de moins de 20 ans. Régulièrement, ils sont une bonne quinzaine à venir passer le samedi en sa compagnie pour apprendre toutes les ficelles du métier. Certains, sûrement, n’auraient pas besoin d’être perfectionnés car clowns, ils le sont au moins à ¾ temps tout le long de l’année. Mais, en fin de stage, à l’heure de la représentation, devant des parents complètement gagas, on se dit que les gamins n’ont pas perdu leur temps et que le savoir-faire de Michèle a payé…

Mardi 19 mai

Côté Tourredeille et pompe sur le dos, Patrice, dans son jardin, traque, entre autres, les pucerons. La bonne pluviométrie de cet hiver et début du printemps, a permis aux fruitiers de bien s’épaissir en ramures et du coup, les fourmis se régalent d’agacer en plaçant nos ouvriers bénévoles (pucerons) en bout de branches afin de ‘’s’affarter’’ tranquillement de miellat, bien au chaud dans leur maisonnette, une fois l’hiver revenu. D’ici là ‘’patrons et ouvriers’’ courent le risque de se prendre une bonne douche à base de Confidor.

Lundi 18 mai

Après le sympathique duo d’écureuils, Pascal et Régis (ADETE.RC Elagages), qui le mois dernier dans notre village et ses alentours, ont élagué, supprimé ou épargné les arbres touchés par la tempête Klaus, c’est au tour de Jacques Sanchez de venir remonter le mur du jardin Loubet de Sceaury éboulé sous la force d’un pin déraciné et depuis, découpé en rondelles.
On le connait bien, le Jacques, pour l’avoir vu travailler à la Maison de Paul, dix-huit mois durant, du temps où il était ouvrier chez Monsieur Emile Navarro. Ce dernier à la retraite, il a franchi le pas de s’installer à son compte et il est devenu depuis, comme avant lui, Messieurs Galangau ou Domps, le maçon du coin. Ce n’est pas une mince affaire de tout remettre en ordre mais le travail avance régulièrement et la beauté du site est respectée. De plus, en cas de panne (batterie), Alex est toujours là pour rendre service, une fois de plus. Les deux lascars, de toute façon, se connaissent bien pour s’être rencontrés sur le chantier Loubet et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ont sympathisé.

Dimanche 17 mai

Depuis qu’il est à la retraite pour de bon (Vente ou arrachage définitif cet hiver de ses derniers hectares de vigne), Pierre, même s’il bricole à temps complet par monts et par vaux, pour sa famille et ses nombreux amis, se sent tout de même en vacances longue durée. Du printemps à l’automne au Barcarès et une fois l’hiver venu, bien au chaud en pantoufles au village, il apprécie, en compagnie de son épouse Dominique, de prendre son temps, de voyager et de passer souvent au Cellier Trémoine afin de faire découvrir nos vins à tous ses proches. Dernièrement, il a fait coup double en faisant déguster à deux sympathiques savoyards, Angélique et Daniel, habitants d’Excenevex, et nos millésimes toutes catégories et le Big Burlat 2009 certifié Bio de chez Bio. Et, macarelle, ils se sont tellement régalés que c’est à se demander s’il ne valait pas mieux inviter les étourneaux. Plaisanterie mise de côté, Daniel peut compter sur un programme millimétré pour contrer la cloque et les pucerons qui n’ont pas de frontière et à l’occasion, pourquoi ne pas venir déguster le Big Burlat 2010 toujours aussi Bio ?

Samedi 16 mai

La maison du Boffy fait peau neuve.
En prévision d’une retraite méritée qui, chaque jour passant, se rapproche à petits pas et au cours de laquelle il évitera de trop titiller ses rhumatismes dormants, le Boffy passe à l’offensive en remplaçant toutes ses vieilles fenêtres par une nouvelle génération en double vitrage, isolant par la même occasion tout ce qui est murs et plafond. Cela lui évitera également de mettre sérieusement en ‘’péril’’ la pile de bois de ses chers voisins avec lesquels il n’hésite jamais à partager un bon Rosé frais Trémoine à chacune de ses venues. L’entreprise Menuipro qui a eu le temps tout au long de la rénovation du ‘’Patrimoine Loubet’’ de montrer tout son talent et son sérieux, est chargée de la pose des fenêtres. Ce sera peut être l’occasion de revoir Nico ou Stéphane. Pour l’isolation, c’est l’artisan Cassagnol Brahim Mokhtari, installé depuis peu dans le Fenouillèdes, qui, tout sourire, se colle à la tâche. Le Boffy peut être sûr d’une chose : sa maison est entre de bonnes mains. Une question néanmoins se pose : venu le printemps 2010, les chères butineuses qui ne manqueront pas de repasser par là tellement elles adorent le coin, accepteront-elles d’aussi bon cœur, d’être apprivoisées par Bastien et son père, une fois bien installées dans un ‘’appartement’’ tout neuf ?

Vendredi 15 mai

Côté Chapelle St Pierre, le vrombissement particulier de la débroussailleuse communale se fait entendre. Le contraire, d’ailleurs, serait étonnant vu que la voûte céleste, super synchronisée ces derniers temps, est réglée, grosso modo, pour nous arroser toutes les 12 heures. Du coup, la nature resplendit de mille feux, les animaux sont contents et Hervé, comme beaucoup d’autres, ratiboise à tire-larigot l’herbe qui va se régaler de repousser.

Jeudi 14 mai

Un brouillard londonien, tout juste bon à déclencher rhumes, sinusites et mildiou, s’est installé sur notre petit village et le moins que l’on puisse dire est qu’il s’y régale. Aussi, même si la Chambre d’Agriculture n’a décelé ici ou là, dans la plaine, les Aspres, les Fenouillèdes… aucun foyer de mildiou, nos bons vignerons qui, le soir venu, aiment à s’endormir en toute quiétude sur leurs deux oreilles, ne s’amusent pas à tenter le diable. Et donc, qu’elles soient jaunes, vertes, rouges ou bleues, les voûtes entament leur petit ballet musical aux quatre coins du terme annonçant, s’il le fallait, que la saison des traitements a bien débuté.

Mardi 12 mai

Dans notre village entouré de vignes où les bourgeons poussent à vue d’œil, les vignerons entament les premiers tours. Vu le temps pas très fiable, la plupart d’entre eux joue la sécurité en assurant un traitement anti mildiou. Il ne faut pas se fier aux apparences en voyant Georges et Yannick, pompe sur le dos, travailler comme au Siècle dernier (dixit Georges), car la veille ou l’avant-veille, ce même Yannick traitait 4 hectares de syrah, les doigts dans le nez en une heure de temps à la voûte.

Dimanche 10 mai

Après la ‘’bande’’ à Jean-Jacques qui est venue pendant plus de trois semaines en février-mars s’occuper de l’enterrement de la 3ème tranche des réseaux, la Sotranasa, en ce début mai, est de retour pour la mise en place des lampadaires sur une partie de l’Avenue de l’Agly. Denis, Ignacio et Mario, tout aussi souriants que leurs collègues, se sont appliqués à bien aligner ces lampadaires en attendant d’ici huit jours l’enlèvement des poteaux en béton.

Vendredi 8 mai

Thérèse et Marcel, qui ont découvert notre village il y a de cela plusieurs années, à la suite d’un heureux hasard (problème de location sur la plaine), reviennent depuis régulièrement chez Monique où sa chambre d’hôtes est tout simplement devenue pour eux ‘’la Terre Promise’’. Ils se régalent tellement dans notre bel arrière-pays aux mille paysages, qu’à peine leur séjour terminé, ils se languissent déjà de revenir. Et puis, des ‘’hôtesses’’ comme Monique, ça ne court pas les rues tous les jours, en ce début de XXIème siècle. Abonnés du site, ils suivent de loin la petite vie tranquille et sans histoire de notre village et n’oublient jamais de nous envoyer de ci de là, un petit coucou de Mouries. (Baux de Provence) où ils habitent. Nous avons eu le plaisir de les rencontrer récemment et d’apprécier leur délicate attention d’offrir aux travailleurs bénévoles du site, 3 petites ‘’fontaines’’ d’huile AOC, représentatives dans leur région de ce que le Rosé Trémoine est à la nôtre. Mais là, le Carignan, Grenache noir et Syrah laissent la place aux ‘’cépages’’ Salonenque, Aglandau, Grossane, Verdale et Picholine. Encore merci à eux deux en espérant partager un bon rosé frais à leur prochaine venue.

Mercredi 6 mai

Chaque printemps, la grillade organisée par Sid et Brigitte début mai, à l’ombre des chênes et oliviers de la Margoll, rappelle aux invités, tout contents de se trouver à nouveau là, qu’ils ont inévitablement vieilli d’un an. Le ruisseau, traversant ce lieu paisible et mis à mal par deux années de ‘’sécade’’, regazouille comme une famille de chardonnerets, faisant du coup le bonheur des enfants qui sont tous arrivés premier ex-æquo au jeu de qui se mouillerait le plus. D’une année à l’autre, le menu ne change guère mais que demander de plus qu’une bonne grillade faite de boudins, saucisses, côtelettes, roustes, jumelée aux bons petits plats salés et sucrés faits par les invités, le tout accompagné de nos vins de terroir. Au rayon ‘’nouveautés’’, installée en deux heures de temps par Hervé et Sidney, une tente militaire de 60 m² donnait la possibilité à ‘’toutom’’ de se faire une sieste à l’ombre. Mais le temps passe vite quand on se régale et après avoir un peu bu, bien mangé et beaucoup rigolé, le soleil déclinant à l’horizon était synonyme de retour au village.

Lundi 4 mai

En attendant que le vent du nord aille souffler ailleurs pour permettre ainsi de tranquillement commencer les premiers traitements de la saison (oïdium, eudémis), les viticulteurs vaquent à d’autres occupations. Yannick, agrafeuse en main, sur sa jeune plantade de grenache noir, s’applique, tout en attachant, à préparer la charpente cordon de Royat à venir. Et il prend mille précautions car, à cette époque, les pousses de grenache noir sont à peu près aussi souples qu’une vieille jambe pleine de rhumatismes, et cassent souvent comme du verre à ras du fil porteur.

Samedi 2 mai

René, que nous avions laissé dans le courant de l’hiver sur les Pla en train de se faire labourer par des amis les terres achetées voilà plus de 15 ans à notre regretté Dédé, est de retour. L’idée de clôturer le coin pour y parquer des chevaux de labour a suivi son bonhomme de chemin et le revoilà à la phase 2. Tondeuse ‘’brounzinante’’, il coupe ras l’herbe sur une bonne largeur (1 à 2 mètres) et sur tout le périmètre, afin de pouvoir planter bientôt les piquets ornés de 3 rangées de fil électrique branché sur batterie pour dissuader les chevaux d’aller brouter les bourgeons du voisin. L’emplacement de la serre a déjà été aplani et nettoyé : tout est donc prêt pour la phase 3, montage de la serre et arrivée des chevaux.

Vendredi 1er mai

Qui ne connait pas le vieux dicton : « En avril ne te découvre pas d’un fil et en mai fais ce qu’il te plait. » ?
Et bien, Jean-Mi, il le suit à la lettre et à la virgule près. Dès le 1er mai venu, qui plus est, fête du travail, il est là dans son garage en bleu de chauffe, pistolet en main, masque sur le visage, grande toile tirée pour protéger toute moto des ‘’resquits’’, passant et repassant avec un plaisir évident plusieurs couches de peinture noire sur un cadre de vieille Honda. On peut lui faire confiance pour, d’ici peu, tel un magicien sortant un lapin de son chapeau, nous présenter une moto toute neuve.

Mardi 30 juin

Ce samedi 27, ils sont partis comme d’habitude, à fond la caisse, droit devant, laissant derrière eux l’ancien Cellier la Chapelle qui leur sert depuis belle lurette de rampe de lancement. La rando 2009 a pris un coup de jeune par la présence de nombreux gamins, heureusement que Philippe venu exprès de Paris pour l’occasion remonte à lui tout seul la moyenne d’âge. Ils ont donc filé droit devant, tournant quand il faut, leur tracé les amenant successivement à Montalba le Château (midi), au Gîte Gai-Sourire de Boucheville (soirée), plan d’eau de Trilla (dimanche midi), notre incomparable Tamarin se chargeant à lui tout seul de les accueillir le 28 en soirée. Béa et Patrick ont préparé le repas du samedi soir, sous forme de tajine semoule, faisant le bonheur de motards fatigués. Toutes marques confondues, une quinzaine de motos se sont inscrites à la rando avec la certitude que rien ne pouvait leur arriver tant notre mécano moto Jean-Mi, faisant partie de l’expédition représente sans aucun doute possible l’assurance tout risques pour zéro franc, zéro euro, zéro centime. D’ailleurs, depuis qu’il est là, plus personne ne s’assure. Un gros bisou à Marité et Jean-Louis, vadrouillant de par le monde et qui loupent à tout coup, leur première rando depuis sa création.

Lundi 29 juin

En ce 29 juin, fête du village depuis la nuit des temps, programme :
11h : messe dans notre petite église St Pierre
19h : jardins de Monsieur Loubet. Apéro et repas ‘’auberge espagnole’’ ouverts à toute personne désireuse de partager en plus de son plat apporté, un moment de complicité et de convivialité.
A la nuit tombée : soirée cinéma ‘’St Jacques la Mecque’’ de Coline Serreau. Venez nombreux !

Dimanche 28 juin

Le Tamarin, petit coin de baignade paradisiaque, qui forme avec le Gourd’En Coq, le Pont et le Roc Noir, un beau carré d’as imbattable, est désormais équipé d’un barbecue à ‘’ridelles’’ pour éviter tout risque d’incendie par tramontane forte. Il est à souhaiter qu’une fois l’été et les vendanges terminées, les ridelles soient toujours là en excellent état.

Vendredi 26 juin

Les feux de la St Jean Planézol sont toujours un vrai régal à déguster comme le Rosé Trémoine, sans hésiter et sans faire attention aux doses. On y apprend parfois des trucs de derrière les fagots qui font qu’en posant très tard la tête sur l’oreiller, on se couche plus instruit. Par exemple, la vieille génération de ‘’grilleurs’’ au savoir-faire indéniable et qui depuis presque 50 ans, fait cuire roustes, côtelettes, saucisse, boudins…, a dû mettre sous braise des patates camouflées dans de l’aluminium. Heureusement, les conseils avisés de Sissi leur ont sorti une belle épine du pied. Le boudin qui, tous les ans à la même époque, se faisait ‘’étriper la ganache’’, coupé cette fois ci dans le sens de la longueur sur une idée d’un des membres de la nouvelle génération de cuistots (Oliver), a ‘’roustit’’ à merveille. D’ailleurs, les avis étaient unanimes pour dire que la grillade atteignait cette année un niveau jamais connu, poussant du même coup vers la retraite, les anciens aux mains tremblantes qui n’ont plus qu’à se rhabiller et s’asseoir tranquillement, comme tout le monde, en attendant de ‘’mastéguer’’ le repas. Ce genre de découverte ‘’grillatoire’’ n’est pas sans rappeler les magrets de canard de Louis, cuits sur un gril à la verticale à côté du feu. L’occasion était belle aussi de retrouver de sympathiques Planézols excentrés sur les hauteurs du village et qui ne sont malheureusement visibles que tous les 6 mois. Du coup, ils ont eu droit aux vœux de bonne année. L’ambiance était super comme à chaque fois, les enfants, 4 cacahuètes aux mains et ballon rond aux pieds, s’en sont donnés à cœur joie avec, en allant se coucher le moment venu, l’estomac plus vide qu’en arrivant. Vers 23 heures, les flammes sont montées haut dans le ciel, comme sûrement dans chaque village de notre beau Roussillon. Pour les papillons eudémis, très gourmands de lumière, il valait mieux ne pas trop traîner dans le secteur en cette nuit de la St Jean. A l’an prochain avec toujours autant de plaisir à se retrouver.
PS : Un grand bonjour aux locataires Alsaciens de Josette et Georges qui viennent régulièrement sur notre site. Qu’ils sachent une chose : c’est que Georges se régale d’être photographié !

Mercredi 24 juin

La tournée phyto a débuté en fanfare et les viticulteurs ont eu raison de ne pas brader le dernier tour de sulfatage. Des taches de mildiou, toutefois moins nombreuses au cm² que des boules de Noël sur un sapin, sont là pour en témoigner. L’oïdium agace sur quelques petits secteurs et parcelles et sera surveillé comme le lait sur le feu car il peut faire encore beaucoup de dégâts d’ici les vendanges. L’eudémis 2ème génération, d’après les ‘’sondages’’, n’est pas très virulente mais, comme la 1ère n’a pas lésiné sur les moyens pour nous titiller, la prudence est de rigueur. Tout ce beau monde se retrouvera fin juillet début août pour une 3ème et dernière virée dans les vignes.

Mardi 23 juin

Nos filles (Ostinata) se sont retrouvées le 21 dernier dans un petit village Audois magnifique, Albas, situé à une bonne ½ h de Tuchan, pour un nouveau concert. Malgré le stress qui domine toujours tant que la première note n’est pas chantée, elles n’ont pas eu à regretter de s’être déplacées tellement l’acoustique de la vieille église était du tonnerre. C’est bien simple, pour tout dire, elles en sont arrivées à se demander si c’était vraiment elles qui chantaient. Après tout, peut être que c’était du play back. Une bonne quinzaine de morceaux plus loin, le public venu nombreux, par ses applaudissements, a eu droit à un petit supplément. Leur prochain concert se déroulera dans la cour de ‘’La Maison de Paul’’ dans le cadre des Musicales de l’Agly 2009 le 11 juillet à 18h.
PS : Un grand merci à Monsieur le Directeur de la Maison de Retraite de Latour de France pour ses paroles aimables envers notre site.

Lundi 22 juin

Récemment, une réunion de la Commission Technique se tenait à Rasiguères pour mettre en place la tournée ‘’phyto’’ qui verra les neuf groupes se ‘’passéger’’ toute la semaine dans les termes, du haut des Bordes jusqu’en bas des Pachères. L’objectif étant de se faire une idée plus précise de la pression eudémis-mildiou-oïdium, de recenser les parcelles à surveiller et de tout faire pour que le millésime 2009 arrive le plus intact possible aux chais. En fin de parcours, Laurent aura sûrement les jambes lourdes. Un petit coucou à Sophie en souhaitant qu’elle soit heureuse sous d’autres cieux.

Dimanche 21 juin

Entrée village côté Pujol, si vos yeux quittent la route une petite seconde mais pas plus, surtout en arrivant en voiture, la beauté naturelle de la maison de Christian et de ses alentours est une vraie bénédiction à savourer sans modération. Tout y respire le calme et la tranquillité, en somme, une bonne image de la quiétude de notre village. Quant à la station d’épuration, légèrement en contrebas, elle est tellement fleurie et fondue dans le paysage que tous les jardins du monde de Paris à Babylone en passant par Tombouctou ou ailleurs, peuvent toujours courir pour lui arriver à la cheville.

Samedi 20 juin

Dernièrement, à la Maison des Sports de Perpignan, avait lieu la remise des trophées ‘’jeunes bénévoles’’ et ‘’fair-play’’, organisée par le Comité Départemental Olympique et Sportif (CDOS), le Conseil Général et la Direction Départemental Jeunesse et Sports. Dans la catégorie ‘’jeunes bénévoles’’, Benjamin a obtenu le trophée ‘’jeune dirigeant’’ (il y avait également les catégories ‘’jeune arbitre’’ et ‘’jeune entraîneur’’) pour son parcours :
Investissement au Championnat du Monde à Riom (1999)
Présidence du Club des Archers de la Tourèze (2009)
Championnat de France Vétérans de tir en campagne (2008)
… et en attendant le Championnat d’Europe en 2011.
Le trophée lui a été remis par Perry Freichwater, pilier de l’USAP et Jean Romans, Président du CDOS 66. L’occasion était belle de toucher en famille le bouclier de Brennus, surtout qu’on ne sait pas quand il va revenir.
PS : Le PC de notre cher PDG Cyril, en black out complet ces derniers temps, ‘’au jour le jour’’ du coup, était en sourdine.

Jeudi 18 juin

En ce mercredi 17 juin, bon anniversaire de tout cœur ou plutôt ‘’Happy Birthday’’ à John qui fête avec ses proches l’arrivée de ses 70 ans. Toujours souriant, de bonne humeur et décontracté, avec souvent un livre à la main, il ne manque jamais de revenir au village à la première occasion faire le plein de soleil, de quiétude et parfois même de fruits en compagnie de son épouse Joanna. Bon nombre de nos vignerons, à le voir toujours aussi alerte, signeraient bien volontiers pour arriver au même âge en étant dispensés d’hernie discale, rhumatisme, allergie aux produits phytosanitaires, articulations récalcitrantes… Mais, bon, ça, c’est une autre histoire !
Belle journée à toi John entouré de ceux qui te sont chers.

Mercredi 17 juin

C’était dans l’air du temps depuis déjà un moment avec des réunions par ci, des bouts de phrases par là et surtout des quais ‘’asboudragués’’ aux pieds de la Cave de Rasiguères. Il y a peu, le nombre de viticulteurs rassemblés au m² dans notre Mairie, disait mieux que tout beau discours que l’instant était proche. Hier, à la Maison du Temps Libre de nos voisins, coopérateurs Cassagnols et Lansaquois-Planézols-Rasiguérois s’unissaient pour le meilleur et même plus. Désormais, les deux Caves fusionnées, forment une seule identité : la Cave Coopérative Trémoine. Un acte dicté par la sagesse (comme dans toute fusion de notre cher Roussillon) pour faire face aux arrachages, récoltes moyennes, frais de cave ou autres…
Le vote à bulletin secret, dans l’urne encore tiède des Européennes, n’a laissé planer aucun doute quant à la volonté des coopérateurs d’aller de l’avant. Il faudra certes un laps de temps à chacun pour s’habituer à être plus nombreux et retrouver une certaine routine rassurante. Mais, par respect pour tous ceux qui sont bien plus mal lotis que nous, savourons la chance de faire partie de la nouvelle Cave Trémoine.

Samedi 13 juin

Dernièrement, en présence de notre maire Sidney et de pratiquement toute la population mais néanmoins en l’absence de nombreuses personnalités retenues ailleurs par les Européennes, Monsieur Guy Ilary, Conseiller Général du Canton, coupait, comme le veut la coutume, le ruban tricolore avec les ciseaux confiés à la petite Eva. Ruban tricolore s’apparentant d’une certaine façon, à un cordon ombilical tellement la vieille Cave Loubet de Sceaury de 1919 qui, des décennies durant, se parfuma aux arômes de Carignan et Macabeo, s’est transformée petit à petit pour donner naissance au bout de 18 mois, et ce, sous la baguette d’une bonne quinzaine d’entreprises se relayant de la chute de la première tuile à la dernière couche de peinture, en une bâtisse magnifique.
Tout au long de cette période, le regard attendri et attentif de notre architecte attitrée Sophie (Gîtes, Mairie), a couvé le beau bébé jusqu’en ce 5 juin qui l’a vu naître sous la fanfare des Pépérs Band.
Un apéritif, bien sûr, a succédé aux nombreux discours et les invités ont eu tout le temps nécessaire pour faire la visite des lieux entre deux toasts et un verre de rosé. Malgré un temps incertain, les joyeux lurons de Cases de Pène s’en sont donnés à cœur joie nous faisant ‘’péter les tympans’’ sur des airs des Beatles.
Un grand merci à l’Etat, au Département, à la Région, au CCAF pour leurs aides financières tellement indispensables et sans lesquelles nos Maires se décourageraient d’avoir même des idées. Et merci à notre Maire qui, depuis octobre 2007, a dû passer plus d’une nuit blanche.

Jeudi 11 juin

Après les soufreuses et avant qu’elles ne reviennent, les sulfateuses toutes couleurs et gabarits, ‘’roundinègent’’ telles des abeilles dès que le vent tombe. Les taches de mildiou, pas très nombreuses il est vrai, arpentent pratiquement toutes les parcelles, inquiétant par ces signes avant-coureurs, les vignerons qui redoutent toujours sa venue. Certaines grappes ont même ‘’coubré’’ et en partant du principe qu’il vaut mieux prévenir que guérir, pas un de nos chers viticulteurs ne va se payer le luxe de faire l’impasse sur ce ‘’tour’’.

Mercredi 10 juin

Régulièrement, le camion des Vignerons Catalans, long comme la moitié d’un train et rouge comme nos vins de terroir, se rend au Cellier Trémoine afin de refaire les stocks au fur et à mesure que ces derniers se rétrécissent, donnant ainsi la preuve si besoin était que les mises en bouteilles se font bien à la Propriété comme le clament haut et fort toutes nos étiquettes.

Mardi 9 juin

Les élections européennes sont passées pratiquement inaperçues dans notre petit village pour cause de regards tournés vers le Stade de France (finale Clermont-Perpignan le samedi soir) et le Castillet pour l’arrivée du Bouclier de Brennus (dimanche soir). La victoire Usapiste si longtemps attendue (54 ans) et amplement méritée, a attiré entre autres, au pied du Castillet, bon nombre de conseillers municipaux catalans qui ont eu la bonne idée de prévoir le coup en honorant leur permanence en matinée.
Les candidats aux élections, au nombre de 24, on passe sous silence le résultat de l’urne Planézole, Bové 13 et Baudis 11 étant quand même les plus heureux.
PS : Sans être candidate, L’USAP fait une voix et se passe en 8ème position.

Dimanche 7 juin

Dernièrement, il y a eu pas mal de ‘’rambaill’’ dans la traversée du village et la rue de l’Eglise avec Eiffage Entreprises qui était de retour afin de mettre en place l’enrobé une bonne fois pour toutes. Mon vieux, elle a mis le paquet, avec une dizaine de gars qui, toute la journée, ont reniflé des vapeurs de goudron chaud à tire-larigot.
Un régal de les voir faire ; du travail nickel chrome et un vrai billard pour les rollers des enfants attirés par la ‘’piste’’ comme les mouches par une friandise.

Vendredi 5 juin

Ce 30 dernier, à la Salle des Fêtes de nos amis Tourils, les Anciens du 3ème âge se voyaient proposer en début d’après-midi, un concert qui permettait pratiquement à tous (exceptés Sissi et Joseph) de découvrir le groupe Planézol Ostinata.
Bernadette absente, Babé, Brigitte, Martine, Nathalie et Sabine ont chanté une petite heure durant une partie de leur répertoire avec, en toute fin, une belle sévillane accompagnée à la guitare par Félix. Les Anciens, par la voix de leur Présidente, Madame Ruzé, ont tenu à remercier chaleureusement le groupe pour la qualité du spectacle. Concert et applaudissements terminés, le Maire, Monsieur Colomer, se faisait un plaisir de remettre à chacune des chanteuses une belle rose en plus de deux grosses bises.

Jeudi 4 juin

L’inauguration de la Maison de Paul approche à pas de géants (demain vendredi 5 juin à 17h30 en présence de nombreuses personnalités) et si les travaux sont bien sûr terminés, ça laisse légèrement à désirer côté ‘’clean’’ malgré le sérieux des entreprises. Des ‘’resquits’’ de béton sur les vitres des fenêtres, des taches de peinture au sol agrippées au carrelage comme des tiques sur un chien et de la poussière et même plus dans les coins et recoins. Du coup, la mobilisation générale est déclarée. Margarete, Monique et Hervé, avec beaucoup de méthode et d’efficacité, balaient, aspirent, nettoient, lessivent, usant d’huile de coude et tant et plus. Même notre Joseph passant par là a gratouillé quelques carreaux.
Une chose est sûre : le jour J, les invités vont se régaler de visiter une maison flambant neuve.

Mercredi 3 juin

Au rez de chaussée de la Mairie, dernièrement, se tenait une réunion du Comité des Fêtes. Bien installés dans le salon Marocain (héritage de Monsieur Loubet), les présents ont débattu sur le déroulement de la St Jean et de la St Pierre avec la petite Ambre qui assistait sûrement à sa première réunion. Pour la soirée de la St Jean, il est recommandé de s’inscrire auprès de Marité au moment de la vente du pain avant le 18. Pour la St Pierre (le 29 juin), une soirée est prévue dans le jardin de Monsieur Loubet type ‘’Auberge Espagnole’’ où chacun pourra amener un plat, une sucrerie ou un bon rosé frais à partager entre tous avec, une fois la nuit venue, la projection d’un film. Le Comité des Fêtes, les années passant, s’étant rendu compte qu’il était très difficile de dénicher une date estivale convenable à tout le monde pour cause de multiples festivités, a trouvé beaucoup plus simple de placer la soirée Cinéma en cette nuit de la St Pierre qui, ne l’oublions pas, depuis ‘’fa temps’’ est la date de la fête du village. Le choix du film s’est porté sans hésitation sur ‘’St Jacques la Mecque’’ d’autant plus sans hésitation qu’il est le seul film disponible à cette époque.
Venez nombreux autant le 23 que le 29 parce qu’on va se régaler !
PS : Nous y reviendrons plus longuement une fois les vendanges terminées ; sachez toutefois que la date du 4ème vide-grenier de l’histoire Planézole est fixée au 18 octobre.

Mardi 2 juin

Les soufreuses sont de sortie en cette période où beaucoup de grappes achèvent leur floraison. Les brumes de la nuit loin d’être dissipées, elles sont déjà là, gémissantes sur les Canorques, Romanissa, Pla ou Garoulla. Tout le monde, plus ou moins, s’y colle, petits ou grands moyens à l’appui car bien assez tôt, arrivera la 2ème génération d’eudémis qui prend un malin plaisir à nous agacer trois fois de file de fin mai à début août, sans compter les orages possibles qui compliquent encore plus le planning. Té, vivement la taille et la tranquillité !

Lundi 1er juin

En ce samedi après-midi où bon nombre de nos vignerons sont à Gerland supporter l’Usap, Gilles, à trois pas des quais Planézols, bichonne ses chères syrahs. Torse nu malgré un marin frisquet (gare aux sciatiques !), il se régale d’être là à déjà préparer ses prochaines vendanges. Doigts de velours dans deux mains d’acier (comptez vos phalanges intactes après lui avoir serré la main), il prend un soin inouï à ne pas casser le moindre sarment en les glissant dans le ‘’téléphone’’.

Mercredi 29 juillet

En ce 29 juillet, le site met la clé sous le paillasson et ce, jusqu’au 13 août. Une petite escapade espagnole qui permettra de souffler cinq minutes en prévision des vendanges qui arrivent doucement mais sûrement. Sandrine et Willy se mariant le 8, nous comptons sur Yannick, préposé aux photos (capable, vu son ‘’matos’’ de faire un gros plan sur le bec d’un merle en plein vol à plus de 100 m), pour nous en prêter quelques unes avec l’accord des mariés afin de conter ici même, en léger différé, cette, sûrement très belle journée. Il sera temps alors de se rendre dans le jardin de Monsieur Loubet le samedi 15 pour fêter les 50 ans de notre employé communal Hervé. Ce sera l’occasion pour notre groupe de rock AOC de remonter sur les planches.
Bonnes vacances à tous !!!

Lundi 27 juillet

Une nouvelle pompe est arrivée depuis peu en renfort pour pallier à tout problème de manque d’eau car celle de la station de pompage, telle une mauvaise élève se faisant souvent tirer les oreilles, oblige Christian, Hervé ou Sidney à aller la réamorcer à chaque alerte. La mise en place de la bienvenue n’a pas été une mince affaire surtout pour Hervé qui a dû descendre dans le puits. C’était l’occasion de revoir Stéphane (Hydro-Roussillon-Service) venu l’été dernier changer la pompe immergée du forage. Avec deux pompes neuves, une au forage et une au pompage, Hervé peut désormais dormir sur ses deux oreilles.

Samedi 25 juillet

Comme tous les étés, Madame Pétricola, accompagnée de ses deux filles, Marie-Christine et Michèle, revient au village début juillet. Leur maison, sur la Place de la République, ouvre ses fenêtres en grand et on se prend à penser à Monsieur Eliot Pétricola dit ‘’Peps’’, disparu depuis déjà de nombreuses années. Entre balades autour du Pla, baignades au Barcarès et visites à leurs amis Planézols auxquels elles ne manquent jamais d’offrir du chocolat de derrière les fagots, leurs vacances s’écoulent le plus paisiblement du monde.

Jeudi 23 juillet

Tels les juilletistes de retour en bord de plage, les ‘’variols’’, comme d’habitude, sont exacts au rendez-vous autour du 14 juillet. Les uns après les autres, les grains qu’ils soient estampillés syrah, grenache ou compagnie, se mettent à bronzer également annonçant ainsi des vendanges à 45 jours et des vacances à prendre incessamment sous peu, sous peine de les louper.

Mercredi 22 juillet

En ce mercredi 22, le petit Enzo qui joue aux kapla, fête ses 7 ans. Il aimerait bien faire toucher sa tour au plafond et il s’applique au moins autant que son père Alex quand il soude. Mais, vu l’inclinaison de la situation, quelque chose nous dit que la tour va bientôt ‘’s’espatarrer’’. En tout cas, bon anniversaire et gros poutous à Enzo !

Lundi 20 juillet

Pour un amateur de vieilles motos, le garage de Jean-Mi, place de l’Eglise, ressemble tout simplement à une caverne d’Ali Baba. Au milieu de tous ses modèles plus attirants et plus anciens les uns que les autres, trône une petite cylindrée (98 cm3) couleur vert passé.
Sa marque : Monet-Goyon.
Année de fabrication : couci-couça 1950.
Signes particuliers : fabriquée spécialement pour les curés. Une tôle de chaque côté prévue pour empêcher la soutane de s’attraper dans les rayons. Un levier à main côté droit pour la démarrer et éviter ainsi aux hommes d’église de lever la jambe pour ‘’kicker’’.
Originaire de Pézilla de la Rivière, elle y retournera une fois passée dans les mains miraculeuses de notre mécano mais l’histoire ne dit pas si elle est destinée à l’abbé de la paroisse.
PS : Joyeux anniversaire le Boffy ! On n’a pas tous les jours 20 ans !

Dimanche 19 juillet

Tout en haut du clocher, positionnés côté sud et côté est, deux haut-parleurs, depuis que Madame Louisette Lauriol a rangé la trompette des publications, se chargent d’avertir la population à la moindre occasion. Côté sud, le matériel donnait des signes de fatigue depuis longtemps, sûrement à cause de cette coquine de tramontane. Aussi, avec la bénédiction de la Mairie, Jean-Michel Jouret, électricien du Vivier, bien connu au village pour avoir, entre autre, œuvré à la Maison de Paul et dans ce même clocher, s’est chargé de poser une petite trompette en remplacement.

Samedi 18 juillet

Après avoir débarrassé leurs 4 hectares de syrah de toutes les souches mortes et les avoir remplacées par des jolis petits greffés soudés pleins d’avenir (surtout chez nous), Georges et Yannick, l’été et la ‘’sécade’’ venus, n’ont pas l’intention de les abandonner et de les laisser se débrouiller tout seuls. Cuve portée sur le tracteur, ils vont et viennent par paire de rangs, attentifs à leur mettre à chacun une bonne rasade d’eau fraiche de l’Agly.

Jeudi 16 juillet

Le village s’est à nouveau réveillé sous un ciel mi figue mi raisin persistant tout au long de la journée et débouchant tard dans la nuit sur un orage clôturant brutalement les Musicales 2009 sans trop de dommages toutefois sur un festival qui avait déjà le plus beau derrière lui. La Place de la Révolution, pour un 14 juillet, remplie à deux reprises en l’espace de quelques heures, symbolisait à merveille une manifestation plus que réussie. Certains même, à midi, trinquaient au temps où jeunes, beaux et bérets rouges sur la tête, ils défilaient sur les Champs Elysées (1975). Moment très attendu des Musicales, le ‘’rapport de fin de stage’’ des percus, chants du monde…, surprend toujours par sa qualité bien que, depuis belle lurette, le public y soit habitué. Quant à Tito, figure emblématique du festival, c’est à se demander s’il n’était pas là avant nos deux pins centenaires. Des stages qui, crise à l’appui, se sont soldés par un mini échec, 5 d’entre eux, faute d’élèves, se voyant supprimés. Outre timbres et chants du monde et percussions, Brahim Karim et DDD proposaient calligraphie arabe et atelier pochoir, deux stages bien structurés, bien vivants, et bien au frais soit dans la Maison de Paul ou bien en plein air dans son jardin.
Satsuna, world musique, vers 22 heures, rappelait aux attardés que la soirée était commencée. Quelques morceaux plus loin, en guise de mi temps, Yves prenait le relais pour enchanter petits et grands avec son spectacle ‘’L’homme et sa poisse’’. Unknown Project, musique de film, rock psyché-cuivré, tout de blanc masqués, en 2ème partie, attaquait plein pot avant d’être stoppé net par l’orage. Mais le temps a été dans l’ensemble ou bien clément envers les organisateurs à la foi inébranlable qui, avec des subventions ‘’essorées’’ comme l’étaient jadis les draps de nos grands-mères sur les bords de l’Agly par jour de grande lessive et pour finir, aucune reconnaissance médiatique, ont mené de main de maître leurs Musicales de la Solidarité.
Des Musicales où tous les groupes concernés, en exagérant à peine, se sont produits pour une poignée d’euros et deux de bières fraîches. Les Musicales de l’Agly 2009 font partie désormais du souvenir, celles de 2010 se préparent déjà en coulisse. Mais, vu l’assurance, la dextérité dont font preuve nos enfants en jupette et culotte courte pour servir les consommations et encaisser la monnaie, il ne fait aucun doute que moineaux, pinsons et tous les locataires du jardin de Monsieur Loubet doivent se faire à l’idée de déménager quatre jours tous les débuts juillet pour le siècle à venir.
Demain, au programme, nettoyage tous azimuts du jardin et de ses alentours.
Venez encore plus nombreux que d’habitude !!!

Mardi 14 juillet

En ce 13 juillet, notre village s’est réveillé sous une épaisse brume qui sentait bon l’humidité et sous le vrombissement de quelques tracteurs vaquant à leurs occupations. Brume, bien vite ‘’ascampillée’’ par un beau soleil annonçant, du coup, une belle 3ème journée des Musicales. De la Mairie, s’élevaient les ‘’coin coin’’ des stagiaires de Bruno Coffineau (Timbres et chants du monde). En fermant les yeux, on pouvait se croire facilement au Gourd’En Coq quand les gamins, à grands cris, s’amusent à agacer nos canards de rivière. D’ailleurs, vu la chaleur régnante au 1er étage de la Maison Communale, la fraîcheur du gouffre ‘’gourd’en coquois’’ ferait sûrement beaucoup plus l’affaire à des stagiaires à moitié déshydratés. Tito lançait l’apéro-concert en demandant l’indulgence du public pour son groupe d’amateurs qui, dans un bel élan de solidarité envers Triangle, assurait le ‘’19 heures’’ en échange d’une bonne bière fraîche. Son professionnalisme et sa complicité évidente avec ses élèves perçus à travers quelques morceaux, faisaient plaisir à voir et encore merci à eux tous pour leur bénévolat. Quant au labyrinthe des enfants, positionné à l’étage au dessus, à l’ombre des mimosas, il commence sérieusement à tanguer et finira sûrement ‘’asboudragué’’ comme une vieille chaussette. Mili, chanteuse soliste, guitare en bandoulière aux textes engagés et compositions personnelles, assurait le début de soirée avant de laisser place aux Barons Perchés, habitués des lieux qui, au son de violons, accordéons et compagnie, ont fait traverser la nuit à tous les danseurs.
Au programme aujourd’hui :
19 :00 Les stagiaires présentent le fruit de leur travail
21 :30 Satsuna + Unknow Project
Venez nombreux pour clôturer les Musicales 2009 !!!

Lundi 13 juillet

Les tamtams à Tito, sur la Chapelle, résument bien à eux seuls l’image de Musicales démarrées comme écrit hier, tambour battant. Sa petite quinzaine de stagiaires dont certains restent fidèles les années passant, devraient songer à se protéger les ‘’écoutilles’’ pour ne pas avoir, une fois la retraite venue, à se faire répéter les choses plusieurs fois. Mais une chose est certaine : Maître Tito sait transmettre sa passion de la percu et il n’est pas étonnant que beaucoup se languissent d’une année à l’autre de se retrouver réunis à nouveau à l’intérieur des murs épais de notre chère chapelle St Pierre pour un mini stage de 4 jours. Un chaud soleil a continué à couver de haut nos Musicales et la buvette affichait complet pour désaltérer tout le monde. Les enfants n’ont pas été oubliés dans l’histoire et Marie a eu beaucoup à faire pour les rassasier à coup de bonnes crêpes toutes catégories. Les plus petits même, jouaient à se poursuivre dans un labyrinthe fabriqué de simples cartons et il ne fait aucun doute que ce sont eux les plus heureux. Trois groupes donc se sont succédés dans un rituel inamovible. Un à l’apéro, deux après le dessert-café et ma foi, le jardin de Monsieur Loubet était pour ainsi dire plein comme un œuf. Pour les amateurs de rock, les deux concerts aux étoiles ont dû en régaler plus d’un. Les amoureux de chansons aux textes s’agrippant aux tripes comme une tique sur un chien, eux, patienteront un peu. Une certaine poésie était hier mise de côté, laissant la place à un langage beaucoup plus universel sous forme de rythmes et de musiciens plus endiablés les uns que les autres, langage d’autant plus universel que bien souvent la parole n’y était pas prioritaire.
Au programme aujourd’hui :
A 19h, Tito Rodrigues et à 21h30, Mili + Les Barons Perchés

Dimanche 12 juillet

Hier, les Musicales de l’Agly ont démarré tambour battant, les organisateurs s’activant aux quatre coins du village pour régler les derniers détails. C’est avec grand plaisir, sur le coup de 10 heures, que nous avons vu revenir David, le responsable de la sono qui depuis longtemps maintenant, considère notre festival comme de mini-vacances. Les stages ont débuté ; Nadège et Matthieu proposent leurs pizzas au coin de la place rouge à midi sonnante et ce train-train familier qui se renouvelle tous les ans pour 4 petites journées est bien agréable. Passée la canicule de l’après-midi, vers 19h, Sid, en habit de lumière lançait la soirée Château Planèzes, un magnifique buffet attendant dans les ‘’sous-sols’’ de la Maison de Paul, le nombreux public venu écouter notre groupe Ostinata et découvrir le millésime 2007. Six filles égales à elles-mêmes qui, pendant une bonne ½ heure, ont su s’attirer les bravos de la foule par leur simplicité et leur décontraction. Nos vins de terroir, comment pourrait-il en être autrement, faisaient plus d’un heureux. La place du platane du Bicentenaire de la Révolution se remplissait ensuite pour un repas aux étoiles pour ceux qui le désiraient. Deux concerts s’ensuivaient dans les jardins de Monsieur Loubet avec en 1ère partie Sonic Chicken 4, suivi pour passer minuit de Electric Octopus Orchestra. C’était l’occasion de revoir Jacques Sanchez et sa petite famille, ancien maçon d’Emile Navarro, installé à son propre compte et bien connu désormais ou encore un ancien Pallagousty disparu depuis le dernier tournoi à Prats en 88 et qui nous a fait la surprise de passer nous voir avec femme, enfant et maillot, maillot qui avait quelques trous par ci par là, preuve de tacles rugueux dans le temps au terrain de Prats. Beaucoup de monde sous les pins Planézols, avec un peu de poussière mais vraiment une belle soirée. On se retrouve aujourd’hui avec, au programme, à 19h, les Magic Shook Heads et à
21h30 Dure-Mère en 1ère partie et Taob en seconde.

Samedi 11 juillet

Aujourd’hui, samedi 11 juillet, les Musicales de l’Agly ouvrent le bal et ce, jusqu’au mardi 14 juillet, jour de la Fête Nationale. Un samedi au parfum Planézol avec Ostinata en 1ère partie à 19h dans la cour de la Maison de Paul, pour lancer, et la soirée Château Planèzes et la découverte du millésime 2008. Quatre jours qui fileront au rythme des stages et des concerts et pendant lesquels les nuits risquent d’être courtes.
Programme :
Samedi 11 juillet
19 :00 Ostinata
21 :30 Sonic Chicken 4 + Electric Octopus Orchestra

19:00 Les Magic Shook Heads
21:30 Dure-Mère + Taob

19 :00 Surprise
21 :30 Mili + Les Barons Perchés

19 :00 Les stagiaires présentent le fruit de leur travail
21 :30 Satsuna + Unknow Project
Les stages :
CALLIGRAPHIE ARABE
L’artiste ABDOU nous invite à voyager avec les lettres, à trouver une forme, une sonorité, une poésie qui chante les mots
Ados matin (2h par jour) 55 €
Adultes après-midi (2h par jour) 75 €
Renseignements et réservation :
04 68 73 83 25
ATELIER POCHOIR
DDD propose d’aborder la pratique du pochoir de son B-A-BA jusqu’à la mise en place d’une exposition collective avec les peintures de celles et ceux qui le désirent. Seront également abordés, le choix et la préparation des supports à peindre (principalement des matériaux de récupération)
Durée : 4 x 3h (13h30-16h30)
Public : dès 16 ans
Tarif : 65 € par personne
Animateur : Didier DUYATS alias DDD, peintre plasticien professionnel.
Renseignements et réservation : Sylvain 06 26 55 63 15
TIMBRE ET CHANTS DU MONDE
Bruno COFFINEAU : Technique vocal (larynx et résonateurs) permettant de développer sa voix en qualité, étendue, puissance et justesse. Chants polyphoniques venus du monde entier pour travailler le timbre, l’écoute des autres et la recherche d’un son commun (Europe de l’Est, Afrique, Asie, Amérique latine…)
Adultes : 5h/jour, 18 pers. 105 €
Renseignements et réservation :
04 68 29 08 37
PERCUSSIONS AFRO-BRESILIENNES ET CUBAINES
Tito RODRIGUES Travail de groupe autour des rythmes afro-brésilien et afro-cubain. Instruments disponibles sur place (Instru. perso. bienvenus)
Tous niveaux, ados, adultes : 6h/jour. 65 €.
Renseignements, réservation :
04 68 29 02 28
CERF VOLANT
Renseignements :
06 26 55 63 15

Vendredi 10 juillet

Après la traversée du désert (étés 2007-2008) qui fut préjudiciable à bon nombre de nos arbres Roussillonnais, certains d’ailleurs n’y survivant pas, les précipitations à partir de la Noël sont tombées à pic pareilles à une bénédiction. Pour la catégorie des fruitiers qui ont su courber l’échine tout ce temps là car non abonnés au goutte à goutte, l’eau fraîche, sortie à volonté d’un puits qui, voilà 6 mois, sonnait creux comme une cervelle vide, est synonyme de miracle. Alors, rien qu’à les regarder, les troncs dans l’eau, les feuilles droites comme des I, les pousses vertes qui n’en finissent plus de pousser, on se dit qu’il ne leur manque que la parole pour dire ‘’merci’’
Et macarelle, qu’est ce que ça fait du bien d’entendre et de voir l’eau couler.

Jeudi 9 juillet

Quand la banderole ‘’Les Musicales de l’Agly’’ ‘’s’espatarrrre’’ au soleil sur la façade de Sandrine et Patrice, sans se tromper, on peut affirmer que les baignades sont de retour en même temps que notre festival. L’Association Triangle met les bouchées doubles pour être dans le timing. Les chaises sont, comme d’habitude, rangées sous la murette et l’estrade, à coups de pioche et de niveau, sera bientôt prête à recevoir les musiciens.
Qu’on se le dise !
Les Musicales de l’Agly sont de retour pour 4 jours (du 11 au 14)

Mardi 7 juillet

Les vendanges 2009 ne sont pas encore là à titiller les rêves de nos viticulteurs mais les premiers grains de raisin changeront bientôt de couleur, couleur annonciatrice de cueillette à 45 jours. A choisir, il vaut mieux se retrouver sécateur aux doigts et hotte sur le dos dans deux mois que tout de suite vu que les quais Rasiguérois ‘’asboudragués’’ sont en pleine reconstruction. Les pressoirs Cassagnols ont changé de village et après ouverture du toit et aide d’une grue, ils sont dorénavant bien boulonnés à quatre pas du Cellier Trémoine, au-dessus des travées de la Cave du même nom. Faisons confiance aux entreprises concernées pour que tout soit opérationnel le jour J (31 août environ) en espérant que les nuits de notre Président Louis ne soient pas trop perturbées.
PS : Samedi, dans le cadre des Musicales de l’Agly, soirée Château Planèzes dans le jardin Loubet de Sceaury.

Dimanche 5 juillet

Sur Lou Sarrat, la maison de Céline et Bastien est sortie de terre aussi rapidement qu’un parapluie qui s’ouvre. Une petite Ambre est arrivée au foyer courant mai pour tenir compagnie à son grand frère Romain. A tout juste 25 ans de moyenne d’âge, le jeune couple a tout pour être heureux avec, en prime, la plus belle piscine du monde à moins de 100 mètres de la maison, le Gourd’En Coq. Et mieux que des beaux rideaux aux fenêtres, le potager (où courgettes, oignons, patates, tomates, radis, groseilles, framboises, aubergines… vivent en complète harmonie) est là en signe avant-coureur du bonheur.

Vendredi 3 juillet

Habitué à traiter avec des appareils à gros débit, Jo, atomiseur sur le dos, se fait plaisir en s’occupant de ses deux ou trois petites parcelles où le tracteur n’a pas la place de ‘’roundinéger’’. Il passe et repasse, rangée par rangée, cherchant à toucher la moindre grappe en cette période cruciale contre la triplette eudémis-mildiou-oïdium. A vitesse 1, patiemment, il fait le tour des souches et quelque chose nous dit que la triplette va en prendre un coup.

Jeudi 2 juillet

Le jour de la St Pierre est synonyme de fête au village. Aussi, les cloches de notre chère vieille église ont discrètement sonné aux alentours de 11h pour annoncer la messe célébrée par notre inoxydable abbé Duval. Les bancs étaient loin d’être tous occupés, comme dans les nostalgiques années 60-70, et, croyants ou pas, le cœur se pince toujours un petit peu de la voir se vider petit à petit de tous nos anciens. Néanmoins, côté poussière, on peut faire confiance à Monique qui l’entretient pareil à sa chambre d’hôte. Sa petite sangria servie en fin de messe a été appréciée à sa juste valeur par Monsieur le curé et tous ses paroissiens.
A 19h, la chaleur de la journée filant à l’horizon, le jardin de Monsieur Loubet se remplissait doucement d’un grand nombre de Planézols venus partager en toute simplicité leur petite ‘’tambouille’’. Un vrai moment de détente, de plaisir, à voir courir les enfants, à discuter avec les uns et les autres, en attendant, une fois le dessert avalé, les étoiles venues et le vent tombé, la projection par Luigi du film ‘’St Jacques… la Mecque’’ qui aura sans doute fait l’unanimité. En tout cas, riche idée de la part du Comité des Fêtes d’avoir jumelé soirée cinéma-soirée St Pierre. Un coup d’essai qui, disons le sans trop nous mouiller, s’est transformé en coup de maître. A renouveler sans aucun doute tous les ans, avec une pensée désolée pour ceux qui ne viennent que l’été.

Mercredi 1er juillet

Les trois garçons de la Place de l’Eglise, pratiquement en vacances longue durée, décompressent au milieu de l’Agly, d’une année scolaire bien chargée qui les voit passer tous les trois à ‘’l’étage au-dessus’’ avec une moyenne que beaucoup de leurs aînés des années 60 avaient peine à atteindre en en cumulant deux. Au programme, Gourd’En Coq le matin, Tamarin l’après-midi et pour rigoler, quelques questions- pièges sans réponse au hasard de ce que Dame Nature propose. Lorsque Miss Cigale, la fraîcheur sur le Tamarin descendue, se régale et le fait savoir en chantant, à la question : ‘’Qui chante, un merle ou un coucou ?’’, les intellos de la Place de l’Eglise donnent deux voix au merle et une au coucou. Alors, c’est à se demander s’il ne valait pas mieux ‘’fa temps’’ redoubler une classe à l’occasion mais en contrepartie, une fois l’été venue, se nourrir du plaisir à se remplir les poches de cigales enchanteresses attrapées par paquets de 10 sur des troncs d’arbres ou sous des feuilles de vigne, et qui nous faisaient des chatouilles.

Dimanche 30 août

Dernièrement, les prélèvements sur muscat et syrah ont affolé les compteurs. 18° pour les premiers, 16 pour les secondes et en cette fin d’août, on se demande si on ne rêve pas un peu. Certains de nos viticulteurs, bien pépères en vacances, ont dû rallier le terme au plus vite, soit en voiture, soit par bateau. Aussi, les réunions se succèdent, les bennes sont montées et peintes à la va-vite. La rentrée des muscats petits grains, prévue dès ce 27-28 août, a donné lieu à des degrés conformes aux échantillons mais avec une récolte revue à la baisse par moitié. Les échantillons d’aujourd’hui et la réunion qui s’en suivra sur le coup de 11 h permettront de mettre en place le plan à suivre pour les 3 prochains jours. Qu’on se le dise : les vendanges ont débuté !!!

Samedi 29 août

Il y a peu, les Patrice et Pierre s’entendaient comme larrons en foire pour, dès l’été venu, arpenter le moindre de nos villages ‘’Fenouilledois’’ en quête de bals populaires. Une belle époque que tous les jeunes du coin connaissent un jour mais pour eux, la page semble bien définitivement tournée. Les San Miguel et Heineken ont été sagement mises de côté et les bras remplis à ras bord de leur progéniture, la conversation tourne un peu sur l’USAP et l’OM et souvent sur la dernière tétée, la sieste réparatrice ou le rôt du bébé. Blague à part, les papas n’ont jamais été aussi épanouis et pour rien au monde, ils ne feraient machine arrière.

Jeudi 27 août

La dernière tournée phyto de l’été a failli se faire après les vendanges tellement ces dernières nous ont surpris. Du coup, Laurent passe la ‘’surmultipliée’’ et il était presque question qu’il tourne la nuit à la lampe frontale. Sous l’œil perçant de l’aigle de Bonelly dérangé dans son royaume, les équipes vont et viennent et le moins que l’on puisse dire est que l’état sanitaire du millésime 2009 est nickel. Aussi, si Dame Nature nous aide un petit peu, il ne serait guère étonnant de refaire comme en 2008 et 2009, le coup du chapeau (3 médailles) en 2010. Mais ça, on n’y est pas encore !

Mardi 25 août

En ce 25 août, un gros bisou à Claudius qui est venu passer quelques jours de vacances bien méritées en famille afin de recharger les batteries en vue d’une nouvelle année scolaire qui se profile à l’horizon. Un 25 août qui coïncide avec la date de son anniversaire. Par discrétion, on se gardera bien de préciser son âge mais … la retraite est toute proche.
PS : Encore merci pour la réparation du portail.

Dimanche 23 août

Dernièrement, une réunion se tenait à la Cave Coopérative, manière de mettre en place la dernière tournée phyto qui sera faite ‘’fissa’’ car le millésime 2009 demande déjà à être cueilli. Toute la semaine, les équipes (G1 à G9) feront leur boulot d’inspection sur les parcelles dédiées aux multiples sélections tandis que deux réunions sont prévues lundi et jeudi avec prise d’échantillons dès ce lundi 24. Les quais nouveaux sont arrivés, la tendance penche pour une rentrée des muscats dès mercredi ou jeudi, alors pourvu que les vendangeurs soient au rendez-vous et veuillent bien quitter les plages roussillonnaises.

Vendredi 21 août

Le tournoi de Prats de Sournia est une longue histoire d’amour avec les Pallagoustys Planézols retraités depuis presque 20 ans mais, qui à l’occasion, remontent respirer cet air qu’ils reconnaitraient entre mille tellement ils s’en sont imprégnés dans leur jeunesse. Il est agréable d’y retrouver Guy, Jeannot et tout le comité d’organisation, d’y retrouver Louis, capitaine de Pézilla qui, à presque 100 ans, court toujours comme un lapin et qui a participé à tous les tournois, d’y retrouver des visages enfouis au fond de la mémoire et enfin de retrouver ce terrain du Pla, rempli de souvenirs inoubliables. Aujourd’hui, le trophée est pratiquement aussi beau que celui de la Ligue des Champions, remis en jeu tous les ans et ramené sagement chaque année par le dernier vainqueur. Quelque chose nous dit que cette coupe vieille de plus de 20 ans, sortie toute neuve du chapeau Pratséen, après la dernière victoire Pallagousty (1988), jouirait d’une belle retraite chez nous, au milieu de toutes ses copines si les rhumatismes, hernies discales, genoux cliquetants, perte de vue et d’audition, ne s’étaient sournoisement abattus sur l’ensemble de l’équipe Planézole (il était impensable à l’époque de rendre une coupe gagnée et le plus honnêtement du monde, les Pallagoustys en ramenaient une identique et toute neuve).
Une nouveauté cette année : un tournoi vétéran a été lancé et peut être nos Pallagoustys vont-ils attaquer une seconde jeunesse. Mais pour l’instant, ils sont … deux !!! Comme toujours, la remise des trophées était empreinte d’émotion, Jeannot égal à lui-même et un apéro permettait à tout le monde de se dire en douceur ‘’aurevoir et à l’an prochain’’.
Merci à nos amis Pratséens pour nous faire cadeau de ces deux jours de bonheur dans notre merveilleux Fenouillèdes.

Mercredi 19 août

AOC Le Retour et Hervé, 50 ans.
Dans un jardin de Monsieur Loubet affichant complet et ressemblant parfois comme deux gouttes d’eau à Juan les Pins (06), un soir de concert, Hervouze fêtait ses 50 ans. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a bien fait de naître ½ siècle plus tôt car, pour l’occasion, notre groupe de rock Planézol qui faisait la sieste depuis plus d’une décennie, est remonté sur l’estrade. Après quelques petites ratées sur le premier morceau tel un diesel qui a besoin de se chauffer, l’ami Sidney et toute sa clique nous ont rajeuni de presque 20 ans en jouant des morceaux entendus et ré entendus aux quatre coins de notre beau Roussillon ‘’fa temps’’ lors de concerts AOCétistes. On se prenait à imaginer Fabienne, saxo en main, aux côtés de Christian et Jimmy, Tonton, Pierrot… ‘’escampillés’’ dans la foule. Peut-être d’ailleurs y étaient-ils ?
Dès 19 heures, les invités sont arrivés dans le jardin avec, en mains, plats cuisinés et bouteilles de vin, pendant que l’ami Sabourin, aidé de son ‘’manœuvre’’ Didier, faisait tourner sur une broche deux agneaux qui ont fini grillés comme des touristes ‘’espatarrés’’ sur une plage. La soirée était douce, l’ambiance super avec, toutefois, un Hervé un peu crispé. Les étoiles venues, les agneaux dévorés et les bouteilles débouchées, AOC, l’ espace d’une douzaine de morceaux a régalé petits, moyens et grands entraînant même par moments ses plus vieux fidèles fans au fin fond de leurs souvenirs.
La soirée se poursuivait tard dans la nuit dans ce lieu magique que Monsieur Paul Loubet, quitte à se répéter une fois de plus, a eu la gentillesse de nous donner.
PS : Les membres du groupe AOC n’étant pas de première jeunesse, espérons que l’occasion se représentera de fêter un cinquantenaire ou un ‘’soixantenaire’’.

Mardi 18 août

Quand la débroussailleuse (Albafouille, Montner) du Gourd’En Coq au Tamarrin en passant par le tour du Pla et le reste du terme, soulève autant de poussière qu’une belle tramontane en plein Sahara, l’heure de ranger nattes, serviettes, masques et crèmes solaires sonne pour laisser la place aux seaux, sécateurs et hottes. Les viticulteurs matinaux finissent le dernier tout eudémis avant de peindre en rouge leur benne fétiche. On a beau se pincer et repincer, le doute n’est plus permis : les vendanges sont bien là !

Samedi 15 août

Lorsqu’un égout se bouche au village, on commence par faire appel à Hervé qui, la plupart du temps, règle le problème en deux minutes. Après, si ça se complique, comme il y a peu chez la sympathique famille Calatayud, il vaut mieux prendre le taureau par les cornes et demander à Jacques Sanchez, maçon désormais bien connu au village, de s’occuper de l’histoire. Et quand on voit combien le coude de l’évacuation était empêtré de calcaire et autre, on se dit qu’Hervé, qui fête aujourd’hui ses 50 ans dans le jardin de Monsieur Loubet y aurait sûrement attrapé les nerfs.

Jeudi 13 août

En ce jeudi 13 août, le site récupère la clé laissée sous le paillasson voilà 15 jours avec, à l’appui, quelques photos de paysages ‘’Tarbeners’’ qui ressemblent comme deux gouttes d’eau aux collines de Marcel Pagnol ou à celles qui nous entourent, en espérant très fort les retrouver l’été prochain.

Mercredi 30 septembre

Les vendanges, excepté une dernière rentrée ‘’I-Cone’’ prévue en ce 1er octobre, sont finies. Alors, on prend les mêmes copains qu’un mois plus tôt et on recommence à l’envers la manœuvre qui consiste à soulager ‘’les cousteilles’’ d’un pauvres J7, d’une benne devenue encombrante après 4 semaines d’incruste. Une fois remisée pour 11 mois, vu le temps magnifique que seule est capable de nous procurer notre région, on peut toujours aller en bord de mer se faire plaisir à écouter les mouettes tout en se repassant le film de ses vendanges. Merci à Bastien, Benjamin, Gilles, Hervé, Robert, Willy… pour être toujours disponibles le moment venu.

Lundi 28 septembre

Si la devise de l’OM ‘’Droit au but’’ est ‘’ancestralement’’ connue, celle de notre chère coopérative pourrait tout aussi bien être estampillée ‘’Toujours plus haut, toujours plus loin’’. Déjà l’an passé, ‘’als musals’’, la syrah du sympathique Marco, toute l’année couvée des yeux telle une belle saucisse enroulée sur le grill, avait fait l’objet, un beau dimanche, d’une cueillette spéciale, par ses collègues et amis vignerons. Un haut de gamme qui fera sûrement bientôt parler de lui. Et bien, à l’aube de cet automne, le couvert était remis avec distribution sur ‘’la Planète Mitja’’, d’une kyrielle de cagettes vertes qui ont coûté à Laurent des gouttes de sueur grosses comme ‘’ça’’. Il s’en est suivi un agréable moment de partage et de complicité entre tous les bénévoles qui, en découvrant la cueillette en cagette, ont fini la matinée plus instruits, matinée qui s’est poursuivie à la table de triage et où, dans une cave décidément pas comme les autres, œnologue, directeur général, président, cavistes étaient les premiers à se colorer les doigts en enlevant les baies indésirables. Matinée, précisons le, entrecoupée brièvement d’un déjeuner aux magrets (si chers à Louis) et conclue par une pleine brassée de flacons d’Emile afin de fêter ce qui sera un jour, un produit haut de gamme ‘’+’’ de derrière les fagots.
PS : Trois autres cueillettes du même acabit seront prochainement à l’ordre du jour.

Jeudi 24 septembre

Les vendanges se terminent. Les rideaux de la Cave Coopérative ferment samedi laissant aux araignées tout loisir d’y tisser leurs toiles jusqu’à fin août prochain. Pour chacun, c’est le temps des grillades afin de fêter la dernière grappe rentrée. La ‘’colle’’ Jimenez, en ce mercredi soir, s’est installée Place de l’Eglise dans l’ancien garage de Monsieur Faigt. Et, sur le front des trois frangins, Pierre, Jo et Jean-Louis, le stress s’est envolé pour laisser la place à une belle quiétude. Stress ou quiétude, le plus important c’est de réaliser à quel point le métier de vigneron est le plus beau au monde.

Mardi 22 septembre

En prévision du concert fin novembre (le 29) au Palais des Rois de Majorque (Perpignan), le groupe Ostinata a repris le chemin du 1er étage de la Mairie. Bonne humeur, rires et complicité font toujours bon ménage chez les filles qui, sans se prendre au sérieux ne louperaient, pour rien au monde, leur répétition bimensuelle. Faisons leur confiance pour avoir, d’ici deux mois, peaufiné le moindre détail de la moindre chanson et de nous sortir un ‘’best’’ concert.

Samedi 19 septembre

Le 4ème vide-grenier arrive à grands-pas car, programmé comme d’habitude, le 3ème dimanche d’octobre (le 18). Malgré l’inflation, les tarifs concernant les places restent inchangés : 3 euros les 2 mètres par multiple de 2. Pour les repas (8 euros), les inscriptions se font, soit à la Mairie le mercredi toute la journée ou le vendredi matin au numéro 04 68 29 11 50, soit chez Benjamin à l’adresse mail suivante :
Benjaminmeg66@orange.fr
Rendez vous pour les volontaires le lundi 12 octobre pour mettre au point l’organisation du 4ème vide-grenier.

Jeudi 17 septembre

La descente de l’église, regoudronnée de neuf, fait l’affaire des gamins qui, bien souvent après l’école, lâchent le trop plein d’énergie à coups de trottinettes, skates, rollers ou machine inventée de toutes pièces. Elle fait l’affaire des petits mais aussi des moins petits qui, de la même manière, après une journée de hotte sur le dos ou de sécateur à la main, ont besoin de se détendre les rognons et de retrouver cette jeunesse qui désormais est bien loin derrière.

Mardi 15 septembre

Le 8 août dernier, Marie et Robert accompagnaient leur fils aîné Willy à la Mairie. Un air de déjà vu, puisque Willy s’engageait pour l’éternité auprès de la charmante Sandrine, pratiquement un an après l’union de son frère cadet Sébastien avec la toute aussi charmante Céline (15 août 2008).
Donc, sous les yeux vigilants du 1er adjoint Monique et de Monsieur le Maire Sidney, le premier étage de la ‘’Maison du Peuple’’ qui affichait complet pour l’occasion, assistait au ‘’oui’’ traditionnel suivi de la non moins traditionnelle séance ‘’d’autographes’’ sur le registre des mariages où les signatures de Céline et Bastien y étaient encore toute fraîches. Registre refermé, bisou des mariés, photos à tire-larigot, il était temps de laisser tranquille la Mairie et de se diriger d’un pas alerte vers la cour de Monsieur Loubet où, sous un ciel nuageux préconisant la prudence, était installé le buffet de l’apéro pour accueillir parents, amis et toute la population. La suite s’est déroulé un peu comme un film qui passe 2 fois en l’espace d’un an puisque la Maison du Temps Libre Rasiguéroise, comme l’an passé, était à nouveau gracieusement mise à la disposition des mariés.
Il n’est d’ailleurs pas exclus qu’à la fin de la soirée, les deux frangins se demandent bien lequel se mariait… Musique, rires, danses, peut être discours, ont amené tout ce beau monde jusqu’à l’aube et cela tombait bien pour Robert qui n’a plus eu qu’à tomber la cravate en rentrant et sauter dans le tracteur pour aller traquer l’eudémis.
Nous souhaitons sincèrement, à travers notre petite rubrique, beaucoup de bonheur et plein d’enfants aux nouveaux mariés.
PS : Merci à Yannick pour ses photos ; plus de 700 km nous séparaient, au moment du OUI, de notre village bien aimé, ce qui ne nous a pas empêchés d’avoir une pensée profonde pour Sandrine et Willy et de trinquer à leur union avec du flacon d’Emile bien frais.
PPS : Une chose est sûre : les sangliers, mis au courant de la fête, étaient les plus heureux !

Lundi 14 septembre

Joseph, notre ‘’livreur de journaux’’, sac en bandoulière rempli à ras bord d’Indépendants et canne à la main, fait tous les matins sa petite tournée gymnastique qui commence côté Georges et Franck et se termine côté Sissi et Monique. En cette période de vendanges, il n’est pas dit qu’il ne se remémore pas nostalgiquement le temps où (entouré de tous ses regrettés collègues et amis, Alfred, Antoine, Charles, François, Jojo, Léon, Pierre…) la belle ronde des charrettes et chariots, tellement plus en harmonie avec le paysage, remplaçait celle des tracteurs bennes, toujours plus bruyante et dénudée du moindre sentiment.

Dimanche 13 septembre

Rue Paratilla à Perpignan, le petit restau à la Pagnol ‘’Henri et Cie’’ attire tout de suite le regard autant par sa simplicité que par son logo : ‘’Ici, on boit du vin de Rasiguères’’.
Henri, l’aîné des enfants Gazeu (famille Rasiguéroise honorablement connue dans le coin et dont le papa Emile, au cours de ses 35 ans de caviste dans ce même village, créa à lui tout seul, le Rosé qui deviendra plus tard Trémoine). Henri, donc, s’est lancé dans la restauration à petite échelle (ouvert que le midi). Les places peu nombreuses sont disputées alors il vaut mieux réserver longtemps à l’avance sous peine de grosse déception. Par beau temps, vous mangez à même la ruelle ; le soleil au zénith, les clients eux-mêmes déroulent les stores. La cuisine faite à base de recettes ‘’grand-mère’’ vous taquine tellement les papilles qu’un bon rosé frais, macarelle, s’impose automatiquement. Et, si vous fermez les yeux deux minutes en ouvrant vos écoutilles, on croirait entendre César, Escartefigue, Panisse et Monsieur Brun discuter au milieu d’une partie de cartes. Vraiment, le détour par la rue Paratilla en vaut la chandelle.

Samedi 12 septembre

Qu’il s’agisse de regarder de près un simple VTT ‘’tourtégeant’’, une vieille Harley 1000 cm3 de 1918 maigre comme un coucou ou encore autre deux roues ayant besoin de soins appropriés, le regard de Jean-Mi brille toujours de 1000 feux tellement il se régale de batailler après les pannes. Et, tel l’aigle de Bonnely fondant de tout en haut du ciel sur un pauvre lapin de garenne ou perdreau, les pannes, aussi vicieuses ou compliquées soient elles, n’ont pas l’ombre d’une chance de rester longtemps camouflées, une fois le ‘’bleu de chauffe’’ endossé par notre JMR Planézol,.

Jeudi 10 septembre

Il fut un temps où la machine à vendanger n’existait même pas au fin fond des esprits Planézols-Rasiguérois-Lansaquois-Cassagnols.
Ce temps, hélas, est depuis, bien révolu et même ceux qui croyaient dur comme fer de ne jamais apercevoir des engins pareils dans le secteur, ont dû se rendre à l’évidence et même mieux, faire appel aux services de cette machine capable de rentrer 30 tonnes de raisins dans la journée et mettant du même coup autant de coupeurs au chômage, alors, depuis quelques années maintenant, le monstre ‘’roundinège’’ sur les ‘’Counties Jourda’ ’et à la fin de la journée, avec plus de 20 tonnes sous forme de tickets en poche, le plus heureux est sans aucun doute Yannick.
PS : Pour cause de vendanges de ci et de ça, la rubrique ‘’Au jour le jour’’ est un peu perturbée.

Mardi 8 septembre

Une journée de vendanges débute toujours par le ronronnement familier des tracteurs distribuant généreusement aux alentours de belles senteurs de gaz oïl. Après, bien sûr, avant même que le soleil se lève sur le ‘’Garouilla’’, les colles se répandent dans les vignes jusqu’au moment où, pour les plus chanceuses, l’odeur de la saucisse ou ‘’cousteille’’ grillées annonce l’heure du déjeuner. Et puis, de fil en aiguille, les heures passant, la journée se termine au grand soulagement de tous sous une douche bienfaitrice, les plus vernis ayant même droit, la nuit venue, à de belles chansonnettes.

Lundi 7 septembre

Une montgolfière traversant le ciel Planézol n’est pas un spectacle courant. Loin de passer inaperçue, Léo, le guetteur, de son balcon, l’a repérée grâce à ses jumelles alertant la population, lui disant même le nombre de personnes présent dans la nacelle (4). On ne saura sans doute jamais d’où venait et où allait le quatuor mais la nacelle, il vaut mieux la regarder de loin et de bas plutôt que de près et de haut, des fois qu’elle se décide à se dégonfler.

Dimanche 6 septembre

La ritournelle des échantillons et des réunions suit son cours dominical. Les hauts de gamme ne sont pas à l’ordre du jour et les VDN non plus. Alors, les viticulteurs, sagement, rentrent des mélanges destinés aux rosés ainsi que les syrahs Trémoine et fruités. Une bonne partie du muscat est cueillie ; le reste attendra au moins samedi prochain. Les vendanges se suivent mais ne se ressemblent jamais. Cette année, elles sont tellement hachées que parfois on pourrait se croire encore en vacances.

Samedi 5 septembre

Au hasard d’une benne amenée à la Cave Coopérative, on peut se retrouver nez à nez avec un de nos deux irremplaçables employés communaux qui veillent au bon fonctionnement de notre chère commune. Margarete, toute souriante et brouette remplie à ras bord de sacs poubelle, a ravitaillé tous les Planézols qui sont ainsi parés pour les 12 mois à venir.

Jeudi 3 septembre

Alex, imperturbable, qu’il pleuve, vente, neige ou fasse soleil, est livré régulièrement en ferraille pour pouvoir contenter les demandes de ses chers clients. De portail en fenêtre, en passant par des décorations en tous genres, il a tout loisir de faire connaître son talent qui, disons-le tout court, est immense. De plus, comme le garage de Jean-Mi, le sien est un lieu, à l’image de l’ancien Café Parès ou de la forge Aguilar des années trente, où il fait bon se retrouver.

Mercredi 2 septembre

Les échantillons de dimanche ont lancé pour de bon les vendanges. Nombreux étaient les viticulteurs, vu la fusion avec Cassagnes, à être présents. La rentrée des syrahs Trémoine, blancs mélange et muscat, a été évoquée. Vu le démarrage précoce des vendanges, certains sont bien embêtés car ils se retrouvent sans ‘’colle’’. Beaucoup de soucis en perspective pour tous nos viticulteurs mais viendra un jour, inéluctablement, la tranquillité d’un mois d’octobre réparateur avant d’attaquer une saison de taille qui nous accompagnera jusqu’au printemps.

Mardi 1er septembre

Nos amis Rasiguérois qui, depuis la nuit des temps, célèbrent leur fête de village le 29 août, sont revenus depuis 2 ou 3 ans à des festivités beaucoup plus traditionnelles et conviviales. Exit les orchestres à 3000€ et plus qui faisaient péter les tympans aux jeunes et anciens ; ces derniers d’ailleurs, question de survie, se gardant bien de pointer leur nez sur la place, se cloitrant chez eux sous des températures à étouffer même un lézard. Des festivités placées sous le signe de l’accueil, les voisins étant cordialement invités avec au programme fanfare (Les Canaillous de Millas), tellement canaillous d’ailleurs qu’ils ont commencé avec un peu de retard sur l’horaire tant ils se régalaient au Cellier Trémoine. L’apéro s’ensuivait avec repas à la belle étoile ou plutôt, festin. Il était bien agréable d’aller se servir et piquer de ci de là à la grande table où trônaient les plats apportés par chaque participant. Le groupe Grain de Folie et son spectacle de grande qualité ‘’La nuit des masques’’ faisait passer à tous un agréable moment et du même coup, traverser la nuit aux plus attardés.
Merci au Comité des Fêtes Rasiguérois pour avoir eu l’idée de revenir, en quelque sorte, aux sources, les Anciens, loin de s’en plaindre sont ravis et nous aussi !

Vendredi 30 octobre

Certains arbres couchés, déracinés et désormais secs comme du linge pendu sur un fil en période de tramontane, sont encore les témoins malheureux du désastre Klaus. A chaque vacances, Claude et Simone, qui ne manquent jamais de revenir au pays (avec la tronçonneuse dans le coffre), prennent un peu de temps pour refaire le stock de bois de papa René. Sur le Garouilla, en ces fêtes de Toussaint, la tronçonneuse a tronçonné et si le vieux cerisier bigarreau qui a rassasié les gamins pendant au moins 50 ans, ne ressent plus rien quand la lame le traverse de part en part, ces mêmes (vieux) gamins, eux, ont la nette impression que leur enfance s’envole un peu plus à chaque bûchette débitée.

Mercredi 28 octobre

Sur le territoire des Vignerons de Trémoine, les premiers sarments sont tombés sous la coupe des ciseaux Pradines. Les vendanges semblent loin derrière et pour préparer les prochaines, il faut bien recommencer ce ‘’plaisir longue durée’’ que représente la taille. Mathématiquement c’est prouvé : plus tôt on commence, plus tôt on finit ! Et Robert, qui n’est pas né de la dernière pluie, l’a compris depuis longtemps. Aussi, en compagnie de ses fistons, il a, en quelque sorte, dernièrement, lancé les trois coups de la saison 2009/2010.

Mardi 27 octobre

Pour la fête d’Halloween, les enfants passeront le mercredi 28 octobre, aux environs de 19h dans les maisons. Un petit buffet sera ensuite organisé dans la Maison de Paul, grâce à ce que chaque parent aura confectionné. Réservez le meilleur accueil à nos enfants et n’hésitez pas à venir passer un moment avec eux.

Lundi 26 octobre

Par un après-midi ensoleillé de fin de semaine, avec, à la baguette, Karine, représentante Tupperware, avait lieu, chez Magalie, une réunion pas comme les autres. Tupperware toutes catégories, bien alignés sur une table, la ‘’gent’’ féminine présente, s’est lancée dans l’élaboration de véritables repas afin de tester pour de bon le ‘’matos’’ proposé (les mini croissants aux amandes étaient excellents). Les intéressées n’ont pas eu à regretter le déplacement car, en plus de repartir, séduites, elles ont eu droit à de belles parties de rire.

Dimanche 25 octobre

En ce dernier samedi d’octobre, comme tous les ans depuis belle lurette, une fois la nuit venue, clochers, montres, pendules et compagnie, remontent le temps d’une petite heure. Celle ou celui qui aime bien dormir y trouve son compte. Les lève-tôt, quant à eux, prennent patience quelques minutes. N’oubliez donc pas de régler tout appareil mesurant le temps… cadrans solaires y compris.

Vendredi 23 octobre

De terroirs et d’horizons différents (Caramany, Cassagnes, Lansac, Latour, Planèzes, Rasiguères), les vignerons de Trémoine, aujourd’hui, ne font qu’un. Fidèles et liés à cette terre Roussillonnaise qui, quoi qu’on en dise, en plus d’avoir vu naître la plupart d’entre nous, est le plus bel endroit du monde, ils ne font qu’un pour lutter et gagner juste le droit de continuer à vivre ‘’al pais’’.
Au début du XXème siècle, nos arrières-grands-pères et leurs fistons, menant, d’une certaine manière, le même combat, créaient les Caves Coopératives, s’unissant ainsi pour résoudre mille problèmes insolubles individuellement, délaissant du même coup leur petite cave particulière qui, sans doute, ne les menait nulle part.
En ce 19 octobre 1919, à Rasiguères, en Mairie, à 9h, a lieu l’Assemblée Générale constitutive. Les membres fondateurs élisent celui qui restera à jamais le 1er Président de la Cave, Monsieur Bascou Paul.
En ce 19 octobre 2009, la Cave Rasiguéroise souffle ses 90 bougies. Elle fut une des premières créées dans le département et gardera, à travers les décennies et les hommes, cette faculté à toujours innover à bon escient.
Alors, 90 ans après, un grand merci à ces pionniers d’un autre temps pour avoir tracé d’ aussi belle manière ce chemin sur lequel il est si agréable de vivre aujourd’hui.

Jeudi 22 octobre

Dès 5 heures, dimanche, ciel étoilé et vent frisquet accompagnaient, dans nos ruelles, Gilles et Benjamin. Ces derniers, torche en main, recevaient les plus insomniaques des exposants afin de leur indiquer les emplacements libres, certains devants de porte étant, en toute logique, réservés aux riverains endormis. La buvette, opérationnelle dès 6 heures, à base de café/croissant, en a réchauffé plus d’un, mais nos placettes ont dû patienter un peu avant de connaître une ambiance de vide-grenier. Rue du Château, en bout de journée, Denis, bien installé au soleil sur les deux dernières chaises de son stand, s’inquiétait fort qu’elles n’intéressent quelque passant sous peine d’abréger sa longue sieste réparatrice. Jo, lui, traversait la Place de l’Eglise, lit-parapluie fraîchement acquis en mains et ‘’caraï’’, peut être qu’avec Francine, ils nous réservent une belle surprise pour le mois de mai à moins que ce ne soit pour les dodos de sa petite nièce. Adossé au mur du Boffy, Patrick, reflet d’un rétroviseur juste au dessus des oreilles, ressemblait à s’y méprendre à Jésus multipliant le pain pour ses disciples. Et d’une chose à l’autre, la journée a filé, les exposants aussi, laissant sur place, il faut le souligner, juste quatre bricoles bonnes pour la déchetterie.
Pour finir, un grand merci à tous ceux qui s’impliquent à fond pour que vive notre vide grenier et dont le 2009 est à ranger déjà au rayon souvenirs.
PS : Les grenades bio au dessert, c’était pour rire ; rien ne vaut, à cette époque ci, une bonne pomme d’un pommier.

Mardi 20 octobre

Joyeux anniversaire Marie !
On n’a pas tous les jours 20 ans, à plus forte raison, quand les enfants les ont depuis longtemps. Pour Marie, la soit disant remise des prix ‘’Villages fleuris’’ dans la belle salle de la Maison de Paul, s’est transformée, une fois la porte passée, en grande surprise doublée d’une émotion difficile à maîtriser. Surprise et émotion, pour la simple raison que ses fils et belles-filles tenaient à lui témoigner leur affection à un moment charnière de sa vie. Parents, frères, sœur, enfants, petits-enfants et amis, planquées aux quatre coins de l’ancienne cave de Monsieur Loubet, pouvaient l’applaudir, à son entrée dans la salle en compagnie de Robert, la sono de Benjamin, elle, chantant ‘’Joyeux Anniversaire’’. La soirée, préparée avec minutie tout au long de la semaine et dans le plus grand secret, pouvait alors démarrer entre apéro et instant magique de l’ouverture des cadeaux. Une fois à table, les fayots et boules de picoulat de ‘’maman et papa Pena’’ avaient un succès digne des plus grands restaus. D’ailleurs, certains s’en sont tellement gavés que leur estomac a rouspété toute la nuit. Deux beaux gâteaux d’anniversaire ont régalé les gourmands et malgré un vide grenier prévu le lendemain, la soirée s’est prolongée tard dans la nuit.
PS : A l’heure où s’écrivent ces lignes, Marie et Robert sont en voyage au bout du monde (bien après Narbonne du côté du Lot), dans un château, jusqu’à mercredi et pourvu que leur GPS ne flanche pas sur le retour, car ils nous manquent déjà !

Dimanche 18 octobre

Quand, par un samedi matin de mi octobre, un peu d’animation gagne la cour de l’ancienne école et ses proches alentours, c’est que le vide grenier n’est plus très loin. Les volontaires s’étaient donnés rendez vous à 10 h sonnantes et, ma foi, pour nettoyer et mettre en place deux frigos, une dizaine de tables et chaises, le bar confectionné par notre ancien caviste Jeannot sous ‘’Léon Blum’’ et passer un bon coup de balai, même s’ils n’étaient pas très nombreux, ce n’était pas la peine d’être ‘’des mille et des cent’’ car, en une bonne heure, tout était terminé. Par contre, pour se relayer à la buvette 12 heures durant (6h/18h), souhaitons un peu plus de candidats. La tramontane annoncée ‘’faiblissante’’, passées les premières heures de la matinée, une belle journée ensoleillée devrait accompagner notre 4ème vide grenier.
PS : Au dessert, changement de programme : pas de pomme mais des bonnes grenades bio de chez nous cueillies par Margarete.

Vendredi 16 octobre

Sur la Place de l’Eglise, Jo et Jean-Louis sont occupés sur leur tracteur à modifier chaque soc de charrue. Jean-Louis, récent propriétaire de quelques vignes sur Cassagnes, voudrait tester en douceur un labourage sur des parcelles désherbées depuis leur ‘’naissance’’. Alors, dans ces cas là, il faut agir avec prudence, un peu comme quand on se coupe les ongles, pour éviter ainsi de se retrouver en bout de ‘’llaque’’, des racines plein le cadre. Mais, minutieux comme est le garçon, il serait étonnant que le système radiculaire, même en surface, en prenne un coup.

Jeudi 15 octobre

C’est toujours un plaisir de se retrouver entre les quatre murs de la Biblio, juste au dessus du préau qui abritait jadis les écoliers Planézols du mauvais temps, et qui, aujourd’hui, sert de maisonnette aux hirondelles, roitelets, rouges-queues et moineaux. Les enfants se régalent de bandes-dessinées, sans oublier de ‘’s’enrousséguer’’ leurs petites machines faites de piles, d’écrans et de boutons, pendant que les adultes viennent chercher un peu de calme et de tranquillité, surtout si, depuis peu, un des conjoints s’initie à la batterie.

Mercredi 14 octobre

Le 4ème vide-grenier de l’histoire Planézole est pour ce 18 courant. La réunion d’avant-hier a permis de planifier les derniers détails. Pour 8 euros (vous pouvez encore vous inscrire), au programme, dans votre assiette : magret de canard, pommes de terre, fromage, pomme, un verre de vin.
Les bénévoles ont rendez-vous à 10h ce samedi pour mettre en place frigos, tables, bar et compagnie. N’oubliez pas d’enlever vos voitures samedi soir du village et venez nombreux même si vous n’exposez pas. Dès 6h, café et croissants chauds seront disponibles à la buvette. Qu’on se le dise !

Lundi 12 octobre

Sur les Auriols, avec le Canigou en fond d’écran, Maxime, débroussailleuse à la main, prépare déjà le terrain pour le prochain désherbage hivernal. En effet, lorsqu’à la sortie d’un été bien rempli, une parcelle ou autre a échappé, côté enherbement, à votre vigilance, le plus radical est d’éviter d’y aller par 4 chemins et de faire ‘’brounziner’’ la petite ailette en ferraille qui, elle, ne fait aucune différence entre herbe et caillou et qui se charge de tout ratiboiser tel une belle coupe TAP. Le tout, bien sûr, en prenant bien soin de ses pieds.

Jeudi 8 octobre

Quel que soit le véhicule en général, lorsqu’il est rempli de belles bûches ou de souches de terroir, c’est que les vendanges sont finies et que tout doucement, nous glissons vers l’hiver. Certains devants de porte sont déjà ornés de petites piles bien alignées et celui de Jo ne tardera pas à faire de même. Si en blaguant, on dit souvent : ‘’Lorsque l’homme blanc coupe du bois, l’hiver sera rude’’, il y a de quoi s’inquiéter en voyant le nombre de fagots que Jo a sortis en moins de cinq minutes. On verra bien en espérant froid, pluie, soleil et gelées.

Mercredi 7 octobre

Aujourd’hui a lieu, sur une petite colline Cassagnole la 4ème et dernière mini cueillette (grenache noir cette fois ci) en vue d’élaborer, une fois assemblées, une race de bouteilles plus que haut de gamme. Les rumeurs qui courent vite annoncent même plus que ça. Toujours, la 1ère des quatre (syrah), cueillie fa temps sur la Planète de Mitja, s’est faite essorer hier par le petit pressoir de notre ancien Président Joseph. Essorée après avoir été, au préalable, soutirée à coups de petits seaux dans un petit bac et remise dans sa petite cuve. Mais quoi de plus normal lorsqu’on travaille à petite échelle ? C’était un vrai plaisir de voir les gars de la Cave s’affairer précautionneusement autour de ces quelques hectos tels des chirurgiens sans blouse blanche avec un doigté que même certaines sages-femmes n’ont pas avec les nouveau-nés. Quant aux arômes, ils embaument tellement, macarelle, qu’ils parfument déjà une belle barrique de bois avec un bon bouchon dessus pour les empêcher d’aller parfumer le terme.

Lundi 5 octobre

Les chevaux de René se rapprochent tout doucement du Corral situé sur les Pla. Avec l’aide de Christophe, José et Olivier, ‘’l’ami Cazenove’’ dresse la clôture qui séparera bientôt ses protégés à quatre pattes des belles pousses de grenache noir de la plantade à Georges, qui ne manqueront pas, le mois de mai venu, de les faire saliver. Pour l’instant, par manque de pluie, le sol est tellement sec que les piquets, malgré tout l’attirail adéquat, ont bien du mal à s’enfoncer. Il est question d’ailleurs de remettre à plus tard la fin des travaux. Une chose est sûre : en se promenant autour du Pla, les enfants auront l’occasion d’apporter des croûtons de pain à ces sympathiques laboureurs.

Dimanche 4 octobre

Reprise du club des Archers de la Tourèze
Les Archers de la Tourèze, après la pause estivale, reprennent leurs entraînements à Planèzes les mardis et vendredis de 18h00 à 20h00 sur le terrain communal dans le village. En attendant la saison salle, à compter du 12 octobre, où les entraînements se dérouleront dans la salle polyvalente de Latour de France. Pour tout renseignement sur le tir à l’arc, contactez Benjamin au 06 32 42 41 30.
Les dirigeants du club rappellent que le samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre se déroulera à Planèzes un tir en campagne autour du village, compétition qualificative pour le championnat de France de la discipline.
Il est à noter également que le 11 novembre prochain nous serons présents au forum des associations de Tautavel. Venez nombreux nous rencontrer et découvrir ce sport olympique.
Les Archers de la Tourèze – 5 rue de l’église – 66720 PLANEZES – 04 68 29 47 51
PS : Pour la saison 2009-2010, le rendez-vous hebdomadaire à la Biblio aura lieu le jeudi de 17h30 à 18h30.

Samedi 3 octobre

En ce début octobre, les vendanges dans le rétroviseur, chacun vaque à ses occupations. Il n’est pas rare d’entendre sur le Pujol, le moteur d’arrosage de Jo ‘’brounziner’’ ; le tracteur de Gilbert soulève sur les Counties une poussière d’enfer signalant au passage que la pluie, désormais, ferait bien de tomber ; Yannick, sur le même lieu-dit, met le feu aux premières feuilles d’automne tombées dans les rigoles. Gilles, le Rasiguérois, lui, en ses derniers jours de congé, se régale sur le tracteur de son beau-père René, de fignoler aux petits oignons des passages dans les vignes d’un ami, afin que ce dernier puisse, en cas de coup dur, demander à un collègue de lui faire les traitements, soit à la voute, soit au canon et de soulager, par la même occasion, sur ses vieux jours, les années qui le séparent encore d’une retraite qui finira bien par pointer son nez.

Vendredi 2 octobre

Rentrer le raisin à la Cave, c’est une chose et les adhérents le font du mieux possible. Il ne faut pas pour autant oublier tous ceux qui, pendant cette période, travaillent de l’autre côté des quais, entre quatre murs et sous un toit et qui, bien qu’à l’abri du soleil, n’ont peut être pas la meilleure place. Le CO2 qui ‘’roundinège’’ au milieu des cuves n’aura jamais les vertus d’une belle tramontane et la lumière des baladeuses, aussi nombreuses soient elles, ne peut avoir l’impact chaleureux de celle du soleil. Alors, un grand merci à Alain, Billy, Christophe, Jean-Marc, Jean-Marie, Jim, Ted et tous les autres, pour participer à leur façon aux futures médailles 2010.

Jeudi 1er octobre

Une fois de plus, et dusse sa modestie en reprendre un coup dans ‘’au jour le jour’’, un grand merci à Alex qui, bien que noyé sous le travail, n’hésite pas à tout laisser de côté pour dépanner, quelle qu’en soit la couleur, le tracteur ayant grand besoin de ses soins. Aujourd’hui, c’est un bras de relevage mais nombreux sont ceux, d’Eric à Robert en passant par Jo, Pierre et bien d’autres, à se dire que décidément, nous sommes bien chanceux d’avoir un ferronnier de sa trempe au village.

Samedi 28 novembre

Le Boffy, il pense à ses vieux jours et voit déjà de là l’arthrose lui chatouiller gentiment les doigts des pieds et des mains, sans compter le derrière des oreilles. Après avoir changé toutes les vieilles fenêtres datant d’avant Rosa et Edmond, par des doubles vitrages, il vient de faire installer, sur son devant de terrasse, un drôle d’appareil qui, parait il, souffle le froid et le chaud, en plus de servir de base aux pots de géranium. Pour les vacances de Noël, il se baladera dans sa maison en tee-shirt en pantoufles, le plus tranquillement du monde, et l’été, il y fera tellement frais que, le coquin, boira le pastagas sans glaçon.

Jeudi 26 novembre

Une convocation de Monsieur le Maire pour une réunion du Conseil Municipal, c’est comme les friandises, on ne s’en lasse pas. Quelle que soit l’épaisseur de l’ordre du jour, tout est passé au peigne fin le plus sérieusement du monde, dans une super ambiance. Cette fois ci, il y fut question de défibrillateur, traversée du village et compagnie. Pour cause de soupe de vermicelles sur le feu et de foot sur TF1, une fois n’est pas coutume, l’apéro de fin de réunion était remis à une date ultérieure.
PS : En ce jour d’anniversaire, un gros bisou à notre Maire.

Mardi 24 novembre

Ce dernier dimanche, St Féliu d’Avall organisait son deuxième Marché Fait-Main. Un marché allant comme un gant à Margarete qui, bien sûr, y tenait un stand. Elle en est d’ailleurs revenue ravie et impressionnée par l’accueil chaleureux fait aux exposants. Entre autres, café, croissants, thé à volonté, offerts toute la journée plus une rose pour les dames. Elle se rendra à Saillagouse les 4, 5 et 6 décembre et à Caudiès le 13 pour le Marché de Noël. Un stand vraiment à découvrir.

Lundi 23 novembre

Les oliviers sont à la mode. Il n’y a qu’à contempler les plantations Roussillonnaises ici et là pour se faire une idée sur le retour de cet arbre magique datant d’avant Jésus-Christ. Plus ou moins remplacés par la vigne, les beaux spécimens qui ornent nos bords de ruisseaux, sont la preuve vivante qu’il fut un temps où le terme sentait bon l’olive et où les merles et grives se régalaient. Mais, que l’on ne s’y trompe pas ! L’olive c’est comme le raisin. Sans travail ni sueur, peu d’espoir de belle récolte. Aussi, lorsque des néophytes en la matière, comme ça, du jour au lendemain, décident de ramasser leurs olives, sans le moindre arrosage estival (surtout cet été), sans aucun traitement contre la mouche et la saison de cueillette presque derrière eux, il y a comme une impression très nette ‘’d’aspigouler des cascarines’’ toute la journée pour ‘’poca cosa’’. ‘’Cascarines’’ au point que, les vers bien dodus qui y ont élu domicile, n’ont guère le choix : où ils se cachent la tête ou bien la queue, mais il y a toujours un bout qui dépasse. L’an prochain, promis, la maisonnette sera plus grande mais, parfumée au Techn’oate.

Samedi 21 novembre

Le retour du Bibliobus.
Le Bibliobus, tous les six mois, vient récupérer les livres prêtés à la biblio afin de la réapprovisionner pour les six prochains. C’est l’occasion de revoir la Lesquerdaise Corinne qui, dans sa jeunesse, venait régulièrement au village à l’occasion d’anniversaires, fêtes ou bals. Depuis, les copains se sont ‘’ascampillés’’ aux 4 coins du territoire et même plus loin, mais c’est toujours un réel plaisir de la retrouver en compagnie du sympathique Gérard, l’espace d’une paire d’heures, pour discuter livres, bien sûr, mais également souvenirs. Vu le nombre croissant de lecteurs au village, on devrait presque demander à Corinne, de passer tous les trois mois.
Au mois d’avril sans faute.

Jeudi 19 novembre

Hier, mercredi 18 novembre, René, le doyen de nos Anciens, fêtait ses 86 ans. Depuis qu’il est à la retraite, il suffit de regarder passer sa vieille voiture bleue sur les Pla, pour deviner qu’il se rend à son jardin, complètement à l’opposé. En ce moment, au milieu des légumes, il taille sa petite vigne et à voir la belle forme des gobelets, on se rend compte qu’il a gardé toute sa ‘’vista’’. Le coin est tranquille et super ; on comprend qu’il s’y régale et bien souvent, les autres Anciens du village passent lui dire un petit coucou au hasard d’une promenade en bord de rivière. Bon anniversaire à toi Réné !!!

Mercredi 18 novembre

Présentation du calendrier des pompiers
Avis à la population. Le jeudi 26 novembre, à partir de 18 heures, les soldats du feu passeront présenter leurs calendriers. Réservons notre meilleur accueil à l’Amicale des Pompiers du CIS Agly qui se démène sans compter 365 jours/an et 24h/24 sur tout le Fenouillèdes afin que nous puissions dormir tranquillement sur nos deux oreilles. Et qu’on se le dise !!!

Lundi 16 novembre

Les feux de sarments ont toujours embrasé les yeux des enfants depuis que la vigne est vigne. Il suffit d’ailleurs d’en allumer un pour les voir rappliquer tels des mouches sur un pot de miel. Pour le plaisir des flammes, ils sont capables de vous ramasser toute une vigne, vous ramenant en plus, sans s’en douter une seconde et l’espace d’une heure, à l’époque des Mohamed, Taïeb et Younes (1965). Rien que pour cela, quelques friandises ne sont pas de trop pour les remercier.

Vendredi 13 novembre

Sous le Roc, à l’abri de la tramontane, dans un cadre digne des plus beaux tableaux, Jean-Pierre, comme chaque année, débute sa saison de taille avec, au menu, un des plus anciens macabeos Planézols. Les feuilles se font tirer les oreilles pour tomber et la patience est recommandée en attendant les premières gelées. Des petits carrés de parcelles bien propres commencent à se dessiner ici et là, preuve que la saison de taille a commencé pour tout le monde.

Mardi 10 novembre

Nos gîtes ont 10 ans ! Le bel âge ! Tous les 5 ans, tels des véhicules à 4 roues, ils passent le contrôle technique, manière de remettre aux normes ce qui ne l’est plus (par exemple, changer le fonctionnement des chasses d’eau et les équiper de petits et grands débits), et donc, que ce soit, dans Mica, Carignan ou Lavande, ces derniers temps, on peut aller discuter avec Margarete et Hervé qui repassent tout au peigne fin (peintures, enduis, lessivage des murs et des plafonds, rabotage des portes qui grincent…). On peut leur faire confiance pour que nos 3 gîtes soient nickel chrome le jour J et obtenir le feu vert pour 5 ans de plus.

Lundi 9 novembre

Réglé comme du papier à musique, le retour des étourneaux se cale tous les ans entre le 1er et 11 novembre. Cette année, il semble qu’ils aient mis le paquet et ratissé large pour débarquer le plus nombreux possible. Ils piaillent comme des chiffonniers, ‘’roundinègent’’ tout azimuts et puis surtout, si vous êtes sous le vol, en train de les photographier, équipez vous d’un casque sous peine d’être bombardé de projectiles bio qui vous envoient directement à la douche.

Dimanche 8 novembre

Confrérie, Bouclier et Rosé nouveau
Pour une nonagénaire au top-niveau
En ce samedi 31 octobre, notre Président Louis avait bien trois bonnes raisons au moins de sourire.
Primo, sa chère Confrérie des Compagnons de Trémoine, qui lui tient tant à cœur, était de sortie, brillante comme un sou tout neuf, après avoir, il est vrai, épousseté bérets et tabliers, remisés depuis belle lurette au placard, et servant de ‘’jass’’ aux araignées.
Secundo, connaissant le bonhomme, il se serait rasé la moustache plutôt que manquer d’honorer, en ce 90ème anniversaire de la Cave, la mémoire de toutes celles et ceux qui, bien avant nous et plus souvent, ont manié pioches et bigos.
Tertio, la dernière fois où le Brennus a posé ses valises en Roussillon (1955), ‘’Le Louis’’, à des années-lumière d’apprécier le Rosé Trémoine, se gavait, à tout juste 4 mois, de biberons remplis à ras bord de lait Mont Blanc.
Depuis toujours à Rasiguères, Foussat rime avec USAP.
Par l’intermédiaire du fiston d’Ernest, Paul Foussat, demi de mêlée dans les années 70/80 de la ‘’Maison bleue ou sang et or’’, et dont la terrasse jouxte le cellier Trémoine, il coulait de source de jumeler anniversaire de Cave et réception du ‘’planxot’’.
Terrasse Rasiguéroise fréquentée près d’un demi siècle durant par Monsieur Goze, Président Usapiste et qui est devenue depuis, pour ce dernier (par la grâce d’une amitié sans faille née ‘’fa temps’’ sur les terrains avec Paul), son 2ème Aimé Giral.
La sortie de la Confrérie, à chaque fois, amène inéluctablement, le vieil Emile à retracer l’historique de la Cave à coups de notes aussi longues qu’un jour sans pain, pour ensuite laisser place aux intronisations.
Au nombre de cinq, les impétrants, sous la bienveillance de leurs trois parrains, Louis pour Messieurs Calmette Boris et Radondy Jacques, Président et Vice-président de la Fédération Régionale des Coopératives Viticoles du Languedoc-Roussillon, Paul pour Messieurs Brunel Jacques et Goze Paul, entraîneur et Président de l’USAP et Roger pour Monsieur Ilary Guy, Conseiller Général de notre canton, devenaient, sous les applaudissements, Compagnons de Trémoine, non sans avoir, au préalable, passé avec succès l’épreuve tant redouté de la dégustation, reconnaissant à l’unanimité, n’avoir jamais humé nectar aussi divin et jurant sans hésiter et haut la main, fidélité éternelle à notre Cave.
Dédicaces, photos du Bouclier, apéros, notamment le Rosé nouveau, s’ensuivront avant de se rendre à la Maison du Temps Libre où, entre autre, une magnifique paella attendait les invités pour clôturer, de la meilleure des façons, cette superbe journée.
PS : Malgré un calendrier chargé comme le dos d’un bourricot, un grand merci à la famille Usapiste pour répondre, avec autant de courtoisie, aux nombreuses sollicitations de tout le Roussillon.

vendredi 6 novembre

Des Archers dans les rues de Planèzes
Ce week-end, dans les rues du village, on se prenait à parler Italien, Espagnol, Breton, Occitan et même parfois un peu catalan…
En effet, les Archers de la Tourèze organisaient après les championnats de France en 2008, une compétition de tir en campagne inscrite au calendrier international.
Un parcours de 24 cibles dans et autour du village pour le samedi avec un repas festif le soir dans la salle Loubet de Sceaury. On repartait le dimanche matin pour 24 autres cibles (à raison de 3 flèches par cible, soit un total de plus de 3000 flèches tirées) pour finir par la remise des récompenses vers 16 heures suivi du verre de l’amitié.
Tout cela avec un temps magnifique durant les deux jours.
Les résultats sont disponibles sur le site des archers : www.archerstoureze.com
Nous donnons rendez-vous à tous les compétiteurs les 6 et 7 février 2010 pour une compétition en salle à Tautavel.
Nous vous rappelons que vous pourrez nous rencontrer le 11 novembre prochain (de 15H à 18h) au forum des associations de Tautavel.

Mercredi 4 novembre

Le moins que l’on puisse dire c’est que les enfants se sont régalés de fêter Halloween. Prévenus du passage des pirates et sorcières dès la nuit venue par un petit mot glissé dans les boîtes à lettres, les habitants ont largement joué le jeu et les gamins se sont remplis les poches et l’estomac à ras bord de bonbons toutes catégories. Un petit repas-goûter, une fois la récolte à l’abri et partagée, les attendait à la Maison de Paul. Merci à toutes les mamans pour avoir préparé aussi soigneusement cette merveilleuse soirée à leur progéniture.

Mardi 3 novembre

De la tête aux pieds, notre Roussillon est magnifique et en cette fin octobre, ce n’est pas une balade en Cerdagne, du côté des Bouillouses qui dira le contraire. Pour tout dire, c’est presque aussi beau que chez nous. Et puis, si un ours en quête de sommeil vous traverse le chemin, surtout faites comme si de rien n’était.

Dimanche 1er novembre

En ce 1er novembre qui revient tous les ans à la même époque, une pensée pour tous ces êtres chers qui reposent désormais en terre Planézole, après nous y avoir précédés et l’avoir foulée en long, en large et en travers de leur vivant et merci encore à eux pour tout ce qu’ils nous ont apporté.

Mercredi 30 décembre

Le 30 décembre 1999, jour pour jour voilà déjà 10 ans, Monsieur Paul Loubet de Sceaury rejoignait ses ancêtres à l’ombre des cyprès Planézols, non sans avoir au préalable, en tant que dernier descendant de sa lignée, légué tous ses biens à notre commune qui fut la sienne toute sa vie.
Place de la République, ses deux vieilles maisons d’ouvriers, aujourd’hui ne font qu’une et sont devenues une flambante ‘’Maison du Peuple’’. Quant à son jardin, il est depuis, à tout instant, en toutes saisons, par tous temps et par Toutatis, une bénédiction éternelle.
Juxtaposées telles deux canons ‘’calibre 12’’, sa maison de maître et sa cave particulière ont connu, ces deux dernières années ‘’le grand chambardement’’.
Chambardement retracé ici même dans ‘’La Maison de Paul’’ ainsi nommée en mémoire de Paul, de Monsieur Paul qui, en ce même lieu, fit ses premiers pas, ses seconds et bien des années plus tard, ses derniers, après y avoir coulé mille et mille jours heureux.
PS : Six ans aujourd’hui, Marie-Thérèse s’en allait retrouver son François de toujours, sans s’imaginer une seule seconde qu’elle lançait ‘’au jour le jour’’.

Lundi 28 décembre

Pendant que les ‘’Anciens’’ partent sur Saint-Martin, boussole en poche et sac à dos plein à ras bord de vivres pour une petite balade de 10km, les gamins, une fois de plus, libres comme l’air et aussi à l’aise sur 2 et 4 roues que sur terre ferme, se régalent de dévaler sans compter cette descente de l’église que, tout enfant de souche Planézole a eu un jour mille fois l’occasion de s’y ‘’aspatarrer’’. La seule différence notoire aujourd’hui est que les skates, mountainboards et oxelo-board ont remplacé les vieux ‘’carrétons’’ qui prenaient la fâcheuse habitude de s’arrêter au fond des rigoles.

Samedi 26 décembre

Sur Roquecourbe, à 2 pas du village et à 5 à vol d’oiseau du Canigou, au beau milieu d’une ancienne vigne à René, arrachée depuis longtemps, un cheval, tout de noir vêtu (rappelant aux enfants que nous sommes restés, le Tornade de Zorro), y a élu domicile tout en se régalant d’y brouter. De race Ariégeoise (Mérens), il est sans doute le premier à revenir au pays depuis la disparition de nos fidèles laboureurs et doit attendre avec impatience la venue de ses collègues sur les Pla de l’ami Casenove.

Vendredi 25 décembre

En cette période de Noël où les crèches célébrant la Naissance du petit Jésus sont aussi nombreuses que des fleurs blanches sur un cerisier au mois de mai, un grand merci, une fois de plus, à Monique, pour avoir bichonné la nôtre au sein même de notre bonne vieille église St Pierre.

Jeudi 24 décembre

En ce jour de réveillon de Noël, nous avons une pensée pour Thérèse et Marcel qui, raison personnelle oblige, ont délaissé momentanément leur belle Provence pour la Belgique. Nous souhaitons un prompt rétablissement à Marcel, beaucoup de courage à Thérèse en espérant les revoir à Planèzes chez Monique à l’époque des mimosas fleuris.

Mardi 22 décembre

Telle une gazelle des steppes, Nancy ‘’roundinège’’ tous les week-ends sur le tour du Pla, à l’image d’une trotteuse sur un cadran de montre. Parfois accompagnée (Delphine, Denis), parfois seule, sans se départir jamais de son sourire, elle se régale d’aller venir quel que soit le temps. A la voir passer comme ça, on se met à l’envier tout en regrettant de ne pouvoir l’imiter pour cause d’arthrose, rhumatisme, hernie discale, tendinite, ligaments déficients…

Dimanche 20 décembre

Le froid installé sur le terme depuis le début de la semaine a pelé les pattes à plus d’un viticulteur. Les bassins sont gelés et la neige a même fait une brève apparition. Les plus à plaindre, tout de même, sont les petits passereaux (pinsons, bergeronnettes, rouge-gorge, rouge-queue…) aux gambettes tellement fines que l’on y voit à travers. Ils sont là à suivre les tailleurs de sarments, souche par souche, en espérant un bout de pain ou mieux encore, une bonne ‘’engarrapade’’ sur le sol pour y picorer de quoi se remplir le ventre. Sans oublier de guetter un éventuel feu de sarments de fin de journée afin de passer la nuit le plus près possible du tas de braises.

Vendredi 18 décembre

On a beau y être habitué, on ne se lasse pas du traditionnel pot de fin d’année des Vignerons de Trémoine qui, en chaque mi décembre, clôture, de la meilleure des façons, un travail d’équipe bâti sur 12 mois. Pot qui, soit dit en passant, est devenu au fil du temps, aussi incontournable que la Noël ou le Nouvel An.
Prévu à 18h15, le Président Louis, rempli de sagesse, laissera filer, comme de coutume, une bonne ½ h supplémentaire pour permettre aux retardataires d’être, pile poil, à l’heure.
Aussi incontournable que le pot, les discours de nos ‘’élus’’ (Louis, Pierre) nous apprendront (après traduction personnelle) ce que nous savons déjà : à savoir que même le plus malchanceux de nos viticulteurs aura, au moins une fois dans sa vie, touché le jackpot en ‘’signant’’ aux Vignerons de Trémoine. Des vignerons de Trémoine aux caractères et talents aussi multiples que différents et qui, telle une équipe du top 14 ou de Ligue 1, avance sereinement et sûre de sa force.
Entre petits toasts, gâteaux miniatures et vins de chez nous, ce pot de l’amitié fêté pour la première fois à la Maison de Paul en compagnie, notamment, de nos anciens Emile et Ernest, avait déjà comme un petit goût de revenez-y.
Alors, vivement 2010 !

Mercredi 16 décembre

Lundi matin, la nuit presque finie, un 10ème de millimètre de neige ‘’roundinégeait’’ sur le toit des véhicules et le froid, à moins d’une semaine de l’ouverture de l’hiver, semblait vouloir pointer son nez. Les flocons se ‘’passégeaient’’ autour des lampadaires et plus d’un viticulteur remettait à plus tard sa sortie en attendant la suite des évènements. Jo a patienté mais pas trop et s’est retrouvé à tailler son cher grenache de l’Auriol sous quelques ‘’ramades’’. Le Dieu de la neige a fait preuve de clémence à son égard, les flocons disparaissant faisant place nette à la Tramontane qui, au passage, a baissé le thermomètre de quelques degrés. Ça promet pour les jours à venir. Le côté positif étant que les moustiques ne collent pas aux oreilles.

Lundi 14 décembre

Notre Cave Coopérative, la marche avant sans arrêt enclenchée, et précédant bien souvent d’un pas ou deux ses collègues et amies, réfléchit depuis déjà belle lurette à la question du Bio. Dernièrement, une réunion se tenait à la Maison de Paul avec, à la baguette et pour éclairer nos lanternes, Thiery Julien, de la Chambre d’Agriculture, ancien conseiller agricole du coin et aujourd’hui spécialisé dans le Bio. La présence du Conseil d’Administration au grand complet suffisait à elle seule à montrer toute l’attention portée par ce dernier à cette démarche. Toutefois, après deux heures de débat, mille questions et presque autant de réponses, les adhérents présents se demandaient s’ils n’étaient pas là sur un sentier sans issue. La ténacité étant un des points forts de la Cave, la question du Bio va bientôt revenir sur le devant de la scène mais étudiée sous un angle complètement différent.

Samedi 12 décembre

Le repic de midi passé, il n’est pas rare d’apercevoir Margarete perchée tout en haut de l’échelle communale. Cette fois ci, elle est surprise en train de tailler des rosiers grimpants qui, pour grimper, se régalent de grimper. Si ça continue, faudra trouver des rallonges à l’échelle et bâtir un étage de plus à l’ancienne école. En attendant, elle balade ses chers rosiers (qui ne se gênent pas pour autant de l’égratigner) sur toute la façade de l’école grâce à un palissage à rendre jaloux tous nos viticulteurs. Et si on s’attarde sur les pieds de ces mêmes rosiers et leur petit encadrement fait en pierres de rivière, certains se reverront avec nostalgie, écoliers Planézols, sac en bandoulière et à la queue leu leu, avec Madame Séguela pour aller chercher ses cailloux à quatre pas du jardin de Jojo.

Mercredi 9 décembre

Quand le devant de notre belle Mairie se pare de sapins de Noël jusqu’à ressembler à la forêt de Boucheville, une chose est sûre : nous sommes plus près de la Noël et des cadeaux pour les enfants que des grandes vacances avec baignade gratuite au Gourd’En Coq. Alors, une fois de plus, merci à nos employés communaux pour marquer d’aussi humble façon la venue des fêtes de fin d’année et profitons en tout de suite car dans cinq minutes, le mois de janvier sera là.

Lundi 7 décembre

En cette période de taille, si, à tout hasard, vous cherchez Georges dans le terme, par un beau samedi après-midi, sachez que c’est un véritable jeu d’enfant de le trouver. Il suffit d’aller directement au Roc et de tendre les oreilles bien droites. Parce que, si d’entrée vous ne le voyez pas, vous l’entendrez sûrement. Il se garde cette petite demi journée de fin de semaine (comme d’autres vont au restaurant, au cinéma ou voir un match) pour passer à l’émietteuse les sarments taillés depuis le lundi. Et, macarelle, même un ruisseau rempli à ras bord de ‘’cañes’’ enflammées fait moins de bruit. Par contre, côté rendement et efficacité, il n’y a pas photo. Tout est ‘’asboudragué’’ comme du sucre fin.

Samedi 5 décembre

La 27ème édition du Rallye des Fenouillèdes se déroulait ce dernier week-end et, macarelle, si les pilotes s’en sont donnés à cœur joie, près de la moitié n’ont pas vu la ligne d’arrivée (64 abandons sur 140 inscrits). Nos amis Cassagnols comme depuis de nombreuses années maintenant, ont pu admirer de près les bolides au cours des 8 spéciales. Nous, on appréciait de les voir passer tranquillement en roue libre au village (tant mieux pour nos minous), pour regagner à chaque spéciale terminée, la ligne de départ plus en aval pour en recommencer une nouvelle. Pour la petite histoire, le favori Patrick Rouillard, ayant connu quelques problèmes mécaniques à mi parcours, c’est Jean-Paul Guedj qui s’est adjugé le titre 2009. A l’année prochaine pour la 28ème édition.

Jeudi 3 décembre

Dimanche à 17 heures, le Palais des Rois de Majorque, toutes proportions gardées, affichait ‘’complet’’, comme le Vélodrome Marseillais la veille pour la venue des Blacks.
Dans le cadres des ‘’Dimanches au Palais’’, le Conseil Général présentait ‘’Carte Blanche à Ostinata’’, notre groupe Cassagnol/ Marcevolais/Planézol/Rasiguérois/Tuchanais bien connu.
L’entrée, libre comme la tramontane, aficionados et curieux venus découvrir le groupe, n’ont pas eu à regretter une seule seconde de s’être ‘’engarrapés’’ par les nombreuses marches menant à la salle du concert. Le groupe a rendu une copie exempte de la moindre fausse notre, les morceaux glissant les uns après les autres comme des perles ajustées sur un collier avec, au bout, un public conquis qui a eu droit à un peu de rabiot. En cadeau, les filles recevront un DVD du concert filmé par le Conseil Général.

Mardi 1er décembre

Comme prévu et avec un grand sourire, les soldats du feu nous ont rendu visite jeudi soir pour nous présenter leurs calendriers 2010. Et comme d’habitude, les portes étaient grandes ouvertes pour les accueillir. Merci encore à eux pour veiller d’aussi belle façon sur notre Fenouillèdes.