Au jour le jour 2023
Mardi 31 janvier
Le froid persistant qui règne en Fenouillèdes fait sortir les tronçonneuses du garage et profitant de ceps offerts par un généreux vigneron, les frères Gazeu, Gilles et Henri font le plein de ‘’souquets’’.
Samedi 28 janvier
Régulièrement tous les cinq ans, le recensement fait son apparition dans le secteur et en 2023 c’est notre employée communale Marie-Alice qui s’occupe de l’histoire.
Les méthodes ont changé, la plupart des dossiers se font désormais via internet mais le ‘’dossier papier’’ est toujours d’actualité pour les personnes qui ne sont pas accros pour deux sous à l’ordinateur.
Vu les nombreuses arrivées au village, souhaitons de passer le cap des 100 habitants.
Jeudi 26 janvier
Le froid qui s’est installé depuis quelques jours en Roussillon avec des températures régulièrement en dessous des ‘’ – 5 ressentis’’ nous a amené un petit peu de neige que nous avons accueillie avec beaucoup de plaisir même s’il y avait juste de quoi teinter le paysage.
Lundi 23 janvier
Marie-Alice, en compagnie de Guillaume et Simon, a fait le tour du village afin de répertorier et d’éliminer les arbres morts qui peuvent se révéler dangereux par forte Tramontane.
L’amandier du gite Carignan et certains mimosas du jardin de notre regretté Paul Loubet de Sceaury ont été tronçonnés et vu leur état, c’était la moindre des choses à faire.
Samedi 21 janvier
Après une ‘’longue traversée du désert’’, ils sont de retour les vœux du maire et grand était le plaisir de se retrouver en famille.
Le ‘’village’’ écoutait attentivement Sid évoquer l’installation de la Fibre, la mise en place d’un éclairage ‘’Led’’ et la venue de la ‘’voiturette’’ si indispensable pour nos employées communales. Il souhaitait la bienvenue aux nouveaux arrivants sans oublier d’avoir une pensée pour celles et ceux qui nous ont quitté et puis, après avoir laissé la parole à Marie-Alice qui va s’occuper du prochain recensement, il était temps de sortir les toasts et les vins de terroir.
Jeudi 19 janvier
Retraité depuis peu, Hervé savoure dorénavant le plaisir d’aller au beau temps du côté de Camps sur Agly à la recherche du Mosasaure qui se ‘’passégeait’’ dans le coin voilà grosso modo soixante-dix millions d’années.
Passionné de fossiles, ‘’il roundinège’’ souvent à travers bois en quête de la moindre trouvaille qui le rend toujours heureux.
Et cette fois ci, il est tombé sur une impressionnante vertèbre cervicale de ce reptile marin qui, bien entendu, est allée d’office rejoindre toutes ses autres trouvailles en mairie.
Lundi 16 janvier
Il s’applique, Jean-Louis en haut de l’échelle à tailler sa glycine pour la faire ‘’courir’’ le long des fils de fer et il prend bien soin également de l’attacher car, même un peu abritée, quand la Tramontane s’engouffre place de l’église, personne n’est épargné.
Samedi 14 janvier
Sans stresser, il est descendu tranquille des collines du Castellas, le troupeau de brebis, prenant le pont direction le Moudega, broutant une herbe moins verte que la dernière fois et après un grand virage en direction de Latour, il s’oriente Nord/Nord-Ouest pour gagner la quiétude d’une étable audoise avant les premiers froids.
Jeudi 12 janvier
Sous des ramades sorties de nulle part, Marie-Alice passe au peigne fin les rigoles remplies de feuilles secouées aux dernières gelées et comme rien ne se perd, les feuilles sont destinées à servir de paillages aux petits pois, fèves et Cie.
Mardi 10 janvier
Il fait peine notre barrage de l’Agly en ces temps de ‘’sécade’’ et il n’est pas certain que depuis sa mise en eau, il ait affiché un aussi triste spectacle. La terre s’étend à perte de vue et il y a un vrai souci à se faire si la météo ne s’arrange pas dans le bon sens.
Mais les choses changent tellement vite…
Dimanche 8 janvier
A la sortie de Rasiguères et sur leur devant de porte, ils arrachent, Olga et Gilles, une parcelle plantée ‘’fa temps’’ en Carignans, grenaches et Macabeus et la terre retournée montre combien la sécheresse s’est installée.
Une fois le travail terminé, un bon repas agrémenté d’un Terre de Lansac attendait les bénévoles et il ne reste plus, question plantation, qu’à choisir entre un cépage de derrière les fagots ou des oliviers.
Vendredi 6 janvier
Entre Noël et Nouvel An, les Planézols, après une période de disette due au Covid, se sont retrouvés à la Chapelle manière de visionner quelques photos accompagnées de salés, friandises et vin chaud et de savourer, à trois pas du petit Jésus bien au chaud dans la paille, l’instant chaleureux qui passe.
A l’année prochaine sans aucun doute !!!
Mardi 3 janvier
Les oliviers à peine taillés, ‘’les Ponteillanais’’ sont déjà pressés de ramasser les olives une seconde fois en l’espace de deux mois.
S’il leur faudra patienter trois bonnes saisons avant de recommencer, une chose est sûre, le moment venu, les filets XXL vont drôlement faciliter la cueillette.
Dimanche 1er janvier
Aujourd’hui premier janvier, au jour le jour commence sa vingtième année et si Dieu nous prête vie, le site compte bien continuer. Alors, tout en souhaitant à tout un chacun une bonne année, plein de petites pensées à Pelé qui nous a quitté.
‘’Aux prémices de l’été 1970, Edson Arantes do Nascimento dit Pelé est au sommet de son art et se prépare à trente ans, à rentrer dans la légende du football en gagnant sa troisième coupe du monde.
Le 21 juin, dans un stade Azteca de Mexico rempli à ras bord (120 000 spectateurs), le Brésil donne une véritable leçon de football samba à l’Italie et s’octroie définitivement la coupe Jules Rimet après l’avoir déjà gagnée deux fois en 1958 et 1962.
Les attaquants brésiliens Tostao, Rivelino, Jairzinho et Pelé, tels des saltimbanques tout de jaune et bleu vêtus, composent à chaque match une merveille de football champagne et treize coupes du monde plus tard, force est de constater que les partitions du quatuor d’Artistes n’ont jamais été égalées.
Pelé avait tout simplement dans son pied droit le talent jumelé d’un Messi et d’un Maradona et dans le gauche largement celui de toute la génération perturbée d’aujourd’hui avec en plus, cette créativité instinctive qui fait dire que ce ne sont pas les anglais qui ont inventé le football, mais bien lui.
Le gamin des ‘’Tres Coraçoes’’, dès son plus jeune âge, découvre le football sur les terrains vagues ou ‘’peladas’’ de la ville de Bauru et sur lesquels il est un jour baptisé Pelé par ses copains, au cours de matchs endiablés disputés bien souvent avec des boites de conserves en guise de ballons jusqu’à la nuit tombée.
En l’espace de vingt ans (1956 – 1976) le garçon du Santos FC a tout gagné, marquant près de 1300 buts en autant de matchs joués, avec toujours en tête, le plaisir de s’amuser et de faire jouer ses coéquipiers.
Doté d’une simplicité et d’une discrétion naturelles, d’un talent inouï, il respirait la joie de vivre, de jouer et de gagner et dans son sillage et son aura, le football à chacun de ses matchs était magnifique à regarder.
Bien que retiré des stades depuis près d’un demi-siècle, sa popularité intacte laisse désormais un Brésil endeuillé, conscient d’avoir perdu en cette fin d’année, bien plus que le plus grand des footballeurs.
Sur le petit écran doté depuis peu de la couleur, nous étions nombreux en cette fin de printemps 70, à veiller sur le coup de minuit pour supporter ces fabuleux brésiliens qui nous ont transmis sans l’ombre d’un doute la passion du football et combien, sans le savoir, nous étions privilégiés de regarder Pelé jouer.
Surnommé à l’unanimité par le monde du football le ‘’Roi Pelé’’, il s’en va en refermant, après y avoir écrit les plus belles pages, le livre du vrai football.
Tout ce qui va dorénavant suivre après lui, ne peut ressembler qu’à une vague copie.’’
Mardi 28 février
Au coin du Gourd’ en Coq, ces derniers jours, les gars de l’Office National des Forêts, tronçonneuses en mains et bien aidés par une émietteuse de derrière les fagots, s’en sont donné à cœur joie pour faire place nette de tous les bartass et arbustes qui ont eu la mauvaise idée de pousser à l’intérieur de la station de récupération des lies de la coopérative.
Dimanche 26 février
Avant de rejoindre en cours de printemps leur maison du Barcarès, Dominique et Pierre se régalent chaque matin de ‘’roundinéger’’ un coup sur Roquecourbe, un coup sur les Pla ou sur le bord de rivière et ce n’est pas leur bel épagneul pétant de santé qui s’en plaindra, même si la laisse et de rigueur lorsqu’il croise un sympathique collègue.
Jeudi 23 février
Entre acidité ou basicité, le potentiel hydrogène du sol (ph) pose souvent souci au vigneron et à choisir, il vaut mieux avoir un petit problème d’acidité qui peut être facilement réglé avec un apport de chaux éparpillé sur la parcelle sous forme de granulés.
Lundi 20 février
Bon pied bon œil et beau sourire, Jeannette se promène au bras de son arrière-petite-fille Samantha dans les rues du village et c’est toujours un grand plaisir de la saluer et de parler de choses et d’autres avec elle.
Samedi 18 février
Sur son devant de porte, Bruno discute avec ses deux amis Alain et Hervé, Normands comme lui et si le premier s’inquiète parfois des gelées à répétitions qui viennent taquiner ses petits pois et que le second savoure à juste titre sa toute récente retraite, le trio s’entend à merveille et se régale de passer du temps ensemble.
Jeudi 16 février
En bordure de D9, la lieuse Pellenc de Yannick avance à cadence soutenue, rendant jaloux les Anciens utilisant de leur temps une Max Tapener, dépassée aujourd’hui par le nouveau matoss et qu’il fallait toutes les dix minutes recharger en agrafes et rouleau plastique.
Mardi 14 février
Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige ou qu’il gèle à pierre fendre, la Saint-Valentin a toujours rendez-vous avec le mimosa qui mieux qu’un long discours, annonce le printemps à chaque fois avec cinq semaines d’avance.
Puisse ce dernier être pluvieux…mais pas trop !
Dimanche 12 février
Sous la Roque de l’Abeille, Jonathan met tranquillement en place le palissage de son Carignan noir seconde feuille, un simple palissage destiné à fixer le cordon de Royat car contrairement au port retombant de la syrah, celui du Carignan ne nécessite aucun fil porteur.
Vendredi 10 février
Au 1er de l’an nouveau, l’hélicoptère est venu se poser en douceur sur le bord de l’Agly, près du pont de Latour de France parce que l’ami Hervé, sans crier gare, venait de se trouver mal.
Depuis, les nouvelles à son sujet ne laissaient rien présager de bon et c’est dans la tristesse aujourd’hui que nous apprenons son décès.
Hervé avait du charme, de la ‘’tchatche’’, un beau sourire, une tignasse à la Jimi Hendrix et de plus, il était fidèle en amitié. Travailleur acharné, sauf peut-être sur les bancs de l’école, il savait tout faire et dès son plus jeune âge, les mille facettes du métier de maçon n’avaient plus de secrets pour lui.
Le garçon ne s’est jamais trop éloigné de sa maison natale car pour rien au monde il n’aurait quitté une région où se côtoient les morilles, les cèpes, les siestes, le soleil, les apéros et surtout les amis.
Il travaille de nombreuses années comme jardinier sur le grand site des portes du Roussillon au Barcarès puis revient sur Latour où il trouve sans peine un emploi de saisonnier dans la viticulture.
Il aimait rendre service et que ce soit pour la mise en place d’un portail de jardin, d’une cuisson aux petits oignons d’un méchoui d’anniversaire ou pour arroser tranquillement les fleurs du voisin, il répondait toujours présent avec le sourire.
Le village garde un très bon souvenir de sa présence dans les années 2000 en tant que locataire de l’appartement du haut de l’école communale qu’il a transformé au fil du temps, de ses doigts d’or de maçon.
La retraite venue, il aimait bien passer du temps dans son jardin de bord de rivière, occupé sans souci à cultiver ses légumes tout en veillant soigneusement sur les différents changements de lunes.
Dernièrement, il se rendait tous les vendredis matin au marché touril en compagnie du John, rencontré ‘’fa temps’’ au CEG d’Estagel en classe de 6e et autant l’un que l’autre, en sortant le porte-monnaie pour payer la viande et le fromage, prenaient philosophiquement conscience qu’ils avaient décidément basculé et sans espoir de retour, dans le troisième âge.
Incontestablement, à l’image d’un ‘’Jojo’’ ou d’un ‘’Papi’’, Latour de France, au cœur de cet hiver, fait le deuil d’un personnage attachant et attaché à son village.
Aujourd’hui, nos plus douces pensées se tournent vers son épouse Marie et vers toutes celles et ceux qui sont dans la peine au souvenir d’Hervé parti à tout juste 68 ans.
Mercredi 8 février
Lors de l’AG de la cave Trémoine, le Président Thierry revenait dans son rapport sur un millésime 2021 difficile à gérer comme d’ailleurs tous ceux de la décennie écoulée.
Sécheresse, mildiou, gelée, semblent à tour de rôle se donner la main pour mener la vie dure au vigneron mais au sein d’une cave rayonnante de jeunesse et dotée d’une gestion centenaire à toute épreuve, petits ou gros, les problèmes sont à chaque fois résolus.
Le petit pot traditionnel, une fois le bilan accepté à l’unanimité, prolongeait agréablement la fin de la réunion.
L’occasion était donnée de saluer une dernière fois Véronique notre expert-comptable, une professionnelle de très haut niveau qui maitrisait d’une facilité déconcertante les comptes de la coopérative.
Pour tout dire, c’était un plaisir de l’écouter et d’une certaine manière, elle s’apparentait au virtuose qui joue toujours ses partitions sans jamais la moindre fausse note.
Lundi 6 février
Il apprécie la pluie qui tombe, le vigneron et dans ces moments-là, il se fait plaisir à remettre de l’ordre dans son garage où mille choses, au fil des semaines, changent de place et sont parfois bien difficiles à retrouver.
Samedi 4 février
Sous le Roc, à l’abri de la Tramontane et au soleil, Alain taille la petite vignotte du Peyrelis que son beau père Pierre, dans le temps, se régalait tellement de soigner.
Avec son épouse Cathy, ils ont ramené notre Doyenne Dédé dans sa maison rue de l’église après avoir passé le mois de janvier à la chouchouter chez eux dans les Bouches du Rhône et s’il ne finit pas la vigne en cette fin de weekend, qu’à cela ne tienne, il compte bien revenir en fin de mois pour la terminer.
Jeudi 2 février
La taille bien avancée, la tarière des vignerons est de sortie une fois de plus pour essayer de colmater du mieux possible les dégâts causés par le dépérissement du cépage Syrah qui, à la longue, laisse de ‘’grandes lunes’’ sans le moindre cep.
Et si le coléoptère ‘’Vesperus Xatarti’’ dit ‘’la mourre’’ a la mauvaise idée de traîner dans le secteur, il va sans dire que le problème est multiplié par deux.
Lundi 20 mars
A l’occasion d’une réunion de la commission des impôts pour mettre à jour le non bâti, il est bien agréable de retrouver l’équipe du conseil municipal et l’ambiance bon enfant de toujours qui règne en mairie puis, à y être et sans mot dire, assister au budget avant de passer à l’apéro.
Samedi 18 mars
A l’ancienne, le seau sous le bras et ‘’llaque par llaque’’, Alain passe en revue la moindre souche de sa petite vignotte et à le regarder épandre son engrais, comment ne pas avoir une tendre pensée pour son beau-père Pierre qui, voilà plus de vingt ans, faisait exactement les mêmes gestes au même endroit ?
Jeudi 16 mars
A quatre jours du printemps, les fleurs de fruitiers rivalisent de beauté et si les dangers d’une gelée tardive ne sont pas encore à écarter, les abricotiers, cerisiers, pêchers et pruniers, butinés aux petits oignons par les abeilles et bourdons, laissent espérer de belles cueillettes à venir.
Et quarante-quatre gros poutous à notre cher Président-Directeur-Général !!!
Mardi 14 mars
Il se régale le vigneron, à la sortie de la saison de taille, d’enfouir profondément dans sa terre assoiffée l’amendement nécessaire à une future récolte plus que jamais tributaire d’inquiétantes conditions climatiques.
Dimanche 12 mars
Notre doyenne Dédée vient de nous quitter.
En ce dimanche 16 novembre 1930 et à la première heure, Jeanne, la native de Roquefeuil (11) met au monde dans sa maison située sur le haut du village sa petite Andrée, Léontine, Thérèse et dès le lendemain, son vigneron de mari, Julien Malet se rend tout sourire en mairie pour signaler à son ami François, l’adjoint au Maire, que son enfant vient d’arriver.
Entourée notamment de Félicie, Jeanne, Louisette, Marie et Solange, ses vertes années, mélange d’école communale, de travaux des champs et de jeux sont synonymes de joie, de jeunesse et de liberté, malheureusement endeuillées par le décès de son père dans le courant de l’été 1946.
Autour du grand-père Louis et de l’oncle Léon, la vie s’organise désormais pour s’occuper des vignes et atténuer du mieux possible le grand vide à combler.
Auparavant, en 1939-40, la famille Torga s’installe au village dans la maison vacante des Mérou dite ‘’la Forge’’. Un des garçons, Pierre, jamais un mot plus haut que l’autre, ne tarde pas à faire l’unanimité au village et devient ouvrier agricole sur la grande propriété d’Alphonse Loubet.
Les années passent ensuite et par un beau mardi de janvier 1951, à l’église comme à la mairie, Andrée et Pierre signent ensemble et main dans la main un contrat de longue durée.
Pour le plus grand bonheur de mamie Jeanne, la famille s’agrandit alors de deux pitchounettes, Catherine et Annie pendant que son gendre, lui, prend les rênes de l’exploitation Malet.
De saisons de taille en vendanges, les filles grandissent et se marient. Pierre entre au conseil municipal et au conseil d’administration de la coopérative tandis que ‘’Dédée’’ aime bien partager de bons moments avec ses amies dans la cour toujours ensoleillée de la famille Aguilar.
Le moment de la retraite venu, faute de bras, les vignes du vieux Louis sont vendues mais dans la maison des Malet-Torga, à chaque vacance, résonnent les cris et les rires des petits-enfants.
En ce mois de septembre 2004 qui sent si bon les vendanges, elle perd son Pierre de toujours qui s’éteint comme il a vécu, en toute discrétion.
Des années durant, en compagnie de sa maman devenue un jour centenaire, elle se régale dans la rue de l’église et en toute saison de tricoter, d’éplucher les pommes de terre, d’écosser les fèves et les petit-pois et de discuter de la pluie et du beau temps avec Juliette, Jeannette, Maguy, Monique et toutes celles et ceux qui prennent le temps de s’arrêter.
Aujourd’hui, elle s’en va notre belle Doyenne, refermant sans le vouloir une maison ouverte depuis la nuit des temps et si sa rue a déjà perdu une bonne partie de son éclat, combien il va être difficile de se faire à l’idée de ne plus la retrouver là, assise sur son devant de porte, à savourer de son beau sourire les rayons bienfaisants du soleil couchant.
Entourée d’amour elle est partie Dédée, pour la simple et bonne raison que de rester elle ne pouvait plus. Accompagnée sereinement et avec une infinie tendresse jusqu’à la croisée des chemins par trois générations d’enfants, elle voyage seule désormais, légère et libérée, en direction de tous ses êtres chers depuis trop longtemps disparus.
Notre profonde sympathie se tourne en ces jours de tristesse vers sa belle et précieuse progéniture semée au fil du temps sur son chemin de vie, avec une affection particulière pour Catherine et Annie.
Vendredi 10 mars
Les nappes phréatiques sont au plus bas. Il n’a pour ainsi dire pas plu depuis belle lurette mais les rues du village, inexplicablement, ‘’verdègent’’ par-ci, par-là. Alors, inévitablement, Marie-Alice sort le lance flamme.
Mercredi 8 mars
Le cycle de la lune vieille vient de débuter et pour les jardiniers attentifs aux changements de lune, les pommes de terre peuvent donc se semer et ce, jusqu’au premier jour du printemps, avant de basculer en lune nouvelle à la St Clémence. Souhaitons juste de bonnes pluies pour les amener à fin juin.
Lundi 6 mars
Dès qu’il s’agit de donner un coup de main, Robert répond toujours présent et si dans votre jardin, des fruitiers au bout du rouleau se doivent d’être remplacés, il a tôt fait, avec sa mini-pelle, de faire place nette pour les nouveaux.
Samedi 4 mars
A la nuit tombée, avec un vent frisquet avoisinant les moins cinq degrés et lui soufflant sous les plumes, il est content le Rouge-Gorge, de ‘’s’affarter’’ de mie de pain avant d’aller se planquer bien à l’abri sous les escaliers de John et Joanna.
Jeudi 2 mars
Notre plombier-électricien Fabien, qui fait bien souvent la navette par la traverse du Moudéga afin d’honorer ses nombreux chantiers sur Cassagnes, s’est retrouvé bloqué par un chêne déraciné par la Tramontane et ‘’asboudragué’’ au milieu du chemin.
Il ne lui restait plus alors qu’à activer ses nombreux réseaux pour régler le problème.